Cover Découverte : Quentin Dupieux

Découverte : Quentin Dupieux

Issue de la scène électronique française, où il est connu sous le pseudo de Mr. Oizo, Quentin Dupieux est un homme aux multiples talents. Excellent compositeur et DJ, c'est aussi un cinéaste brillant qui en quelques films à réussi à instaurer une patte artistique unique et inimitable. Malheureusement ...

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8 films

créée il y a presque 10 ans · modifiée il y a plus de 5 ans
Nonfilm
6.4

Nonfilm (2001)

47 min. Sortie : 21 août 2007 (France). Expérimental

Moyen-métrage de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Flaw 70 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Première réalisation de Dupieux qui ici impose tout son style dans une oeuvre expérimentale étrange et absurde. Cela résume donc parfaitement le cinéma de Dupieux qui expose ici ses thématiques d'auteurs et qui commence à créer son oeuvre. Ce Nonfilm met en abîme la réalité, à travers le tournage d'un film et par cela fait donc une critique assez acerbe sur le spectateur et le monde du cinéma. D'ailleurs la critique est tellement dure qu'elle en devient absurde car en gros le message et que cela ne sert à rien de regarder des films, il vaut mieux vivre sa propre vie. Donc dire qu'il faut pas regarder de films, en faisant un film qui à pour but d'être regardé et qui a pour sujet faire un film qui au final devient un nonfilm ! C'est le mindfuck complet et il est très ( trop ) complexe de démêler le vrai du faux.
Car dans cette mise en abyme constante la fiction devient réalité et inversement. D'ailleurs le film ira jusqu'au bout dans son sens de l'absurde au point même de perdre tout sens au final chose qu'affectionne Dupieux, le non sens et l'absurde. Néanmoins le vrai sujet de Dupieux est l’oppression, ce sentiment d'étouffement qui pousse presque à la folie et qu'on retrouve bien dans l'ambiance pesante de ses films. Ici cela ce traduit par une caméra proche des personnages au point même de les coller et les longs plans séquences ne leurs laissent aucun répit. Le film parle donc d'enfermement sociale, les personnages ayant tous un rôle à jouer et ils ne peuvent pas en sortir malgré leurs tentatives, ils restent enfermé dans le cadre.
L'ensemble est donc d'une maîtrise impeccable que ce soit le cadrage, le montage et la mise en scène avec en plus une écriture subtile et intelligente ainsi que des acteurs exemplaires. Dupieux s'impose donc comme un directeur d'acteur exceptionnel mais malheureusement l'expérience et parfois trop désagréable, au bout de 20 min le visionnage devient difficile surtout que l'on sait où il veut en venir et qu'il se répète sur la fin. C'est néanmoins une curiosité à voir car originale et bourrée d'identité.

Steak
5.6

Steak (2007)

1 h 22 min. Sortie : 20 juin 2007 (France). Comédie, Science-fiction

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Flaw 70 a mis 6/10.

Annotation :

6 ans après Nonfilm, Dupieux revient derrière la caméra avec sa deuxième réalisation, Steak, une fausse comédie populaire qui flirte avec l'absurde. Se moquant ouvertement des nouvelles tendances de la société comme l'abus de produits laitiers et de chirurgie esthétique ou même encore dans cette envie d'être plus cool et moderne revenir au final au fondamentaux. Car le film se passe en 2016 mais les personnages sont lookés comme en 1980, dans sa critique le film ce fait assez avant-gardiste car aujourd'hui, en 2015, les années 80 n'ont jamais été autant à la mode. Et la moquerie de Dupieux et ici parfaitement savoureuse, voulant absolument être moderne, on n'a jamais été aussi rétro. Mais voilà en dehors de ça il n'y a pas grand chose à ce mettre sous la dent. La mise en scène est plutôt ingénieuse mais trop plate, ce qui fait que l'ensemble et assez soporifique, le casting est plutôt bon sauf Eric & Ramzy qui ici ne sont pas vraiment à la hauteur surtout en ce qui concerne le deuxième.
De plus malgré une intro choc, le film est beaucoup trop sage, manque de folie et l'absurde pas assez poussé à mon goût. Sinon ici l'oppression est celle du regard des autres, du jugement physique mais néanmoins l'atmosphère ne si prête pas et on n'a du mal à ressentir cette aspect du récit. Même si il affirme les obsessions de Dupieux, je trouve le film assez mineure dans sa filmographie et il se révèle sympathique tout au plus lorsqu'il n'est pas totalement irritant.

Rubber
6.6

Rubber (2010)

1 h 22 min. Sortie : 10 novembre 2010 (France). Comédie, Épouvante-Horreur

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Flaw 70 a mis 7/10.

Annotation :

Troisième film de Dupieux, Rubber est un délire total et assumé qui raconte les aventures d'un pneu tueur vu à travers le regard de spectateurs. Et le problème du film se trouve-là car il y a deux films en un. Passé une introduction absolument géniale, le film se divisera en deux segments un assez simpliste sur une mise en abîme du cinéma, du spectateur et de la critique, constamment insatisfait tandis que les spectateurs sont vu comme des animaux débiles et irrespectueux. En gros avec cette partie Dupieux fut clairement mécontent de l’accueil glaciale de son précédent film et il a voulu faire un doigt monumental aux spectateurs et la critique.
Pour le coup ce " je vous emmerde avec le sourire " et plutôt bien vu surtout que c'est hypocrite de critiquer quand on est soi-même critiquable et que ça permet d'injecter ce sentiment d'oppression cher à Dupieux ( ici aussi c'est l'oppression du jugement ) mais le sel du film n'est pas là même si il offre un final en forme de pétard mouillé assez drôle. Nan le vrai intérêt du film c'est ce pneu tueur qui plonge l'ensemble dans l'absurde et le non sens absolue avec en prime un flic totalement à côté de ses pompes qui est absolument hilarant. C'est con, c'est régressif mais bon dieu que ça marche. De plus la mise en scène est excellente notamment la séquence de la naissance du pneu, le casting est irréprochable et le montage habile. Dommage que le scénario soit inégale et que le rythme du film en pâtit.

Wrong
6.8

Wrong (2012)

1 h 34 min. Sortie : 5 septembre 2012 (France). Comédie

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Flaw 70 a mis 8/10.

Annotation :

Quatrième et meilleur film de Dupieux à ce jour car c'est le film où il arrive le mieux à cristalliser ses obsessions. Véritable hymne à l'oppression du quotidien le film se construit sur le néant absolue, c'est un film sur le rien et tout ce qui se passe dedans n'est pas digne d'intérêt. Pourtant on est captiver par cet OVNI dont une certaine poésie s'en dégage grâce à son final touchant qui pousse à réfléchir. C'est aussi un des film les plus absurde de Dupieux où le non sens est totale ( les morts ne sont pas mort et on peut rentrer en télépathie avec son chien ) ce qui en fait le film le plus drôle de Dupieux. Cet atmosphère métaphysique et douce nous berce tout le long du film mais cette platitude et la répétition des scènes font que la deuxième partie est moins aboutie et que le rythme faiblit.
C'est paradoxal avec le cinéma de Dupieux, il parle de thématiques qui ne sont pas nécessairement agréables et ils traitent de façon désagréable pour que l'on ressente le poids de ses films ce qui fait que c'est ingénieux mais souvent difficile à suivre et ici on décroche parfois mais rien de dramatique. Surtout qu'ici la mise en scène, l'écriture et les acteurs sont de très haut niveau.

Wrong Cops
6.7

Wrong Cops (2013)

1 h 23 min. Sortie : 19 mars 2014 (France). Comédie, Policier

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Flaw 70 a mis 7/10.

Annotation :

Pour son cinquième film, Dupieux signe probablement son plus classique, où du moins son plus accessible de mon point de vue, il est toujours absurde mais de façon modéré et mis à part le final qui est d'un non sens total, le film se fait aussi plutôt sage sur le sujet avec seulement un ou deux éléments "what the fuckesque". Néanmoins le film est très drôle même si l'humour est plus traditionnel et tombe un peu dans le graveleux, la mise en scène aboutie avec notamment un excellent sens du montage et la musique de Mr. Oizo n'a jamais été aussi bonne tandis que le casting excelle. Par contre le film est moins scénarisé mais on retrouve les obsessions de Dupieux avec notamment l'oppression d'un monde de plus en plus violent, détraqué et instable. Donc paradoxalement plus sage mais toujours aussi bon.

Réalité
7.2

Réalité (2014)

1 h 27 min. Sortie : 18 février 2015. Comédie

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Flaw 70 a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Sixième film de Dupieux que je n'ai pas encore eux la chance de voir mais j'ai bien l'intention d'en faire une critique. Mes attentes sont assez élevées pour ce film qui à l'air totalement barré et en pleins dans les obsessions de son cinéaste avec en prime une association Dupieux/Chabat qui promet de faire des étincelles !
Pour avoir mon avis, voir ma critique.

Au poste !
6.8

Au poste ! (2018)

1 h 13 min. Sortie : 4 juillet 2018. Comédie

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Flaw 70 a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Belle entrée en matière pour les néophytes du cinéma de Dupieux avec ce septième film. Mais qui malheureusement laissera les fans un peu sur leur faim, car malgré un léger renouveau nécessaire, le cinéaste se répète tout en perdant un peu de sa superbe folie. Au poste ! reste un bon film, qui perpétue la logique de l'oeuvre de Mr. Oizo, même si il y figure comme une pièce assez mineure.
Pour l'avis complet, voir ma critique.

Le Daim
6.7

Le Daim (2019)

1 h 17 min. Sortie : 19 juin 2019. Comédie, Thriller

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Flaw 70 a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Après Au Poste !, Quentin Dupieux reste dans une vague assez mineure de son cinéma. Plus intéressé par le fait de monter une comédie absurde en étant légèrement plus ouvert à son public. On retrouve toujours à la base un postulat délirant qui sera propice à une intrigue pleine de non-sens mais qui comme pour son précédent film sera aussi enclin à une narration plus traditionnel et un résultat un tantinet plus verbeux.
Sans jamais renouveler son style, qui commence quand même un peu à tourner en rond, Dupieux signe quand même avec Le Daim un bon représentant de son cinéma. L'ensemble s'avère très vite irrésistible et hilarant s'imposant même comme une bonne porte d'entrée pour le néophyte au style du cinéaste. Le tout est en plus aidé par un Jean Dujardin impeccable.
Il manquera finalement à ce Daim un vrai vent de fraîcheur pour s'imposer comme un incontournable de Dupieux, qui depuis deux films se contente d'offrir des œuvres appréciables mais mineures. Le résultat sera ici moins frustrant que pour Au Poste !, surtout qu'à travers ses questionnements de l'image et du cinéaste Dupieux brosse un portrait plus personnel (déjà traité dans Réalité), mais Le Daim reste une nouvelle preuve que Dupieux gagnerait à sortir de sa zone de confort. Surtout après le pinacle que fut Réalité, qui s'imposait non seulement comme un film somme mais aussi l'appel d'un renouveau qu'on attend toujours.

Flaw 70

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