Du meilleur au pire en 2018

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En voici un. Un de ces films parsemé d'une tension palpable et démesurée. Rares sont les œuvres aussi puissantes qui nouent les tripes des spectateurs et qui les broient comme l'a fait ce chef d'œuvre en devenir. Bravo ! Bravo ! Et encore une fois Bravo !

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Symbole de la persévérance d'un auteur de génie, cette excursion dans les méandres d'une folie grand-guignolesque emporte son spectateur pour une aventure loufoque. Barré, le nouveau film de "Terry Gilliam" séduit par sa singularité et sa complexité tarabiscotée. 20 ans, l'attente a été longue, et logiquement récompensée.

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Une expérience de cinéma délirante, qui attrape son spectateur pour un grand huit de folies passagères, une odyssée nostalgique et futuriste. Très difficile de ne pas prendre son pied ne serait ce qu'un court instant. Une œuvre qui se refuse toutes limites malgré un scénario parfois limité et maladroit.

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Un western humaniste au réalisme millimétré qui offre un regard profondément sensible sur l'homme et son ambivalent culte de la virilité.
"Audiard" livre une œuvre d'une puissance rare. Non, le cinéma Français n'est pas mort.

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Un sacré moment de cinéma mené par des acteurs titanesques. L'écriture magistrale sert une réalisation époustouflante et authentique. Violent, drôle et parfois déchirant, "3 Billboards" s'impose comme l'une des premières grandes claques de cette année 2018.

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Elégant et raffiné, "Phantom Thread" est une ode à l'amour humble et à la transgression des conformités et rigueurs d'un quotidien routinier et monotone. Porté par des acteurs habités, ce nouveau "PTA" est une réussite totale qui cependant sera légèrement hermétique à une partie du public.

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On ne risquerait pas de bouder son plaisir devant un Marvel qui réussit enfin à ne pas être qu'un spectacle décomplexé et manichéen. Enfin un long métrage qui est porteur de sens, qui saurait presque nous entrainer avec son antagoniste dans sa quête dévastatrice mais pourtant si légitime et compréhensible. Un "mega-crossover" réussi dans sa quasi-globalité, qui offre un moment de divertissement indéniable et expose même, à ma plus grande surprise, quelques scènes touchées par la grâce (les 5 magistrales dernières minutes).

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Transperçant et renversant, ce bijou de poésie transcrit avec maestria cette étendue qui est la vie. Très organique et sensorielle, cette œuvre marque par sa beauté et sa facilité à évoquer, effleurer des sentiments tout à fait abstraits.

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Un film très humain évoquant le parcours d'un personnage renversant campé par un Mathieu Kassovitz magistral. Une ode humaine et humble qui nous rappelle que les plus grands combats sont spirituels.

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Aux apparences classiques, ce nouveau western signé Scott Cooper se révèle être une évocation profondément humaine et complexe sur les nombreux conflits entre cowboys et indiens, mais va même au delà de ça, pour nous proposer une vraie réflexion sur les querelles entre chaque êtres humains. Nuancé et subtil, Hostiles est un film sur la haine, celle qui nous façonne et fascine tous. Porté par des acteurs époustouflants, ce bijou du genre dépeint une atmosphère âpre et sauvage (à l'image de sa brillante séquence d'ouverture).

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Pilier du cinéma de genre français, Pascal Laugier revient nous broyer les trippes avec ce Thriller Horrifique cauchemardesque, qui se présente comme une lettre d'amour à la littérature fantastique lovecraftienne.
Une intense virée en enfer, parsemée d'une tension palpable en raison d'une écriture millimétrée et d'une réalisation aux petits oignons.

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Trois ans après "Ex Machina", Alex Garland propose un voyage métaphysique déroutant et fascinant dans l'inconnu. Beau dans sa laideur, flippant dans son étrangeté, cette œuvre purement sensorielle peinera à conquérir le grand public, mais saura trouver son compte auprès de cinéphiles initiés au cinéma mental et expérimental.

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Ce nouvel OVNI signé Quentin Dupieux ne peut que surprendre par la pâte singulière de son auteur mais déçoit par la platitude de la majeure partie des dialogues instaurés (bien que parfois savoureux). La monotone banalité de l'histoire, qui est ici le ressort d'un humour absurde typique de Dupieux, n'esquisse que très rarement des sourires. Le comble tout de même pour une Comédie d'un auteur si génial.

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Par ces fulgurances de maestria et de poésie, cette œuvre signée Guillermo Del Toro peut séduire par sa singularité (bien que mesurée) mais n'est pas le chef d'œuvre tant évoqué par la critique.