De La Ciotat à nos jours
Watching challenge pour fêter les 1895 films notés sur le site !
Objectif: voir à la suite un film par année jusqu'à arriver en 2021.
L'occasion de découvrir plein de choses et de rendre hommage au 7e art à ma façon :)
127 films
créée il y a plus de 3 ans · modifiée il y a environ 1 anBaignade en mer (1895)
La Mer
1 min. Sortie : 21 septembre 1895 (France). Muet
film de Louis Lumière
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1895 "
J'ai officiellement atteint les 1895 films notés sur SensCritique. 1895, ça ne vous dit rien ? C'est l'année de naissance du cinéma. Etant donné qu'en cette période regarder des films est mon passe-temps principal, je me suis dit que ça pouvait être rigolo de faire un petit watching challenge et visionner dans l'ordre un film de chaque année jusqu'en 2021. Je mets en stand-by tous mes autres projets de visionnage, je m'autorise uniquement à voir les films programmés dans les clubs ciné (#Crulic#Lounge) mais sinon je respecte l'ordre année par année ! Je vais en profiter pour découvrir des classiques que j'ai jamais vu, sortir un peu de mes zones de confort. On commence avec évidemment un "film" impossible à noter. Un vestige du passé d'une minute qui relève plus de l'objet historique que réellement du film. C'est juste des gens en maillot de bain qui sautent d'un plongeoir dans la mer. En quelque-sorte les prémices du Vlog de vacances qu'on connait aujourd'hui... enfin qu'on connaissait avant que le Covid vienne jouer les trouble-fêtes. Bref je vais comme d'habitude partager mes avis et donc cette aventure avec vous ! C'est annoncé, je ne peux plus me défiler !
Le Cauchemar (1896)
1 min. Sortie : 1896 (France).
Court-métrage de Georges Méliès
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1896"
Impossible de faire ce challenge sans passer par Méliès, un des plus grands noms du cinéma. Même si la durée est encore très restreinte, on a déjà du montage et surtout énormément d'inventivité. Un homme fait un cauchemar, il voit des choses qui se transforment sous ses yeux. C'est déjà magique de voir ça et de se dire que c'est si vieux ! Bon je ne vais évidemment pas trop m'attarder sur les commentaires pour le moment, vous comprendrez.
Des chiens groenlandais tirent un traîneau (1897)
Kørsel med grønlandske Hunde
1 min. Sortie : 1897 (Danemark).
film de Peter Elfelt
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1897 "
Premier film danois de l'histoire du cinéma... et devinez quoi, ça parle de chiens groenlandais qui tirent un traineau. Le film aurait pu être basique, mais malgré sa courte durée il y a un twist/gag.
Le Squelette Joyeux (1898)
1 min. Sortie : 1898 (France). Comédie, Fantastique, Épouvante-Horreur
Court-métrage de Louis Lumière
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1898"
Louis Lumière himself ! C'est assez amusant de voir dans quelle direction le cinéma s'est directement tourné, les gens ont essayé de faire des choses créatives dès le départ. Ca devait être une vraie folie de voir ça en étant un gamin de l'époque. Un squelette qui danse, voilà tout !
La Danse du feu (1899)
La colonne de feu
Sortie : 1899 (France).
Film de Georges Méliès
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1899"
Vu en version colorisé ! Avec cette fameuse technique qui consiste à colorier directement le film à la main. Du montage encore, des monstres, de la pyrotechnie, c'est vraiment chouette. Méliès le boss tout simplement. Jeanne d'Alcy dans le rôle principal, une des premières actrices de l'histoire !
La Loupe de grand-mère (1900)
Grandma's Reading Glass
1 min. Sortie : 1900 (France).
Court-métrage de George Albert Smith
Psycox a mis 6/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1900 "
On entre dans les années 1900, on arrive bientôt à des films de plus longues durées, promis je ne vais pas éternellement flooder votre fil d'actualité. Un classique des débuts du cinéma, un film qui s'amuse à faire des plans subjectifs. Un rond découpé dans du carton collé devant l'objectif pour donner l'impression d'une loupe, puis on inspecte différents objets.
Histoire d'un crime (1901)
History of a Crime
05 min. Sortie : 1901 (France). Policier, Drame
Court-métrage de Ferdinand Zecca
Psycox a mis 6/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1901"
Du fondu enchainé ! Des flashbacks ! Un film qui se joue dans le film ! C'est quand même fou de voir que tout ça existe déjà en 1901. Comme son nom l'indique assez clairement, l'histoire d'un meurtre décrit toutes les étapes du meurtre, du délit à l'exécution, en passant par l'arrestation, le jugement et l'incarcération. Une bonne vieille guillotine en guest star qui nous rappelle qu'elle a bien pris son temps avant d'être abolie...
Les Aventures de Robinson Crusoë (1902)
12 min. Sortie : 1902 (France).
Court-métrage de Georges Méliès
Psycox a mis 6/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1902"
Il n'y aura pas fallu longtemps avant que l'oeuvre la plus connue de Defoe soit adaptée au cinéma. Un modèle d'histoire qui inspirera tant de récits, de sortie à nos jours. Un des premiers films d'aventure de l'histoire à n'en pas douter !
Electrocuting an Elephant (1903)
1 min. Sortie : 1903 (France). Muet
Documentaire de Thomas Edison
Psycox a mis 1/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1903"
Je me laisse un peu guider au hasard pour l'instant, j'ai eu le malheur de cliquer sur celui-ci en trouvant le titre bizarre... Le problème c'est que c'est Thomas Edison qui est crédité, y'a marqué documentaire, et le titre n'est pas mensonger... La preuve que l'Homme a toujours été un animal cruel, juste affreux.
Dog Factory (1904)
04 min. Sortie : 1904 (France). Comédie
Court-métrage de Thomas Edison et Edwin S. Porter
Psycox a mis 3/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1904"
On entend beaucoup de choses pas forcément positives sur Edison, ça semble se confirmer avec le cinéma. Il a un problème avec les animaux, c'est littéralement un film qui met en scène une usine où on transforme & dé-transforme des chiens... en saucisses. Bon alors contrairement à l'éléphant, c'est pas pour de vrai, mais fallait avoir l'idée de faire un truc pareil. Rien de bien spécial sinon.
Le tripot clandestin (1905)
Sortie : 1905 (France).
Court-métrage de Georges Méliès
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1905 "
Bon on quitte définitivement Edison pour revenir à un vrai grand monsieur du cinéma, Méliés. Un petit film vraiment fun où des gens transforment leur lieu de travail en tripot. Lorsque la police arrive, ils retournent entièrement le décor pour faire croire qu'ils étaient bien en train de travailler. C'est tout bête mais ça fonctionne, d'autant qu'un second twist survient ensuite. C'est créatif, on sent déjà le début du comique muet se dessiner ici. Belle page d'histoire, enfin !
Humourous Phases of Funny Faces (1906)
07 min. Sortie : 1906 (France). Animation
Court-métrage d'animation de James Stuart Blackton
Psycox a mis 6/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1906"
Du stop motion avec des dessins à la craie sur un tableau blanc ! C'est vraiment très sympa et créatif, ça fait plaisir de voir les balbutiements de cette technique que j'adore dans l'animation. Des petits moments d'interactions entre la main du dessinateur et le dessin en lui-même viennent ajouter un petit plus au film. Chouette page d'histoire une fois encore.
La Maison ensorcelée (1906)
06 min. Sortie : 21 décembre 1907 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique
Court-métrage de Segundo de Chomón
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1907"
Ok on arrête tout, on arrive vraiment à des trucs stylés là ! Peut-être la première histoire de maison hantée de l'histoire du cinéma. Ultra inventif de A à Z, avec une superbe scène de stop motion au milieu, le décor entier qui penche, les meubles qui bougent ou disparaissent tout seul et des apparitions démoniaques. Je ne connaissais pas Segundo de Chomón mais il semblerait que soit un des papas de l'animation, un grand nom de l'époque. Je vous invite vivement à jeter un oeil à celui-ci en particulier, c'est vraiment super cool de voir ça: https://www.youtube.com/watch?v=EqvtRPFnEMo
Rescued from an Eagle Nest (1908)
06 min. Sortie : 1908 (France). Action, Muet
Court-métrage de J. Searle Dawley
Psycox a mis 5/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1908"
On continue d'avancer dans le temps avec un film qui raconte l'histoire apparemment réelle du sauvetage d'un bébé capturé par un aigle et emporté dans son nid. Le film en lui même n'invente rien, si ce n'est la séquence où le bébé s'envole dans les serres de l'oiseau, avec un décor peint qui tourne en arrière plan pendant qu'on fait battre les ailes de la marionnette du volatile pour simuler le mouvement.
La Villa solitaire (1909)
The Lonely Villa
08 min. Sortie : 10 juin 1909 (États-Unis). Drame
Court-métrage de David Wark Griffith
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1909"
On sent qu'on arrive tout doucement sur de véritables films à proprement parler. Plus seulement quelques minutes d'expérimentation de différentes techniques de cinéma, mais bien une histoire racontée avec un vrai début, des péripéties et une fin. "La Villa solitaire" c'est l'histoire d'une famille aisée qui vit isolée, loin de la ville. Profitant de la sortie du mari, un groupe de malfrat décide d'attaquer la maison pour piller le coffre-fort, repéré par un d'entre eux venus faire des repérages déguisé en facteur. La version restaurée que j'ai vu était d'excellente qualité, de quoi vraiment apprécier l'expérience qui est surtout intéressante de nos jours parce que c'est un bel aperçu de ce à quoi pouvait ressembler la vie à l'époque. Les premières voitures, les premiers téléphones. Non vraiment, c'était très chouette, encore quelques années et on devrait enfin arriver à de véritables longs métrages !
Frankenstein (1910)
13 min. Sortie : 18 mars 1910 (États-Unis). Épouvante-Horreur, Muet
Court-métrage de J. Searle Dawley
Psycox a mis 5/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1910"
Première adaptation de Frankenstein de l'histoire ! On sent déjà l'envie de faire parler les personnages, je crois d'ailleurs que c'est la première fois que je vois l'utilisation de cartons pour raconter l'histoire. L'oeuvre ressemble quand même moins à un film que mon visionnage précédent, on est plus sur une version longue de ce que faisait déjà Méliès 10 ans auparavant. Ca reste vraiment fun de voir qu'on a vite voulu faire du sensationnel, donner vie à des monstres iconiques de la littérature à l'écran.
Le dernier cri des dessins animés (1911)
Winsor McCay, the Famous Cartoonist of the N.Y. Herald and His Moving Comics
07 min. Sortie : 1911 (France). Animation, Comédie
Court-métrage d'animation de Winsor McCay et James Stuart Blackton
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1911"
Les débuts du cinéma d'animation ! Un film très intéressant qui rassemble en un petit quart d'heure à la fois tout le processus créatif derrière le projet et aussi le court-métrage final animé. 4000 dessins papiers fait par un seul homme, pour quelques petites minutes seulement de vidéo... mais la démonstration est là ! C'est fluide, très expressif... bon certaines représentations sont un peu désuètes, mais c'est assez impressionnant de voir ce travail prendre vie. L'animation est un de mes genres préférés, c'est vraiment un petit bout d'histoire qui mérite le coup d'oeil pour tout amoureux du genre.
L'Invisible Ennemi (1912)
An Unseen Enemy
17 min. Sortie : 9 septembre 1912 (États-Unis). Policier, Thriller, Muet
Court-métrage de David Wark Griffith
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1912"
Je n'ai vu que deux films du cinéaste, mais on sent clairement qu'avec David Wark Griffith, on entre vraiment dans le monde du cinéma tel qu'on le connait aujourd'hui. "An Unseen Enemy" reprend presque complètement le scénario de "The Lonely Villa" en changeant un peu la situation de départ, mais laissant un peu plus de place aux acteurs et proposant un montage encore plus abouti même si certaines situations - le trou dans le mur notamment - sont assez bêtes quand on y réfléchit (la porte est verrouillée de l'EXTERIEUR cette fois, pas barricadée haha). Reste qu'on sent vraiment avec ce cinéaste qu'on a franchit un cap important pour le 7e art, je suis toujours plus impatient d'avancer dans le temps maintenant !
Fantômas - À l'ombre de la guillotine (1913)
54 min. Sortie : 9 mai 1913 (France). Policier, Muet
Film de Louis Feuillade
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1913"
Qui dit film de plus longue durée, dit retour des commentaires plus conséquents. Comme j'avais déjà pu le voir avec le cinéma de David Wark Griffith, on sent vraiment que les années 1910 sont un véritable cap important pour le 7e art. Les films sont en moyenne bien plus long, le nombre d'acteurs augmente drastiquement, on sent qu'il y a également plus d'argent injecté (coucou Gaumont) et surtout même si la caméra reste fixe, la réalisation et surtout le montage deviennent bien plus intéressant. Sur les conseils de Kogepan, je me suis redirigé vers la France et plus précisément vers Louis Feuillade a qui on doit une des premières sagas de films de l'histoire: "Fantomas". Je n'ai vu que ce premier volet, mais je sais déjà qu'un jour je les regarderai tous parce que c'est vraiment super sympa. Malfrat métamorphe, Fantomas mène la vie dure à l'inspecteur Juve, laissant derrière chacun de ses méfaits une carte de visite blanche qui une fois tenue en main révèle son nom. Avec un scénario assez simple mais bien tenu et un rythme vraiment très convaincant, Feuillade signe ici ce qui est pour moi le premier vrai film à proprement parler de cette aventure cinématographique à travers les âges ! Un conseil si jamais vous avez de l'argent qui traîne en évidence sur une table ou dans une commode, pensez à vérifier derrière vos rideaux que personne ne s'y cache...
Gertie le dinosaure (1914)
Gertie the Dinosaur
12 min. Sortie : 1914 (France). Animation, Comédie, Fantastique
Court-métrage d'animation de Winsor McCay
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1914"
"Gertie le dinosaure" est un des tout premiers films d'animation de l'histoire, réalisé par le même Sieur McCay que j'avais rencontré en 1911. Encore une fois on sent toute l'excitation enfantine et contagieuse qui gravite autour du projet. C'est vraiment très plaisant de suivre le processus de création et d'avoir un peu de backstory directement avec le court métrage. L'animation en elle-même est forcément encore très simple, mais le rendu est assez fun. Je trouve aussi ça vraiment sympa qu'il ait conçu son film d'animation comme un espèce de duo comique entre lui et sa création, Bertie "répondant" aux ordres de McCay durant la première présentation du film. Encore une fois c'est une vraie belle découverte, un moment fort de l'histoire de l'animation que je vous recommande chaudement de voir si ce n'est pas déjà fait ! C'est juste une quinzaine de minutes en plus, donc foncez !
Alice au pays des merveilles (1915)
Alice In Wonderland
52 min. Sortie : 1915 (États-Unis). Aventure, Fantastique
Film de W.W. Young
Psycox a mis 6/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1915"
J'étais obligé de passer par là, obligé de voir une des trouzemilles adaptations de "Alice au pays des merveilles" au cinéma. A priori ce n'est pas la première de l'histoire, mais clairement la première d'une durée aussi conséquente. Si l'histoire est racontée dans les grandes lignes, le récit est un peu laborieux et pas forcément des plus agréable à suivre. La qualité du fichier n'aide pas beaucoup, mais c'est un peu dur de juger la dessus. L'utilisation des cartons est pour moi surtout le principal soucis ici, très mal dosés, trop invasifs. A côté de ça cependant, c'est vraiment super fun de voir tout le travail qui a été fait niveau costume. Ca a évidemment beaucoup vieilli à ce niveau là,mais c'est drôle à voir, et j'ai beaucoup de compassion pour ce travail homemade passionné. Y'a même des hommes-homards, je suis conquis. Petite pensée émue pour le mec dans le costume de lézard qui galère en rampant par terre, à moitié piétiné par le mec en dodo qui voit sans doute pas grand chose dans son costume <3
Charlot patine (1916)
The Rink
30 min. Sortie : 1916 (France). Comédie
Court-métrage de Charlie Chaplin
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1916"
2e année d'activité pour le jeune Charlie Chaplin, mais tout ce qui fait la beauté de son cinéma burlesque est déjà là. Chaplin c'est un sens du rythme comique à toute épreuve, des gags qui fonctionnent toujours et à jamais, un acrobate hors pair qui joue les faux-maladroits alors qu'on sait qu'il peut tout faire ou presque. "Charlot patine" est un des films de la grande série des "Charlot-fait-quelque-chose", j'ai choisi celui-ci un peu arbitrairement mais je savais que j'avais peu de chance d'être déçu. J'aime toute la malice et l'arrogance cool que dégage le personnage de Charlot, ce petit électron libre insaisissable qui sème la zizanie partout où il passe. Ca me fait toujours plaisir de voir des films de Chaplin et de me faire la réflexion: "Jackie Chan a clairement réussi à rendre hommage à son modèle" en pensant à ce cinéma hongkongais d'action burlesque que j'aime et que je connais bien mieux pour le coup. Je vais sans doute en regarder d'autres dans le cadre de ce challenge mais il ne faut pas que j'oublie de faire varier les plaisirs ! Pour faire un petit commentaire plus général sur ce watching challenge, on voit qu'on commence à essayer de faire bouger un peu la caméra, de sortir du plan fixe (que j'aime beaucoup attention quand c'est un choix). Et puis y'a l'utilisation des accélérations pour amplifier le côté comique. Bref, c'est Chaplin, c'est bien, c'est bon pour la santé allez-y.
L'Émigrant (1917)
The Immigrant
25 min. Sortie : 1 décembre 1917 (France). Comédie dramatique, Romance, Muet
Court-métrage de Charlie Chaplin
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1917"
J'avais dis que je ne me limiterai pas à un seul Chaplin, voilà le second ! Dès les premières secondes, c'est brillant. Chaplin a ce don de réussir à faire des gags qui plus de 100 ans après restent vraiment très drôle. Y'a vraiment des trucs qui arrivent à me faire rire de bon coeur, à me surprendre même quand je connais un peu son cinéma. Ca parlera sans doute à ceux qui l'ont vu récemment seulement mais: le vomi par dessus bord qui n'en est pas un, le mélange de carte qui ne mélange rien, les faux-raccords clairement volontaires, la découverte des haricots rouges et des manières à table, le "ten cents short"... C'est bien simple, les gags s'enchaînent sans temps mort et sans faux pas, c'est un vrai plaisir qui se savoure sur l'instant. J'aime beaucoup ce côté gentil looser de Charlot, plus encore que son côté cool/arrogant de "Charlot patine". Ce type qui n'a rien mais qui donne quand même, quitte à se mettre tout seul dans des situations compliquées. Intemporel, immanquable, je pourrais faire le challenge en mode 1 Chaplin 1 année sans le moindre problème !
Je ne voudrais pas être un homme (1918)
Ich möchte kein Mann sein
45 min. Sortie : 1 octobre 1918 (Allemagne). Comédie, Romance
Film de Ernst Lubitsch
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1918"
Un des tout premiers films de Lubitsch, réalisateur que je ne connais que trop peu - pour le moment - mais qui est le papa du plus beau film que j'ai vu pour le moment cette année: "The Shop Around The Corner" que je ne vais pas manquer de vous reconseiller une fois de plus ici. "Ich möchte kein Mann sein" dans la langue de Goethe est un film avant-gardiste qui expose le spectateur face aux inégalités hommes-femmes dont souffre la société de l'époque. Ossi est une jeune femme espiègle et déterminée. Elle rêve de liberté, des plaisirs interdits aux femmes de la haute société vouées à devenir de bonnes épouses. Profitant du départ de son oncle, fuyant la surveillance de sa mégère de nourrice et de l'autoritaire Dr Kesten appelé en renfort, elle décide de se déguiser en homme et de partir affronter le monde à la recherche de nouvelles expériences. Entre plaisirs interdits et désillusions, son voyage se finira sur une rencontre... et pas n'importe laquelle ! "Ich möchte kein Mann sein", non content de nous confronter à une époque et ses codes, témoigne déjà de toute la maîtrise du cinéaste, de la précision de sa réalisation et de son sens irréprochable du rythme comique. C'est également un des premiers films de grand réalisateur de cet âge d'or du cinéma européen, l'expressionnisme allemand. Que de bonnes raisons de se jeter dans l'expérience si ce n'est pas déjà fait, un des meilleurs films que j'ai vu depuis le début de ce watching challenge pour sûr !
Le Lys brisé (1919)
Broken Blossoms
1 h 35 min. Sortie : 13 mai 1919 (États-Unis). Drame, Romance, Muet
Film de David Wark Griffith
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1919"
Troisième rencontre avec le cinéma de D. W. Griffith, confirmation de l'importance du bonhomme dans le monde du 7e art. "Le Lys Brisé" c'est l'histoire tragique de l'amitié entre un immigré chinois et une jeune fille qui vit seule avec un père violent rendant son existence purement infernale. Un film très choquant j'imagine pour l'époque, assez dur psychologiquement parlant. C'est clairement celui qui ose aller le plus loin aussi bien dans sa cruauté narrative, ses cartons audacieux et le jeu à la limite de l'hystérie des acteurs principaux jusqu'à présent. Certes y'a des choses qui passent moyennement de nos jours, à commencer bien sûr par l'acteur principal qui joue le personnage chinois, a.k.a The Yellow Man (oui oui...), interprété par un acteur blanc qui... plisse les yeux et fait des mimiques durant tout le film. Ca m'a évidemment un peu gêné d'autant qu'on voit des acteurs asiatiques dans le film au début notamment, et puis ça donne un côté un peu ridicule au personnage qui est pourtant intéressant pour ce qu'il représente dans le film...
L'homme chinois est symbole de pureté et bonté, dès le départ il vient en occident pour partager sa vision pacifiste du monde, telle qu'elle lui a été apprise par sa religion bouddhiste. A côté de ça, l'homme blanc est une créature violente, inhumaine et intolérante. Prêt à faire vivre l'enfer à sa propre progéniture. J'ai mis également un petit temps avant de comprendre que l'amour que porte le personnage chinois pour cette jeune fille est juste un amour pour son prochain au sens religieux... Faut dire qu'il s'approche un chouillat trop prêt d'elle par moment, ça m'a fait un peu douter au départ, j'ai eu peur mais tout va bien. Certes c'est très manichéen, mais on sent la bonne intention derrière le projet. On se rend également vite compte à quel point les acteurs sont impliqués dans leurs rôles respectifs, avec la célèbre Lillian Gish en première ligne. On a même le droit en bonus à la scène de la porte défoncée à la hache de "Shining" avant l'heure ! "Le Lys Brisé" est un film qui mérite clairement le coup d'oeil, il faut juste réussir à passer outre les représentations archaïques et remettre le film dans son contexte historique.
Le Cabinet du docteur Caligari (1920)
Das Cabinet des Dr. Caligari
1 h 16 min. Sortie : 15 mars 1922 (France). Drame, Thriller, Muet
Film de Robert Wiene
Psycox a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De Ciotat à nos jours: an 1920"
Si jusqu'à présent l'aventure était déjà fort intéressante, aucun film ne m'avait encore marqué autant que ce fameux "Le Cabinet du docteur Caligari"... Je ne m'attendais pas du tout à voir un film aussi fou dans tous les sens du terme, c'est un énorme coup de coeur me concernant. Certes la magnifique remasterisation HD et la superbe composition musicale qui l'accompagne aident sans doute à plus apprécier ce film que mes visionnages précédents, mais même au delà de l'incroyable qualité dans laquelle j'ai pu découvrir le film, c'est juste du pur génie. Une direction artistique à couper le souffle, d'une créativité et d'une beauté singulière, pour un des tout premiers films de cet âge d'or du cinéma qu'est l'expressionnisme allemand des années 20. Ca m'a fait penser aux oeuvres de Max Ernst, un de mes peintres préférés. Wiene créé ici un univers unique, mélangeant décors réels et dessins déformant la réalité, nous plongeant dans un monde étrange auquel on croit dur comme fer. Ce parti pris visuel couplé au ton très mystérieux du récit: meurtres inexpliqués, personnage aux pouvoirs surnaturels, thématique de la folie, etc... nous plonge dans une ambiance sombre, inquiétante mais profondément hypnotisant. Ce côté presque horrifique est amplifiée par la manière dont sont créés les fondus enchaînés, sorte de gouffre d’obscurité qui vient dévorer progressivement l'écran... provocant une sensation étouffante à chaque fois que cela arrive. Je trouve particulièrement brillante la scène d'introduction des antagonistes, on est scotché devant notre écran au même titre que le public venu découvrir le spectacle du mystérieux oracle somnambule et de son maître le docteur Caligari. A partir du moment où cette scène est arrivée je n'ai pas pu décrocher mon regard jusqu'à la toute fin du film. Je n'avais jamais vu une oeuvre pareille. Pour la première fois de ma vie, j'ai eu l'impression d'être face à un film de l'époque du muet qui gagne à être en noir & blanc (ou monochrome selon votre version) et totalement mutique à la fois, là où d'habitude on sent que c'est surtout des limites techniques liées à l'époque. Je veux dire par là que si le film avait été réalisé de nos jours, choisir de faire un film muet en N&B serait à mon sens toujours la meilleure option. C'était vraiment sublime, j'ai vraiment eu beaucoup plus de mal que d'habitude à exprimer ce que j'ai pu ressentir devant cet OFNI du siècle dernier tant c'est une expér
Sept ans de malheur (1921)
Seven Years Bad Luck
1 h 02 min. Sortie : 6 février 1921 (France). Comédie, Muet
Film de Max Linder
Psycox a mis 7/10.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1921"
Je ne connaissais pas du tout le cinéma de Gabriel-Maximilien Leuvielle ! J'ai d'ailleurs un peu honte, mais ma connaissance du muet était tellement limitée avant ce challenge que je ne savais pas du tout qui était ce Max Linder qui avait donné son nom à un vieux cinéma parisien. Son histoire personnelle est aussi intéressante que son impact pour le cinéma, lui qui semble-t-il a donné l'inspiration à Chaplin pour son personnage de Charlot, rien que ça ! Il ne faut pas attendre longtemps avant de se rendre compte justement que ce "Sept ans de malheur" a de nombreux points communs avec les comédies burlesques de Chaplin. Même genre de personnage principal, même genre d'humour et de gag, même science du rythme. Il faut bien évidemment remettre l'œuvre dans le contexte de l'époque, quelques blagues sont un peu de mauvais goûts de nos jours, mais c'est globalement très malin et j'ai vraiment passé un bon moment devant. La scène du miroir à elle seule justifie le visionnage du film, un gag qu'on connait tous mais qui a très certainement été inventé dans ce film ! J'ai pas grand chose d'autre à dire, rien à redire, c'est de la très bonne comédie des 20s, je vous invite chaudement à tenter l'expérience si vous étiez jusqu'alors comme moi cantonné à Keaton & Chaplin pour le comique muet.
Nosferatu le vampire (1922)
Nosferatu, eine Symphonie des Grauens
1 h 34 min. Sortie : 4 mars 1922 (France). Épouvante-Horreur
Film de Friedrich Wilhelm Murnau
Psycox a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1922"
Me voilà enfin arrivé à un des plus gros classiques du cinéma allemand, un des films les plus emblématiques des années 20, "Nosferatu" de Murnau. Commençons par ce qui saute directement au yeux quand on démarre le film: l'ambition démesurée derrière le projet. Un film de cette envergure, je n'en avais pas encore vu. Enormément de décors différents, d'acteurs et de figurants, des plans "aériens", des scènes de bateau, des costumes vraiment variés... Murnau offre une reconstitution historique vraiment crédible et saisissante, une épopée à la hauteur de tout le travail mis en oeuvre dans le projet. L'histoire est un classique, mais une valeur sûre dont on ne se lasse pas. J'aime beaucoup le design du vampire en lui même, et même plus globalement le traitement que choisi d'en faire Murnau ici. C'est vraiment plus une créature qu'un être humain doté de pouvoir maléfique. Je trouve vraiment que c'est ce qui fait la spécificité de cette version et qui diffère beaucoup de celle de Coppola par exemple dans son Dracula. J'ai donc beaucoup aimé le film mais je ne peux pas vraiment parler de coup de coeur, je ne saurais trop dire pourquoi. Peut-être est-ce parce qu'au final ça ressemble bien plus à du cinéma contemporain que les autres films que j'ai vu de l'époque. Ce n'est clairement pas une critique en soi, mais j'ai été moins surpris si ce n'est que c'est bluffant pour l'époque. La scène culte de l'ombre qui gravit les escaliers arrive vraiment au meilleur moment et est encore plus belle resituée dans le contexte de l'oeuvre. Pas grand chose à redire, c'était vraiment bon comme attendu !
Les Lois de l'hospitalité (1923)
Our Hospitality
1 h 14 min. Sortie : 31 octobre 1924 (France). Muet, Comédie, Romance
Film de John G. Blystone et Buster Keaton
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1923"
J'adore Keaton. Pour moi c'est vraiment lui le boss ultime des comédies muettes. On est clairement moins sur de l'enchainement de gags, c'est bien plus narratif avec des touches d'humour et des superbes scènes d'actions intelligemment disséminées dans l'oeuvre. Moins frénétique que Chaplin, plus subtil si j'ose dire. L'histoire en elle-même est clairement plus orientée drame que comédie sur le papier. Des querelles de familles qui se transmettent de générations en générations. Tuer ou être tué sans qu'on sache vraiment pourquoi. Ce qui fait que ça marche c'est que même si on se doute que l'issue ne sera pas dramatique, on a vraiment peur du coup pour Keaton, la situation étant suffisamment sérieuse au départ et prise au sérieux par son personnage. "Les Lois de l'hospitalités" est brillant, sans aucun temps mort, un grand film d'action, une intelligente comédie, une romance passionnée: j'ai été totalement séduit. Je pense même le mettre ex-aequo avec "Le Mécano de la Générale" dans mon coeur, même si les deux films sont assez différents au final. J'ai passé un super moment devant le film et ça confirme le fait que je dois continuer d'arpenter la malheureusement trop courte filmographie de Keaton dont les ailes ont vite été coupées par les méchants les plus cultes du cinéma américain: les grands studios eux-mêmes. Merci Nick pour la recommandation, c'est du très lourd !
Larmes de clown (1924)
He Who Gets Slapped
1 h 11 min. Sortie : 9 novembre 1924 (États-Unis). Drame, Thriller, Muet
Film de Victor Sjöström
Psycox a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"De La Ciotat à nos jours: an 1924"
Dans la sinistre comédie de la vie, il a été sagement dit que le dernier rire est le meilleur. "Larmes de Clown", ou plutôt "He Who Get Slapped", est... une véritable claque. Désolé mais c'était trop tentant. Un des premiers films de ce watching challenge qui n'est pas juste une tragédie théâtrale mais bien un drame humain juste, à la fois triste et beau. Bien qu'inscrit dans son époque au niveau des coutumes et traditions (coucou le mariage arrangé), son message est universel et toujours valable aujourd'hui. L'histoire d'un homme laissé-pour-compte, trahi par ses proches, ridicules au yeux des inconnus, tout ça malgré son talent indéniable, sa dévotion et son grand coeur. Un film sur l'injustice de la vie, certes cruel mais infiniment poétique, avec d'excellents acteurs et une réalisation vraiment bluffante pour l'époque: un sans-faute en somme. Le personnage du clown triste est par définition fascinant. Un homme qui cache son mal-être derrière un masque, payé pour faire rire alors qu'il en est lui-même incapable. Sjöström fait un travail admirable pour créer des scènes marquantes, d'une violence rare pour l'époque qui encore aujourd'hui laissent difficilement indifférent. Rien que ce plan de He qui fait tourner le monde en riant, utilisé à maintes reprises comme transitions, fait son petit effet. L'interprétation de Jon Chaney force le respect, habité par ce rôle vraiment pas évident, devant jouer un personnage qui joue lui même la comédie. Sans conteste un des meilleurs films auquel j'ai eu affaires depuis le début de ce challenge ! Merci infiniment CamillaRhodes, tu as visé juste !