Darren Aronofsky

Annotation :

Que je le veuille ou non, et j'étais pas forcément sensé le vouloir à la base, mais Pi me captive.
Tourné pour trois fois rien, avec son image dégueulasse et son côté perché qui en fera fuir plus d'un, la grande force du film réside avant tout dans sa théorie existentialiste, qui à défaut d'être compréhensible à le mérite de sembler passionnante.
Sean Gullette est parfait et tout porte à croire qu'Aronofsky maitrise bien son sujet.
Un magnifique exemple de premier long métrage sans aucun budget.

Annotation :

On peut lui reprocher ce que l'on veut, RFAD ne laisse et ne laissera personne indifférent.

Même si aujourd'hui il semble être, chose agaçante d'ailleurs, la petite pépite presque inconnue des jeunes cinéphiles qui croient tout savoir sur le cinéma après l'avoir vu, il est indéniable que le projet d'Aronofsky est entièrement conçu pour susciter de vivaces réactions psychos et physiologiques, qui passeront outre, qu'on le veuille ou non, sur son côté moralisateur juvéniles presque bateau par moment.

Inutile d'être jaloux ou autres, fallait y penser avant, tout semble encore de nos jours novateur et extrêmement malin, on comprend parfaitement ce que ressentent les personnages, cet extravagant et prétentieux montage reste captivant, cette extravagante et abusive musique donne des frissons, et les acteurs sont si bien mis en scène qu'ils donnent l'impression de réellement vivre le truc.

Non sincèrement je pense qu'il n'y a pas grand chose à dire sur RFAD, c'est quelque chose qui se vit, qui bouscule, qui renvoi à certains travers, qui est culte, et qui devrait fermer la bouche de tous ces détracteurs, car produire un tel résultat, même naïvement, surement naïvement même, restera aussi brillant que unique au monde, et ça moi, j'aime :)

Annotation :

Pas sur d'avoir vraiment compris la profondeur du truc, pas sur d'avoir vraiment envie d'aller plus loin non plus, la magnifique musique de Mansell et la jolie prestation de Jackman qui tient la un de ses plus beau personnage dramatique, suffisent néanmoins à The Fountain pour s'y intéresser de près ou de loin, quelqu'en soit sa sensibilité.

Annotation :

Bouleversement artistique totale pour Aronofsky, qui s'offre un acteur déchu au charisme tonitruant.
Sobre, sincère et terriblement prenant, j'ai été happé par la découverte d'un milieu qui ne m'attirait pas du tout, du tout, et par la force visuelle de l'intensité dramatique du jeu de Rourke.
J'en avais un souvenir presque quelconque, j'ai été surpris de prendre autant de plaisir en le revoyant.
J'ai tendance à dire que dans ce genre de film dramatique à oscar pour son premier rôle, avec du travail n'importe quel acteur pourrait gagner la statuette, et même si pour le coup Harvey Milk est passé par la, je ne vois pas quel autre acteur aurait pu apporter autant de lumière à ce personnage.
Assez bluffant quand même.

Annotation :

Un film que je n'avais pas vu depuis fort longtemps, dont j'avais un simple bon souvenir, et qui m'a littéralement submergé lors de cette nouvelle vision.
Mix artistique entre la simplicité The Wrestler et la force visuelle de Requiem for a dream, Aronofsky me prouve une nouvelle fois sa capacité à s'imprégner d'un sujet et à transmettre sa passion cinématographique qui en découle.
Portman est tellement étonnante que j'en reviens toujours pas, et le film porte en lui une ferveur artistique contaminante, qui personnellement m'a frétillé de l'intérieur.
Génial!

Annotation :

Bon c'est décidé, j'aime quand même bien!

Malgré le fait que ce sujet me fasse surgir bien trop de questions pour paraitre un temps soit peu crédible, Noé c'est avant tout la vision approfondie d'un réalisateur que je trouve formidable, et qui arrive à me faire un peu oublier a quel point je me sent dépassé mais captivé par l'envergure de toutes ces pages bibliques.

On pourra reprocher ce que l'on veut à ce film, mais aucunement l'approche réfléchi du Aronofsky qui s'efforce d'apporter des réponses à des questions pièges qui n'en ont pas, sans que cela ne paraisse gênant ou trop pompeux comme la médiocre vision du Exodus de Scott.

La direction d'acteurs est toujours très bonne, l'approche artistique à la croisée des chemins indépendo-populaire est très efficace, la musique de Mansell est toujours aussi emballante, et même si la deuxième heure est en deçà de cette première au ton épique bien plus accrocheur, globalement c'est exactement ça que j'attends d'un blockbuster hollywoodien, de la personnalité, juste de la personnalité.

Annotation :

Oh lala absolument pas rentré dedans ce coup-ci, j'ai presque trouvé ça aussi con que le point d'exclamation à la fin du titre, et passer de 9/10 à 6/10 en quelques années me questionne énormément.
Honnêtement ça m'a semblé le film trop traficoté, le truc sur-réfléchi de quelqu'un d'intelligent qui a quelque chose à prouver auprès de quelques autres, l'effet Noé certainement.
Encore trop de longueurs pendant 90 minutes pour moi, ou comment partager le quotidien enquiquinant d'une femme possessive, ça va dans des pièces, ça monte et descends des escaliers, ça fait la moue, et c'est jamais stimulant même en connaissant l'astuce.
Ensuite c'est la grosse demie-heure tout en chaos, avec les hurlements de grossesse c'est toujours très intense oui, mais j'ai pas réussi a décrocher de cette impression égocentrique de "je suis un génie, regardez-moi faire", au point de pas du tout me sentir percuté.
Bref, peut-être qu'une ultime vision me fera me réconcilier, c'est con car jusque là j'avais Aronofsky à la super bonne, avec une place de choix sur mon étagère, je sais pas ce qu'il s'est passé car j'étais pourtant bien dans l'humeur.
Encore bref.

Annotation :

Certain effet Freak Show sans aucun doute, même si la présence de Fraser apporte autant de sympathie qu'un forme de détachement vis à vis de la crédibilité du personnage.
Le film est agréable à suivre, c'est captivant de voir le gros monsieur s'empiffrer, de voir la gentille soignante être très gentille et l'ado rebelle être très ado rebelle.
Après j'ai quelques soucis à présent avec ces formats d'images bandes noires, surtout quand c'est emmené avec une musique qui veut pousser sur l'émotion, ce n'est pas cohérent de mon côté et ça me semble juste une pichenette d'artiste, sur un film comme Mommy ça sert un concept, sur The Lightouse une ambiance, mais là j'ai pas compris l'utilité.
Aucune émotion de mon côté, mais l'air de rien ça me reste un peu en tête, surtout cette énorme masse humaine très crédible visuellement parlant, peut-être je me suis trop focalisé sur ça d'ailleurs.
J'y reviendrai certainement je pense.