Facebook et le groupe secret!

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Et je commence avec la B.O de Women is sweeter fait par le mec le plus samplé de la planette terre: "Galt MacDermot".
Perso j'ai découvert le type dans un docu cool qui s'appelle "looking for galt"

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"Third" -1970- Soft Machine

"A une époque déjà reculée... Le temps ou se pogottaient les aficionados du grunge et du punk... (du genre les 93-96 voyez vous^^ )
A une époque ou Fun Radiou balançait du Offspring et du Nirvana... (pfiouuu là ça date vraiment!!!!^^)
... Un être perdu, donc moi même, mis la mains, dans la Discothèque de ma commune, sur ce CD assez intriguant par son graphe... j’empruntais dans le même temps 4 way street et Live Dead... c'est donc patiemment qu'à deux heure du mat je débutais l'écoute de ce double vinyle...
je crois m'être endormie au début de la face C, après avoir tourné de l’œil durant les deux premiers morceaux , il faut avouer^^... déjà que j'avais trouvé la force de me lever pour tourner la première face, rien de m’empêcherais de mettre le second disque... mais bon j'ai coulé à pic...^^ le lendemain, apres réécoute, impossible de comprendre comment j'avais déjà terminé l’écoute de la première face...
Des lors la quête était ouverte, j'ai plongé tel un "indy" dans l'archéologie de ce son, de sa conception, son évolution, le comprenant de mieux en mieux je m'éclatais à l'absorber!!! tout est devenu prétexte à une réécoute! au point de l’expérimenter sur les potes qui s'enfumant devaient faire leur montées avec out bloody rageous... résultat peu concluant en terme gastrique... le constat était clair, tout le monde ne pouvait ingérer ce type de substance musicologene et rythmantrope... d’ailleurs leur son n'est pas compris encore par tout le monde à l'heure actuelle^^... du coup il fait partie de ces trésors qu'on ne peut pas mettre n'importe quand... à n'importe qui...
Aujourd'hui encore, à l'écoute de cette œuvre, je peux me sentir un petit peu comme ce chercheur qui tombe sur le site de ma-chu Pi-chu pour la 100eme fois...leur musique est un Glyphe, leur histoire une mythologie, on croit le connaitre mais on sera à jamais ébahi...

pour la p'tite histoire j'ai gardé pendant 3 ans les CD de la discotheque... j'ai pris apres tout ce temps 150 frs de pénalité..."

Poye

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"20 ans que j’écoute et j’ai toujours pas tout compris ???? un bel album pour plonger vraiment profond dans le rythme des surprises et ses complexités sans fins’ à travers la percussions iranienne. A découvrir’ avant leur album le père jouait dans le métro avec ses deux fils’ les chemirani sont les gardiens vivant d’un jeu traditionnel unique."

Kyan

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Daptone sont maudits... The frightnrs est un groupe revival ska/rocksteady/early reggae de new york. Inconnus pendant des années Ticklah les remarque et produit un EP qui permet au groupe de signer avec daptone pour un premier album. Malheureusement Dan Klein, le chanteur, à une maladie grave et décède peu avant la sortie de cet album...Nothing More to Say est inoubliable et s'écoute facilement d'une traite.

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CHICAGO TRANSIT AUTHORITY
1969
"Unique album du Chicago Transit Authority. Par la suite, ils se passeront du transit et de l’autorité pour éviter tout conflit avec la SNCF locale. Après le décès de Kath, ça partira doucement à vau-l’eau, comme les stones après Brian !
Pour le moment ils sont « CTA » comme d’autres sont TYA, CCR, BST, ELP, PG&E, la mode est aux noms à rallonge et aux acronymes.
7 gars dotés d’une solide formation musicale plus, le coup de patte de James William Guercio leur producteur. Ils choisissent comme patronyme le nom de la compagnie de transport de leur ville, déjà célèbre pour sa convention démocrate et son gangster prohibitionniste.
Ce qui frappe dès le premier morceau, ce sont les cuivres. Ils brillent au firmament mieux qu’un big band de jazz, tout en louchant par instant vers les Mothers de Zappa. Ils font de l’ombre à Blood Sweat and Tears, suscitent des vocations… Flock, Chase.
Introduction porte bien son titre, ce morceau ouvre l’album, il donne à l’auditeur une idée de ce qui va suivre, de qui est ce groupe… envolée des cuivres section rythmique voix rock, les riffs sont assurés par le tromboniste James Pankow, le trompettiste Lee Loughane et le flûtiste et saxophoniste Walter Parazaider la guitare arrive plus tard, orgue batterie puis encore les riffs des cuivres, CTA n’est pas un groupe de rock… avec des cuivres, c’est CTA.
Le groupe est une machine à tube capable de jouer des morceaux plus ambitieux avec la même dextérité. On trouve pêle-mêle :
« Listen » qui doit autant à la ligne de basse de Pete qu’à la note en larsen sur plusieurs mesures de Terry qui crée une harmonie intéressante.
Questions 67& 68 premier d’une longue lignée de grimpeur de charts.
La reprise de Winwood, I’m a man et ses percussions juste entre Sympathy des Stones et le Santana de Woodstock.
South California Purples & son clin d’œil à I’m the walrus
Free form guitar où Kath peut tout se permette sur sa six cordes, un long feedback qui renvoie le Hendrix de Woodstock à l’école, et donnera des idées au Lou de Metal Music Machine ainsi qu’au Neil de Arc quelques années plus tard.
Libération est une longue jam quasi instrumentale, très structuré ou Terry et la section de cuivre sont mis en valeur.
Terry qu’Hendrix trouvait meilleur que lui… Terry qui un soir de 78 fera tourner le barillet, façon voyage au bout de l’enfer. Des années plus tard The Lords of the New Church chanteront « Gimme Some Russian Roulette » qui me tordra le cœur…"

Poye

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"Y'a des sons comme ça qui change une vie de zicos...
c’était un de ces dimanche ou comme d'habitude je filais pour midi au studio du C.A.E.S (centre autonome d’expérimentations sociale^^), retrouver les copains afin de se faire une bonne répète avec notre groupe de reggae...mais il n'en fut rien...
il se trouve que sur le chemin nous sommes tombés sur la radio Nova qui pour célébrer les un an de sa disparition, avait décidé de pondre un 24h de Fela non stop entrecoupé de pleins d'anecdotes de journalistes qui l'avaient connus...
Tout émoustillé de se que nous découvrions nous avons finalement écourté la session studio afin de continuer a écouter la vie de ce Monsieur... en tout je suis resté 18h collé scotché éblouis emballé dynamiter par son AFROBEAT... a 5h du matin Nova stoppait sa spéciale Fela... à 10h nous nous précipitions dans la fnac la plus proche afin de chopper les rééditions vinyles...
et la...j'ai commencé par "Let's Start" !!!! de la très très grosses section cuivre à l'impacte puissante, des lignes de rythmiques si riches entrecoupé du charisme d'un mec qui fait de sa musique une arme, c'était sure, plus jamais je ne composerais les thèmes cuivres de la même manière,
"Black Man's Cry" plus jamais je ne pourrais me contenter de superposer les rythmiques sans groove,
"ye Ye De Smell" encore et toujours meilleurs, là c'est un certain Ginger Baker qui s’éclate avec le "petit" Tony Allen... (connaissant par contre le Ginger j'étais fier de leur dire aux potes qui il était^^)
"Egbe Mi O"... le bouquet final... moment magique avec le refrain chanté en chœur par tout le monde... à cette instant le message de sa musique enveloppe tout l'espace... brrrrr la chaire de poule, s'en est même émouvant...
dure de se remettre... je savais que je m'en remettrais pas... à la fin de cette première écoute je me sentais heureux d'avoir encore 20 autres albums à déguster... du coup j'ai pris mon temps et me suis remis de nouveau ce Live,chose que je refais au moins une fois par mois depuis 20 ans maintenant...^^

Fela Anikulapo Ransome Kuti "roi" de Kalakuta (1939-1997)"

Poye

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J'ai mon remède anti-gueule de bois, que j'ai sévère -_- D'un côté Ali Farka Touré l'homme qui a réinventé le blues version malienne et de l'autre Ry les bons plans qui est toujours dans des projets qui claquent...et Bonne année à tous!

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Allez les gars, je suis sûr que vous avez pleins d'albums qui vous viennent en tête sans même réfléchir, postez les !

Knxwledge est un beatmaker californien qui succède à une lignée de mecs lourd (Jay dee, Pete Rock, Madlib, Flying Lotus, MF Doom, DJ Krush, nujabes, Karriem Riggins, Ras G... ) qui veulent tous retourner aux Roots. Le gars a dû trop écouter trop d’instrus étant petit... Je pourrais mettre son EP avec Anderson Paak qui tue tous mais son premier album (2010) même un peu brouillon me casse les oreilles en deux.

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"TERRY CALLIER. WHAT COLOR IS LOVE 1972

De quelle couleur est l’amour ? Bleu, blanc comme les châles sur le dossier, fleuri comme le tissu du fauteuil style anglais, pain grillé comme la peau nue de cette femme, lovée dans le dit siège, toute en pudeur, on ne voit RIEN et tout est là, moue boudeuse, une cigarette qui se consume entre deux doigts, regard dans le vague comme après l’amour.
La pochette est à l’image du disque et de la voix de Monsieur Callier…. Sensuelle. S(a)oule music, celle qui, comme une eau de vie hors d’âge, se bonifie avec le temps, s’ouvre comme une amante et dévoile ses attraits sous ses atours.
7 morceaux, comme les 7 merveilles du monde. Peut-on parler de ce disque froidement, énumérer telle une notice technique un line up au top, disséquer chaque morceau comme le ferait un chirurgien, chipoter sur des quartes ou des tierces ? mettre une étiquette sur la musique ? Comme sur des vêtements ou des rayonnages, jazz soul folk blues etc. c’est juste de la Musique avec un grand M.
Personnellement, je préfère parler climat, ambiances, sonorités, couleurs, voix de miel, écrin de velours, frissons qui courent sur la peau… Il faut bien avouer que, rencontrer sur 40 minutes, au détour d’une phrase musicale, d’un silence, d’un coda, l’esprit de, Coltrane (Alice et John), Miles, Curtis, Marvin, Stevie, Mingus, Isaac, Herbie Mann, Al Jarreau, Jackson C Frank, les cuivres de la Motown, les arrangements de cordes de Holland-Dozier-Holland, les arpèges de guitare de Iain David McGeachy, est un choc pour l’auditeur…
C’est comme croiser Diana Ross, esseulée à son retour de shopping, dans le tourniquet du N.Y. Plaza Hôtel.
Les disques de Terry sont un catalogue de sample pour DJ, qui ne se sont pas privés de le piller, et sans beaucoup de reconnaissance…
Qui n’as pas usé au moins… trois vinyles et autant de diamants, à l’écouter jusqu’à plus soif, plus le cd (ou la K7) en voiture et le fichier MP3 dans le Smart phone ? Seul un soir d’hiver, dans la chaleur d’une nuit d’été entre amis, lors du jogging du dimanche dans les bois qui bordent ton lotissement, dans les embouteillages permanents du périphérique, dans le RER de 18 h voire, sous les draps en coton d’Egypte avec femme, maîtresse ou rencontre éphémère ?
Est-il mal ou est-il bien ?
Est-il noir ou est-il blanc ?
De quelle couleur est l’amour ?"

Poye

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Triptyque sous LSD! Comme Mad Max ou Evil Dead, la musique à ses trilogies mythiques. Perso, J'ai trouvé les deux premières parties de Radio Gnome en vinyles dans un placard oublié de mon père. Gong c'est une troupe de hippys rassemblée dans une maison de banlieue parisienne qui fait que jouer et prendre des tripes le temps de quelques albums. Daevid Allen ancien de Soft Machine (Nico Poye) est un peu la figure emblématique de ce "truc". La partie 2 est juste géniale et les transitions/interludes? sont assez barrées pour devenir drôles.

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"Black Notes - Dj Oil (2012)

Un album sur lequel je reviens souvent, avec des samples très variés, notamment provenant de voyages de Dj Oil en Afrique et Amérique du Sud (il me semble). Et puis avec Gift of Gab (entre autres) en invité sur deux morceaux, ce qui n'enlève rien.
Très clairement le genre de disques dans lequel tous les morceaux me flattent l'oreille."

Pi Do

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"HERBIE HANCOCK - Future2Future (2001)

"Quand Herbie se met à la Drum and Bass"

Tracks Favorites: "The essence" et "Be still"."

Kieran

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"Blind Faith : Blind Faith

Le groupe maudit.
Blind Faith est une formation méconnue composée respectivement d'anciens de Cream : Eric Clapton à la guitare ,Ginger Baker à la batterie et d'un ancien de Traffic à savoir Steve Winwood au chant et enfin de Ric Grech à la basse.

Le groupe née en 68, les notoriétés de Cream et de Traffic sont encore dans les esprits de tous et le premier album de Blind Faith est attendu comme on attends le Messie. Trop attendu.

Tout d'abord la pochette de l'album fait polémique. Celle ci met en scène une jeune fille d'environ 14 ans , les seins nus avec dans les mains une maquette d'avion vaguement phallique. Bien sur la photo fait scandale et ne sera jamais vraiment vendu sur les la pochette d'album à la place , une photo sobre et chiante du groupe ( comme sur celui que j'ai chez moi )

Ensuite lorsque sort leur premier et donc unique album, l'accueil critique est mitigé, mais surtout le public déteste.
Les gens s'attendaient à retrouver l'identité musicale des groupes qu'ils aimaient tant. A la place Blind Faith propose quelque chose d'original. Le retour public est si exécrable que lors de la tournée les membres du groupes se retrouvent à devoir jouer des anciens morceaux de leurs Ex- groupes pour calmer le public. Le groupe qui aurait pu être légendaire ne résistera pas à cette mise à l'épreuve de leur fan et se séparera peu de temps après la tournée.

Nous laissant un seul album que le temps nous a appris à reconnaître comme ce qu'il est vraiment , un chef d'oeuvre de sensibilité et de finesse."

Lucas

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"La mauvaise humeur (2013)

Projet du rappeur Monsieur Saï, qui a toujours des sujets très politiques, et cet album est vraiment une synthèse entre déprime et colère à propos de sa vie quotidienne, des discours médiatiques sur les chômeurs, les « assistés », etc
Vraiment le meilleur rappeur qui décrit la galère
Comme il dit : « c'est la radio, pas les lendemains, qui chante » (dans le morceau Le Canapé, un des meilleurs de l'album selon moi)"

Pi Do

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The New World Order (1996) - Poor Righteous Teachers

Ce collectif de rappeurs/producteurs est né en 1989 proches de la scène New-Yorkaise. Les MC's s'appellent Wise intelligent (leader), Culture Freedom et y'a aussi Ezo Brown à la prod.
C'est un projet très conscient qui s'inspire des paroles de Clarence 13X (ancien disciple de Malcolm X) et en 4 albums le groupe ne réussit pas à devenir un pilier du Hip-Hop malgré des bonnes critiques et des ventes pas mauvaises. Pour "The New World Order" les mecs visent gros et font venir KRS-One et même the fugees et malgré ça l'album marche moins que les précédents. Peu être pas assez neuf pour 1996, le groupe se dissout et on n'entendra plus parler de PRT.

Alors Putain, c'est peu être pas révolutionnaire mais qu'est ce que c'est bon. Joe Grangerai me l'a fait découvrir il y a déjà quelques années et on l'a bien ridé depuis. Un album de chevet au même titre que Fantastic v2 de Slum Village, Byzarre ride II de The Pharcyde ou Be de Common.

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"Serge Gainsbourg
"Melody Nelson" 1971

Le lit était vide, elle avait même emmené son ours en peluche, il revint dans la chambre, Jane gisait perdue au milieu des draps, sa peau blanche se confondait avec eux.
— La petite est partie, dit-il, elle se leva, enfila des dessous chic et fit du café !
Le brouillard enveloppait la rue de Verneuil d’une ouate grise. Il fit appeler un taxi, courut tous les bars de la ville, une photo à la main. La réponse était toujours identique … — Non Mr Serge, on ne l’a pas vue !
Il se souvenait de leur rencontre, il sortait du studio d’enregistrement au bras d’une rencontre éphémère, elle roulait sur le trottoir, en vélo couleur sang …. Accident !
Il l’avait aidé à se relever, sa robe à carreau était toute tachée par la gadoue du sol, un de ses genoux saignait, l’autre portait la trace d’une ancienne chute dans un bac à sable ! Il avait dégagé son visage des mèches de cheveux, de la même teinte que sa bicyclette.
Il la ramena à son hôtel particulier, l’installa dans la chambre d’amis malgré les protestations de Jane. Elle refusait de dire son nom, tout juste savait-il que son ancêtre Horacio, avait fait niquer sa race à Napoléon, lors d’une célèbre bataille navale*.
Il l’appela Lola ! Comme dans le livre de Nabokov ? demanda-telle… comme dans le livre !, acquiesça –il.
Comme un vieil oncle, il l’emmenait aux jardins du Luxembourg ou aux Tuileries, elle courrait devant lui bras écartés, telle la Lady au bout du capot d’une Rolls Silver Ghost, il lui offrait des barbes à papa qui lui collaient les lèvres, il ne pouvait guère lui donner d’âge … tout au plus quatorze automnes et quinze étés!
Le soir il lui comptait des histoires d’Edgar Alan Poe, lui récitait des poèmes de Shelley, il lui expliqua les toiles qui ornaient les murs de son logis, les sculptures du jardin. Il lui parlait de ses anciennes amies, il lui en présenta une, il l’emmena chez elle, appuya sur un bouton d’interphone, pas de nom inscrit, juste des initiales… BB.
Elle avait disparu sans un mot, sans un indice, ce qui était pire encore. Constamment il pensait à elle, s’était-elle envolée dans un avion, dissoute dans le triangle des Bermudes, ou bien avait-elle pris un cargo ?, il l’imaginait danser une valse sur le pont dans une grande robe à crinoline.
Les couloirs de l’hôtel ne résonnaient plus de ses cris, sa chambre était enfin bien rangée, Jane ne râlait plus avec son léger accent anglais, qu’il la délaissait. "

Poye

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"Les Colocs - Dehors Novembre (1998)

Groupe québécois très populaire des années 90, qui a connu un destin tragique puisque l'harmoniciste Patrick Esposito est mort après le premier album du sida, et que le chanteur et leader du groupe André Fortin, qui ne s'en est jamais remis, a fini par se faire hara kiri.

Dehors Novembre est le troisième et dernier album du groupe, avec forcément beaucoup de morceaux très dépressifs (par exemple « tassez vous de d'là », qui parle d'un ami à l'hôpital) mais aussi des choses plus surprenantes, comme par exemple « Belzebuth », racontant l'histoire d'un chat de salon fuguant après avoir appris qu'il allait être castré.

Le groupe se démarque par l'utilisation fréquente de l'harmonica et de la clarinette, et explore des styles très divers, piochant dans la chanson, le blues, le ska...

(Je vous conseille toute leur discographie, que j'écoute de manière soutenue depuis 10 ans et dont je ne me suis jamais lassé)"

Pi Do

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The Blackbyrds - The Blackbyrds (1974)

Donald Byrd commence avec le Be bop (50's) jusqu'au fusion dans les 70's. Ce trompettiste légendaire a joué avec presque tous les grands noms du jazz et a "lancé" la carrière d'Herbie.

Seventies style, Donald choisit une voie plus funk en s'inspirant d'artistes comme Roy Ayers. Dans cette période il sort "Black Byrd", "Street Lady" et "Stepping into Tomorrow" qui sont à mes yeux ses meilleurs albums solos. Composés et produits à l'aide des Mizell Brothers.
C'est avec ces mêmes producteurs/arrangeurs de génie que Donald rassemble une équipe d'élèves à lui (Howard University) et monte le groupe The BlackByrds pour délivrer un Funk plus jeune et relâché. Le résultat est cet album mythique.
Le pire c'est que je connaissait que peu Donald Byrd et pas du tout les Mizell Brothers alors que j'étais fan de l'album.

Annotation :

C'est le moment de s'appliquer, le temps d’amener l'artillerie lourde. Nous voilà partis à la fin du siècle dernier dans un étrange pays au drapeau feuillu, parmi les chasseurs de caribous et les barbus bûcherons, pire, les adorateurs de Céline Dion. ;)
À la lisière d’une petite ville nommée Toronto, loin du conflit "East coast West coast" ravageant ses voisins burgers, un petit homme très éduqué qui n'en reste pas moins ghetto se fait appeler Mathematik. Lui, semble ne pas aimer Céline et souhaite du plus profond de son cœur ne jamais ôter la vie d’aucun caribou, excédé par le mode de vie de ses semblables et mécontent des inégalités visibles au sein même de la cité, ce brave gonze décide de trouver un moyen pour se battre. Puisqu’il est doté d’un naturel plutôt équilibré, par exemple il ne jure jamais et recycle tout ce qui lui tombe sous la main ou le diamant de sa cellule, il décide d’embrasser une carrière de rappeur/producteur. "Les étranges fenêtres de salons ensorcelées que j’ai vues me font peur, elles sont capables de convertir un dialecticien hors-pair en simple benêt" pense Mathematik à haute voix.
- Si tel est mon destin, se dit-il, je chanterai sans concessions et j’apprendrai les tous les tours des saltimbanques les plus virtuoses, ce sera ma voie car je ne veux pas être un exploité.

Vous connaissez ces fous qui osent déguiser d’amères vérités sous des "beats hip-hop", ces mêmes beats qui feraient passer une viole de gambe pour un simple appeau mal taillé utilisé lors d’une chasse quelconque. Eh bien, Mathematik et son alter-égo Erf l’homme-orchestre en font maintenant partie. Ils se sont baptisés "Erf Productions" ou "Down to Erf". Ces joyeux mais avisés fanfarons copient le savoir-faire que grands frères guignols et chanteurs gangstambulants ont transmis de caissons de basses à oreilles depuis des décennies dans le but de sauver le pays d’érable ! Que dis-je, la planète entière!
Si certains savants du bon goût reprochent à leur projet son manque d’innovation, affirmant que la sérénade "Ecology" est de forme trop simple, d’enrobage trop mou et que bourgeois et pleutres l’ont déjà entendu, Mathematik et ses amis n’en ont que faire car, sur cette terre, seul le grain de quiétude que les villageois du nouveau continent qualifient de « Chill » pourra délivrer un message raffiné, et les vérités devenir douces…

Si tu as aimé je te conseille l’EP « Down to Erf », en plus d’un album qui fait penser à du nas : « Criminal » de Scientifik

Annotation :

It's Chilling time! C'est vraiment bien écrit ( je vois des influences entre Common et Missy Elliott) mais c'est l'ambiance sonore générale et les voix qui m'ont fait bloquer. Ce genre d'album se mange très vite, 33min c'est vachement court.

Annotation :

"Ce duo allemand montre une nouvelle façon d'interpréter la musique électronique. En effet, Jochen Helfert et Marc Frank s'approprient les codes esthétiques de genres musicaux, rythmes et couleurs issus des quatre coins du globe. J'invite les amateurs de funk, de rythmes brésiliens ou bien de néo soul à écouter cette pépite du début à la fin le temps de méditer ou de prendre le thé.

Favorites tracks :
* Whenever
* La vie des anges
* See the sun
* Samba para dr. B
* Love ultd."

Kieran

Annotation :

Quel est le point commun entre… Erik Satie, Arvo Pärt, John Cage, Philip Glass, Moondog , Steve Reich, Brian Eno, White Noise, Dead Can Dance, Ash Ra Tempel, Pharoah Sanders, John/Alice Coltrane, Sun Ra, Yamashirogumi, Angelo Badalamenti, Penguin Cafe Orchestra, Can, Cocteau Twins, Jon Hassel, Godspeed you ! Black Emperor, Terry Riley, Chassol, Moodymann, Autechre, Alva Noto, Deru, Boards of Canada, Aphex Twin, Air… et beaucoup d’autres artistes que je dois oublier en cet instant ?
Pour moi, ils sont ceux qui font la « musique de la nuit », une recette du petit insomniaque. Je crois qu’on appelle ça de l’Ambient mais je trouve la nomination trop fermée. C’est les sons (souvent instrumentaux) que j’aime écouter au casque après une certaine heure et qui agissent sur mon cerveau comme un voyage gratuit sur Jupiter sans ce dernier P tard dont je me débarrasse depuis quelques années pour mieux rêvé et me réveiller. J’aurai pu parler des artistes de Funk instrumental qui ont le même effet sur moi mais ce sera pour une prochaine fois ;)
Fishmans vient se placer là tranquillement alors que le groupe japonais créé par Shinji Sato était plus proche du SpaceRock/Reggae/Ska/ on ne comprend rien à ce qu’ils font…Sauf qu’en 1996 sorti leur album LONG SEASON ! Un morceau de 35min que j’adore, car si certains albums de « musique de la nuit » sont parfois bien dark, celui-ci délivre une quiétude presque "summertime feel"… En bonus, il me réconcilie avec les voix de mecs japonais trop aiguës qui sont juste des tortures auditives dans les quelques génériques d’animés jap que je matais adolescent. Je n’en dis pas plus, que ceux qui ont le courage de se lancer dans une expédition sur Jupiter le fassent de préférence avec un bon casque et allongé

Annotation :

"Je ne sais pas si je saurais être à la cheville de certains pour décrire au plus précis les émotions qui peuvent nous traverser à l'écoute d'une oeuvre...
Du coup à la découverte de Mingus... C'est un chamboulement... Ce black saint est le chef d'oeuvre musical de tout polar sur la prohibition qui se respecte...ok... Mais encore... En fait je vous invite à trouver, à délier dans ce premier morceaux, tout les thèmes qui s'étenderont tout au long de cette opus...
Je vous invite à vous pencher sur la folie de questions/réponses que se font les cuivres, jusqu'à la métronomie de la batterie et de la contrebasse du maître... Tout décore est calculé...Chaque figurants y est à sa place... Mais rien n'y est jamais immobile... Cet album est un tableau toujours animé..."

Poye

Annotation :

"Grateful Dead Live/ Dead 1969 ♪ Soixante-neuf année érotique ♪ Soixante-neuf année érotique♫
Le Dead n’est jamais aussi bon que dans ses longues chevauchées lysergiques, qui tel un Greyhound traverse le pays de part en part via la « 66 » ( c'est une image). Rythmique souple, bassiste de haut vol, Bob Weir arrange un gros coussin pour que Jerry pose ses solos, ou plutôt construise des prolongements, des passerelles .
Rien à voir avec les bavards qui, fort d’une technique indéniable mais sans âme, assomment l'auditeur de triple croches tapping et autres effets de pédales façon Vai Satriani and Co ! ( changez les noms si vous voulez)
Dark Star toute une face, The eleven/ St Stephen plus de 15 minutes, pas besoin de se relever pour s’en rouler un autre ! Manquerait plus qu’ils composent des chansons format radio façon Ramone ! et pourquoi pas demander au Clash de faire des solos de plus de trois notes ? hein ? Ces types commençaient à 20 heures et ils sortaient de scène 10 heures plus tard…
Parole, ils avaient dû fumer tout un entrepôt St Maclou !"

Poye

Annotation :

"Que dire sur ce groupe... A part qu'il est un ovni twist, jazz, psyché, classic, rock... Il le décrive comme du prog, mais je pense que c'est pas le bon qualifiquatif... 1 album... Éponyme... Je vous invite à vous y plonger...."

Poye