Documentaires salutaires

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Thématique(s) : extrême droite, nationalisme, fascisme, Histoire

Le film de Gilles Nadeau traîte de plus de 100 ans d'Histoire dans les milieux d'extrême droite, commençant son périple au 19ème siècle avec le général Boulanger et le terminant au lendemain des élections de 2002 qui ont vu Jean-Marie Le Pen accéder au second tour.

Au travers des décennies, des guerres, des mouvements et idéologies, le documentaire évoque de manière chronologique les différents groupuscules, partis et individus qui ont marqués l'extrême droite en France, et s'interroge sur les contextes qui ont fait émerger ces idées dans le paysage politique français, de Boulanger à Le Pen, en passant par des "figures" comme Maurras, Pétain, ou Doriot. Antisémitisme, anti-communisme, anti-parlementarisme, guerre d'Algérie, collaboration, racisme, xénophobie, islamophobie, ...

Un retour sur l'Histoire qui aurait cependant mérité d'être plus long, le sujet étant trop vaste pour être traîté en 50 minutes (même si, pour ma part, j'y ai appris beaucoup de choses).

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Thématique(s) : antifascisme, skinheads

Le documentaire retrace la naissance du mouvement antifasciste en france, retraçant tout d'abord son histoire (les mods, les skins, la politisation du mouvement, les violences de rue, la nécessité d'un mouvement antifasciste pour le contrer, ...). On s'intéresse principalement aux années 80, au travers de témoignages et anecdotes de membres des bandes de l'époque (Red Warriors, Ducky Boys, ...), ces "chasseurs de skins", ces antifas, qui ont combattu le fascisme par une violence en réponse à celle venant du camp d'en face.

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Thématique(s) : école de commerce, manipulation, monde du travail

Je sais pas trop quoi en penser en réalité. C'est à la fois très intéressant et malaisant au possible. On suit pendant une heure une sorte de séminaire de 3 jours pendant lequel des étudiants de 20 ans en prépa viennent préparer le concours d'entrée en école de commerce.
Ça c'est dans les grandes lignes. Mais en réalité, ça ressemble plutôt à une manipulation et à une uniformisation de ces jeunes. On leur parle de l'importance du code vestimentaire, on leur apprend à être "naturels", en citant comme exemple Catherine Deneuve quand elle pleure dans un film (ces gens là ne doivent pas savoir ce que signifie être acteur), alors que le propos dit tout son contraire. On les prépare surtout à bien rentrer dans le rang, à s'adapter à "la réalité de la vie", et à devenir les beaux petits escrocs de demain. Citons l'exemple de la restructuration de boîte, pendant laquelle on "dégage". Et pour ça rien de plus simple, on prend un fichier Excel, on ajoute des noms de gens qu'on ne connaît pas ("c'est pas très grave, ils sont en province donc on s'en fout"), et on fait sa tambouille.
En bref, on leur apprend à se vendre et on flatte leur ego pour qu'ils puissent arriver tout fier en école de commerce, persuadés de savoir comment le monde marche, et ultra motivés pour s'imposer, gagner du fric, tout en s'éclatant.
Au final je ne sais pas trop quoi en penser car reste en moi une sensation de malaise, le docu ne prenant jamais réellement de distance par rapport à son propos. Le discours (pourtant creux) est détestable, les intervenants sont détestables, et même si ça permet de découvrir les méthodes et les rouages d'un environnement que je ne connais pas vraiment (et j'en suis bien heureux), je ne suis pas persuadé que ça soit rassurant.

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Thématique(s) : monde du travail, aliénation

Un docu en 3 parties dont le titre est plutôt évocateur...

La 1ère partie revient sur la destruction des salariés vis-à-vis de leur travail, qu'elle soit physique mais surtout psychique. On y parle de gestes répétés un nombre infini de fois, qui peuvent causer de réelles souffrances physiques ; on y parle de perte de moral suite à une pression constante, des conditions de travail stressantes, ... On y suit aussi plusieurs caissières licenciées abusivement qui vont tenter de s'en sortir, y compris sur le plan moral, en attaquant en justice leur ex-employeur.

La 2ème partie, à mon sens la plus intéressante, traite de l'aliénation au travail. Recommandée dans le livre de Fréderic Lordon intitulé 'Capitalisme, désir et servitude', cette partie s'intéresse à ce que Lordon nomme le salariat joyeux, cette manipulation que les entreprises mettent en place pour orienter les désirs et les motivations des salariés dans leur sens, et leur faire aimer la boîte (culture d'entreprise, séminaires de motivation, coaching des équipes, ...). Prenant comme exemple la société Carglass (mais on aurait pu prendre n'importe quelle autre entreprise), le docu démontre à quel point les salariés ne deviennent plus que des machines au service de leurs entreprises. Que ce soit des call center aux managers de sites, tous ont intérêt à aimer leur boîte, en être fier, et rentrer dans le rang en exécutant à la lettre les ordres qui viennent du dessus. Tous ont vocation à ce que leur travail leur donne du bien-être, du désir. Tout ceci naturellement au profit de la productivité, de la rentabilité, de l'efficacité.

La 3ème partie traite de la dépossession. Ou comment le monde du travail est gouverné par les actionnaires, achetant et revendant sans cesse des entreprises, avec comme seul objectif le profit. Reprenant les concepts de destruction et d'aliénation des deux autres parties, ce docu décrit un nouveau phénomène apparu au Japon dans les 70's, et largement démocratisé aujourd'hui dans le monde : le toyotisme. Allant plus loin encore que le taylorisme et le fordisme, il vise une optimisation du lieu de travail des employés. Réduction des gaspillages (temps, déplacements), production à flux tendu, tout en questionnant les salariés sur les moyens à mettre en place pour améliorer leurs postes. Au nom du profit des actionnaires, cette optimisation pousse chacun à toujours se dépasser, bien souvent aux dépens des conditions de travail.

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Thématique(s) : libéralisme, réformes économiques, peur, terrorisme

Passé le sentimentalisme du docu quelque fois exagéré, on revient ici sur la théorie de l'économiste libéral Milton Friedman, décrite par Naomi Klein (l'auteur du livre dont est tiré ce docu) en ces termes : "Des raids systématiques contre la sphère publique au lendemain de cataclysmes. Quand les gens sont trop focalisés sur l'urgence, sur leur survie, pour protéger leurs intérêts."
Ce "capitalisme du désastre" permet donc de s'appuyer sur un choc national (attentats, guerres, terrorisme, catastrophes naturelles, ...), pour faire passer les réformes économiques les plus libérales. Privatisation des entreprises et des services publics, dérégulations du marché, ...
Le documentaire expose donc cette théorie de façon critique au travers de plusieurs cas concrets, du Chili de Pinochet (et les "Chicago Boys") à l'Irak, en passant par Margaret Thatcher en Angleterre et Boris Eltsine en Russie.

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Thématique(s) : obsolescence programmée, société de consommation, capitalisme

Le documentaire s'intéresse à la question de l'obsolescence programmée, qu'elle soit induite par une limite technique, ou construite psychologiquement comme un "besoin" de renouvellement incessant des caractéristiques techniques ou esthétiques (via la publicité, par exemple l'envie produite chez le consommateur d'acquérir chaque année le nouveau modèle de tel fabricant de voiture). Et s'il montre le cynisme d'une société qui investit temps, argent et compétences afin de rendre des produits moins performants, moins solides, que ce qu'ils ne pouvaient déjà l'être, il soulève une question à mon sens inhérente au capitalisme, celle du productivisme et de ses conséquences (sur l'évolution de la société et du monde du travail, sur le consumérisme, sur l'écologie, ...). L'idée de produire pour produire, dans une optique de rentabilité et non d'adaptabilité aux besoins humains.

Mais le docu, s'il milite presque (surtout dans son dernier quart d'heure) pour la décroissance, ne propose pas de solution réellement viable à long terme. Il évoque tout au plus la planification des régimes communistes à l'est mais ne s'attarde pas tellement en profondeur. Car remettre en question l'obsolescence programmée et le productivisme capitaliste, c'est justement remettre en question la logique même du capitalisme.

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Thématique(s) : médias

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Thématique(s) : monarchie présidentielle, Vème et VIème républiques

Plus qu'à la Vème république en elle-même, le docu s'intéresse surtout à la figure présidentielle. Retraçant brièvement la genèse de cette république instaurée par De Gaulle pendant la guerre d'Algérie, le docu vire rapidement dans la critique de cette figure prés., ainsi que de ses dérives en terme de concentration des pouvoirs. Le titre est évocateur, on voit d'avantage ici un monarque qui s'inscrit fidèlement dans des institutions traditionnelles plutôt qu'un réel « homme providentiel » tant promis à chaque élection.

Une bonne partie se penche sur un point de vue historique, voyageant au grès des différentes présidences, et sur une analyse (certes critique) de l'évolution de la figure présidentielle – par exemple au travers du suffrage universel direct, du rôle du parlement, du passage au quinquennat, ou de l'inversion du calendrier présidentiel / législatif.

Au final, même si interviennent tout aussi bien Edwy Plenel qu'Henri Guaino, on se retrouve avec un travail très orienté, quasi militant (surtout sur la fin), laissant ainsi grandement la parole à Paul Alliès ou Bastien François, membres de la Convention pour la 6ème République. Et si cette 6ème n'est évoquée qu'à demi mot pendant une bonne partie du film, les dernières minutes la revendiquent pleinement (nouvelle constitution, moins de pouvoirs au président, horizontalité démocratique, …).
Sur ce point, je regrette que le docu la présente comme l'unique alternative. Bien que je ne doute pas que les intervenants puissent être profondément convaincu de cette révolution par les urnes comme peuvent l'appeler certains, je trouve que ça manque de nuance par rapport à cette solution miracle telle qu'elle semble être décrite.

Le docu aurait cependant mérité un chapitre de plus traitant des événements qui ont pu se produire récemment (mais le film date de 2013, c'était plus compliqué). Il est encore tôt pour prendre assez de recul, mais les élections 2017 nous offrent un contraste formidable entre le respect formel des traditions (Macron président jupitérien) et les limites d'un tel système (crise du bipartisme, abstention record). Couplons à ceci des initiatives horizontales se revendiquant d'une démocratie plus juste, comme la spontanéité de Nuit Debout ou la dynamique de la campagne de Mélenchon (et ceci indépendamment de ce que l'on peut penser de l'un ou de l'autre), on a de quoi se poser des questions sur cette Vème république.

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Thématique(s) : monde du travail, politique économique

Dans le cadre d'un ciné-débat organisé par le cinéma L'Univers et le MFRB (Mouvement Français pour un Revenu de Base). Docu super intéressant sur une revendication peu connue encore en France (mais qui fait son petit bonhomme de chemin), le revenu de base : un droit individuel, inconditionnel, inaliénable, cumulable et versé à tout citoyen de la naissance à la mort.
Le docu s'intéresse principalement aux questionnements et conséquences du dispositif, en suivant plusieurs adhérents ou sympathisants du mouvements, les laissant s'exprimer sur leur vision du revenu de base, ce qu'ils souhaiteraient en faire, leurs actions (surtout de sensibilisation, au travers de conférences, de tour de france, ...).
Enfin, la meilleur solution pour comprendre, c'est encore de s'y intéresser. Je connaissais ce revenu de base avant de voir ce documentaire, mais je pense que ça peut être une très bonne porte d'entrée.

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Thématique(s) : démocratie, droit de vote, tirage au sort

La démocratie telle qu'on la connaît actuellement en France bat de l'aile. On peut parler d'oligarchie, de démocratie représentative, on se rend bien compte que les politiciens de métier ne défendent plus pleinement les réels intérêts du peuple (d'ailleurs, on parle bien de « classe politique », en opposition aux classes moyennes ou populaires). Ce documentaire s'intéresse justement à ça, à cette démocratie, en partant de ses origines, de son histoire (Athènes, la Révolution Française, ...), pour expliquer comment une sorte de simulacre de démocratie s'opère en France aujourd'hui, pour expliquer le rejet de la classe politique, pour expliquer les raisons de l'abstention dans nos élections, etc. Et plus encore qu'un constat plus ou moins alarmant sur le sujet, le documentaire propose une solution avec le tirage au sort (on ne s'étonnera donc pas de l'intervention d’Étienne Chouard), en s'inspirant du modèle de la démocratie athénienne. Dans une assemblée citoyenne ouverte à tous étaient tirés au sort plusieurs citoyens pour des mandats courts et révocables pendant lesquels ils avaient à charge de prendre les décisions, de préparer et faire appliquer les lois, de gérer les finances, la justice, l'armée, … L'idée serait donc de développer un tel système politique aujourd'hui, et ce sans aucune distinction d'âge, de sexe, de métier, d'environnement social.

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Thématique(s) : Black Panthers

Un docu qui retrace la chronologie du Black Panthers Party, de sa création à Oakland à la désintégration du parti, donnant la parole aussi bien à des policiers ayant vécu les différents événements qu'à des membres du BBP.

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Thématique(s) : monde du travail

Non sans humour, François Ruffin accompagne la famille Klur pour tenter de la sauver, victime de la délocalisation de leur entreprise.
Ruffin et son équipe s'attaquent alors à Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH et première fortune de France (à l'époque).
Le film, tourné à la manière d'un docu fiction, portera jusqu'aux assemblées générales de LVMH le cas de la famille Klur, nous montrant magouilles et combines, d'un côté comme de l'autre (dans le camp LVMH pour faire taire l'histoire, dans le camp Klur / Ruffin au nom de la justice sociale).
On rigole beaucoup, et on est plutôt content de voir que pour une fois, les petits arrivent à arnaquer les grands.

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Thématique(s) : mouvement social, syndicalisme

Docu foutrement intéressant qui revient sur les violences qu'à connu le mouvement social de ce printemps.

Commençons par à mon sens l'unique point négatif. A part sur les dernières minutes du documentaire, le propos ne parle pas vraiment de la partie syndicale de la manifestation, et quand il le fait c'est pour laisser s'exprimer un message syndical "anti-casseurs". Et c'est justement là que c'est dommage, on se retrouve presque dans un contexte de division, mettant les syndiqués d'un côté et les autonomes (ou "Black Blocs") de l'autre. Un militant FO dit bien que "c'est pas FO, c'est pas la CGT". Il a raison sur un point (mais ne l'entendait pas de la même manière) : ce n'est pas spécifiquement FO, ce n'est pas spécifiquement la CGT. Mais c'est tout le monde, indépendamment des partis, des convictions, des syndicats. Pour avoir fait un bon nombre de manifs dans les cortèges de tête, sur Lille mais également sur Paris, je peux vous assurer en avoir vu de toutes les couleurs, de tous horizons - j'ai vu des drapeaux NPA, CNT, CGT, FO, AL, ...

Ce premier point évoqué, je n'ai plus rien à redire sur le documentaire. Dans un contexte de lutte sociale - qui dure quand même depuis six mois ! -, de violences et de répressions policières (et gouvernementales), il fallait qu'un tel documentaire sorte. Notamment pour contrer toute l'instrumentalisation politique relayée par tous les grands médias, et reprises par bon nombre de français qui n'ont pas pris le temps de réellement s'intéresser à ce qu'il se passait dans la rue, à y descendre pour voir les choses de plus près. Le discours tenu dans ce docu est celui que j'essaie de défendre tant bien que mal depuis des mois, de l'expliquer autour de moi - ce qui m'a valu de vives engueulades avec des proches.
Alors, c'est qui les casseurs ?

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Thématique(s) : musique, lutte contre les violences faites aux femmes

Le film retrace la vie et le parcours de Sonita Alizadeh, une jeune réfugiée afghane clandestine en Iran, chanteuse passionnée qui utilise le rap pour dénoncer le quotidien qu'elle vit, les mariages forcés, les violences subies par les femmes, ... Se focalisant sur la passion de Sonita, le film raconte le quotidien d'une femme en Iran, qui se bat pour s'en sortir.

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Thématique(s) : attentats, sport

L'histoire de deux frères et soeur, Alice et Artistide, artiste de cirque et rugbyman professionnel, ainsi que leur reconstruction après les attentats de novembre.
C'est assez bouleversant à voir, très lourd et émouvant aussi, surtout le début du docu qui retrace les faits (d'autant que je connais très bien deux des personnes qui étaient avec eux, ça donne une autre dimension au documentaire).

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Thématique(s) : racisme, ségrégation raciale, luttes pour les droits civiques des Noirs américains

Ce documentaire revient, au travers de textes de l'écrivain James Baldwin, sur les conditions des Noirs américains et les luttes sociales pour leurs droits civiques et sociaux. Appuyé également de multiples interventions (conférences, émissions TV) de James Baldwin et de bon nombre d'images d'archives parfois symboliquement très puissantes, le docu retrace plusieurs décennies de mouvements sociaux, et revient sur l'assassinat de trois figures de ces mouvements (Medgar Evers, Malcolm X et Martin Luther King). La ségrégation raciale est également bien mise en avant, surtout à propos de l'école, notamment au travers de témoignagnes plus que pertinents.

Un documentaire d'une importance capitale sur le fond. Sur la forme, on peut lui reprocher un effet "patchwork", qui a tendance à perdre le spectateur. Trop de détail ? Pas assez concis ? Pas assez précis ?
Je comprends bien l'envie et surtout la nécessité d'étoffer le propos (il y a énormément de choses à dire sur le sujet), mais sur une heure et demi on a parfois un peu de mal à suivre où le réalisateur veut nous emmener.

Concernant les luttes pour les droits, je regrette un peu que le documentaire n'aille pas forcément plus loin. La plupart du temps évoquées ou montrées via des images d'archives, on n'en apprend pas plus que ça, sauf pour les mouvements en hommage aux assassinats de Malcolm X ou Marthin Luther King. Certaines images ont pour sujet les manifs de Ferguson, mais sans évoquer réellement les violences policières par exemple - ce dont la population noire américaine est très souvent victime.

Au final, comme je disais, le documentaire est très intéressant sur le fond, se posant d'avantage en sorte de témoin de deux racismes en amérique : l'un assumé, proclamé (les mouvements White Power, les manifestations ou contestations lorsque la mixité arrive à l'école, ...), et un autre plus latent, institutionnalisé (via la culture, les images préjugées véhiculées par le cinéma).
Mais la volonté (tout à fait louable) d'aborder énormément de thèmes / causes du racisme aux états-unis à parfois tendances à noyer le spectateur. J'ai vu qu'un livre accompagne la sortie du film, il devrait également intéressant de s'y plonger pour y gagner en clarté.

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Thématique(s) : crise des réfugiés

Sans tomber dans le sentimentalisme, Human Flow nous permet de faire un tour du monde (non exhaustif) des exilés. Des bidonvilles aux camps de réfugiés, en Irak, en Afghanistan, en Grèce, à Calais, au Kenya, ou au Mexique, Ai Weiwei donne la parole à ceux qui ne l'ont habituellement pas : des Syriens qui fuient la guerre, des populations d'Afrique victimes du réchauffement climatique, des réfugiés Rohingyas, ...

Le docu se charge surtout de constater, et de dénoncer, à travers des images fortes et des témoignages sincères, d'individus directement concernés par ces crises migratoires, mais également d'acteurs de l'aide humanitaire sur place (des porte paroles ou responsables d'ONG, par exemple). Le film s'attache à montrer le visage de ces exilés, via un autre filtre que celui par lequel on entend parler de cette crise dans la vie de tous les jours, et à se recentrer sur l'humain qui se trouve derrière (je pense notamment à ces scènes de rires, de chants, de danse, malgré la situation). Le tout correctement documenté, analysé et chiffré sur le contexte de ces images, suffisant pour comprendre sans être assommant d'informations.

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Thématique(s) : accueil des réfugiés, délit de solidarité

Chronique du quotidien d'un homme qui fait à sa place le boulot d'un État cynique et hypocrite.
Au final c'est même aberrant qu'un tel docu doive exister. Le délit de solidarité, censuré par le conseil constitutionnel à l'été 2018 est un non sens total, et n'aurait même pas dû entraver les actions de quelques uns qui se mobilisent.