Electronikeyes

Annotation :

L'un des deux grands disques qu'Aphex Twin consacre au genre ambiant à la fin des 80's, début 90's. Evidemment il y a encore plus ou moins une rythmique ici, ce qui disparaîtra dans le second volet, double disque et chef d'oeuvre pour ma part. Mais ce premier volume, qu'on peut voir comme une "introduction" apporte déjà un quelque chose non négligeable.

- Xtal : https://www.youtube.com/watch?v=w0EahgKvEZA
- Heliosphan : https://www.youtube.com/watch?v=Xxk-ryO6J2I

Annotation :

Plongée dans l'antimatière et le ralenti interdimensionnel.
Second volet, cette fois épuré presque radicalement et juste porté par des sensations, des humeurs, de rares bruits noyés d'échos rebondissants ou nappes sonores. Pour certains l'expérience pourra paraître insurmontable (surtout qu'il y a deux disques), d'autres seront émerveillés de bout en bout de cet univers incroyable et intemporel.

- première piste sans nom disque un ("Cliffs") : https://www.youtube.com/watch?v=gqRoA32ZzL8

- troisième piste sans nom du disque un ("Rhubarb") : https://www.youtube.com/watch?v=GvfbIU8LYyY

Annotation :

Bande son pour un documentaire ou programme spécial je ne sais plus. Vraie pépite des 70's en tous cas dans le domaine electro-acoustique où les machines n'ont pas encore pris tout l'espace et servent plus à aider à la création d'un espace sonore en cela déjà composé avec d'autres instruments électriques ou non. Comme ici. Et c'est beau et magique de bout en bout.

L'univers de la mer : https://www.youtube.com/watch?v=GvfbIU8LYyY

Annotation :

Disque premier de la série des Ambient d'Eno, pas mon préféré tout de fois comparé à beaucoup de gens, de part sa structure un peu trop rigide à mon goût. 4 pièces composées pour pouvoir être écoutées un peu partout (comme dans les aéroports) et où le niveau de bruit ne gênera d'ailleurs pas l'écoute. Tout un programme, ici, cyclique et répétitif sur chacune des pistes, qui ne s'apprécie probablement véritablement qu'utilisé dans des endroits trèèèès sonores.

Piste 1 : https://www.youtube.com/watch?v=LKZ3fGR2SDY

Annotation :

Budd au piano.
Eno qui tricote l'architecture sonore tout autour.
Les deux nous délivrant du Satie-ambiant. Magique.

Oui on m'objectera que c'est essentiellement à 90% du piano. Mais superbement produit dans les 10% restants avec les tonalités electroniques chères à Eno. Comme si l'on rejouait du Satie aujourd'hui avec les moyens technologiques modernes dans un caisson d'isolation en privilégiant tous les petits bruits en plus. Et ça, ça fait toute la différence.

The plateaux of Mirrors : https://www.youtube.com/watch?v=mwJTwG5r5Ks

Not yet Remembered : https://www.youtube.com/watch?v=fvgmXR-Er3A

Annotation :

Avec Laraaji qui s'occupe de faire des rythmiques répétitives à base de cordes (magnifiques d'ailleurs, cristallines au possible), Eno vise cette fois la transe comme création d'un magma ambient avec les pistes "dance". L'expérience est assez concluante en soi, cela dit la seconde face du vinyle (les "meditations") étouffe les bruits de cordes pour livrer des compositions plus nébuleuses et en cela plus ambient encore que prévu.

Meditation 1 : https://www.youtube.com/watch?v=X6DxwTi2FNU

Annotation :

Des sons dans le noir. Etouffés. Lointains.
La perception d'une porte ouverte dans la quatrième dimension.
L'ancêtre fabuleux du Selected Ambiants works II d'Aphex Twin mais aussi de tout un pan de ce qu'on va appeler par la suite la "Dark Ambient".
Et presque une sorte de synthèse de ce qui a précédé chez Eno...
Montez le son et immergez vous...

The lost day : https://www.youtube.com/watch?v=_JsF4Q93BMs

Annotation :

Après une série de singles et de petits EP en tous genres (dont déjà un sympathique "Twoism"), le duo Ecossais va signer chez Warp pour livrer son premier véritable album, une véritable bombe à l'époque dans le milieu de l'IDM (Intelligent Dance Music, terme crée pour différencier la musique électronique recherchée de celle uniquement crée le plus souvent pour les pistes de danse comme la techno justement) où tout est ponctué de petits interludes à travers une musique planante et extrêmement mélancolique, emphatique, presque intemporelle, qui nous provient d'un autre monde délavé, tels ces programmes documentaires des années 60 et 70. D'ailleurs nos Ecossais discrets font tout sur de bonnes vieilles machines ayant dépassé la péremption, c'est dire.

- Turquoise Hexagon sun : https://www.youtube.com/watch?v=ZXx7Y-b-Jnw
- Smokes quantity : https://www.youtube.com/watch?v=wUiL0sAcwEY

Annotation :

Le second Boards of Canada poursuit la démarche, style aisément reconnaissable entre mille avec leurs petits interludes. Sauf qu'ici on a des percussions en tous genres sur chaque morceau, donnant à Geogaddi son unité, hypnotique entre tous, moins froide que le disque précédent, toujours plannante dans un autre monde, aussi sombre et décalé qu'on le pense...

- 1969 : https://www.youtube.com/watch?v=lHLZ4tf7r4o
- Julie & Candy : https://www.youtube.com/watch?v=9lCmtyt3M0g

Annotation :

Où comment un surdoué créatif naviguant alors dans le groupe de Krautrock teuton Ash Ra Tempel décide de réaliser un album solo hypnotique préfigurant la musique électronique (encore dans ses balbutiements) juste à l'aide de ses guitares électriques (si, si, c'est uniquement basé sur de la guitare électrique superposées ou jouées en rythmes, pas d'autres instruments et vous hallucinez en entendant ça) pour créer de longues plages hypnotiques. Magique.

- Echo Waves : https://www.youtube.com/watch?v=ngtHXSFSiOY

Annotation :

Quelques années plus tard, Göttsching va poursuivre dans la voie initiée par "Inventions..." sans trop s'occuper de la réception auprès du public : initialement crée pour avoir une longue plage sur son walkman qui soutienne les longs trajets du musicien, l'allemand va improviser dans son coin une énorme composition de presqu'une heure avec presque uniquement guitares et claviers qu'il ne sortira tranquillement que 3 ans plus tard, un peu poussé par des amis qui se demandaient qu'est-ce que c'était que cette merveille fascinante et hypnotique. Des fois on est jamais aussi bien servi que par soi-même. Et le disque devint culte même si encore aujourd'hui il est méconnu du grand public...

La première partie de l'unique énorme piste : https://www.youtube.com/watch?v=lUiA0UOKIlc

Annotation :

Je tiens en très haute estime les deux premiers disques de DJ Shadow, "Endtroducing" et "The private press". Le premier fait d'ailleurs figure de légende dans le hip hop puisqu'il servit à créer carrément le genre de l'abstract hip hop qui croise souvent le trip-hop itself.

Mais surtout le disque est une sorte de record en lui-même : Maëlstrom sonore qui tient autant de la performance record (près de 500 samples ont servis à créer et assembler ce "monstre de frankenstein" musical et en fait... ça tient génialement de bout en bout) que d'un perfectionnisme mis au service de la mélodie. Le truc assez incroyable.

Ecoutez bien, il n'y a aucun instrument joué directement sur ce morceau ("Changeling"), c'est QUE du sample : https://www.youtube.com/watch?v=YuN4HMr4nJk

Annotation :

Electronic music façon "Berlin school", en gros dans les sonorités typiques d'un Tangerine Dream dans les années 80. Donc assez mélodique et ne négligeant pas la guitare électrique aux côtés des machines. Et ce sur le label crée par Klaus Schulze, Innovative Communication. Donc plus ou moins une valeur sûre d'emblée et ici une petite perle fort sympathique.

Heartbreaker : https://www.youtube.com/watch?v=4XIblmWICww

Annotation :

Mêler piano et électronique dans une ambiance entre intimisme, minimalisme et tragique mélancolique. Et obtenir une puissante alchimie sonore, déchirante et addictive. Brillant.

Reincarnations : https://www.youtube.com/watch?v=1rwAvUvvQzQ

Annotation :

Un nom de groupe à rallonge presque prétentieux, 3 personnes (2 hommes et une femme) le nez derrière leur armada de claviers à se faire pâlir d'envie un Klaus Schulze (tiens faudrait que j'en rajoute en ces lieux), et une propension à jurer par les maîtres de l'avant-garde classique contemporaine avant-gardiste que sont alors Philip Glass, Steve Reich et Terry Riley à cette époque, n'en jetez plus.

Au final des pistes hypnotiques et planantes, fascinantes en soi qu'elles gardent tout à la fois un aspect électronique et planant, ambiant et aérien et fascinent tout le long qu'elles durent. Le vinyle de 76 ne contenait que 3 pistes (2 de 10mn, une de 20 sur toute une face), le cd permet de compléter avec tout le matériel que la limitation de l'époque donnait. Bref 7 à 8 pistes en plus qui perdurent dans cette contemplation et cette sidération d'une musique extraterrestre facile d'accès et qui scotch les oreilles et le cerveau durant toute la durée du disque.

- Downtown : https://www.youtube.com/watch?v=uO3bx0ACOas