Daptone Records

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Un album non sans qualités, parmi lesquelles la voix et l'énergie de Sharon Jones. Mais l'ensemble fait un peu brouillon, dans un style soul-funk manquant de maîtrise. La musique d'accompagnement des Dap-Kings sonne davantage comme une jam session permanente qui part dans tous les sens, et l'écriture des chansons manque de parachèvement mélodique et de sens de la production, ainsi que de variété. Au moins, pour un premier essai, Sharon Jones ne démérite pas, et on ne peut lui enlever son implication totale lorsqu'elle chante.

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Naturally est un album nettement meilleur que le précédent. L'ensemble est beaucoup plus maîtrisé, les chansons sont davantage travaillées, chacune ayant sa propre caractérisation, son rythme, son ambiance... Sharon Jones est toujours autant en voix, et les Dap-Kings semblent plus à l'aise, proposant une musique plus soignée et même classieuse. C'est clairement un bon album de revival soul, fait à l'ancienne, de façon artisanale, si bien que l'on se croirait replongé dans les années 60 ou 70 sans que ça fasse artificiel.

Seul bémol, pour ce qui semble être considéré comme le meilleur album de Sharon Jones et des Dap-Kings, je trouve que la voix de Sharon, bien qu'étant puissante et énergique, manque de singularité. Je ne retrouve pas un timbre de voix clairement identifiable, comme pour une Etta James ou une Aretha Franklin (entre autres). Bon, ce sont des monuments de la soul music et plus largement de la musique vocale, donc la comparaison est bancale. Et Sharon Jones est vraiment une bonne chanteuse.

Mais pour le moment je m'attache moins à sa personne (même si son parcours - tragique - force le respect), contrairement à des Charles Bradley ou Lee Fields, autres pointures du revival soul des années 2000-2010, et qui ont chacun une voix clairement reconnaissable, qui n'appartient qu'à eux, et qui fait que je pourrais les écouter chanter n'importe quoi :-).

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Un bon album, solide, qui se place dans la continuité de Naturally, par son ambition et sa qualité d'exécution. Sharon Jones y est à l'aise, et les Dap-Kings continuent de réaliser une musique rétro classieuse. Par contre, peut-être est-ce une mauvaise impression, il me semble que cet album manque un peu de variété par rapport au précédent et que les chansons sont légèrement moins travaillées, manquant un peu d'inventivité...

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Premier album du Menahan Street Band, Make the Road by Walking démontrait déjà tout le savoir-faire du groupe new-yorkais. Les morceaux, les mélodies et les instrumentations sont variées, signe de l'ambition du groupe, qui se refuse à recycler la même formule. Chaque piste est clairement identifiable, avec son atmosphère et son orchestration. Notons aussi l'intensité de ces morceaux, il y a une urgence, presque une tension, qui accroche notre attention, et en fait bien plus que de l'ambiant musique. Il y a comme une volonté du Menahan Street Band de redonner ses lettres de noblesse à la musique instrumentale, comme à l'âge d'or de la soul et du funk, dans les années 1970. Une belle réussite, et un vrai régal auditif.

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Impossible de rester insensible face à Charles Bradley. Sa voix déchirante, comme sa vie tragique, touchent directement au cœur. Chanter avec toute son âme, manifestement, Charles savait ce que ça voulait dire. Cet album m'a mis une belle claque par sa beauté âpre et son intensité. Je vois Bradley comme un héritier lointain d'un Otis Redding. Il faut dire que je connais moins le genre de la Southern Soul, auquel s'apparente ce disque, peut-être y a-t-il d'autres chanteurs à davantage rapprocher de Bradley.

Dans tous les cas, voilà un très bel album qui montre qu'encore récemment, certains artistes ont réussi à faire briller les derniers feux de l'âge d'or de la soul. C'étaient les représentants ultimes de cette époque de plus en plus lointaine. Aujourd'hui, Lee Fields apparaît comme l'un des tous derniers survivants... Espérons qu'il ait encore de longues années devant lui !

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Wow, un disque impressionnant. La voix de Charles Bradley est toujours aussi bouleversante, et l'accompagnement du Menahan Street Band est magnifique. Victim of Love est un album cohérent et percutant, d'une grande qualité. J'ai l'impression que les chansons sont encore plus travaillées que sur le premier opus de Bradley, qui était plus long et moins homogène. C'est vraiment un grand plaisir que de découvrir et écouter cet album. Bradley est (ou fut plutôt, hélas) clairement un des plus grand soulmen des 30 dernières années. Respect total pour cet écorché vif, qui a galéré à mort afin d'entrevoir enfin un succès tardif...

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Charles Bradley méritait bien son surnom de Black Velvet. Sa voix est comme du velours. Il pourrait chanter n'importe quoi, je le suivrai les yeux fermés. Il nous livre une fois de plus un album d'une grande qualité, qui aurait pu sortir dans les années 1960 ou 1970, tant sa musique est digne de cette glorieuse époque.

Toutefois, j'ai senti comme un léger infléchissement par rapport à ses deux albums précédents. J'ai trouvé Changes moins travaillé et moins varié. Les chansons sont plus brutes et je ne retrouve pas l'inventivité (relative, certes, mais bien réelle) de son album précédent Victim of Love, qui savait faire du neuf avec de l'ancien. A savoir proposer des chansons dans la grande tradition de la soul 60's/70's, tout en proposant des mélodies originales, qui arrivent à surprendre l'auditeur. Malgré tout je ne boude pas mon plaisir, Changes est un disque tout à fait appréciable.

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Excellent album de soul musicale (teintée de funk). Je l'avais découvert et beaucoup apprécié à sa sortie. Je le redécouvre actuellement avec un grand plaisir. Ayant découvert que Lee Fields avait signé sur le label Daptone Records pour son dernier album (Sentimental Fool), un label que je ne connaissais pas mais qui semble-t-il est d'une grande qualité et reconnu, quelle ne fut pas ma surprise de constater que The Olympians avaient aussi signé avec ce label pour leur album éponyme... Et l'on peut dire que oui, si je me fie à ces deux albums, Daptone est un très bon label !

Ces deux albums ont en commun de proposer une musique soul classique dans le bon sens du terme, qui retrouve la grâce de l'âge d'or des années 70, sans tomber dans le pastiche superficiel, creux... et vain. Ce sont deux disques avec une âme, qu'on écoute avec bonheur. Donc vive The Olympians... et vive Daptone !

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Un mélange de pop, de rock 60's et de soul. Délicieusement anachronique, et franchement réussi.

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C'est une belle et triste histoire que celle de Charles Bradley. Après une vie de galère, il atteint enfin à plus de 60 ans une forme de succès et de reconnaissance. Il nous livre alors 3 magnifiques albums de son vivant. Mais la malchance le rattrape... Il décède d'un cancer en 2017, à 68 ans...

Black Velvet est donc un album posthume, constitué de chansons écartées de ses 3 précédents albums. Par conséquent, le tout est un peu plus composite et moins cohérent dans l'ensemble que ses autres opus. Malgré tout, c'est toujours de l'excellente musique, Charles Bradley et son talentueux backing band, le Menahan Street Band, nous livrent de magnifiques chansons. Et quand l'album se clôt par la merveilleuse reprise de la chanson Victim of Love, moment clé de son album éponyme, difficile de ne pas être ému...

Charles Bradley aura ainsi eu une courte discographie, mais celle-ci est hautement recommandable et figure parmi ce qui s'est fait de mieux ces 20 dernières années, que l'on parle de soul... ou de musique tout court. Respect total et amour infini pour Charles Bradley.

PS : je viens de découvrir que les chœurs de la chanson Victim of Love sont assurés par The Sha La Das... Encore un groupe talentueux qui propose de la pop et des harmonies vocales comme à la grande époque... Et encore un groupe signé sur le label Daptone Records ! (D'où leur présence ici) Décidément, c'est un label très intéressant et au nez creux !

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Excellent album de soul-funk musical. Le Menahan Street Band est le backing band du label Daptone/Dunham, et notamment de Charles Bradley, immense soulman hélas disparu trop tôt. Les musiciens du Menahan Street Band sont réputés pour leur grand talent, et livrent ici encore un bel hommage à la soul et au funk de l'âge d'or des années 1970.

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O.M.G... La soul n'est donc pas encore tout à fait morte... et elle a un nom : Lee Fields. Le vétéran pulvérise la concurrence et tous ces petits chanteurs nu-soul bien faiblards. Doté d'une voix merveilleuse, à la fois puissante et capable de belles nuances, chantant avec toute son âme, Lee Fields impressionne complètement. Imaginez, le type a 72 ans et est capable de chanter comme un James Brown des grands soirs, lui qui a été souvent comparé à l'iconique star de la soul, non sans raisons.

J'avais sous-estimé ce chanteur, appréciant les disques que j'ai écoutés de lui, mais passant un peu à côté du phénomène. Il faut dire que je l'ai découvert à un moment où j'étais très néophyte en la matière. Depuis, après avoir exercé mon oreille, sur les classiques comme sur les disques contemporains, je puis dire que c'est une chance inouïe que d'avoir un chanteur et artiste de sa trempe encore en vie et en activité.

Voilà, c'est décidé, j'aurais dû m'y remettre depuis bien longtemps : je vais me replonger dans sa discographie. Et j'ai hâte !!