Décembre 2015 / Musique

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Cette, soit disant, plus grande tragédie lamentable, nouvel LP de Titus Andronicus, laisse percevoir le groupe comme les survivants de Wu Lyf, les héritiers des Stones et des Clash et les thuriféraires, par la mélodie, du meilleur du rock british.

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Comme il y a des Doom-like, il y a désormais dans la musique des Coldplay-like, c'est à dire des albums pop à envolées lyriques, avec voix de tête aigüe. Réussi dans son travail de simili, "Marks to Prove it" fait ses preuves sans marquer.

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Le rap de bande est un genre en soi dont le curseur d'appréciation ne peut pas se situer sur des critères de mélodie mais sur un degré d'honnêteté dans la street credibilty. C'est plus ou moins réussi là.

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Composé de travaux expérimentaux, parfois aux bords de la musique concrète, cet album est pris entre le soin de créer des nappes musicales, de s'aventurer dans l'inaudible et d'excéder sans réussite convaincante le simple statut de LP.

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Horreur sans préjugés, cet album de rockabilly aux accents parfois country à tout du disque de brocanteur avec son groupe de baloche désireux de faire proprement et d'imiter bien ses modèles. Ça sent la naphtaline !

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Les auteurs de l'excellent "Sea of Cowards" reviennent avec cette série de morceaux toujours aussi peuplés par un feulement punk et ce qu'il faut de mélodie (du Archive en plus énervé). Probablement l'un des meilleurs LP rock de 2015.

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Album français hype de la fin 2015, dans le même mouvement que FAUNE, cet LP de slam minimaliste, tourné sur un mal être de l'existence commune, excède difficilement sa recette de voix blasées sur un beat électro sobre.

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Album multiple aux sonorités variées, proche d'une école initiée par Muse, qui vient elle-même de Radiohead, cet LP d'Imagine Dragons possède, malgré certaines compromissions musicales, la force du dragon et la joie de l'imagination.

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Chant du cygne d'un des rappeurs de la base, ce bien nommé "Requiem" porte en lui ce que le rap français peut offrir de plus salvateur : des punchlines rodées sans être misogynes, du son habité et généreux (beaucoup de guests).

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Album pop rock, emballé dans ses jeux de batteries et de guitare bien joués, cet album est de ceux qu'on passe en soirée, en fond, et qui vous remplit une piste de danse. Parfait pour commencer avant de passer à du plus sérieux.

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Collier de morceaux minimalistes, tout au synthé composé, cette perle qui affiche une rose noire sur sa couverture laisse résonner des morceaux forts, construits autour de crescendo et qui côtoient, parfois, le meilleur d'Eno ou de Mondkopf.

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Ballade en spleen électro dans le monde de Superpoze, cet EP, au delà de ses atours modestes, recèle des morceaux habités, composés avec délicatesse et qui réussissent à excéder leur modestie pour offrir de vrais instants de musique.

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De voix aigües en plages planantes, ces love songs for robots ont en effet la froideur d'apparat des robots et la chaleur douce des chansons d'amour. Réussi dans son projet, Patrick Watson n'arrive pas à ancrer ses chansons dans le coeur.

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Si l'Episode VII compte comme l'un des meilleurs de la saga, pour sa façon dont il digère le legs, la B.O. de Williams est certainement l'une des plus pauvres, confondue dans le capharnaüm moyen des scores contemporains.

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Polnareff, c'est un concept ! Imaginez : une voix vaguement habitée qui crie avec savoir faire dans un micro mais dont découle de la pop médiocre, à plus grande raison quand elle sert sans inspiration une chanson pour Noël.

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En 2015, deux grands noms de l'électro ont signé un nouvel album : Etienne de Crécy avec le superbe Super Discount 3 et Laurent Garnier avec celui ci. Habités de morceaux moins inspirés cet HOME Box s'entend sans déplaisir à la maison.

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Ah ! On tient un des meilleurs albums de rap électro US. Avec quelque chose de C2C et parfois de Caravan Palace, cet album partage, à sa mesure, avec le Compton de Dre un goût généreux et vital du guest et du mélange des genres.

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Jeu de guitare et de monomes, tout en composition minimaliste, ce serait facile et vite dit de dire que l'album est magnifique. Mais, pas loin, il est inspiré et réussi, planant et dansant, groovy et passionnant, sexy et classe.

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Si vous voulez donner à quelqu'un le cliché négatif du rap américain, avec sa voix masculine (toujours la même) et ses simili beats, sans tout à fait l'être parfaitement, cet album pourrait s'en approcher d'assez près.

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Public Image Ltd., vieux du punk, comme les vieux du rock, comme le seront les vieux du rap, vieillit. Et sa musique avec. Et malgré le renfort de textes aux propos forts et d'une maîtrise toujours aussi sûre de la musique, la sauce prend difficilement.

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Deuxième album de Kurt Vile de l'année, ce duo avec Steve Gunn bénéficie du talent de spleen du premier. Biaisé par rapport à "b'lieve i'm goin down...", si cet EP n'a pas de grands morceaux marquants il ne réussit pas moins ses ritournelles.

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Réussite musicale des Chemical Brothers, nés dans les échos. Cette plongée électro rock ouvre des soirs possibles et des soirées réussis à son contact. On peut penser à AM d'Arctic Monkeys tout en reconnaissant la singularité des Chemical.

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Album de rap de bonne tenue, avec un flow de qualité. Mais dans la mêlée moyenne des LP du genre, ce "Sour Soul", au titre en lui même rythmique, ne réussit pas à galvaniser ni à faire ressentir l'âme acide qu'il porte comme nom.