Emma découvre le jeu vidéo

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Son premier jeu c’est doom, je vous jure que c’est vrai. Elle le découvrait sur mes genoux à peu près vers ses deux ans je dirais. Elle n’a absolument pas peur du jeu. Je me demande même si elle comprend ce qu’elle voit (le vieux doom a pour lui ses vieux graphismes qui rendent la violence désuète, voire abstraite, pour un œil enfantin). Je lui ai déjà laissé utiliser le shotgun et tirer sur les ennemis. Sa mère n’approuve pas trop, mais tant pis, c’est un grand kiffe pour elle ! Disons que c’est une expérience sociologique. Je veux voir si doom transforme vraiment les jeunes esprits en tueur de masse. La réponse dans quelques années.

PS : elle sait imiter le rechargement du shotgun. Elle mime le geste, fait : « crr crr, boom ! », puis apprend aux gens qu’il s’agit de doom. Ça me fait rire, donc ça la fait rire aussi. Par contre le reste des gens n’ont pas l’air de trouver ça drôle.

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On sort la N64 et on lance le jeu. Déjà, rien que le fait de sortir cette vieille chose du placard, je vois que ses yeux pétillent. Le retrogaming en physique a une aura que le dématérialisé n’a pas. Sinon, pour elle, Mario, c’est : faire le premier toboggan du château, en boucle. Le reste ? Elle s’en fout ! Juste du toboggan, du toboggan, du toboggan, et encore du toboggan. Si on lui demande « qu’est-ce qu’il fait Mario ? », au lieu de répondre « il saute sur des champignons » (qui serait la réponse appropriée) elle vous dira qu’il fait du toboggan. C’est l’unique but du jeu. Amplement suffisant pour s’amuser.

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Un jeu que j’ai acheté pour elle. C’est SON jeu. Et je me suis interdit d’y jouer de mon côté. On y incarne une petite fille (une petite espagnole) qui sillonne une île pour empêcher un énorme projet de construction qui risque de balafrer le paysage. On y sauve la faune locale et on y prend les animaux en photo, pour compiler nos découvertes dans un carnet. Jeu parfait pour les enfants. Chill, ambiance estivale, un côté nature, un côté farniente. Emma avance à son rythme. Moi je lui lis les répliques, je l’oriente un peu dans les missions à mener, mais c’est bien elle qui tient la manette. Bon…autant être franc, elle galère avec la caméra, qui part sans cesse dans des coins, car elle n’ose pas bouger son doigt sur le joystick (elle a des petites mains il faut dire, pas facile pour elle). Et je l’aide sans cesse à la replacer. Sinon à part ça, elle avance lentement. Le simple fait de se balader sur une île paradisiaque, de parler aux gens, voir des animaux, c’est déjà génial pour elle, et ça lui suffit.

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Alors lui je l’avais démarré pour moi, puis Emma m’a rejoint et c’était foutu pour ma partie solo. Du coup, on le fait ensemble. Je la laisse jouer, et on réfléchit ensemble aux quêtes, aux solutions. Je suis quand même ébahi de voir qu’à trois ans, elle parvient à suivre des quêtes et comprendre des systèmes de jeu. Elle comprend qu’on consomme les plumes pour grimper et voler, et que ça conditionne nos déplacements, qu’il faut gagner des nouvelles plumes. Elle sait quand utiliser les bons items au bon moment. Elle a une mémoire absolument folle de chaque quête, détail et personnage. Exemple : elle se souvenait une semaine après de l’objet d’une des quêtes, que moi j’avais complètement oublié. (de manière générale, ma fille a une excellente mémoire pour des détails que nous, adultes, occultons totalement). Ici ce qui est parfait, c’est que la caméra n’a pas trop d’impact sur la maniabilité, donc c’est l’idéal pour elle. Ceci dit, quand l’action à faire devient plus complexe, je reprends la manette.

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Ça a commencé quand je me suis acheté un t-shirt Street Fighter et qu’elle m’a demandé qui étaient les personnages. Ni une ni deux, on a branché la mini super nes (prêtée par un ami) pour que je lui montre le jeu. On a fini par y jouer ensemble. Plutôt étonné qu’elle parvienne à se démerder avec une manette super nes - le fait qu’il n’y ait pas de caméra à gérer aide beaucoup. Elle prend toujours Chun Li, elle ne veut jamais tester d’autres personnages (et je pense que c’est un bon choix). On combat en versus. Parfois je la bats, parfois je me laisse battre. Quand elle gagne, elle exulte, va le clamer haut et fort à sa mère. Les enfants n’ont pas la victoire modeste.

Annotation :

Je commence doucement à l’initier à Minecraft. Mode créatif évidemment, vaut mieux évacuer toute la partie survie. Pour l’instant, la seule chose qu’on fait c’est construire des maisons. Mais attention pas n’importe quelles maisons, des maisons roses ! Que voulez-vous, elle a trois ans, elle aime les princesses, les robes et le rose. À partir du moment où elle a vu qu’il y avait des cubes roses, c’était tout décidé. Résultat : nos maisons sont hideuses. De temps en temps, il nous arrive de voler au-dessus des montagnes et des nuages. Une fois, j'ai eu la mauvaise idée d’entrer dans une immense caverne (depuis le dernier patch, Minecraft intègre des grottes immenses) et elle a flippé sa vie. On est vite remonté à la surface et on a continué nos constructions.

Annotation :

Ouais ouais, ça nous arrive de lancer ça. J’ai le jeu en abandonware installé sur mon bureau, donc elle a voulu voir ce que c’était. Donc c’est très bizarre à dire, mais je joue à un vieux dungeon crawler des années 90 avec ma fille. Et on ne fait rien d’autre que se balader dans le château du début. Tout fonctionne au clic, donc c’est facile pour elle. On arpente les couloirs, on discute avec le marchand, on ouvre des portes et basta. Je ne sais même pas pourquoi on continue à lancer ça sachant qu’on n’y fait rien, mais bon ça l’amuse. Et je suis un papa poule, je ne sais rien lui refuser.

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Emma étant absolument folle de livres “cherche et trouve”, et surtout de ma collection de “Où est charlie” qu’elle sort constamment de la bibliothèque (mais ne range jamais !), il était tout naturel de me tourner vers un jeu comme ça. J’ai fait le bon choix de me tourner vers lui plutôt que vers Hidden Folks (dont il s’inspire) car Throught time est plus simple. Il est en couleur, moins chargé visuellement, plus adapté à son âge quoi. On s’amuse ensemble sur des petites sessions mais Emma décroche vite car en vrai il ya deux trucs qu’elle kiffe plus que de chercher les objets.

Elle adore ouvrir les maisons et allumer les torches en cliquant dessus.

Et elle adore l’éditeur de map. Elle place des bonhommes, des maisons, des objets. Elle fait son petit village, qui ne ressemble à rien, puisqu’elle entasse juste les choses n’importe comment, mais pas grave, ça la comble de joie.

Je me dis que plus tard elle adorera les jeux comme Sim’s ou les Park builders. Du coup, partant de sa passion pour les “cherche et trouve”, le jeu lui a permis finalement de glisser vers son autre passion : les maisons de poupées.

Annotation :

(On joue au deuxième opus qui n’a pas droit à sa fiche SC).

Ma whislist steam s’allonge désormais de jeux destinés à mes filles, et parfois je passe à la caisse quand de belles promos se présentent. Comme Alba, Horse Club Adventure 2 est un jeu à Emma auquel on ne joue qu’en sa présence. Un truc très girly dans lequel on s’occupe de son cheval, on se balade avec ses copines et on exécute différentes activités au sein d’un monde ouvert de taille modeste. Franchement c’est pas mal. C’est même idéal pour initier une petite fille au jeu vidéo, même si elle galère toujours pour gérer une caméra (ça viendra un jour). Tous les ingrédients sont là à petit dose pour découvrir les codes habituels du jeu vidéo : des défis à accomplir, des mini-jeux pour s’occuper de son cheval, une liberté d’exploration très agréable, et une petite routine qui se met en place. En vrai, ma fille aime plus l’idée d’être une cavalière accompagnée de ses supers copines, que le jeu en lui-même dont les différents aspects lui échappent encore. Si vous avez par exemple un jeu de princesses à habiller, je suis preneur.

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Un jour j’ai soudainement repensé à ce jeu que je faisais petit. Coup de chance, il était disponible sur Abandonware France, en deux clics c’était installé. C’est une sorte de Paint aux thématiques Disney dans lequel, en plus des habituels outils de dessin, on peut s’amuser avec des trucs délirants, comme par exemple balancer des spaghettis bolognais sur sa feuille ou encore des lavabos. Le genre de trucs improbables qui amusent vraiment mes filles. Mais ce qu’elles préfèrent, c’est la palette d’animation qui permet d’installer des calques de décors et des calques de personnages à placer où l’on veut et dont on peut changer la taille, pour ensuite les animer. C’est comme mettre des gommettes sur une feuille et les voir s’animer devant nous. Si je les laissais faire, mes filles passeraient des heures à faire ça.

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Haven Park nous fait incarner un poussin chargé d’aménager une île pour des campeurs. A mi-chemin entre Animal Crossing et Short Hike, le truc a l’air très chill. Mais en vrai, je ne peux rien en dire, car cette fois mes filles l’ont découvert avec leur mère. Je vous rapporte leur témoignage :

Ma femme : « Jeu très sympa, et puis pour une fois c’était court. Mais franchement pas adapté aux enfants. Il faut au moins savoir lire. »

Emma : « J’aime bien quand on était dans la mine et j’aime bien quand on était dans le télépathe ».

Ma femme : « Non, le téléphérique mon chat… »