Été 2018

Annotation :

Assez loin des frissons d'It Follows, David Robert Mitchell abandonne l'angoisse au profit d'une satire absurde de Los Angeles, penchant entre bande dessinée et Inherent Vice. La première heure et demie commence fort, puis le film, trop long, retombe complètement quand Mitchell s'aperçoit qu'il lui faut conclure : tout devient rationel et la curiosité laisse la place à l'ennui.
Reste plein de belles idées qui semblent avoir été jetées meli-mélo pour le pire et le meilleur, avec un penchant pour le meilleur. Dommage que le film laisse un sentiment de frustration, de déception du virage qu'il prend.

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Pour l'instant le meilleur film de 2018, et assurémment de ce premier semestre.
Brac a tout capté de l'été, en filmant cet Eden isolé en région parisienne.
La sincérité de chacun, sa caméra si transparente et pourtant omniprésente, la diversité, la loi, voilà un manifeste de ce qu'est l'été pour chacun, des interdits, des amourettes, la famille, le dépaysement, etc. Que dire de cette séquence finale, qui ne se contente pas de se mettre au niveau des enfants, mais de nous faire participer à leur ascention, à leur aventure.
Bref, je suis retombé en enfance devant ce film et ça fait du bien quand c'est sincère.

Annotation :

Comment Mandico se permet-il de faire réference à Cocteau dans la bouillie visuelle inimaginative qu'il nous sert aux côtés de deux autres courts tout aussi laids et creux. Ultra Rêve c'est l'ultra kitsch, de jeunes cinéastes qui essayent d'inover en faisant du vieux (notamment les 80's même pas revisitées chez Mandico), mais c'est simplement dépassé et poussiéreux. Seule préoccupation : la jouissance, l'orgasme, le sexe. Les réalisateurs se revendiquent pseudos poètes derrière un langue trop travaillée pour être sincère et trop vide de sens pour être audible, ainsi que des créatures sorties de leur imaginaire ; en témoigne cet être hybride, offense aux grands brûlés, curiosité sexuelle grotesque et malsaine, vide d'interêt, ni effrayante ni surprenante, car tout chez Gonzalez n'est que sexe.

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Bzzz bzzz

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Pas mémorable. C'est pas completement raté, les sentiments y sont sincères, mais le film, qui aborde un sujet fort, n'arrive pas à donner la puissance nécessaire à ses scènes qui du coup tombent un peu à l'eau. C'est dommage parce qu'il y avait de jolies idées et une douce humilité que l'on n'est plus habitué à voir.

Annotation :

Un peu décevant sur la longueur. L'idée de faire un polar sous forme de huis clos, où celui qui est enfermé est celui qui enquête réussi, avec quelques longueurs, à éveiller et captiver l'attention. Même si l'histoire parallèle de la mise en examen du personnage principal ne m'a pas vraiment convaincu (elle semble n'être là que pour faire passer la barre des 1h20 au film) et que le twist inévitable, nécessaire pour redonner souffle au scénario, intervient peut-être un peu tard, le film parvient à nous donner deux images différentes : celle que l'écran nous envoi, et l'autre que nous imaginons à travers les conversations téléphoniques. Dans l'ensemble c'est un film surprenant, qui mérite le détour.

Annotation :

Le souvenir d'une séance assez médiocre du dernier Garrone, sans grand interêt, et l'experience avortée de la caméra épaule de Gomorrah ne m'avaient pas grandement motivé à aller voir Dogman. Très différents des deux cités au-dessus, Dogman est un film plein de contraste, entre bonté et horreur, noir et blanc, laideur et beauté, etc. La seule barrière qui tombe c'est finalement celle entre l'Homme et le chien. Pas toujours très fin dans sa métaphore, parfois un peu expéditif (l'entrée en prison), la prestation de Marcello Fonte suffit à nous faire oublier ces tout petits reproches.

Annotation :

Ocean's eleven, c'est vachement bien, mais c'est quand même beaucoup plus fun quand Soderberg s'amuse, comme ici avec son dernier téléphone Apple, ses filtres bleus, jaunes et ses cadres entre documentaires et show télévisés.
Très différent du divin Logan Lucky, le film se situe dans le presque genre de l'hôpital psychiatrique, mais sort du lot par quelques procédés d'écriture toujours intelligents.
Assez kiffant.

Une petite pensée amusée pour ceux qui s'y sont rendus pensant voir un film d'horreur.

Annotation :

Peut-être que je vais finir par bien aimer Dupieux, c'était quand même rigolo Au Poste. La fin est naze, mais dans l'ensemble c'est un humour assez intelligent. Mais bon, la fin est vraiment baclée et traduit son absence d'idée narrative. Enfin c'est toujours plus réussi que Rubber, y a du progrès.

Annotation :

Agréablement jouissif. Romain Gavras laisse transparaître l'âme d'un sensible par quelques regards, quelques gestes arrêtés au sein d'un rythme assez péchu. C'est pas toujours très fin, pourtant il y a quelque chose qui le place au dessus des comédies mainstream habituelles

Annotation :

Plus réussi que le premier, un soupçon d'années 90, des séquences d'anthologies (Peter Stromare dans le ruisseau, le King Kong à écailles) un message gentillement niais sur la défense des animaux en font un grand Spielberg, mais surtout un des films où il s'amuse le plus.
Encore plus jouissif au second visionnage.

Annotation :

Je me suis risqué à Réalité après la surprise en demie teinte d'Au Poste, mais finalement non, Dupieux c'est définitivement pas mon truc. Les dialogues m'amusent, mais quel manque de finesse à tous points de vue...