Découvertes et redécouvertes cinématographiques - 2023

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Découvert le 1er janvier

Porté par un groupe d'acteurs non professionnels, L'Or des mers est un enchantement qui doit beaucoup à la simplicité de son intrigue. J'ai aimé voir la beauté et la dureté des paysages bretons, notamment la façon dont les personnages se déplacent dans ce milieu, en escaladant les rochers ou en crapahutant à travers la vase. Mais il y a aussi ces gros plans sur la jeune femme, dont le visage est d'une candeur absolue, malgré ses difficiles conditions d'existence, tout comme des moments d'expérimentation formelle avec ces fondus enchaînés qui témoignent de la vivacité de la mise en scène de Jean Epstein.

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Découvert le 2 janvier

Se concentrant sur des personnages marginaux - William Blake, un sans emploi devenu hors-la-loi et Nobody, un indigène qui fuit le colon mais qui est aussi exclu par les siens - Jim Jarmusch nous invite à un voyage au rythme lent jonché par de courtes ellipses temporelles signifiées par de nombreux fondus au noir. La mort, thème central du film, nous est sans cesse rappelée - les cercueils, les ossements, le village indien ravagé - et semble prophétiser le point final de l'aventure de William dont le teint de peau et la démarche renvoient à un cadavre qui s'anime. Un beau film.

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Découvert le 3 janvier

Film au dispositif minimaliste qui raconte les dernières heures de la Seconde Guerre mondiale du point de vue de deux officiers enrôlés de force et d'une femme dont le mari vient d'être pendu quelques jours plus tôt qui partagent un carrosse en direction de Vienne. Dans cette forêt aux proportions gigantesques, les figures humaines minuscules apparaissent comme écrasées par leur destinée et l'Histoire, avec une fin cruelle en réponse à la brève lueur d'espoir du récit. J'ai bien aimé les premières séquences du film qui aboutissent à un décentrement du cadre vers l'objet jeté.

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Découvert le 5 janvier

Un joli conte sur le folklore finlandais dans lequel Mirjami Kuosmanen donne à son visage les traits de l'horreur. En pleine Laponie, parmi les étendues enneigées d'une incroyable beauté mais d'une rigueur extrême, la jeune femme se voit donner la capacité de se transformer en cerf blanc. À ce titre, les raccords de mouvements entre la femme et l'animal sont d'une exactitude exemplaire, et la fin tragique et abrupte entérine la tristesse d'un récit limité par ce qu'il raconte mais qui le fait bien.

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Découvert le 6 janvier

D'une modernité assez radicale, Trois tristes tigres est une belle porte d'entrée dans le Chili des années 1960 mais l'assemblage parfois hasardeux de l'ensemble peut perdre les moins téméraires des cinéphiles dont je fais partie. Il y a un sens du rythme par les dialogues qui reste néanmoins intéressante et qui me rappelle la Nouvelle Vague - notamment les jeux de mots avec "trois tristes tigres" - et puis il y a cette forme d'insouciance et de création chaotique que est toujours bienvenue, mais parfois trop complexe.

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Découvert le 6 janvier

Ce deuxième long-métrage de Saleh Haroun est une belle histoire sur la famille qui se concentre sur deux frères, Tahir et Amine, dont le père vient de disparaître sans laisser de trace. J'ai beaucoup aimé la première partie du film dans laquelle le manque du père se constate à travers des plans larges dans lesquels les enfants déambulent comme des figures perdues dans des espaces désertiques. On pense même un peu aux Quatre Cents Coups de Truffaut. Dans la deuxième partie, je pense surtout à cette affiche d'un paysage de l'océan que les frères accrochent dans leur chambre et qui d'un raccord se met en mouvement et se fait entendre, comme une image mentale qui renvoie à tous les possibles, à l'ailleurs, et à la liberté à laquelle Tahir et Amine aspirent tous deux en s'imaginant que leur père a pris la mer pour un avenir meilleur.

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Découvert le 8 janvier

Un premier film impressionnant de Wim Wenders qui raconte l'histoire d'un homme, Joseph Bloch, qui commet l'irréparable et dont le geste ne sera jamais expliqué ou psychologisé, mais surtout de sa cavale, de sa fuite en périphérie de Vienne, jusque dans la campagne autrichienne et de son errance dans une petite communauté où il retrouve une amie d'enfance. Mais c'est peut-être lorsque Joseph s'entête à jouer de façon sadique avec les forces de l'ordre et la morale que le film devient davantage perturbant, comme s'il cherchait à être attrapé (ce qui me fait penser à Crimes et châtiments en écrivant cela), mais on pense aussi à Schizophrenia dans cette façon de décrire les campagnes autrichiennes, le déclassement des populations, le monde en périphérie.

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Découvert le 10 janvier

Sur une idée très amusante, une troupe de nains qui voyagent à travers le temps pour voler des objets, Gilliam construit un univers plein de bonnes idées (le temps des légendes, le géant avec un bateau sur son crâne, la forteresse cachée dans le désert) mais qui souffre d'une exécution parfois bancale, et parfois l''impression d'assister à un joyeux bordel où acteurs et figurants tentent d'exister dans un cadre très souvent saturé. Le film aurait presque gagné, à mon sens, à se concentrer exclusivement sur le monde fantaisiste qu'il présente, plutôt que de dépeindre parfois paresseusement des moments de l'Histoire. Par contre, je trouve la fin étonnamment étrange.

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Découvert le 12 janvier

Les Gants magiques a ce défaut parfois de ne pas raconter grand chose d'intéressant en s'attachant à un loser qui subit plus les situations qu'il n'agit, mais petit à petit on s'attache à ce personnage débonnaire mais aussi à ses amis et connaissances qui l'entourent. Le film s'établit sur des séquences ponctuelles qui rythment le récit, celles dans la Renault 12, celles en appartement qui fonctionnent sur un mode cyclique comme pour exprimer les vicissitudes de l'existence telles que la rupture amoureuse, une idée entrepreneuriale qui n'aboutit pas, mais aussi un acteur de film porno qui empêche Alejandro de dormir paisiblement.

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Découvert le 12 janvier

Je n'ai pas bien saisi l'histoire du film qui a priori est racontée par fragments de façon non chronologique, mais il reste néanmoins tous ces moments de fulgurance esthétique, d'avant-garde qui renvoient au montage rythmique russe mais aussi par moment à l'expressionnisme allemand des années 1920, et c'est dans ces moments là de pur ressenti où le récit s'abstrait au profit de la forme, de la chorégraphie, des surimpressions, que le film prend son envol.

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Découvert le 14 janvier

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Découvert le 15 janvier

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Découvert le 20 janvier

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Découvert le 20 janvier

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Découvert le 21 janvier

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Découvert le 22 janvier

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Découvert le 24 janvier

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Découvert le 25 janvier

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Découvert le 26 janvier

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Découvert le 1er février

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Découvert le 1er février

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Découvert le 2 février

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Découvert le 3 février

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Découvert le 3 février

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Découvert le 4 février

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Découvert le 10 février

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Découvert le 11 février

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Découvert le 11 février

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Découvert le 12 février