Déjantée, sociale et culte

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Il va nous la faire cette tarte aux pommes, mais ça va coûter plus cher que prévu.

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La vie d'une famille pas tout à fait comme les autres dans un bidonville romain. Le cinéma Italien de l'époque était sans doute ce qui se faisait de mieux : le réalisme et l'excès, la satire et l'humour, la misère et la bêtise...l'oscillateur de nos émotions gigote en permanence, ne sachant sur quel adjectif se poser. Le genre de film qui rend le cinéma indispensable !

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J'aime tout dans ce film : la photographie, ce trio improbable, la musique, le scénario, les dialogues et même les silences. Tout ce qui est du domaine de l'action rivalise de bonheur avec ce qui est du domaine du contemplatif. Ça respire le talent, jamais forcé, le naturel s'impose.

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Grosse fiesta la veille, je me vautre sur le canapé avec dans l'idée de mater un truc classique et prévisible...limite soporifique, histoire de zombifier lamentablement. J'ai depuis un moment ce film sur une clef USB, pourquoi pas, ça ne me dis rien mais dans l'état où je suis je ne ferai pas la différence entre Mickey et apocalypse now.
5 minutes à me demander c'est quoi ce truc tout bizarre, 5 autres minutes à être intrigué, les 5 suivantes à progressivement me redresser sur le canapé...et 1h30 plus tard j'ai le cerveau totalement réveillé, en me posant cette question fondamentale : mais pourquoi mettre des milliards dans des effets spéciaux, des figurants, des explosions, des effets de manches et des décors délirant. Hein ? pourquoi ?
Allez, on jette dans une fosse à purin et on oublie ce qui est sensé faire le cinéma du présent et du futur, et avec juste une poignée d'acteurs, ni musique additionnelle, ni effets spéciaux, caméra à l'épaule, le son en direct (ni ajout ni retouche), Thomas Vinterberg nous pond un truc qui décoiffe, qui scotche, qui subjugue et nous marquera à jamais. Pour moi c'est sans doute un des films qui synthétise le mieux ce que devrait être le cinéma. Il avait mis la barre si haut avec son Festen qu'on attendait beaucoup de Vinterberg...trop peut être...

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La virtuosité de la réalisation, l'étrangeté de l'univers proposé, l'originalité du scénario font de ce film un objet unique et hautement recommandable.
L'art de conjuguer le fond et le forme.

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Surtout avant , un peu après, toujours autour et jamais dedans, Woodstock vu autrement.
Beaucoup de rire, d’inattendu, de réalisme, de délire, d'humanité, ce sont les petites histoires qui écrivent la grande histoire. Tiré d'un roman autobiographique de celui "par qui tout à commencé, sans vraiment le vouloir".
Un régal !

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"s'ennuyer avec talent"
"élever le vide au niveau de l'art"
"le désœuvrement est un esthétisme"
Autant de titres potentiels pour ce film qui sans rien raconter en dit tellement.
Le second film de Jarmush montre déjà une belle maitrise des plans, de l'image. Mais Jim J a surtout il a cette manière de conter une histoire qui lui est propre, il vous capte, il vous rend plus humain, plus attentif envers les autres, plus léger, plus amoureux de la vie...il vous fait grandir, au moins pour un moment. ce qui finalement n'est déjà pas si mal.

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Un film où il se passe tant de chose, une fausse lenteur, une ambiance envoûtante. Ce qu'on ne voit pas (le passé des personnages) est abordé avec intelligence, on effleure la vérité par petites touches, et l'idée grandit à mesure du visionnage. Rarement une palme d'or a été autant mérité.

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Frais et décapant, drôle mais jamais dans la parodie, le dosage est bon, les comédiens donnent une dimension humaine qui transcende le film...un régal, on aime la vie, même quand elle nous chie dessus.

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Pour en tirer l'essence, pour profiter pleinement du film et de la trace qu'il peut laisser, pour se réserver la meilleure "cogitation après film", celui là est à voir sans rien en savoir par avance. C'est de cette manière que le réalisateur l'a prévu, respectons l'oeuvre telle qu'elle doit être appréhendée.

Annotation :

un groupe de photographes de guerre en Afrique, plutôt sobre, donc crédible. Tiré de faits réels, on est carrément pas à Hollywood.