Décembre 2016 / Musique

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Trentemoller ne trahit pas sa réputation. Avec ce "Fixion", il plonge dans la chair de sa musique et orchestre des morceaux singuliers, expérimentaux, profondément marquant et parfois même joyeusement grisant.

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A ma grande surprise, j'ai été particulièrement séduit par cet album de PNL. Pour la puissance imaginative des instrus et pour le flow unique des chanteurs. Mais les textes ! Quelle horreur de phallocratie. Lâche ta "bite" un peu !

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Les Rolling Stones sont éternels ! En s'orientant vers le blues rock, Jagger, Richards et cie confirment leur suprématie. C'est loin d'être l'un des meilleurs albums de 2016, mais c'est une excellente nouvelle du groupe.

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Cet LP des Pirouettes exprime "carrément" deux choses : la qualité sans équivoque de leurs talents musicaux et la mièvrerie parfois trop naïve de leur parole. Ca fait leur charme mais ça fait aussi souvent leur limite.

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Birdy Nam Nam sont toujours maîtres dans l'art du turntablism. Avec cet album, même si aucun morceau ne se détache vraiment de la qualité générale, l'ensemble maintient malgré tout une très belle tenue musicale et énergique.

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Oh wait ! "So what" de Dub Inc compile avec le plus de fermentation tous les clichés les plus rabougris de la musique reggae et même du style de la Dub Inc. J'ai aimé, ado, le groupe stéphanois. Avec cet album, c'est la rupture !

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Murcof est un des compositeurs vivants les plus talentueux et sa renommée internationale n'est pas usurpée. Avec ce nouvel album qui atteint les sommets d'un Stockhausen tout en revisitant des classiques, il assoit sa maestria.

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En réussissant mieux que le décevant "Donker Mag", sans atteindre le génial "Ten$ion", ce nouvel LP studio des fous sud-africains témoigne du génie intact du groupe à composer une musique psychédélique et puissamment généreuse.

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Mr. Oizo signe, accolé de quelques guests, un album qui lui ressemble. Sa ténacité dans l'expérimentation, malgré sa réputation internationale, ressort dans cet album avec des beats tantôt inspirés et tantôt coutumiers.

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Two Door Cinema Club a toujours la grande forme pour composer, notamment des morceaux calibrés pour des spots TV ou des génériques d'émission. Parfait pour le dancefloor et les virées estivales, bonne nouvelle : TDCC n'a rien perdu.

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Marqué par deux morceaux iconiques ("Vivre ou mourir ensemble", "Racailles") et des textes forts ("Musique nègre"), cet album de Kery James manque par contre de compo hip hop qui impriment à l'oreille et gravent l'esprit.

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Presque un album pour rien. Derrière la sanction un peu dure, je veux dire qu'Archive, un groupe que j'aime pourtant d'habitude, ne propose ici rien qui vienne enrichir ou réorchestrer leur musique. L'impression d'une oeuvre faite par défaut.

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Triste d'enchaîner deux nouveaux albums de groupes qu'on chérit (après le "False Foundation" d'Archive). Ce "Jessica Rabbit" n'a ni la folie d'un Roger Rabbit ni la puissance inventive des autres albums du groupe, assagi pour les bandes FM.

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Avec Timberlake et, culturellement, Kanye West, le spectre de Michael Jackson s'incarne dans un autre corps, celui de The Weeknd. Estampillée pour le dancefloor, magistralement composée et interprétée, de la musique pop comme je peux l'aimer.

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Passé la surprise d'entendre les Last Shadow Puppets reprendre Dutronc avec "Les Cactus", cet EP n'a pas l'énergie d'"Everything You've Come To Expect" et, justement, s'y oppose avec mélancolie. Pour le mieux.

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Grisant sur le papier, pétri de guests et d'un hip hop qui retrouve les arabesques du funk, cet album fourre-tout vise l'informel génial du Wu Tang Clan mais ne trouve qu'un assez décevant résultat compilatoire et inégal.

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Lady Gaga trouve par cet album à une nudité. Loin du masque spectaculaire derrière lequel elle s'est faite connaître, elle se donne là dans une vérité moins maquillée. Avec quelques sursauts joyeux, l'ensemble continue d'être sagement calibré.

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Tiken Jah Fakoly a édité cette année un de ses meilleurs albums en compilant ses chansons les plus réussies dans un best of. Là, ce "Bonus" est un appendice semi-réussi puisque les morceaux sont tout bonnement moins bons.

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J'estime l'importance de Suicide dans l'histoire de l'électro. Mais force est de reconnaître que ce "Sclerosis", bien nommé, sclérose son propre iconoclasme. Faisant passer un Autechre pour un mélodieux, les morceaux, butés, tournent en rond.

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Avec des textes digne du meilleur du rap conscient, en opposition au style total de PNL, Nekfeu entouré de sa S.Crew compose un album marquant, changeant de ton de tracks en tracks et réussissant un meilleur LP que le 1er.

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La musique de Britney Spears reste intacte, telle qu'à ses débuts. Malheureusement, mon amour des morceaux pop FM a fané et la surproduction industrielle de l'album (jusqu'au travestissement total de la voix) gâche le plaisir.

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Consacré comme l'un des meilleurs albums de 2016 (certainement déjà avant sa sortie tant la hype était forte). Belle déception globale à son écoute, en tout cas pas d'alchimie positive. En dehors d'"Identikit", où est passé le rock de Radiohead ?

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C'est assez drôle d'écouter cet album après avoir été déçu par "A Moon Shaped Pool". L'album de Radiohead étant présenté comme la cristallisation des émotions du soft rock, ce Bon Iver me parait cent fois mieux réussir ça.

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Si cet EP est aussi enchanteur c'est pour la simple raison qu'il continent une interprétation magnifique des Gnossiennes de Satie par Vanessa Wagner et une déclinaison expérimentale hypnotique par l'excellent Murcof.

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Je ne sais pas si c'est que je ne suis pas un grand amateur de Delerm ou que cet album est trop maigre pour soulever des émotions tangibles, mais "A présent" tant dans ses textes que ses compos m'a laissé relativement indifférent.

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Pas un grand fan des Pixies, je dois le confesser, cet album de 2016 détient quelques morceaux assez bougeant. Mais, comme toujours avec le groupe, ça semble assez désuet, genre pop rock des 80s, calibré pour MFM.

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Impossible de ne pas penser au RNB américain des 90s en écoutant cet album. Mais il faut bien avouer que son surplus de hip hop et son air de simili-Beyonce ne suffit pas à faire sortir cet LP de la moyenne générale.

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Quelle joie quand on a l'impression de découvrir un des meilleurs albums de l'année. Et là, l'impression est vive à l'écoute de cet LP et de morceaux comme "Heart is Full", "Back of the car". Du genre qui vous requinque une journée.

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A l'écoute de ce copieux album, au-delà des mélodies speedées, c'est moins l'énergie coutumière du groupe qui marque que la virtuosité intacte. Maîtrise des instruments qui gèle un peu la frontalité des émotions.

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Pourquoi personne ne m'a dit que c'était assez insignifiant comme album ? Pour en prendre la mesure, suffit d'écouter le morceau caché, à l'image de l'album : tant en "réalisme" et simili-liberté qu'il en oublie d'être musical.