Errances littéraires (2022)

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Ouvrage fort intéressant notamment pour son angle ouvert aux expériences extra françaises et européennes, permettant de souligner une forme d'internationalisation de la "capitalisation des villes" (de mon invention). Par exemple, au sujet de la Smart City comme outil de marketing territorial c'est le Maroc qui est principalement utilisé comme illustration. Pour la verticalisation des villes et ses enjeux, le cas Australien, etc. Les entrées de cette "encyclopédie" sont pertinentes (bien qu'on pourrait chacun en dégager d'autres) mais j'avoue que je n'aurais pas dit non à un doublement du nombre de pages et des entrées. Chaque section est d'ailleurs grosso modo un bilan des recherches effectuées sur le thème ces 10-20 dernières années, et rassemble comme habituellement dans ce type d'ouvrages des chercheurs et chercheuses de champs divers.

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Rarement ressorti aussi nauséeux d'un ouvrage tant toute la Françafrique est ausculté avec détails sur près d'une centaine d'années, et expose de manière claire le système de corruption et criminalisation généralisé entre la France et certains pays d'Afrique, et surtout, en quasi impunité et continuité malgré les alternances politiques. En tant que simple citoyen on ne peut qu'être frappé que tout perdure malgré la connaissance d'autant d'informations, et ne fait que décrédibiliser toute la parole publique quand il s'agit de défendre une "liberté" ou "démocratie" quand cela sert les intérêts de l'Etat. Bien évidemment, on pense surtout aux peuples africains pris dans un étaux qui paraît pouvoir étouffer toute ambition de changement et d'indépendance profonde.

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Comme une impression (un peu lassante mais pas trop) de se retrouver devant un genre (?) Déjà exploité en littérature, film ou série télé. Prendre un "fait divers" (avec un mort) dans un coin reculé et tenter de narrer et d'enquêter sur et autour de cette "affaire". Ici le mystère reste entier au sujet du meurtre d'une agent de poste dans un trou perdu, mais l'essentiel se portant sur les portraits, parcours de vie et interactions entre habitants du même microcosme social, notamment celui considéré comme le "suspect" numéro 1 par beaucoup malgré le manque de preuve et l'impact sur une vie déjà plus que difficile. Touchant et pathétique par certains aspects, et servit par une plume tout à fait à propos

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Grosse surprise, dans le mauvais sens du terme, même si je ne connaissais pas l'autrice par ses textes je suis tombé de haut. Je ne suis pas du tout rentré dans son trip et son flux d'écriture, je suis resté totalement hermétique au style. Même, j'ai souffert pour tenir la petite centaine de pages de l'opuscule. Je n'ai pas du tout compris l'intérêt de la démarche stylistique et du/des sujet(s) abordés. Bon n'en reste pas moins que je compte livre son ouvrage sur l'enseignement.

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Un peu déçu par rapport à mon attente d'un roman caustique sur le milieu universitaire au final. Cela commence pourtant bien avec le suivi d'un colloque au fin fond de l'Angleterre avec toute cette galerie d'universitaires venus faire du présentiel, prendre des vacances plus que faire avancer la science. Au final, au-delà de cette introduction haute en couleur, de ce portrait d'universitaires tous plus faux, opportunistes, égocentriques et détachés de toute finalement éthique et morale de recherche on tourne un peu en rond et le roman s'étire plus que de raison, parfois dans des arcs scénaristiques inutiles. Plus resserré et centré sur l'enchainement de quelques colloques m'aurait davantage intéressé (les digressions n'apportent rien au récit, mis à part les passages sur la chaire littéraire ou sur le commentaire d'oeuvres entre "collègues" qui m'ont fait sourire)

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D'une platitude assez folle, même si je n'ai pas de désaccord (enfin, je ne suis pas chercheur, mais en tant que simple observateur citoyen), ça reste une compilation mise en forme de simples enquêtes d'opinion quantitatives décennie par décennie complétées par des entretiens au profil discutable et non suffisant. On dirait presque un bouquin de journaliste, sans être péjoratif.

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Superbe synthèse se proposant d'étudier dans la durée l'évolution du capitalisme (du cadre individuel au cadre collectif) à l'échelle mondiale à travers trois âges pouvant être définis historiquement (âge du commerce à la fin du XVIIe siècle, puis âge de l'usine de la fin du XIXe à la fin du XXe et enfin âge de la finance). Le fil rouge explicatif de ces grandes mutations s'opère au niveau des conflits de classe (compromis salariale, conflit entre les actionnaires et les managers au sein de la classe dominante, etc.) ainsi qu'à travers l'évolution de la division concurrentielle du travail (nouveaux espaces et nouveaux marchés). Surtout, ce qui marque est l'insistance dans le fait que la Lutte soir au coeur de l'évolution du système capitaliste ce qui en fait très concrètement une histoire Politique où l'action de l'Etat reste déterminante dans le sens à donner à ce "mouvement". Même si l'on a peu d'espoir en général, les auteurs montrent que le système n'est jamais figé. Enfin, le propos est sourcé, précis et s'appuie toujours sur l'actualité de la recherche (ou en tout cas en donne l'air) et se permet contrairement à beaucoup d'ouvrages de revenir de manière appuyée sur les travaux de Grands Maitres aujourd'hui dépassés. RIP Weber.

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Je dois bien avouer que certains chapitres (notamment les 2-3 qui sont au centre de l'argumentaire, descriptifs, historiques, explicatifs) sont un peu étouffe chrétien (m'ayant un peu rappelé l'ouvrage collectif Posséder la nature, sur le changement mécanique, productiviste et législatif des modes de production). Intéressé en tout cas par la thèse de l'ouvrage (anthropocène introuvable, qui cache la responsabilité d'acteurs identifiables et du système capitaliste dans le réchauffement climatique et non de l'espèce humaine prise dans son ensemble) et les chapitres plus légers notamment vers la fin plus dans une perspective politique même si l'ouvrage demandé à être prolongé/creusé (sur les modalités/possibilités d'actions pour amener au changement)

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Pas inintéressant, ça change de la sociologie "polémique" sur les élites et le patronat qui gouverne le monde en cachette, mais n'en reste pas moins qu'il pose encore beaucoup de question et amène à des prolongements. Un petit tropisme sur le grand patronat (fruit des enquêtes de terrain de Michel Offerlé) tout de même mais dans l'ensemble qui donne à voir les multiples manière de percevoir, de faire, de faire faire comme il dit, d'attendre de la politique sur une catégorie sociale évidemment très diverses malgré des évidents points communs. Evidemment, toujours aussi drôle (voire consternant) d'avoir les propos de certains (grands) patrons sur la Politique ou la Société, ça, ça ne change pas.

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En soi pas inintéressant, j'ai appris pas mal de choses, mais ça reste (sans être péjoratif) un simple travail de journaliste de mise en lumière de ce qui est "connu" (public, qui peut l'être en cherchant), sans véritable théorisation ou force d'analyse, encore moins de propositions, d'actions à engager. Surtout, en dehors d'une dénonciation de l'agissement (salutaire) de ces multi nationales (et des banques, fonds d'investissements, etc. qui les soutiennent) la responsabilité des représentants politiques restent en second plan (sans parler des populations, évoquées parfois dans le cadre des luttes face aux projets climaticides). Par ailleurs, on parle de production d'énergies fossiles, mais à aucun moment on n'évoque la consommation, le besoin couvert ou à couvrir par ce biais. Pour quel modèle de société ?