Deux mille vingt-deux en lettres
59 livres
créée il y a presque 3 ans · modifiée il y a presque 2 ansLa littérature fantastique
Sortie : 23 septembre 2015 (France). Essai
livre de Nathalie Prince
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
L'auteur propose une nouvelle définition du fantastique. Elle se base sur les travaux plus anciens (Caillois, Mellier, Todorov,...), souligne leurs limites et tente de les contourner avec une définition en quatre points. L’ouvrage est intéressant et très sourcé, bien que certains chapitres me semblent bien maigres (“Choix de thématiques fantastiques”, les sous-parties sont survolées, moi qui me faisait une joie de lire “Les espaces fantastiques” voilà que je n’en retire rien).
Un début solide, puis une certaine tendance à la généralisation ou au survol, sûrement du aux contraintes de la collection.
La littérature fantastique
Sortie : novembre 2008 (France).
livre de Jean-Luc Steinmetz
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
Ne révolutionne rien, tape sur Todorov, panorama très informatif de la litté fantastique. Aide bien pour resituer la chronologie du genre et les inspirations successives.
Par le trou de la serrure (1991)
Madonna at Ringside
Sortie : 1 octobre 2021 (France). Articles & chroniques
livre de Harry Crews
Swzn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ca fait toujours un truc de lire les chroniques d'Harry Crews. C'est percutant, efficace, l'écriture est simple et belle, du genre de simplicité dure à atteindre pour l'écrivain. L'économie de moyens au service de l'émotion.
Crews peint l'Amérique actuelle et l'Amérique disparue avec la même vision, celle du vieux briscard aux milles histoires, l'homme qui a côtoyé Madonna et Sean Penn, qui s'est fait péter la gueule par un indien unijambiste dans un diner, qui a été interné, emprisonné, élevé à la dure dans les fermes du Sud pour finir écrivain.
Et en prime une élégante postface d'Incardona vient te remuer bien comme il faut, là où il faut.
Introduction à la littérature fantastique (1970)
Sortie : 1970 (France). Essai
livre de Tzvetan Todorov
Swzn a mis 5/10.
Annotation :
Limité mais essentiel à considérer pour développer une réflexion sur le sujet.
Les Nuits blanches d'Edimbourg
Before
Roman
livre de Barry Graham
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
C'est émouvant. Ça flirte parfois avec les stéréotypes et une certaine forme de masturbation que je placerais entre l'auto-apitoiement et un drôle de mépris diffus pour les gens. Compréhensible, ceci-dit, vu ce qui est brassé dans le bouquin. Un peu de Buko, un peu de Carver. Des sales scènes et des sales sentiments. C'est triste, ça te trifouille les entrailles, ça te prends aux tripes et à la gorge.
On excuse certaines courtes nouvelles très faibles surtout vers la fin, parce que les plus longues fonctionnent très bien.
Le faucon va mourir (1973)
The Hawk is Dying
Sortie : octobre 2003 (France). Roman
livre de Harry Crews
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
Tout autant œuvre sur le deuil que sur la fauconnerie, "Le faucon va mourir" présente une galerie de personnages perdus, unis autours d'un décès soudain. Georges est un narrateur fascinant, non seulement par son obsession tenant lieu d'exutoire à sa vie et à la mort, mais également par sa très (trop) grande lucidité voisinant souvent avec la folie.
Pas de fil narratif fort où d'énormes enjeux, on est dans un roman noir étrange, sombre et comique à la fois, en équilibre précaire à la croisée des genres - et pour moi, ça a fonctionné.
La Tête hors de l'eau
Sortie : 2001 (France).
livre de Dan Fante
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
Relu à l'occasion de mon achat de l'édition 13ème Note.
Pour l'instant le Dan Fante que j'aime le moins. C'est une combinaison entre le cadre de la boîte dans laquelle travaille Bruno, et la personne de Jimmi qu'il poursuit avec acharnement. A ce regard, la fin est excellente.
En crachant du haut des buildings
Sortie : 1999 (France). Roman
livre de Dan Fante
Swzn a mis 6/10.
Annotation :
L'alcool ravage et imprègne le texte, effaçant l'humour et glorifiant les pulsions mortifères. L'équilibre est brisé - le texte résonne moins en moi que "Rien dans les poches", "Limousines blanches..." ou même "La tête hors de l'eau". Très beaux conseils d'écriture à la fin.
Notre Dame du vide
Sortie : 3 juin 2009 (France). Roman
livre de Tony O'Neill
Swzn a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Sordides et suintant la décrépitude, ces confessions d'un camé révulsent de prime abord - j'ai eu du mal à m'y plonger pleinement, j'avais l'impression de rebondir contre le texte et sortir du livre. Puis j'ai saisi à pleines mains l'humour noir et discret d'O'Neill et me suis appuyé dessus, m'en suis servi comme d'un garde-fou pour ne pas me noyer dans l'atrocité ambiante du bouquin, et ça a mieux marché.
On a des fragments autobiographiques qui alternent avec des chapitres tenant plus de la nouvelle, y a pas vraiment de fil directeur ni de progression, c'est construit comme une suite d'épisodes de défonce où l'on voit plus souvent les bas que les hauts.
J'ai à deux-trois reprises arrêté ma lecture, touché par une phrase juste ou un mot bien placé. Je salue le travail de Patrice Carrer à la trad.
"J'ai les joues pâles et creuses, les yeux noirs comme des astres en voie d'extinction et je ne suis plus moi-même qu'une étoile effondrée, morte depuis des millénaires mais dont l'image continuera à hanter ce quartier, ce parc, cette pelouse, jusqu'à ce que la nouvelle de ma disparition ait franchi l'immensité de l'espace."
Une chambre au soleil (1957)
Room at the Top
Sortie : 20 janvier 2022 (France). Roman
livre de John Braine
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
J'ai eu du mal à rentrer dedans au début, le narrateur désinvesti de lui-même et de tout c'est jamais quelque chose d'agréable pour moi, mais contrairement à mettons L'étranger de Camus ici ça a fini par prendre et m'emporter.
C'est très amer, très maussade, Joe balance sans arrêt entre ce qui pourrait le rendre heureux et ce qui, selon sa conception de la société, devrait le rendre heureux. On ajoute à ça les séquelles de la guerre et un désir suicidaire de monter l'échelle sociale et on obtient un cocktail qui plombe bien l'ambiance.
"Je ne désire pas être comme les gens du dehors, je ne désire même pas me laisser aller à je ne sais quelle faiblesse qui me pousserait à m'arrêter au milieu des visages envieux des pauvres pour que me pénètre la pluie et l'odeur de la défaite. Mais, parfois, je souhaite le souhaiter."
Voyage au bout de la blanche
Drugs
Sortie : octobre 2012 (France). Roman
livre de J.R. Helton
Swzn a mis 5/10.
Annotation :
C'est bien écrit y a pas de soucis, ça se lit exemplairement bien même (mis à part certains passages vers la fin où on oscille entre la recette de cuisine et la diatribe assommante), et c'est à peu près tout.
Le sujet est intéressant, Helton décrit en détail ses addictions et expériences avec un recul amer et parfois quasi scientifique (concernant les cachetons surtout).
Après on tombe vite dans la répétition - normal, c'est plus un catalogue qu'autre chose ; à la différence par exemple d'O'Neill qui investit totalement son passé en le couchant par écrit, Helton en parle comme un daron raconterait sa jeunesse.
Ce n'est pas forcément un mauvais point, ça distingue juste ce bouquin d'une œuvre marquante.
Entre les rounds
Sortie : 1 avril 2016 (France). Recueil de nouvelles
livre de Rodolphe Barry
Swzn a mis 6/10.
Annotation :
Forcément pour un gars qui a écrit sur Carver on retrouve du Carver, mais on a aussi du Barry Gifford, avec l'ombre d'un McCarthy qui plane sur le texte, dans les étendues et le rapport à l'espace, aux gueules cassés rares dans ces nouvelles de la banalité mais toujours d'une sagacité amère, porteuses d'une forme de lâcher-prise ou d'échappée.
Dieu bénisse l'Amérique
God Bless America
Sortie : janvier 2011 (France). Roman
livre de Mark Safranko
Swzn a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
L'enfance d'un pauvre polak, fils d'immigrés de première génération, rythmée par les mandales et la misère. Des parents laissés pour compte par les Etats-Unis, et qui pourtant ne cessent de se cramponner à chaque miette de fausse réussite - à 90% du temps poudre aux yeux jetée par la société américaine pour préserver son image déjà bien écornée.
Milieu social infernal, éducation religieuse flirtant avec la folie, boulots ingrats et dangereux, quinze piges et déjà plus aucune illusion ne tient pour Max ; il sait que tout n'est que mensonge.
Y a du Bandini là-dedans, et on sent les influences de Miller, de Céline, des grands parleurs de misère. Je l'ai bouffé d'une traite dans le train. J'arrivais pas à décrocher. Alchimie parfaite entre une lange dure mais souple, une enfance atrocement rude mais absurde au possible ; et face à l'absurde, le rire, comme exutoire. Max se marre, dans les pires situations, nerveusement, mais il se marre - et le lecteur avec lui. Les commentateurs de l'oeuvre sortent la carte du picaresque, du rabelaisien, et ouais, c'est pas déconnant, y a clairement de ça dans les tribulations de Max, éternel spectateur d'une farce semblant ne jamais finir.
C'est l'humour de l'euthanasie, l'humour de l'apocalypse, celui de la fin annoncée qui traîne sur le chemin de l'arrivée. Il n'y a aucun rivage en vue parmi cette mer d'immondices qu'est l'enfance de SaFranko ; et quelque part, quand il nous colle le nez sur la vie, purulente et mortifère, on rit.
Perv, une histoire d'amour (1999)
Perv: A Love Story
Sortie : septembre 2011 (France). Roman
livre de Jerry Stahl
Swzn a mis 4/10.
Annotation :
Une lecture laborieuse ; le style se veut léger et incisif à l'instar de ses modèles évidents, mais finalement il ne fait qu'illusion et devient très vite lourd et redondant. Stahl a une science de l'anecdote inventée - sauf qu'en fait, il les fait durer par paquet de cinquante pages sur un bouquin de trois-cent, et c'est long à crever.
Il se passe donc rien. Ce qui en soit n'est pas un mal, c'en est juste un lorsque l'on a l'impression que l'auteur désire nous faire croire qu'il se passe quelque chose. Et du coup paf, incompréhension entre Stahl et moi.
Je n'ai pas l'impression que ce soit faussement sulfureux et provoquant pour un message plus profond comme certains l'affirment. Y a une sensation de gratuité et de toujours plus, comme si Stahl avait ses modèles en tête et voulait montrer qu'il était à la hauteur sans comprendre l'alchimie parfaite que ces derniers ont atteint entre sordide et sublime, entre l'horreur du quotidien et la littérature.
La Promesse du sang (2013)
La Trilogie des Poudremages, tome 1
Promise Of Blood- Powder Mage Trilogy, book 1
Sortie : 15 janvier 2014 (France). Roman
livre de Brian McClellan
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
Je l'attendais depuis que la première édition parue chez Bragelonne en 2013 soit passée en arrêt de commercialisation, et je ne suis pas déçu ; quel pied.
C'est du grand divertissement, de l'éclate à tous les niveaux.
Forcément, après une période passée à saisir le style au corps en s'éclatant la rétine sur de la prose puissante, le retour à la fantasy fait mal. Ce n'est pas maladroit, ce n'est pas moche, c'est efficace - mais l'efficacité, personnellement, ne me suffit plus. Le monde de McClellan balance entre l'étrangement peu crédible et le tout à fait intéressant, et la révolution d'entrée de jeu promet beaucoup mais donne finalement peu (je persiste à croire qu'il y aurait eu mieux à faire avec cet incroyable contexte). Par contre les scènes, les personnages, les enjeux, c'est mené tambour battant, ça t'agrippe et te tire vers plus, toujours plus.
Ca monte, ça gonfle, ça enfle, jusqu'à un climax au sommet du palais de Kresimir qui te suspend en deux phrases, une putain de ligne de dialogue de Taniel, avant que cela ne retombe doucement pour accrocher sur les tomes suivants.
Il y a là, worldbuilding excepté, l'essentiel de la fantasy : un divertissement au souffle épique, qui ne te prend pas pour un con.
Les Rêveries du promeneur solitaire (1778)
Sortie : 1778 (France). Autobiographie & mémoires, Philosophie
livre de Jean-Jacques Rousseau
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
Y a des gens choqués que Rousseau chouine un max ; en même temps le gonze, il s'est fait mettre au ban de la société pour avoir critiqué les dogmes religieux tout en croyant en Dieu, s'attirant de ce fait la haine de l'Eglise ET des athées, c'est dire si sa misanthropie est sourcée.
Et puis, demander à un philosophe français d'être humble, franchement ?
Bande de petits blagueurs, ça taille sur le narcissisme l'ouvrage d'un mec qui parle de lui-même, y en a pour qui les neurones ne se touchent pas c'est pas possible autrement.
Comme le bouquin, ça ne vous touche pas. C'est bien dommage, parce que c'est très beau, quand on y réfléchit, et qu'on mâche et remâche les petites phrases de Jean-Jacques.
Mage de guerre
L'âge des Ténébres, T1
L'âge des Ténébres, T1
Sortie : 16 mars 2016 (France).
livre de Stephen Aryan
Swzn a mis 5/10.
Annotation :
Bas du front mais efficace, peut-être trop au vu du style inexistant et des personnages plus fonctions qu'êtres vivants.
On regrettera un manichéisme absolument déprimant (alors qu'apporter de la nuance au Nécromancien et au Roi Fou aurait pu relever tout l'ensemble), un Vargus terriblement sous-exploité au profit d'un Balfruss et surtout d'un Gunder qui fait rompicher comme jamais, et des bonnes idées vraiment pas assez creusées (tout ce qui tourne autour des dieux surtout, t'as l'impression qu'ils ont enlevé des centaines de pages là-dessus alors que c'est là où l'on trouve les meilleures idées du bouquin)
Lettres de deux amants habitants de Lyon
Sortie : 1 octobre 1994 (France). Roman
livre de Nicolas Germain Leonard
Swzn a mis 6/10.
Annotation :
Léonard colle dans le bouquin sa vie et ses influences littéraires évidentes, ce qui aboutit à un livre aussi personnel qu'emprunté ; drôle d'exercice, dont le poète ne se tire pas forcément bien. Soit trop Rousseau, soit trop lui, soit trop Richardson, puis on rajoute du Goethe, chaque passage est un micmac absolu de références, une tambouille généreuse mais parfois bien lourde à digérer.
En résulte des personnages moins attachants que chez ses confrères - on a un peu trop de Léonard dans Faldoni et le bonhomme a trop pris à coeur ses revers amoureux (difficile de lui en vouloir vu que sa go est morte dans le couvent où l'a collé sa mère pour éviter qu'elle ne fricote avec lui) et ça donne un personnage émotionnellement excessif, et excessivement chiant.
Thérèse passe sa vie à pleurer, qu'elle soit triste, heureuse, paisible, agitée, au lit, à table, aux chiottes, ça ne s'arrête jamais ; et finalement, éclatée par une morale trop pesante, elle néglige une solution que le curé lui propose sur un plateau d'argent pour crever à la place (super pour sa soeur et sa cousine d'ailleurs).
C'était intéressant de bosser dessus, notamment parce que c'est un bouquin très peu connu et que le fait divers à son origine à fait couler beaucoup d'encre (celles de Rousseau et Voltaire, entre autres), mais j'ai eu un soupir de plaisir quand je l'ai rangé dans ma bibliothèque, en sachant que je n'allais pas le retoucher avant longtemps.
Adolphe (1816)
Sortie : 1816 (France). Roman
livre de Benjamin Constant
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
Enchaînement de proverbiales punchlines sur l'amour amorphe par un romantique qui bande mou.
"J'aurais voulu donner à Ellénore des témoignages de tendresse qui la contentassent ; je reprenais quelquefois avec elle le langage de l'amour : mais ces émotions et ce langage ressemblaient à ces feuilles pâles et décolorées qui, par un reste de végétation funèbre, croissent languissamment sur les branches d'un arbre déraciné."
Dans l’œil du démon (1918)
Sortie : octobre 2019 (France). Roman
livre de Junichirō Tanizaki
Swzn a mis 4/10.
Annotation :
J'aurais préféré la fin prévisible mais prenante plutôt que cet immonde retournement de situation éclaté au sol qui vient pourrir pour moi tout l'intérêt de l'œuvre, et tout l'intérêt du personnage de pseudo-Dazaï auquel le narrateur sert de faire-valoir.
Le livre qui aurait du finir une dizaines de pages plus tôt par excellence.
La Mécanique des femmes (1992)
Sortie : juillet 1992. Récit
livre de Louis Calaferte
Annotation :
Pas convaincu du tout de l'intérêt du truc
La Crue (1983)
Blackwater, tome 1
Blackwater I: The Flood
Sortie : 7 avril 2022 (France). Roman, Fantastique
livre de Michael McDowell
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
Lu les deux premiers presque d'une traite.
Fantastique diffus, moite, qui éclate en de rares scènes intenses, rappelant que derrière Blackwater se cache tout de même un écrivain d'horreur ; car entre les machinations familiales et la peinture sociale d'une bourgade campagnarde américaine du début XXème, on serait en droit de l'oublier.
Heureusement, toujours, on a cette petite phrase ou ce passage nous rappelant sans cesse que les souris ont invité le chat dans la maison - et il est surnaturellement dangereux.
Style neutre et sans éclat mais narration ciselée donnant envie d'en savoir plus, toujours plus, et de ne pas s'arrêter avant le fin mot de l'histoire. Quelle torture cette parution épisodique ! Je me sens aussi impatient qu'ils ne devaient l'être en 80.
Magnifique édition pour un poche, avec Toussaint Louverture on commence à être habitué. Merci à eux d'avoir encore des énormes burnes pour porter leurs projets de cœur là où l'édition traditionnelle se complaît dans une prise de risque inexistante, des mise en avant de prix littéraires récompensant le formalisme sans éclat et une charte graphique n'ayant que très peu évolué en plus de cinquante piges.
La Digue (1983)
Blackwater, tome 2
Blackwater II: The Levee
Sortie : 22 avril 2022 (France). Roman, Fantastique
livre de Michael McDowell
Swzn a mis 7/10.
Hellraiser (1986)
The Hellbound Heart
Sortie : 2006 (France). Roman
livre de Clive Barker
Swzn a mis 5/10.
Annotation :
Rompiche / 20, j'ai lu beaucoup, beaucoup mieux de Barker ; plus beau, plus glauque, plus entraînant, plus tout quoi. Difficile de s'investir, heureusement c'est rapide. Des bonnes idées, des motifs que l'on reconnaît sans peine, mais pas grand chose de plus, c'est tristounet.
Le Colosse de Maroussi (1941)
The Colossus of Maroussi
Sortie : 1958 (France). Récit
livre de Henry Miller
Swzn a mis 8/10.
Annotation :
A 48 piges et 10.000 bornes de son lieu de naissance, Miller expérimente pour la première fois ce qu'est vraiment le Sublime. Un Sublime mystique imprégné de lumière et d'éternité, de magnificence et de terreur à la Burke.
Jamais lu un livre aussi hyperbolique.
L'individualité soufflée, reste la communion avec la terre et les gens.
Très mauvais guide de voyage, excellent livre de développement personnel - virez toutes vos merdes mercantiles vous prenant pour des golios et lisez Le Colosse de Maroussi. Là, loin de se donner l'importance mal placée de vous apprendre la vie, vous aurez affaire à un auteur qui par les mots a tenté d'en toucher l'essence.
Recherche philosophique sur l'origine de nos idées du sublime et du beau (1757)
A Philosophical Enquiry into the Origin of Our Ideas of the Sublime and Beautiful
Sortie : 1757 (Royaume-Uni). Essai, Philosophie
livre de Edmund Burke
Swzn a mis 7/10.
Annotation :
Excellente édition critique et traduction.
Suite de la réflexion initiée par le pseudo Longin sur le Sublime, dépassant le cadre oratoire. Qu'est-ce ? Et qu'est-ce qui le rapproche ou différencie d'autres concepts, la beauté notamment ?
Grande influence sur le milieu littéraire de l'époque et après. Ca sent le romantisme à plein nez, ça annonce 70 ans avant la préface à Cromwell d'Hugo sur la laideur en tant que sujet potentiellement sublime, essentiel.
La Maison (1983)
Blackwater, tome 3
Blackwater III: The House
Sortie : 5 mai 2022 (France). Roman
livre de Michael McDowell
Swzn a mis 8/10.
Annotation :
On est dans le 8.5/9, c'est vraiment bien rythmé et d'une fluidité exemplaire.
La Guerre (1983)
Blackwater, tome 4
Blackwater IV: The War
Sortie : 19 mai 2022 (France). Roman
livre de Michael McDowell
Swzn a mis 8/10.
Le Livre de sable (1975)
El Libro de Arena
Sortie : 1975 (France). Recueil de nouvelles
livre de Jorge Luis Borges
Swzn a mis 6/10.
Jon Shannow - L'Intégrale Edition Anniversaire
Sortie : 27 mai 2011 (France). Roman
livre de David Gemmell
Swzn a mis 3/10.
Annotation :
J'ai pris l'intégrale Bragelonne avec la couverture un peu pulp assez sympathique, et je me disais que ça allait être cool de débrancher son cerveau devant un bon Gemmell.
Bah merde, raté ; j'ai eu zéro plaisir, tellement que j'ai abandonné le premier tome en cours de route. Style atroce sans saveur ni même description correcte, quasiment que des dialogues lapidaires alternant entre l'exposition et l'utilitaire, c'est quand j'ai remarqué avoir l'impression de lire des ellipses entre deux lignes de dialogue se suivant que je me suis dis, quand même, il se foutrait pas un peu de notre gueule la Gemmell ? D'autant que j'avais apprécié les aventures de Druss.
Et le setting de post-apo fantasy ne suffit pas à porter le bouquin, surtout vu la tronche du méchant sans déconner, on est vaguement intéressé par les questions que soulèvent cet univers au demeurant intriguant, puis on se rend compte qu'en fait, rien de ce que l'auteur nous proposera n'égalera ce que l'on imagine vu comment part l'histoire.