en 2023, je vais au cinéma

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Première fois que j’assiste à des spectateurs qui quittent la salle (10, 15 peut être sortis avant la fin).
Un film immense.

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Séance blindée, certains n’ont pas pu s’assoir et sont repartis.
Qu'est-ce que ces 1h45 étaient épuisantes en revanche.

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L'ode de Chazelle au cinéma qu’il aime, comme un adolescent qui a des posters dans sa chambre.

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Mon premier Fellini.

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Pourquoi tout est si plat ? Pourquoi dès qu’une idée de mise en scène intéressante voit le jour à l’écran elle part en fumée aussitôt ?
Dès le début on se tape un discours indigeste, rien ne prend vraiment et le prout final viendra confirmer le pressentiment qui naît dès les premières minutes du film.

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Séance présentée par le producteur. Saviez-vous que la production du film n'était au départ pas certaine du tout puisqu'un autre film était déjà engagé sur le même temps, qui ne fut autre que... Cyrano de Bergerac!
Film absolument délicieux, qui regorge de scènes gratuites.

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Je ne m’attendais à rien mais je n’ai pas été déçu pour autant.
Le film avait commencé par me déplaire, avant cet enchaînement pénible, où la musique est surdosée. J’ai mis une bonne trentaine de minutes avant de rentrer pleinement dedans. Mais quand j’y étais, quel pied bordel. Des séquences complètement hallucinantes, je ne sais pas laquelle m’a le plus touchée entre celle des mecs à poil ou la danse finale.

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Un sentiment de joie immense pendant le film qui a persisté lorsque j’ai quitté la salle. Un très grand film de Bertrand Tavernier.
J’aurais aimé ajouter que rien n’est dosé en trop, que ce soit la musique, les répliques, les plans, etc. Mais cela aurait été en partie erroné, je pense Tavernier ne cherchait sans doute pas de « dose », il a juste réussi à montrer ces hommes, pris, bon gré ou mal gré, dans la guerre. Sans distinction quelconque dans le traitement des personnages, le film décrit une fresque humaine monumentale, d’autant plus grande qu’elle trouve sa poésie dans les hommes avec un petit h, très petit.

Merci Bertand, tu m’as imprimé un joli souvenir de vie.

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Je ne sais pas pourquoi, j’avais cru comprendre que c’était un film triste, et j’attendais comme un beubeu la mort du père de Sophie… qui n’est jamais venue.

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Sans grand intérêt.

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En fait, et je ne sais pas pourquoi, j'ai longtemps pensé que Godard avait d'abord produit des longs-métrages chiants et qui ne me parleraient sans doute jamais, avant d'entamer une carrière dans l'ombre et loin des professionnels.
Je pense que cela vient du Mépris, que j'ai vu assez tôt et qui ne m'a pas laissé un seul souvenir agréable. Mais plus le temps passe, plus j'ai l'occasion de voir ses autres films et aussitôt de réajuster mon jugement initial. Il y a d'abord eu A bout de souffle, et voilà Le Petit Soldat qui arrive.

J'ai passé un moment délicieux. Il y aurait tant de choses à dire mais son visionnage vaut pour elles toutes.

"Comment le cinéma italien a-t-il pu devenir si grand? Puisque tous, de Rossellini à Visconti, d'Antonioni à Fellini n'enregistrait pas le son avec images. Une seule réponse : la langue d'Ovide et Virgile, de Dante et Leopardi était passé dans images."

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Franchement génial, ce mec et l'équipe qui l'entoure a vraiment du talent.

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Revu en salle.
Tant de choses à dire mais qui de toute façon ne seraient pas à la hauteur des impressions que les images nous laissent.