Errances sonores en 2024

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Sublime.

Oui, c'est tout.

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On y retrouve tout le sel de Mgla mais avec des ambiances plus urbaines, plus modernes et un rendu sonore plus "rock froid", voire post-punk par moments. Une bonne sortie, très agréable sur le moment. Un 7/10 formel, et on verra comment il traverse l'année.

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Répéter à l'envie une formule gagnante, c'est peut-être comme faire cuire un excellent pot-au-feu pendant un mois sans discontinuer. Cela finit par ne plus avoir de goût.

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Très réussi ; Sixième album des parisiens de Mourning Dawn (avec des ex-Ataraxie, Funeralium, Bran Barr), leur black/doom mais plus doom que black réussit avec brio à faire cohabiter atmosphères lourdes et pachydermiques et riffs poignants. Il y a en même temps des relents de la vieille scène scandinave death/doom (je pense aux premiers Katatonia, Anathema) et des apports bienvenus (samples, saxophones, voix). Tout en ayant une production aux petits oignants et de l'épaisseur dans le rendu sonore, "The Foam of Despair" reste superbement intimiste et varié, une vraie réussite.

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Découverte de la journée : death metal occulte chilien et c'est chez Iron Bonehead Productions. Je m'attendais formellement à un death particulièrement old school mais les gars savent y faire pour nous plonger dans un maëlstrom de changements de rythmes et d'idées, d'influences qui viennent enrichir l'album chaque minute : du death, du black aussi, du thrash parfois mais aussi du speed. En tout cas, le tout est cohérent et se confond dans des atmosphères particulièrement réussies où la dissonance le dispute au stupre. Ca sent la cave emplie d'ombres menaçantes, les arts interdits, les solo sont dingues et parfois une larme de mélancolie vient parfaire l'ensemble.

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Pour un EP sorti de nulle part, j'avoue que c'est pas mal ; Gros rip-off de Burzum avec des morceaux de Judas Iscariot, bonne descente à la norvégienne, grésillements typiques, mais c'est habité, froid et humide comme un bon riff haineux et compact à l'ancienne.

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Misotheist qui fait du Misotheist. Des passages fantastiques, du black metal norvégien qui a toujours quelque chose à redire.

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Très belle collaboration mélangeant harmonieusement les deux musiciens, mais pas forcément le meilleur à chaque fois.

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C'est qu'on comprendrait enfin les riffs chez Brodequin ! Premier album depuis 20 ans, brutal death bien composé et proprement emballé, la production est désormais (peut-être un poil trop) aux petits oignons mais on sent une vraie volonté de proposer un death qui est tout sauf clinique dans son écriture. En fait, c'est totalement excellent et terriblement addictif. C'est même un beau raccrochement à Methods Of Execution mais qui a compris qu'il y avait 20 ans d'écart.

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Le death metal cette année est assez incroyable. Les abysses appellent les abysses, Spectral Voice vient enfin de donner un successeur à Eroded Corridors Of Unbeing, sorti en 2017. Un death/doom toujours aussi dingue et profond (dans tous les sens du terme, le noir lui-même disparaît). Le mastering et la prod' sont parfaites, les compositions alternent entre le funéraire pur et les accélérations jouissives. Qualitativement, on n'est pas loin de Disembowelment.

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Pour les amateurs de Blodtar, son multi-instrumentiste nous sort son nouveau projet, bébé, avec toujours cette hargne et ce riffing souvent brise-nuque, parfois plus atmosphérique (sans pour autant naviguer chez Morcaint, encore un autre de ses bons projets), mais toujours épique. l'EP est beaucoup trop court pour la qualité qui est distillée de la première à la dernière seconde. Avec en sus cette production suédoise faussement sale, qui dégage la puissance toutefois nécessaire au vrai bon black metal.

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Je valide ce Gorgasm. 10 minutes et ils balancent de gros riffs sur une ambiance bien putride et malsaine. Efficace

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C'est méchant en diable, black metal épais et occulte, avec une grosse énergie.

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Aberration ne dira pas grand chose à beaucoup d'entre vous mais ce groupe est composé de musiciens de Suffering Hour, Nothingness et Void Rot ; Black/Death dissonant et poisseux, leur premier méfait est déjà un vrai chef-d'œuvre du genre. Si les albums de Suffering Hour remportent vos suffrages, Aberration va plus loin encore dans la noirceur la nausée, proche parfois de ce que propose Antedilivian, une épaisseur rance qui rend l'écoute épuisante, une écriture complexe et sans répit. L'excellence même.

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Je suis et serais toujours en deuil de Vordr, qui a splitté. Mais Elemental, une des têtes pensantes du groupe, également coupable de Circle Of Ouroborus n'est pas à la retraite et sort cette année le nouveau Keres, 20 ans de carrière et qui annonce son 6e album. "Still maintaining its old influences in ancient mid-paced Black Metal such as Barathrum, Beherit, early Samael or the Hellenic scene and its big churning riff styles" bon oui, ça fait rêver, mais on retrouve en premier lieu la patte Elemental/Vordr avec des lenteurs occultes bien traînantes et plus affirmées ainsi qu'un discret synthétiseur qui vient apporter un parfum de scène première vague, dans le prolongement logique de Vexilloid. Album qui convainc bien plus qu'un Ice, Vapor and Crooked Arrows que je trouvais plus fainéant et attendu.

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J'ai eu beaucoup de mal à cerner ce dernier Mütiilation.
Premier point plus que positif : La production s'est heureusement nettement, très nettement améliorée. Finie la boite à rythme pourrie et le son "direct to pc", place à un son avec plus de coffre et une boite à rythme bien programmée et avec un son largement acceptable.
Après une première piste qui me rappelle les grandes heures (c'est aigre, vicieux, haineux), la seconde piste me rappelle "Majestas Leprosus" loin d'être mon préféré ainsi que des tics de composition propres à la période post-2000 du projet. Du bon et du moins bon dans ce Black Metal Cult, pourtant bien nommé. En effet, c'est un peu l'album du renouveau pour certains, mais aussi une œuvre tardive qui définit bien l'identité stylistique et les multiples facettes de Mütiilation pour du bon, et du moins bon.
6,5/10 tirant presque sur le 7.

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J'ai vraiment adoré "Destin Messianique", "Le Christ aux Oliviers" étant l'un des titres ayant le plus tourné en 2022. Avec le recul, c'est un solide 9/10.
J'attendais beaucoup de son successeur, et cette thématique qui rappelle beaucoup Karl-Joris Huysmans (qui a écrit une hagiographie pour Sainte Lydwine de Schiedam), auteur que j'admire, ne pouvait que m'attirer irrésistiblement.
Le Cloître n'a plus de titre ultime de cet acabit et n'a pas réussi à me faire autant vibrer malgré une réelle qualité d'écriture et des idées intéressantes jouant sur la profondeur parfois proche du death metal (sur "Louise du Néant").
Il reste tout de même des moments gracieux comme la dernière piste et son riff qui tournoie encore dans ma tête.

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Je l'ai écouté plusieurs fois et il a un pouvoir magique. Sobre, il est plutôt cool, sorte d'hommage appuyé à Celtic Frost avec un peu de psyché dedans. Après quelques verres, il se transforme en gentil médicament tranquilisant, sans trop de pêche, mollasson malgré quelques bons riffs et une envie de bien faire...

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Ripoff de Seigneur Voland, mais un auto-ripoff par les mêmes musiciens (en partie). On se croirait revenu 25 ans en avant, et c'est du tout bon.

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C'est très bien composé. Mais cet ambient/black metal cosmique ne peut fonctionner, et ne peut voir son alchimie devenir dorée que lorsque ça prend son envol. Problème : ça ne démarre jamais.

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Attic fait du Attic, en gros Attic fait du King Diamond ; C'est très bien fait, et rien que pour un titre aussi addictif que Hailstorm and Tempest qu'on peut écouter 50 fois par jour sans craindre la nausée, c'est un très logique 8/10.

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Comme je le redoutais, c'est très mauvais : le son garageband de base avec l'ampli et les effets de base. Le riffing aux fraises, l'écriture à la ramasse, le mixage à chier et une voix sans intérêt alors que celle de ses premiers albums me hérissait le poil. En fait, tout est sans intérêt. Cela fait bien des années que Varg Vikernes n'a plus rien à proposer ni à dire. C'est fainéant, affreusement fainéant. Mais j'écoute encore, à cause du souvenir.

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Punk hardcore lo-fi féminin du Maroc. Pas commun et ces filles ont une sacrée énergie !

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Groupe étasunien dont il est difficile de clairement situer leur black metal ; traditionnel au sens norvégien du terme mais tout à la fois moderne, des aspérités pagan, souvent atmosphériques avec ces leads de guitares qui s'envolent joliment, parfois plus brutales. Bref un black metal qui taille large, avec la production pile poil ce qu'il faut en lisibilité, pseudo-crasse et réverb'. C'est peut-être trop conventionnel et léché (Et c'est le souci. C'est long, et les quelques passages vraiment inspîrés sont quelque peu noyés autour de longs passages trop génériques.), n'empêche qu'au milieu le riffing fonctionne vraiment bien et l'ambiance nostalgique/grisâtre n'est pas chiquée.

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Dans la continuité des précédents. De très bons passages mais pas suffisants sur la durée pour en faire un immanquable.

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Toujours aussi salement émotionnel, le dernier album de Thou est une valeur sûre dans le noble art du sludge.

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C'est court, et peut-être trop dans la redite de ce qu'Ulver fait depuis quelques années, mais toujours un réel plaisir.

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Du noise rock qui réussit le pari d'être aussi élégant qu'exécuté dans la rage et l'urgence.