En quelques mots ...
5 livres
créée il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus de 7 ansGerminal (1885)
Sortie : 1885 (France). Roman
livre de Émile Zola
Chavia a mis 7/10.
Annotation :
"Souffle la chandelle, je n'ai pas besoin de voir la couleur de mes idées."
La Maheude
"Puis, les mains tombées sur les genoux, d'un air d'accablement immense :
- Alors, c'est bien vrai, nous sommes foutus, nous autres."
La Maheude
"Commencez donc par me faire sauter ce bagne où vous crevez tous !"
Souvarine
Aller voir ailleurs
Dans les pas d'un voyageur aveugle
Sortie : 4 février 2016 (France). Beau livre
livre de Jean-Pierre Brouillaud
Chavia a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
- "Et peut-être est-ce aussi là que j'appris que l'objectif "normal" ne sert qu'à rassurer ceux à qui la vie fait peur"
- "J'étais encore loin de comprendre que la vraie richesse réside dans l'échange avec ce qui nous est étranger."
- "La confiance, c'est la dissolution de la peur"
- " Faute d'être chez moi quelque part, j'avais décrété que je pourrais l'être partout."
- " L'autre ne change pas selon nos désirs. Je ne devait pas être prêt à l'entendre."
- " Je ressens exclusivement ce corps selon les parties qui se trouvent sollicitées, ainsi je peux affirmer qu'il est habité par intermittence. [...] En fait c'est la terre foulée qui me fait connaitre mes pieds. Le vent me dit en me giflant ou en me carressant que j'ai un visage. Les chaises révèlent mon fondement. Les objets touchés attestent l'existence de mes mains."
Pour la laïque
Sortie : 1 novembre 2012 (France). Essai, Politique & économie
livre de Jean Jaurès
Chavia a mis 8/10.
Annotation :
« L’exercice de la souveraineté, l’exercice de la puissance politique dans les nations modernes n’est subordonné à aucune formule dogmatique de l’ordre religieux ou métaphysique. Il suffit qu’il y ait des citoyens, il suffit qu’il y ait des êtres majeurs ayant leur liberté, leur personnalité, et désireux de mettre en œuvre ce droit pour que la nation moderne dise : voilà la source unique et profonde de la souveraineté. »
« Je veux parler de la science comme une institution, non pas seulement parce qu’elle a des laboratoires publics, mais qu’elle agit si profondément sur les esprits auxquels elle fournit des données communes, et sur la marche même de la vie sociale, qu’elle a, en effet, la valeur d’une institution, institution autonome, institution indépendante. Il y a eu un temps où la science elle-même était obligée de subordonner son enquête à des affirmations religieuses extérieures à sa propre méthode et à ses propres résultats. Eh bien, aujourd’hui, lorsque par sa méthode propre, par l’expérience qu’élargit le calcul, par le calcul qui vérifie l’expérience, lorsque la science a constaté les faits, si lointains soient-ils dans l’espace, lorsqu’elle a déterminé des rapports, il n’y a pas de livre, même s’il se déclare révélé en toutes ses parties, qui puisse faire dans aucun esprit, pas plus que dans l’esprit des catholiques que dans l’esprit des libres penseurs, équilibre et échec à la vérité scientifique proclamée dans son ordre et dans son domaine. […] Voici donc le mouvement de laïcité, de raison, de pensée autonome qui pénètre toutes les institutions du monde moderne. »
Plus loin : « Mais voyez comme vous confirmez ma thèse, puisque, aujourd’hui, avec Pasteur, vous, catholique croyant, catholique passionné, vous trouvez un motif nouveau d’adoration pour les découvertes scientifiques que vous avez rejetées comme impies. […] Je veux montrer, faire pressentir aux catholiques eux-même que le mouvement qu’ils ont été obligés d’accomplir, entrainés, pour ainsi dire, par la force du monde moderne, ira plus loin et que c’est l’accommodation inévitable de l’Eglise, si elle ne veut pas périr, aux vérités de la science et aux lois de la démocratie qu’est la solution définitive du problème de l’enseignement. »
« La démocratie, messieurs, nous en parlons quelquefois avec dédain qui s’explique par la constatation de certaines misères, de certaines vulgarités ; mais si nous allons au fond des choses, c’est une idée admirable [...]."
Le Plus Petit Baiser jamais recensé (2013)
Sortie : 20 mars 2013. Roman, Poésie
livre de Mathias Malzieu
Chavia a mis 8/10.
Annotation :
"- Et sinon, que faites-vous dans la vie, vous avez une spécialité, quelque chose ?
- Je suis inventeur-dépressif.
- C'est-à-dire ?
- J'invente des trucs, mais s'ils ne fonctionnent pas, j'ai tendance à déprimer. Quand on fait la moyenne, on peut dire que je suis inventeur-dépressif."
Dans les forêts de Sibérie (2011)
Sortie : septembre 2011. Correspondance, Journal & carnet, Essai
livre de Sylvain Tesson
Chavia a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
"La moindre des choses quand on s'invite dans les bois est de connaître le nom de ses hôtes. L'affront serait l'indifférence. Si des gens débarquaient dans mon appartement pour s'y installer de force, j'aimerais au moins qu'ils m’appelassent par mon prénom."
"Il faudrait ériger le conseil de Baden-Powell en principe : "Lorsque l'on quitte un lieu de bivouac, prendre soin de laisser deux choses. Premièrement : rien. Deuxièmement : ses remerciements." L'essentiel ? Ne pas peser trop sur la surface du globe."
"Usage de la fenêtre : inviter la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir."
"Je me lève avec une gueule de bois à flotter sur l'eau."