Éphéméride cinématographique 2015 [annoté]
Objectif 365 films pour cette année 2015.
L'occasion pour moi de déblayer ma liste d'envies et enfin de regarder ces titres que l'on me conseille depuis un certain temps...
Chaque entrée sera accompagnée d'un petit commentaire sur le film. Il ne s'agit pas de critiques mais ...
80 films
créée il y a presque 10 ans · modifiée il y a plus de 9 ansBig Eyes (2014)
1 h 46 min. Sortie : 18 mars 2015 (France). Biopic, Drame
Film de Tim Burton
Tétris a mis 5/10.
Annotation :
21 mars - au cinéma
Au risque de paraître suivre une mouvance (coucou toi http://cpc.cx/bK1 ), je ne porte plus vraiment monsieur Burton dans mon cœur suite à ses dernières productions. A la vue de ce projet qui s'éloigne de ses habituelles ruminations, sans Depp, Bonham Carter ou les éternelles "féeries gothiques", j'avais donc un certain espoir de voir un film original avec Big Eyes.
En un sens j'ai été servi puisque ce script qui s'intéresse à Margaret Kane (aucun lien avec Hearst) propose un intéressant sujet ancré dans la réalité (aucun lien avec Lynch) et le tout est soutenu par de talentueux acteurs (aucun lien avec Depp). Là où le bât blesse c'est que toute cette histoire nous est ici présentée avec un classicisme ronflant. Alors je vous vois venir : quand Burton fait du Burton je l'accuse de s'auto-parodier et quand il redevient plus sobre, me voilà encore circonspect. Certes j'apprécie la direction, mais la bonne volonté n'est pas un acompte et ici je n’ai pas vraiment été transporté par l’histoire. Je m’y suis bien laissé glissé sans déplaisir, mais je ne retire clairement pas grand-chose de ce Big Eyes. Alors une mise en scène sage n’est pas une mauvaise mise en scène et, si l’on retrouve à quelques reprises des passages plus fantasques – aussitôt secondés par la bien trop forte musique d’Elfman, le reste est suffisamment fonctionnel pour nous permettre d’apprécier cette petite histoire. Ni plus ni moins...
La Haine (1995)
1 h 38 min. Sortie : 31 mai 1995. Drame
Film de Mathieu Kassovitz
Tétris a mis 7/10.
Annotation :
20 mars
La Haine : titre qui revient régulièrement dans la bouche des amateurs de cinéma dès lors que l'on parle de travelling compensé, de films sur la banlieue ou de (bon film de) Kassovitz. 20 ans après il était donc temps que je vois ce fameux film sur les mécanismes de la haine.
On y suit trois habitants de la cité tout au long d'une lente journée, au lendemain d'émeutes avec les forces de l'ordre. C'est en noir et blanc (une décision prise par le réa en post-production, alors que le film a été filmé en couleur), c'est riche en idées de mise en scène et c'est... chiant. Pour la première moitié dans la cité du moins. Alors bien sûr c'est voulu et c'est aussi le propos du film, mais bon avant la scène des toilettes publiques je ne passais pas vraiment un bon moment face à mon écran. Puis le film prends soudain une autre dimension. Il garde le même discours mais se lâche, et ça marche.
La haine c'est donc une drôle d’œuvre déséquilibré mais clairement intéressante sous certain aspects (avec un final en béton).
A propos nous sommes 20 ans plus tard, et le message est toujours vraiment actuel. Jusqu'ici tout va bien...
Le dernier coup de marteau (2015)
1 h 23 min. Sortie : 11 mars 2015 (France). Drame
Film de Alix Delaporte
Tétris a mis 5/10.
Annotation :
19 mars - au cinéma
Tiens y'a quoi comme séance après mes cours ? Le dernier coup de marteau ? Ok, pas du tout entendu parlé mais allons voir ça !
Me voilà face à un film intimiste sur l'absence, et sur le rapport aux autres. Dit comme ça, ça à l'air chiant... et à vrai dire tout dépendra de votre réceptivité. A titre personnel j'ai bien du mal à analyser ce petit film. Du point de vue technique c'est propre et sans prétention, mais rien non plus ne m'attire particulièrement l'attention. Sur le fond nous avons donc ces rapports de je-t'aime-moi-non-plus dépeints avec franchise, tragique et beauté.
Alors j'aurais aimé aimer ce film, mais je n'ai pourtant jamais réussi à être happé et j'ai même souvent frolé l'ennui. Comme je disais ci-dessus je n'arrive pas spécialement à souligner ce qui cause ce manque de rythme, et c'est sans doute affaire de sensibilité, mais en l'état j'aurais du mal à conseiller le deuxième film d'Alix Delaporte.
Chappie (2015)
2 h. Sortie : 4 mars 2015 (France). Science-fiction, Action
Film de Neill Blomkamp
Tétris a mis 7/10.
Annotation :
18 mars - au cinéma
Comme de nombreuses personnes en 2009 j'ai été agréablement surpris par District 9, le premier film de Neill Blomkamp. Si je me suis refusé à voir Elsyium par la suite j'avais donc plutôt un bon souvenir du travail du réalisateur sud-africain, mais c'est sans grande attente que je suis allé voir ce Chappie suite à sa bande-annonce guillerette.
Quelle bonne surprise donc de me retrouver face à un film de SF punchy très singulier. On y retrouve l'esthétique zef de Ninja et Yo-Landi du groupe Die Antwoord qui interprètent des gangstas pas si méchants que ça. C'est d'ailleurs le souci majeur du film sur plusieurs niveaux : aucun comportement n'est vraiment crédible. Mis à part celui du robot tiens ! Côté bipède de chair et d'os ça se comporte à l'instant sans réflexion préalable... Et que dire de Tetravaal, énorme société johannesbourgeoise d'armement, qui est un véritable moulin à vent dans laquelle les employés peuvent jouer à leur guise avec les millions de la compagnie ?
Mais par ailleurs le film se montre assez futé, la légère réflexion sur l’IA fait son office et le robot Chappie arrive à devenir un personnage à la fois drôle et attachant. Chappie n’est donc pas un grand film mais on y retrouve indéniablement la patte Blomkamp et c’est un chouette divertissement !
Tokyo Fiancée (2014)
1 h 40 min. Sortie : 4 mars 2015 (France). Romance
Film de Stefan Liberski
Tétris a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
17 mars - au cinéma
Tokyo Fiancée, adaptation libre de « Ni d’Eve ni d’Adam » d’Amélie Nothomb, est un film initiatique très franc et parfois maladroit. Il est surtout un film extrêmement doux et plein de gentillesse. J'ai eu un gros coup de cœur pour cette histoire de premier amour, et passage à l'état de femme de la jeune Amélie (jouée par la sublime Pauline Etienne) au côtés de son élève Rinri (Taichi Inoue, très juste dans son premier rôle).
Stefan Liberski prends parfois des décision lourdingue, usant trop largement de la voix off en allant jusqu'à nous décrire ce que l'on voit, mêlant le (mauvais) goût nippon pour l’exubérance graphique à l'une de ses séquence, ou encore montrant trop de nu. Mais il prends surtout 1h40 pour nous décrire un pays et l'amour. Amour du voyage, amour des différentes cultures, amour de la vie, amour de la jeunesse, amour. Amour tout court.
Vidéodrome (1983)
Videodrome
1 h 29 min. Sortie : 16 mai 1984 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction, Thriller
Film de David Cronenberg
Tétris a mis 7/10.
Annotation :
16 mars
C'est aujourd'hui la première "journée de la langue française dans les média audiovisuels", organisée par le CSA. Youhou, voilà l'occasion parfaite pour s'intéresser au petit écran ! Bon pour la langue française je ne vise pas vraiment juste, mais notez l'effort pour coller à l'actualité...
Videodrome traite - entre autres - des pulsions humaines enfouies, du pouvoir de l'image et de notre capacité à discerner réel et virtuel. Un sujet que Cronenberg a à cœur puisqu'il le reprendra 16 années plus tard avec ExistenZ. Mais malgré les sticks Atari 2600 qui trainent chez Max, c'est ici bel et bien la télévision qui nous intéresse. Les programmes soft-porn et SM sont-ils cathartiques ou représentent-ils un danger pour la société ?
Paranoïa et théorie du complot sont au programme de cette œuvre débridée particulièrement riche... et visionnaire.
Si les trente piges du film se ressentent dans sa mise en scène surannée, il est remarquable que ce généreux script tienne en 1h27. Réalisateurs contemporains, prenez-en de la graine !
Eraserhead (1977)
1 h 29 min. Sortie : 17 décembre 1980 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique, Expérimental
Film de David Lynch
Tétris a mis 7/10.
Annotation :
15 mars
Bon. Alors. Bon...
Je n'ai strictement rien compris au film. C'était bien.
J'ai envie de me faire l'intégrale de Kafka, de relire du Beckett et du Ionesco.
La BO d'Eraserhead est quasi inexistante. Sa bande sonore est magistrale.
Je, je... Je ne regarderai jamais plus les gommes de la même manière.
https://youtu.be/-tJiWzZqvL0
NB : Ce film est le premier long-métrage de Lynch. Pute borgne. C'est génial, mais quel suicide commercial... Comment a-t-il pu en faire un deuxième ?
La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2 (2013)
3 h. Sortie : 9 octobre 2013. Drame, Romance
Film de Abdellatif Kechiche
Tétris a mis 5/10.
Annotation :
14 mars
Après avoir lu et adoré Le bleu est une couleur chaude, BD dont est librement adapté La vie d'Adèle, je me suis finalement décidé à me lancer dans ce film qui a tant fait parler de lui il y a 18 mois. Trois heures plus tard, me voilà très perplexe face à cette Palme d'or 2013. Je mets (bien sûr ?) la polémique des conditions de tournage difficiles de côté pour m'intéresser seulement au produit fini. À l’œuvre.
Ce qui frappe dès le début c'est la longueur de chaque séquence, chaque conversation, chaque plan. Tout semble distillé sans que l'on comprenne vraiment pourquoi, et le film a surtout l'air de manquer d'un chef monteur (il a cinq monteurs)... Alors c'est crédible, plutôt agréable à regarder, mais dieu que c'est long à se mettre en place. Un jugement qui vaut à vrai dire pour l'entièreté du film et qui - s'il peut aisément être interprété - le dessert plus qu'autre chose selon moi. Mais ok, admettons et laissons-nous porter par ce rythme lancinant (je parle de moi au pluriel si je veux, merde). La Vie d'Adèle : chapitres 1 & 2 (si quelqu'un veut bien m'expliquer ce sous-titre au passage, je suis preneur) alterne en permanence des scènes puissantes avec d'autres passages plus prosaïques. La question relationnelle au centre du film et le choix naturel de la banalisation de (l'homo)sexualité se retrouvent perdus au milieu de la vacuité de certains dialogues, de la répétitivité des scènes. La beauté des plans serrés se voit éclipsée par leur usage systématique ; la sincérité de la nudité fond sous le regard obsédant de la caméra. A ce sujet, si je ne connaitrais jamais l'amour entre femmes, ces scènes charnelles me semblent plus correspondre à un désir masculin qu'autre chose, mais passons...
Oui le visionnage de La vie d'Adèle est une succession de haut et de bas. Un peu comme toute relation amoureuse, il est vrai. Malgré tout, le film mérite alors éventuellement d'être vu pour ses quelques envolés perdues au milieu de son récit discoureur.
The Voices (2014)
1 h 43 min. Sortie : 11 mars 2015 (France). Comédie, Policier, Thriller
Film de Marjane Satrapi
Tétris a mis 4/10.
Annotation :
13 mars - au cinéma
Qui dit vendredi 13 dit horreur ou thriller : me voilà donc devant The Voices, film au pitch idiot mais qui semblait suffisamment second degré pour attiser ma curiosité... et surtout qui est réalisé par Marjane Satrapi, la femme derrière les très bons Persepolis et Poulet aux prunes.
Ryan Reynolds joue Jerry, un type perché mais sympathique. Accessoirement aussi un schizophrène qui vit ses pulsions. Si Reynolds fait très bien le bêta c'est surtout via ses deux autres rôles, les voix de ses animaux de compagnie, qu'il devient amusant. Avec son kitsch assumé et ses situations rocambolesques, The Voices partait bien pour être un bon divertissement, seulement le film n'assume pas assez ses délires et reste bien trop terre à terre, quand il n'est pas simplement ennuyeux ou qu'il nous ressasse pour la énième fois la même scène. On glousse quand même à plusieurs reprises et la BO décalé est bienvenue, mais ça n'est clairement pas aussi déjanté que ça le devrait... comme le montre la dernière séquence s'étalant sur le générique, qui elle se lâche vraiment et fait mouche.
Désolé Jerry, mais je n'ai pas beaucoup ri (je m'excuse auprès des familles des victimes pour cette blague).
Madame Satrapi, je préfère quand vous écrivez vos propres scripts !
Selma (2015)
2 h 08 min. Sortie : 11 mars 2015 (France). Biopic, Drame, Historique
Film de Ava DuVernay
Tétris a mis 5/10.
Annotation :
12 mars - au cinéma
Si les nommés des Oscars n'ont plus vraiment d'impact dans mes choix de visionnage, la bande-annonce du film sur fond de RnB contemporain m'avait clairement intriguée.
Selma n'est pourtant qu'un énième biopic à la réalisation extrêmement académique. Sa musique, ommni-présente et aucunement anachronique, ne déroge d'ailleurs pas du reste : elle est sans subtilité. Le film se paye même le luxe pendant une grande partie de ses 2h+ de nous dépeindre une société complétement manichéenne avec d'un côté les noirs oppressés et de l'autre les blancs oppresseurs. On fini heureusement par avoir plus de nuances, mais le parti pris reste trop prononcé.
Outre ces freins, Selma est néanmoins un film relativement propre qui pourra éventuellement intéresser quiconque ne connait pas cette partie de l'histoire de King...
Starry Eyes (2014)
1 h 38 min. Sortie : 8 mars 2014 (États-Unis). Épouvante-Horreur
Film de Kevin Kölsch et Dennis Widmyer
Tétris a mis 6/10.
Annotation :
11 mars
Avec son étrange affiche à la belle police d'écriture eighties et ses promesses horrifiques, Starry Eyes est un Direct-To-Video qui a de quoi accrocher le regard. Petit projet financé participativement sur Kickstarter à hauteur de 50 000$ mais pas cheap du tout, c'est un film qui ne manque pas d'idées de mise en scène et de montage.
Nous avons droit à une vraie ambiance angoissante porté par une chouette BO électro et une étrange histoire de métamorphose. Si cette dernière - évidente métaphore - s'avère aussi être le point faible du film en raison d'un script trop fainéant, reste de belles séquences tantôt envoutantes, tantôt angoissantes.
Fucking Kassovitz (2011)
58 min. Sortie : 15 novembre 2011 (France). Making-of, Cinéma
Documentaire de François-Régis Jeanne
Tétris a mis 6/10.
Annotation :
10 mars
Making of du chaotique tournage du film Babylon A. D., Fucking Kassovitz se rapproche plus du documentaire que d'un témoin "Behind the scenes". François-Régis Jeanne nous montre ainsi l'histoire d'un tournage de merde étalé sur 22 semaines pour un film perdu entre sa production française française qui veut faire un film indépendant et ses producteurs américains qui ne comprennent pas et n'arrivent jamais à être sur la même longueur d'ondes.
Certain aspects de ce moyen métrage sont donc vraiment intéressants et permettent à tout amateur de cinéma de comprendre un peu mieux en quoi l'aboutissement d'un projet peut être douloureux. Malheureusement F-R Jeanne prends tellement partie pour le staff français que Fucking Kassovitz n'est pas un documentaire honnête et, si les interventions de Mélanie Thierry sur les problèmes de communication permettent de nuancer un peu le propos, il reste bien dommage d'avoir si peu de recul.
MacGruber (2010)
1 h 30 min. Sortie : 21 mai 2010 (États-Unis). Comédie
Film de Jorma Taccone
Tétris a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
9 mars - second visionnage
Rien de tel pour finir une soirée entre potes qu'un bon nanar. J'ai gentiment proposé Zombeavers mais, l'une d'entre nous n'ayant toujours pas vu MacGruber - film culte de notre bande - il était temps d'y remédier !
Adapté des sketches de l'émission Saturday Night Live parodiant MacGyver, ce long-métrage c'est une heure trente de successions de scènes débiles et d'humour gras. Alors oui je suis le premier à brailler quand un film se complaît trop dans l'humour facile (z'avez dit Appatow ?), mais ici la recette semble marcher.
Ça n'est clairement pas finaud mais les amateurs de non-sens seront ravis !
♫ MacGrubeeer... Mac Gruuuuuber ! ♪
Inherent Vice (2014)
2 h 28 min. Sortie : 4 mars 2015 (France). Comédie dramatique, Film noir
Film de Paul Thomas Anderson
Tétris a mis 6/10.
Annotation :
8 mars - au cinéma
De Paul Thomas Anderson je n'ai vu qu'un film - mais quel film ! There Will Be Blood se classe pour moi aisément dans les meilleurs films de ce début de millénaire et c'est une œuvre qui m’a véritablement marqué. Ceci étant dit, sa réputation précède l’homme qu’on qualifie ici et là de meilleur réalisateur américain de sa génération ou encore de nouveau Kubrick. Les superbes affiches parsemant la ville de Paris n’ont donc été qu’une seule des motivations m’amenant rapidement à voir sa dernière production, Inherent Vice - d’après le bouquin réputé inadaptable de Thomas Pynchon.
Peinture du Los Angeles des années 70, le film raconte l’histoire d’un certain Doc – brillamment incarné par Joaquin Phoenix – qui va enquêter sur la disparition d’un magnat de l’immobilier. S’ensuit ensuite un défilé incessant de nouveaux personnages, de drogues diverses et variés et, plus généralement, d’un épais brouillard. Car si PTA s’intéresse à la paranoïa dans une décennie n’ayant pas tenu ses promesses, on ne peut lui attribuer le même intérêt pour ses spectateurs. Impossible en effet au cours de ce long récit de 2h30 de ne pas s’y perdre à un moment. Un jeu de vertige peut-être voulu, mais finalement plus insultant qu’hallucinatoire. Pour se noyer dans cette étrange vague, reste une mise en scène soignée avec de longues séquences, une superbe photo et un lot de comédiens tous meilleurs les uns que les autres.
On apprécie donc l'ambiance, mais dommage pour la narration aussi brumeuse qu'un joint qui se consume.
Citizenfour (2014)
1 h 53 min. Sortie : 4 mars 2015 (France). Portrait, Politique, Société
Documentaire de Laura Poitras
Tétris a mis 6/10.
Annotation :
7 mars - au cinéma
Citizenfour n'est pas vraiment un documentaire comme on l'entends habituellement. Pour peu que vous connaissiez un minimum l'affaire de révélations d'Edward Snowden sur l’espionnage massif mis en place par la NSA, vous n'apprendrez pratiquement rien. Mais le film présente tout de même un intérêt en choisissant de nous montrer les quelques jours entourant la révélation du scandale. Comme on aurait pu le voir dans un documentaire fictionnel nous restons donc avec le principal acteur de l'affaire, dans sa chambre d’hôtel où convictions et doutes de l'homme nous sont livrés en même temps qu'aux journalistes présents.
Difficile d'être serein face à un "documentaire" ne nous montrant qu'un seul aspect des événements, mais Citizenfour reste au moins intéressant pour toutes les questions qu'il soulève.
L'Art de la fugue (2015)
1 h 40 min. Sortie : 4 mars 2015 (France). Comédie dramatique
Film de Brice Cauvin
Tétris a mis 6/10.
Annotation :
6 mars - au cinéma
Humour, amour et mélancolie se mêlent gentiment dans ce petit film aux allures Woody allenien, sans la méchanceté. Ça n'est pas transcendant dans la forme, mais le fond est suffisamment touchant et léger pour passer un agréable moment.
Zack et Miri font un porno (2008)
Zack and Miri Make a Porno
1 h 41 min. Sortie : 31 octobre 2008 (États-Unis). Comédie
Film de Kevin Smith
Tétris a mis 5/10.
Annotation :
5 mars
C'est impressionnant comme l'ombre d'Apatow plane sur ce projet. Le célèbre humoriste n'a pourtant rien à voir avec ce film écrit, réalisé et monté par Kevin Smith (COMBO !), mais toutes les situations et l'intrigue (basée sur le sexe, l'amitié et l'argent) nous font penser à ses films. On retrouve heureusement quelques dialogues loufoques "kevinsmithien", mais c'est à peu prêt tout. Pour le reste il est, pour un amateur du réalisateur, assez triste de constater que ce film manque clairement de personnalité.
Alors c'est certes bien construit, on ne s'y ennuie pas vraiment et on se marre ponctuellement, mais c'est surtout bien trop classique pour qu'on ne l'oublie pas aussitôt. Et merde je sais bien que le système de classification américain est une tannée, mais faire un film R-rated quand on parle de porno ce n'est vraiment pas idéal...
Housebound (2014)
1 h 47 min. Sortie : 19 novembre 2014 (France). Comédie, Épouvante-Horreur
Film de Gerard Johnstone
Tétris a mis 4/10.
Annotation :
4 mars
La dernière demi-heure du film est "bloody brilliant" comme il est dit sur la (belle) affiche du néo-zélandais Housebound. Le problème c'est qu'avant d'en arriver là on doit se farcir 1h15...
Les acteurs sont extrêmement mauvais et, si le surjeu marche une fois la machine mise en marche, c'est juste très agaçant dans la majorité du long-métrage. Une fois digéré le fait qu'on renvoie une nana majeure depuis au mois 7 ans dans les jupons de sa mère plutôt qu'en prison, nous voici donc face à un film qui nous parle de surnaturel. Enfin pas essentiellement car il s'agit à vrai dire ici bien plus d'humour et de cynisme que d'épouvante. Cela fait d'ailleurs tout le sel du produit, ou plutôt le fera dans son dernier quart puisqu'on doit avant se taper les caprices de l’héroïne qui est une peste arrogante. Sans même parler de l'agent en charge de sa surveillance qui a beaucoup trop de temps libre et des idées aussi brillantes qu'un étron flottant dans les égouts. Je vous ai dit que cette longue introduction était vraiment pénible ?
Mais lorsque Gerard Johnstone cesse enfin de tourner autour du pot pour se lancer à fond dans l'humour noir et la satire de films d'horreurs, ce Housebound devient finalement très plaisant. Dommage donc de ne pas avoir plutôt opté pour un court ou moyen métrage !
+1 point à ma note pour la rappe à légumes en guise d'arme ainsi que la fourche... énergisante.
Max et les Maximonstres (2009)
Where the Wild Things Are
1 h 42 min. Sortie : 16 décembre 2009 (France). Aventure, Drame, Fantastique
Film de Spike Jonze
Tétris a mis 9/10.
Annotation :
3 mars
J'apprécie assez les productions du réalisateurs de clips musicaux Spike Jonze. Le bonhomme à une vision décalé des choses et je pense qu'on peut sans problème le qualifier de Michel Gondry américain. Il y a quelques années j'ai pu voir et apprécier la bande annonce de Where the Wild Things Are et son histoire de vampire saugrenue, mais je n'avais jusqu'à ce jour pas encore visionné cet élégant film onirique sur l'enfance.
Je n'ai pas connaissance de l’œuvre originale et à vrai dire je m'attendais surtout à un film pour enfant, rien de plus qu'un petit conte sans surprise. Pourtant, si le film reste tout public, il parlera vraiment avant tout à ceux pour qui les premiers âges de la vie sont derrière.
Ça n'est pas techniquement très recherché ou abouti, mais c'est beau et touchant. Tout simplement.
Danny the Dog (2005)
Unleashed
1 h 43 min. Sortie : 2 février 2005 (France). Action, Policier, Drame
Film de Louis Leterrier
Tétris a mis 5/10.
Annotation :
2 mars
Kewah, c'est l'anniversaire de ma chère et je ne peux être à ses côtés ? Un seul moyen de se distraire : BASTON !!1
La sélection du divertissement est quelque peu aléatoire mais ce film attisait quelque peu ma curiosité depuis sa sortie il y a une décennie. Non pas que je sois adepte de l'expatrié Louis Leterrier, loin de là, mais pour un Jet Li occidental il semblait sortir du lot de médiocrité.
Il y a bien des idées et, malgré son script signé Besson, Danny the Dog a la bon goût de proposer une BO signée Massive Attack, des chorégraphies de Yuen Woo Ping et un casting mignon. A vrai dire tout cela n'est pas déplaisant à visionner mais il est vraiment dommage que tant de maladresses viennent nous sortir de l'histoire. Tout est ultra caricatural et prévisible, le comportement du héros ne colle pas à l'image qu'on lui colle et les bons sentiments sont plus risibles qu'autre chose...
Ken Park (2003)
1 h 36 min. Sortie : 8 octobre 2003 (France). Drame
Film de Larry Clark et Edward Lachman
Tétris a mis 6/10.
Annotation :
1 mars
Voilà un bout de temps qu'on m'avait conseillé de voir cette curiosité du photographe Larry Clark sur l'adolescence. Alors que The Smell of Us, son septième long métrage (sur le même thème) est récemment sorti en salle, je m'attaque donc au polémique Ken Park.
Un film clairement fait pour soulever des réflexions qui se moque des habituels codes de bienséance du cinéma (il a été interdit au moins de 18 ans dans de nombreux pays et totalement interdit en Australie) et nous montre de nombreuses scènes violentes et surtout explicitement érotiques. C'est donc une sorte de foire aux monstres qui dure 1h30, et pour être dérangeant ça l'est. C'en est même souvent insupportable, on en vient à en vouloir à ce pervers de Clark et cet ignoble projet... Puis on réalise que c'est précisément la volonté de l'homme sus-cité. Alors ça ne fait pas de Ken Park un grand film et ça n'excuse pas tout (je trouve notamment la photo assez quelconque pour un film de photographe), mais il s'agit au moins d'un projet qui va au bout de ses idées et reste crédible tout du long.
A voir pour les plus curieux/maso d'entre vous.
Birdman (2014)
Birdman or (The Unexpected Virtue of Ignorance)
1 h 59 min. Sortie : 25 février 2015 (France). Comédie, Drame
Film de Alejandro González Iñárritu
Tétris a mis 7/10.
Annotation :
28 février - au cinéma
Beaucoup de choses ayant déjà été dites et écrite sur le dernier film d'Inárritu multi oscarisé, je ne vais pas m'étendre en descriptif ou analyse. Le temps de la projection m'a vraiment été agréable, je me suis entièrement laissé porter par cette fable sur le monde du spectacle. De la prouesse technique au sujet traité, en passant par le jeu des acteurs et les surprenantes ponctuations à la batterie, tout semblait sonner juste et ces deux heures sont passées à grande vitesse.
Avec un peu de recul je comprends également les critiques qui accuse le film d'être trop démonstratif ou le réalisateur d'avoir le melon... Si Birdman ne marquera clairement pas l'histoire du septième art au niveau de sa réflexion, il reste en cas une très agréable ballade a parcourir !
American Sniper (2014)
2 h 12 min. Sortie : 18 février 2015 (France). Biopic, Guerre
Film de Clint Eastwood
Tétris a mis 2/10.
Annotation :
27 février - au cinéma
"La beauté du cinéma, c'est de pouvoir tenter quelque chose de différent." Clint Eastwood
Avant toute chose soyons clair : Eastwood est et restera un excellent acteur et un bon réalisateur. Seulement ces dernières années, on ne peut plus dire que ce cher républicain brille de mille feux. En récupérant le script du méconnu Jason Hall, adapté de l'autobiographie du "patriotique" diable de Ramadi, monsieur Eastwood avait donc deux choix. Tenter quelque chose de différent et se servir de cette histoire pour passer un message, ou bien laisser les images parler d'elles-même avec une mise en scène discrète, distante, laissant le spectateur se forger sa propre opinion.
Je suis triste de constater que le film qui résulte de son choix est idéologiquement très douteux. On nous peint avec un manichéisme gerbant un immonde personnage comme un véritable héros, laissant les rares moments d'interrogation face à ses/ces actions s'évaporer aussi vite qu'ils ont été abordés.
Reste le savoir-faire du metteur en scène qui, s'il nous ennuie plus qu'il ne nous captive, signe tout de même un travail propre. Si l'on pouvait éviter de regarder tout le pus qui coule partout autour, American Sniper aurait presque pu être agréable à regarder.
Red Army (2014)
1 h 25 min. Sortie : 25 février 2015 (France). Sport, Historique
Documentaire de Gabe Polsky
Tétris a mis 6/10.
Annotation :
26 février - au cinéma
Comme son titre ne le laisse pas entendre Red Army s’intéresse à l'union soviétique à travers son équipe de hockey sur glace, formidable outil de propagande. C'est fait avec rythme et humour mais le tout divague parfois tellement qu'on en devient très perplexe face à l’aspect documentaire du film. A force de faire parler les interviewés "en off" et jouer avec leurs mimiques pour illustrer son message, Gabe Polsky prend ainsi d'effrayantes allures de Michael Moore...
Toujours est-il que la vision apportée est intéressante et, si vos yeux sont prêts à affronter un bon paquet d'images d'archives de piètres qualité, Red Army est un sympathique témoignage de la guerre froide.
Les Nouveaux Héros (2014)
Big Hero 6
1 h 42 min. Sortie : 11 février 2015 (France). Animation, Action, Aventure
Long-métrage d'animation de Chris Williams et Don Hall
Tétris a mis 7/10.
Annotation :
25 février - au cinéma
Le rachat de Marvel par Disney offre à la goulue souris de nouvelles figures et Big Hero 6 c'est donc pour beaucoup l'occasion de découvrir sur grands écrans le comics japonisant du collectif Man of Action. C'est plein de couleurs et de bonne humeur, le schéma narratif habituel est ici quelque peu modifié (ça ne casse pas trois pattes à un monsieur bibendum mais c'est agréable) et c'est au final un joli fourre-tout de thèmes d'actualités (pluriculturel, technologies, robots et vulgarisation scientifique).
Réalité (2014)
1 h 27 min. Sortie : 18 février 2015. Comédie
Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)
Tétris a mis 7/10.
Annotation :
24 février - au cinéma
J'en avais rêvé, le voici enfin en images et en sons devant moi : Réalité ! Le dernier né de Quentin "Mr. Oizo" Dupieux est là et tous les adeptes n'ont plus qu'une hâte : découvrir la genèse de ce fameux gémissement - promesse d'un Oscar.
En fin de séance les gloussements (devrais-je dire gémissements ?) qui se font entendre partout autour de moi dans la salle retranscrivent à merveille l'effet procuré par ce film. Abscons, absurde, pantoufle, nébuleux, sibyllin, ragondin.
Non-sens, no reason. Jouissance, come on.
Verbe.
Kingsman - Services secrets (2014)
Kingsman: The Secret Service
2 h 09 min. Sortie : 18 février 2015 (France). Action, Thriller
Film de Matthew Vaughn
Tétris a mis 8/10.
Annotation :
23 février - au cinéma
A la vue de la bande annonce, vulgaire au possible, je m'étais exclamé "encore une merde de film d'action générique au possible que je n'irai pas voir". C'est donc par un hasard - séance pour American Sniper complète - que je me suis retrouvé spectateur de Kingsman, ne connaissant du projet que sa BA.
"This ain't that kind of movie brah"
2h10 plus tard j'affichais un large sourire béat et je venais de passer un excellent moment. J'ignorais alors le réalisateur, mais pas de surprise en voyant son nom apparaitre au générique de fin vu la désinvolture du projet ! Matthew Vaughn, connu pour son travail de producteur mais surtout récemment comme réalisateur de Botte-cul ou Hommes X : les origines, s'est une fois de plus servi d'un matériau comics (que j'imagine) cynique pour en faire un film totalement parodique. Ici le vulgaire côtoie le guindé, la misère flirte avec la bourgeoisie et les films d'espions des années 70 se parent de ficelles modernes.
Adeptes du premier degré, passez votre chemin. Pour être séduisant, Kingsman doit être vu avec les références du genre en tête. Vous n'en serez que plus surpris.
Le revers de la médaille, c'est que de cette modernité irrévérente transpire également de contemporains défauts. Kingsman est donc parfois trop bavard et s'étale trop. Mais il reste une divertissement très frais... et chaudement recommandable !
Mama (2013)
1 h 40 min. Sortie : 15 mai 2013 (France). Épouvante-Horreur, Fantastique
Film de Andy Muschietti
Tétris a mis 8/10.
Annotation :
22 février
Court métrage à succès devenu long par la magie des producteurs, Mama est pourtant plus inspiré qu'on pourrait le croire en premier lieu. L'argentin Andres Muschietti a voulu faire de son premier film d'épouvante un poème macabre et, s'il ne joue pas vraiment dans la subtilité, ce Mama se différencie au moins nettement de ses semblables.
L'antagoniste est bien trop présente, les ficelles apparentes, et la fin vire dans un fantastique absurde, mais tout ça enrobé avec une belle mise en scène et des actrices très crédibles nous donne à voir un beau film d'épouvante. Je suis curieux de voir le second film de ce Muschietti !
Le Sel de la terre (2014)
The Salt of the Earth
1 h 50 min. Sortie : 15 octobre 2014. Portrait, Photographie
Documentaire de Juliano Ribeiro Salgado et Wim Wenders
Tétris a mis 8/10.
Annotation :
21 février - au cinéma
Profitant de sa ressortie en salles, j'ai enfin pu voir ce documentaire sur Sebastião Salgado qui me faisait de l’œil depuis des mois. C'est à la fois pour moi l'occasion de découvrir l’œuvre de ce photographe social et d’admirer la dernière production de Wim Wenders (décidément bien adepte du docu ces dernières années), co-réalisé avec Juliano Ribeiro "junior" Salgado.
Il s'agit d'un film très intelligent et vraiment splendide, tant par sa (ses) photo(s) que son (ses) sujet(s). On alterne régulièrement entre la voix off du photographe et celles des réalisateurs qui nous expliquent tous leur démarche et, pour le premier, nous décrit son travail. Si la construction chronologique est très classique, la sauce prends dès les premières images avec cette superbe et énigmatique introduction et j'ai passé toue la suite de cette projection tour à tour subjugué et terrorisé.
En cloque, mode d'emploi (2007)
Knocked Up
2 h 09 min. Sortie : 10 octobre 2007 (France). Comédie romantique
Film de Judd Apatow
Tétris a mis 8/10.
Annotation :
20 février
Mon premier essai avec Apatow producteur ne s'était pas vraiment bien passé (cf. entrée du 12 février). Qu'en est-il d'Apatow réalisateur ? Sorti quasi simultanément avec Superbad, En cloque choisit lui de nous raconter une histoire de couples et de parenté. Notez que j'ai bien écrit histoire de couples et non histoire d'amour, car on s'inscrit ici dans un réalisme avec des relations à base d'erreurs, de pardon et d'essais. Oubliez le coup de foudre, il s'agit ici de faire avec de qu'on a...
Pour autant le film reste léger et se débarrasse vite de certaines questions pour plutôt mettre l’accent sur un humour juif d'une part et bas du front d'autre part. Sauf que ça vole quand même bien plus haut que la bouse sus-citée et que, si ça s'étale tout de même volontiers à l'envie (serait-ce là l'une des marques de la patte à patow ?), on s'y amuse beaucoup.