Du neuf en 2019 (livres)
Vu que c'est encore compliqué pour moi de lire de manière régulière, je vais passer d'un objectif de 2 livres par mois à 1 par mois, en espérant que cela m'aide à lire plus en enlevant de la pression... R = relu
Janvier : DONE (1/1, 2 lus)
Février : DONE (1/1, 1 lu)
Mars ...
12 livres
créée il y a presque 6 ans · modifiée il y a presque 5 ansHarry Potter à l'école des sorciers (1997)
Harry Potter, tome 1
Harry Potter and the Philosopher's Stone
Sortie : 30 juin 1997 (France). Roman, Jeunesse, Fantastique
livre de J. K. Rowling
Larsen a mis 8/10.
Annotation :
Janvier (R)
Période de noël et revisionnage du troisième film de la saga m'ont donné envie de me replonger dans les romans Harry Potter, que je n'avais jamais relus. Et c'est avec un bonheur inattendu que j'ai parcouru ce premier tome, qui trouve un équilibre enthousiasmant entre péripéties et description d'un monde nouveau. En plus, je me suis rendu compte avec admiration que la suite - jusqu'à même des éléments du dernier livre - sont déjà subtilement annoncés, preuve de la cohérence de la saga. Un vrai kif, quoi.
Brèves réponses aux grandes questions (2018)
Brief Answers to the Big Questions
Sortie : 17 octobre 2018 (France). Sciences
livre de Stephen Hawking
Larsen a mis 7/10.
Annotation :
Janvier
Je suis fasciné par l'espace depuis longtemps, mais ai toujours été effrayé par les matières qui permettent de mieux le comprendre (la physique et les maths, notamment), ce qui fait que je fouine souvent du côté des livres de vulgarisation pour mieux comprendre ce qu'il se passe dans le cosmos. Pour tout dire, j'adore l'espèce de vertige que je ressens à la lecture de certaines informations : l'univers en constante expansion, la présence d'immenses trous noirs tout près de nous, l'existence de galaxies en nombre incommensurable...
Le livre d'Hawking se fonde sur un modèle intéressant, à savoir partir de questions d'ordre existentiel pour y donner des réponses scientifiques. J'ai donc appris beaucoup, du fait d'une langue assez simple (même si j'avoue avoir parfois décroché quand cela devenait trop abstrait) et d'un ton pince-sans-rire assez efficace, même s'il verse parfois dans un cynisme un peu facile, qui me donne d'autant plus d'affection pour les chercheurs en sciences humaines. L'inconvénient de ce genre d'ouvrage, c'est la frustration d'en rester à la surface du sujet. Mais voir ma curiosité ainsi aiguisée, c'est déjà très agréable.
L'Iliade (1989)
(traduction Frédéric Mugler)
Sortie : 1989. Mythes & épopée
livre de Homère
Larsen a mis 7/10.
Annotation :
Mars
Ce n'était pas une lecture facile. "L'Iliade" est en effet un récit de guerre, d'un bout à l'autre, avec ce que cela suppose de violence, de répétition et d'absurdité. Je suis passé sans arrêt de l'agacement à l'admiration, car certains procédés, s'ils sont désagréables à lire, font sens dans le contexte : donner le nom de tous les généraux, rappeler la vie in extenso d'un personnage secondaire qui vient de mourir... J'ai aussi été frappé par la place proéminente des dieux, dont les personnages humains ne sont que les marionnettes de leurs désirs. C'est sans doute une manière pour Homère de représenter les émotions qui poussent les personnages à agir, mais cela crée une dichotomie bizarre entre les protagonistes de la guerre et ceux qui prennent les décisions. Malgré un style souvent un peu rébarbatif, c'est donc une lecture qui me restera en tête, je pense.
Pastorale américaine (1997)
American Pastoral
Sortie : 23 avril 1999 (France). Roman
livre de Philip Roth
Larsen a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Avril
J'ai beaucoup apprécié ce roman, d'un point de vue stylistique autant que thématique. La narration arrive à rendre l'impression du déraillement du chemin de pensée des protagonistes, de décrochement progressif du réel pour entrer dans le registre fantasmatique. Le récit de ce personnage d'Américain parfait dont l'existence prend l'eau de tous les côtés m'a touché profondément, car il questionne la sincérité et même l'utilité des valeurs morales face à un monde en proie au chaos. Ce sont des thèmes qui me parlent intimement, et dont je trouve que Philip Roth rend bien les paradoxes qu'ils peuvent soulever.
Pour la sociologie
Et pour en finir avec une prétendue ""culture de l'excuse""
Sortie : 7 janvier 2016 (France). Essai
livre de Bernard Lahire
Larsen a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Mai
J’ai découvert ce livre grâce au replay d’un débat portant sur l’opportunité ou non d’expliquer les actes terroristes en France entre un journaliste particulièrement agaçant et son auteur, que j’ai trouvé clair, rigoureux et intéressant. Pour un novice (intéressé) comme moi, « Pour la sociologie » est une très bonne entrée en matière, du fait d’un ton très didactique et d’explications appuyées sur des exemples concrets, ce qui lui permet d’éviter l’écueil des spécialistes prenant pour acquises des bases qui ne le sont pas. Il fournit en outre une bibliographie fournie sur différents sujets, ce qui permet d’apercevoir l’étendue du champ de travail de la sociologie. Si l’approche de l’humain par les relations, conditions de vie et milieux qui le déterminent a emporté ma conviction, elle est loin d’être reconnue comme légitime, car elle questionne certains présupposés sur lesquels la société s’appuie pour maintenir un statu quo social. Dans tous les cas, elle est passionnante, et mérite plus d’attention.
La Horde du contrevent (2004)
Sortie : 15 octobre 2004. Roman, Science-fiction, Fantasy
livre de Alain Damasio
Larsen a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Juin
D'abord un peu échaudé par un style chargé et un bon male gaze des familles sur les personnages féminins, j'ai rapidement été séduit par le rythme et l'univers de ce roman, dont l'auteur parvient à faire sentir la cohérence et la densité par petites touches. Je trouve aussi que l'oeuvre aborde des sujets intéressants, à commencer par le sens de l'existence, notamment celui que peut lui donner une mission. Le récit est constitué de grandes étapes, qui me sont toutes restées en mémoire, et je dois bien reconnaître qu'arrivé à la fin du livre, j'aurais aimé que l'histoire continue.
Le Horla (1886)
Sortie : 1887 (France). Nouvelle
livre de Guy de Maupassant
Larsen a mis 7/10.
Annotation :
Juin
Un récit court et efficace, dont l'originalité repose sur l'ambiguïté qu'elle fait peser au sujet de sa composante fantastique. On est ici dans le registre de l'inquiétante étrangeté, que j'apprécie beaucoup, et qui est à mon sens bien plus efficace que l'horreur brute. La forme de la narration est également assez efficace, et parvient à ménager une forme de suspense qui tient le lecteur en haleine. Une réussite à mon sens donc, qui m'a un peu frustré du fait de sa brièveté.
Orgueil et Préjugés (1813)
(traduction Valentine Leconte et Charlotte Pressoir)
Pride and Prejudice
Sortie : 1932 (France). Roman, Romance
livre de Jane Austen
Larsen a mis 8/10.
Annotation :
Juillet
D'abord intimidé par la réputation de ce roman, j'ai vite été rassuré par le ton humoristique franchement efficace qu'il adopte. L'écriture est assez fine pour que la satire ne gêne pas le déroulement du récit, mais enrichisse le ton du livre. Les personnages sont tous travaillés, et portés par des motivations compréhensibles. J'ai beaucoup d'affection pour la manière dont Jane Austen décrit les sentiments d'Élizabeth, avec un sens du détail et de la nuance impressionnant. C'était donc une lecture très agréable.
La France avant la France (481-888)
Sortie : 15 février 2011 (France). Culture & société, Histoire, Essai
livre de Joël Cornette, Charles Mériaux et Geneviève Bührer-Thierry
Larsen a mis 8/10.
Annotation :
Août
J'avais envie depuis un moment de mieux me renseigner sur le Moyen-Âge, et le graphisme de cette collection chez Belin me faisait de l’œil depuis longtemps. Je n’ai pas été déçu, car à mon sens le livre trouve le bon équilibre entre accessibilité du style et niveau de précision des connaissances. Les illustrations sont également magnifiques, et permettent de donner chair au contenu. Une lecture très agréable, et pas trop intimidante alors qu’il s’agit d’histoire.
Le Grand Paris (2017)
Sortie : 12 janvier 2017. Roman
livre de Aurélien Bellanger
Larsen a mis 7/10.
Annotation :
Septembre
Pour mon deuxième roman d'Aurélien Bellanger, je n'ai pas été dépaysé. L'auteur fait toujours le choix original, et payant pour moi, d'aborder des questions métaphysiques par l'angle de la géographie, et plus particulièrement de l'urbanisme ici. Il se trouve que le sujet du Grand Paris m'intéresse à titre personnel, ce qui fait qu'il a été facile pour moi d'entrer dans le sujet. Mais je reconnais que la grandiloquence du style peut rebuter, malgré de beaux passages drôles ou vertigineux. J'aime personnellement le rythme que donne ce style au récit, une fluidité que je trouve très agréable, parce qu'assez douce. Je suis tout de même réservé quand aux personnages secondaires, dont j'ai souvent trouvé qu'ils étaient insuffisamment développés, ce qui rendait difficile toute attache émotionnelle durable. Certains développement se perdent un peu en digressions, jamais inintéressantes, mais qui cassent parfois la dynamique de l'histoire racontée.
Chanson douce (2016)
Sortie : 18 août 2016. Roman
livre de Leïla Slimani
Larsen a mis 7/10.
Annotation :
Octobre
Le risque était grand de voir le récit cannibalisé par son sujet vraiment dramatique, mais le portrait assez fin des différents personnages ainsi qu'un style d'écriture rythmé, au point d'être parfois un peu sec, lui donnent beaucoup de solidité. J'ai apprécié la description du pourrissement psychologique du personnage de Louise, à mon sens excellent personnage de fiction.
Une idée apparaît (2017)
Le Meurtre du Commandeur, livre 1
Kishidanchô goroshi: Arawareru idea
Sortie : 11 octobre 2018 (France). Roman
livre de Haruki Murakami
Larsen a mis 8/10.
Annotation :
Décembre
Je dois avouer que je trouve un grand confort à la familiarité que je ressens quand je lis un roman de Murakami. J'éprouve beaucoup de plaisir à replonger dans la sérénité de son style, et dans l'analyse cotonneuse de ses pensées par le personnage principal - presque toujours un avatar de l'auteur. J'allais même écrire que l'intrigue m'importait peu, mais je me rends compte que ça n'est pas vrai. Je pense plutôt que j'aime la manière dont l'auteur sait ménager une forme de suspense sans trop en faire, et toujours à la lisière du fantastique. Je ne suis pas très à l'aise parce que je me demande à quel point ce n'est pas une recette, mais étant donné que je trouve toujours le résultat digne d'intérêt, pourquoi serait-ce un problème ? En plus, dans ce roman, Haruki Murakami parle de création, thème qui m'est cher. Donc autant vous dire que je n'ai pas boudé mon plaisir.