deux mille vingt-deux

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(janvier) où la vitrine le mouchoir et le déodorant accèdent à une épaisseur toute historique

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(janvier) on prend les clés et on ferme tout à double-tour

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(février) "l'air est empesté d'une malédiction millénaire - elle se prétend de toute éternité"

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(février) beaucoup de blabla, mais aussi des idées précises et tranchantes pour démêler les apories identitaires

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(février) à propos des proliférations et des résurgences du vivant dans les temps les plus récents et à venir

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(février) la mémoire est une flamme qu'il faut sans cesse nourrir

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(mars) on prend de la hauteur sur la question des transidentités, au risque de n'en voir que la surface ?

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(mars) poésie charnue et sensuelle pour rhizomatiser dans les marges

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(mars) un corps blanc dans l'appareil répressif colonial - où l'on se surprend à rêver d'une Algérie multiculturelle émancipée (vite, en lire plus)

les scènes amoureuses sont cringes

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(mars) livre-sommeil ressassant une prose déjà lue trop de fois - je n'en vois pas l'intérêt, mais cela ne m'était certainement pas destiné (mais qui ?)

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(avril) niqués pour la vie

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(avril) la pensée au bout de la ligne

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(mai) regarder s'effondrer le champ institutionnel de la psychanalyse

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(mai) l'oppression est partout, et son obscurité s'épaissit

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(mai) regard ironique d'un adulte sur l'adolescent qu'il a été

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(mai) la fin sans la fin sans la fin

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(mai) se faire un corps de lettres et se toucher

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(mai)

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(juin) bitume, stupre et amoure

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(juin) Tokyo hallucinée, le corps anesthésié par l'enfermement, la violence qui naît du trop-plein - première partie de haut vol, puis ça gamberge, mais ça reste un sacré bout, et certainement ce que j'ai lu de plus intense chez Dark Murakami

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(juillet) Un roman sur l'évolution de la condition des femmes en Algérie à travers le portrait successif de femmes sur plusieurs générations. C'est très chouette, mais ça manque parfois un peu d'enjeux à mon sens.

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(juillet) lumineux exposé de la situation révolutionnaire algérienne, écrit au fil du combat.

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(juillet)

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(juillet) jamais vu plus jargonnant et abscons - c'est dommage parce que ça a l'air bien

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(juillet) mitigé - si la portée historique donne du souffle au récit, je trouve qu'on étouffe quand même parfois sous les poncifs. Tout retombe un peu trop justement à sa place, et on ne s'éloigne jamais vraiment d'une forme de morale bienveillante alors que le sujet du livre, explosif - l'histoire des harkis et leurs descendants français - aurait pu créer de grandes zones de doute. Finalement, L'art de perdre est une chronique historique intéressante, mais en tant que roman, c'est trop plat.

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(juillet) les descriptions du soleil ☼ c'est beaucoup plus ramassé que La Peste, plus amusant aussi je trouve - le style laconique est efficace. Après, je trouve que la portée du roman me semble bien amoindrie aujourd'hui, tant notre époque est devenue absurde. Reste un livre sympa aux descriptions magnifiques.

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(juillet) premier contact avec Annie Ernaux - récit biographique au style dépouillé. Pas de sentimentalisme pour évoquer l'émancipation sociale de son père, paysan devenant successivement ouvrier puis commerçant, puis la sienne, celle d'Annie Ernaux devenue petite-bourgeoise grâce à ses études littéraires et son diplôme de professeur. C'est bien fait, mais personnellement je n'y ai pas trouvé mon intérêt. Par contre, ça me donne envie de lire un autre de ses livres, qui pourrait avoir plus d'ampleur.

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(juillet)

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(août)

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(août) bien malin le Rancière qui disserte pendant trois plombes sur l'art des paysages avant d'en révéler les tenants et aboutissants politiques.