Cover Festival du Film Italien Villerupt 2018

Festival du Film Italien Villerupt 2018

De retour pour une nouvelle édition du Festival du Film Italien de Villerupt, le Pelican Cine Club s'est efforcé de se montrer productif entre tournois de scopa et verres au bar afin de publier sa désormais annuelle review de ce qui se fait de mieux, de moins bien, voire de carrément pas terrible ...

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15 films

créée il y a environ 6 ans · modifiée il y a plus de 5 ans
Le Petit Monde de Don Camillo
6.9

Le Petit Monde de Don Camillo (1952)

Don Camillo

1 h 47 min. Sortie : 4 juin 1952 (France). Comédie

Film de Julien Duvivier

PelicanCineClub a mis 8/10.

Annotation :

[Film d'inauguration]

Classique parmi les classiques, le film d'inauguration cette année rendait hommage à l'Emilie Romagne, thématique de cette édition.

Rendre hommage, oui et non, car la version choisie fut inexplicablement la VF pour cette première soirée de festival.

Une première au gout amer donc, mais un délice de comédie italienne au programme quand même. L'occasion de jeter un œil à quelques scènes cultes d'un DVD que tout bon franco-italien du coin possède forcément dans sa collection.

Sono tornato
6.6

Sono tornato (2018)

I'm Back

1 h 40 min. Sortie : 1 février 2018 (Italie). Comédie dramatique

Film de Luca Miniero

PelicanCineClub a mis 6/10.

Annotation :

[Compétition]

Remake sauce carbo de l'ovni allemand : Il Est De Retour, Sono Tornato met donc en scène un dictateur notoire de retour à Rome, autrefois théâtre de ses déviances idéologiques.

Le retour en fanfare du Duce est rapidement relayé par une chaîne de tv peu scrupuleuse, pour en faire sa nouvelle star du petit écran (outil de lavage cérébral numéro uno dans la grande botte), tant son personnage connaît un succès aussi énorme que surprenant.

L'histoire semble plus vraie que nature tant l’actualité politique globale lui fait écho, dans un pays qui vient d'élire un dirigeant d’extrême destra. L'issue amène donc le spectateur à réflexion quand à sa nature de pantin, à la botte des médias. Le récit est accompagné d'images tournées en caméra cachées qui feront sourire au mieux, et froid dans le dos parfois..

Un film qui sonne plus vrai dans le contexte Italien qu'Allemand, à l'heure où certains mouvements appellent publiquement à une nouvelle marche sur Rome, alors qu'outre-Rhin le sujet reste difficile à aborder, même à l'école.

Si l'oeuvre n'est pas transcendante sur la forme, que certains passages traînent en longueur, ou tombent trop dans grotesque, elle garde quand même un fond qui en fait l'une des plus marquantes de cette cuvée 2018

The Place
6.3

The Place (2017)

1 h 45 min. Sortie : 30 janvier 2019 (France). Drame, Thriller

Film de Paolo Genovese

PelicanCineClub a mis 6/10.

Annotation :

[Compétition]

Un homme est installé à une table au fond d'un café d'une grande ville sous le regard bienveillant de la gérante.

Des clients défilent, non au comptoir des consommations mais vers cet individu avec des demandes, des souhaits allant de l'étrange au complètement infaisable.

Pourtant, en retour, une inscription dans un cahier aux allures d'annuaire manuscrit et une réponse immuable quelle que soit la requête :
"Si puo fare", c'est possible, ça peut se faire.

Renvoyés chez eux avec une mission à remplir pour que leur souhait soit réalisé, le ballet des clients continue ...

The Place nous propose de suivre cette étrange parade dans un huis clos certes parfois redondant mais pourtant captivant. Une entrée dans le quotidien d'un homme mystérieux qui force à s'interroger sur ce que nous sommes prêts à faire pour voir nos souhaits se réaliser.

Troppa Grazia
5.6

Troppa Grazia (2018)

1 h 50 min. Sortie : 26 décembre 2018 (France). Comédie, Drame

Film de Gianni Zanasi

PelicanCineClub a mis 3/10.

Annotation :

[Compétition]

Lucia est une mère célibataire en galère avec une ado pas si terrible que ça, un boulot pas si difficile que ça et un ex-copain qui n'était pas si méchant que ça.

Tout reste chamboulé donc, quand la vierge Marie (pas aussi sympa qu'on ne peut l'imaginer) demande à Lucia de faire stopper un projet de construction d'envergure, pour y faire construire, à la place... une église.

Le dénouement, pas si concluant que ça, ponctue un remake écolo-comico-végano-féministe de l'exorciste, qui partait peut-être d'une bonne idée, mais ne restera au final pas si intéressant que ça.

Una storia senza nome

Una storia senza nome (2018)

1 h 50 min. Sortie : 2018 (France). Drame

Film de Roberto Andò

PelicanCineClub a mis 5/10.

Annotation :

[Compétition]

Scénariste à succès, Alessandro fait le bonheur des producteurs qui attendent désormais avec impatience son nouveau travail. Ce qu'ils ne savent pas est que ce bon Alessandro est en panne d'inspiration depuis maintenant une décennie et délègue sans scrupules l'écriture de ses chefs d'œuvres à la secrétaire de son patron Valéria tout en s'attribuant toujours les mérites. Tout bascule lorsque Valéria (Sublime Micaela Ramazzotti) se voit aborder par un inconnu qui lui propose d'écrire une histoire incroyable qui pourrait rétablir la vérité sur le vol de La Nativité de Caravage (un tableau du 17éme siècle nldr).

Scénario prometteur qui ne tiendra malheureusement pas ses promesses tant il peinera à créer des enjeux, s'embourbant très rapidement dans la confusion. Pour information, La Nativité a disparue en 1969 et n'a jamais été retrouvée depuis, son vol implique vraisemblablement la mafia sicilienne.

Dans un exercice de style plutôt réussi, toute cette histoire ne s'avérera que prétexte pour Roberto Andò qui préfère se focaliser sur sa petite galerie de personnage quitte à user à outrance de deus ex machina peu subtils pour avancer son récit et à déboucher sur une conclusion sans ambition au goût un peu trop prononcé de guimauve.

Frères de sang
6.3

Frères de sang (2018)

La terra dell'abbastanza

1 h 35 min. Sortie : 14 novembre 2018 (France). Drame, Film noir

Film de Damiano D'Innocenzo et Fabio D'Innocenzo

PelicanCineClub a mis 7/10.

Annotation :

[Compétition]

Ne vous fiez pas à ce énième titre traduit en français en Frères de Sang, car oui, il en y a beaucoup trop.

Les jumeaux D'Innocenzo, venus défendre leur film en compétition sur le Festival délivrent une première copie d'une efficacité et d'une maîtrise étonnante.
Étonnante lorsque l'on connait le parcours des deux frères désormais cinéastes mais qui, à tout juste 30 ans, sont déjà passés par des expériences de vie et des professions aussi diverses que variées.

C'est bien simple, il suffisait de les voir déambuler dans les rues de la ville, entre les différentes salles de projection et s'arrêter pour photographier des objets du quotidien d'une banalité absolue pour comprendre la fibre artistique qui les anime. Bon, on avoue, ils étaient vraiment perchés en fait.

Pourtant, on retrouve cette fibre à chaque plan de leur film.

Entre prises de vues aériennes et jeux sur le plan focal, la partie technique dépasse largement les espérances placées en eux.
Sur la partie scénaristique, ils mettent à l'écran un drame noir mafieux efficace et sans artifices dans la continuité de ce qui se fait de bien dans ce genre en Italie.

On retient l'interprétation des deux protagonistes principaux et la rapidité du cercle vicieux dans lequel s'enfoncent nombre de jeunes italiens désœuvrés.

Définitivement l'une des belles réussites du Festival 2018.

Dogman
7.1

Dogman (2018)

1 h 39 min. Sortie : 11 juillet 2018 (France). Drame, Policier, Film noir

Film de Matteo Garrone

PelicanCineClub a mis 8/10.

Annotation :

[Panorama]

Cannes 2018 a eu le mérite de faire émerger une gueule inoubliable au sommet des marches. Le prix d’interprétation, rien que ça, pour Marcello Fonte, acteur sans aucune référence majeure et surtout éducateur pour détenus en réinsertion de métier. Lui qui fut repéré par Garrone, toujours à la recherche de figurants ayant la gueule de l'emploi pour ses films.

D'ailleurs, dans Dogman, tout a la gueule de l'emploi.

Le cadre, une banlieue décrépie qui avait déjà servi de lieu de tournage pour quelques scènes de Gomorra.

Les acteurs, du premier au dernier. Car en voyant l'immense carcasse d'Edoardo Pesce se déployer sur le petit toiletteur pour chiens interprété par Fonte, jamais le racket des commerçants par les groupes mafieux n'aura paru aussi réaliste, aussi graphique.

C'est donc sur un drame noir, bien loin du kitsch des costumes de son précédent long métrage que revient Garrone. Une chronique, inspirée de faits réels faut-il le rappeler, d'une vengeance qu'on ne peut décemment imaginer.

Et tant pis si l'acte de vengeance en question pêche au moment venu par un petit côté scolaire vite expédié. La montée cathartique, l'interprétation de Fonte et jusqu'à cet épilogue lourd de silence font de Dogman un écrin parfait pour un nouveau sacre sur la Croisette et notre prix du Pel'italian Award du meilleur film de ce cru 2018 du Festival de Villerupt.

Silvio et les autres
6.2

Silvio et les autres (2018)

Loro

2 h 38 min. Sortie : 31 octobre 2018 (France). Biopic, Drame

Film de Paolo Sorrentino

Annotation :

[Panorama]

45 minutes de film avant que ne tombe le masque et ne dévoile le visage du clown triste. Loro reprend non seulement les tics cinématographiques de Sorrentino mais approfondit également les thématiques abordées dans ses deux précédents films. Le décalage avec son époque est marqué, tant pour Lui que pour les protagonistes de Youth. Enfermés dans un hôtel ou dans un palace mais même constat, celui d'une solitude face à l'évolution du monde.

On nous fera alors croire aux strass, aux insta-bimbos, aux éphèbes bourrés de MDMA. Un instant. Sorrentino nous montrera bien à quel point la fête peut être folle. Il nous montrera également dans quelle mesure elle est vaine. La violence du constat d'un personnage du film à son égard ne le fera pas plus réagir outre mesure. Silvio sait. Eux ne savent pas. Lui s'est fait tout seul, eux sont des parasites de l'opulence.

Malgré une certaine répétition du propos abordé lors de ses précédents longs, le style Sorrentino fait néanmoins à nouveau mouche. Esthétisé à outrance, il ne réinvente pas Silvio mais abonde vers un constat de l'impuissance sociétale italienne envers ce commercial, ce beau parleur devenu trop puissant.

Gatta Cenerentola
6.1

Gatta Cenerentola (2017)

1 h 27 min. Sortie : 19 septembre 2018 (France). Animation

Long-métrage d'animation de Dario Sansone, Alessandro Rak, Marino Guarnieri et Ivan Cappiello

PelicanCineClub a mis 5/10.

Annotation :

[Panorama]

Relecture moderne de Cendrillon à la sauce Napolitaine, Gatta Cenerentola a, il faut le dire, tout de l'anti disney. Éloignez les jeunes enfants, ici point de vision édulcorée de l'histoire, le sang coule, les insultes fusent, tandis que l'insécurité et la poisse des quais de la cité parthénopéenne transpirent à chaque plan.

La différence s'opère également dans l'animation où les réalisateurs optent pour un style très pixélisé, presque jeu vidéo, malheureusement difficile à apprécier en raison de son manque de finesse et de problèmes flagrants de fluidité. Ce qui n'efface pas pour autant de vraies qualités artistiques à l'image de ces hologrammes qui hantent régulièrement le bateau où se tient la majorité de l'action.

Et si les personnages n'échappent pas à un traitement assez cliché, on ne peut que saluer l'audace de l'initiative globale et se réjouir d'un film d'animation made in italia qui parvient à nous sortir pour un temps des carcans de la production américaine.

Sacco et Vanzetti
7.2

Sacco et Vanzetti (1971)

Sacco e Vanzetti

2 h 05 min. Sortie : 16 mars 1971 (Italie). Biopic, Drame

Film de Giuliano Montaldo

PelicanCineClub a mis 7/10.

Annotation :

[Panorama]

Ce film est le récit d'une affaire symbole mais également d'un fardeau.

Dans les balbutiements de l'Amérique moderne, née de l'accueil massif d'étrangers, deux italiens sont arrêtés et jugés pour un cambriolage sanglant.
Officieusement, c'est une véritable chasse aux sorcières dirigée contre les communistes et anarchistes qui a cours dans les grandes villes du pays à cette époque.

Ainsi, de Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, nous connaîtrons l'injustice de l'arrestation, le simulacre de procès et l'épreuve de l'incarcération dans le couloir de la mort.

Au travers eux, nous verrons également le destin de deux hommes face à leurs idées assumées. L'un qui ne vacillera jamais, l'autre qui refusera l'idée de mourir au nom d'un symbole et portera l'affaire sur ses épaules comme un fardeau tout du long.

L'interprétation est magistrale et, cerise sur le gâteau, le film était présenté pour la première fois en version remasterisée par les bons soins des organisateurs du Festival.

Un beau cadeau aux cinéphiles en somme!

Suspiria
6.1

Suspiria (2018)

2 h 32 min. Sortie : 14 novembre 2018 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Luca Guadagnino

PelicanCineClub a mis 3/10.

Annotation :

[Avant-première nationale]

Amis cinéphiles, c'est sans mots que nous sommes sortis de la projection de Suspiria. Sans mots, parce que nous n'avons aucune idée de ce qui venait de se passer sous nos yeux.

Si vous avez la moindre théorie, idée sur le film, ou rien que sur une scène en particulier, ou un personnage... ou n'importe quoi, faites nous en part, soit en commentant, soit à l'adresse : [email protected] .

Plusieurs avertissements tout de même:

- Ce remake se distingue complètement de l'œuvre originale, tant sur le plan artistique que dans le déroulement des événements.
- Pas un seul mot d'italien, seulement de l'anglais de l'allemand et du français.
- Ce n'est pas un film d'horreur, et encore moins un film de danse
- Sa durée conséquente n'indique pas la présence d'un scénario
- L'ami Gilbert Montagné n'est hélas pas au casting de ce remake

Call Me by Your Name
7.2

Call Me by Your Name (2018)

2 h 11 min. Sortie : 28 février 2018 (France). Drame, Romance

Film de Luca Guadagnino

PelicanCineClub a mis 7/10.

Annotation :

[Panorama]

Me faire abandonner mes préjugés, le temps de me rendre compte qu'il ne s'agit ni d'une oeuvre pro-homo, ni hipstero-malickienne, mais bel et bien de la simple histoire d'un été, et d'un ado; c'est le tour de force qu'a réalisé Call Me by Your Name.

Le cadre, la famille et les amis d'Elio, le village, tout est d'une sincérité déconcertante. Sans s'étaler sur la portée plus introspectionniste du film, qu'il est évidemment libre à chacun de juger et de s'approprier ou pas, la véracité de l'image suffira à faire du film de Guadagnino, un régal de septième art.

Come un Gatto in Tangenziale

Come un Gatto in Tangenziale (2017)

1 h 38 min. Sortie : 2017 (Italie).

Film de Riccardo Milani

PelicanCineClub a mis 4/10.

Annotation :

[Panorama]

Comédie un peu balourde nous racontant la rencontre et l'amourette d'une ado d'un milieu aisé avec un petit loubard des banlieues de Rome, mais surtout de leurs parents tout aussi diamétralement opposés.

Là où c'est intéressant, c'est de voir le décalage entre les belles paroles du père, responsable d'un think tank sur la réhabilitation des quartiers périphériques, et sa dure adaptation au terrain dans la pratique lorsqu'il découvrira la relation de sa fille et fera la rencontre de la mère du copain, véritable furie et escroc à ses heures perdues.

Ce qui est moins bien, c'est ce sempiternel schéma dit de "Qu'est ce qu'on a fait au bon dieu", à savoir : réticence liée au racisme/condition sociale à l'origine, découverte de l'envers du décors, acceptation, embryon de romance en option et dénouement en forme de slogan pro-vivre ensemble.

On ne s'est pas ennuyés, mais on a vu le même film pour la 123e fois par contre.

7 minuti
6

7 minuti (2016)

1 h 28 min. Sortie : 3 novembre 2016 (Italie). Drame

Film de Michele Placido

PelicanCineClub a mis 6/10.

Annotation :

[Panorama]

Déjà présent à l'affiche l'année dernière mais un rappel nécessaire à l'actualité et le sort des entreprises européennes, dans la veine d'un En Lutte sorti cette année.

Un huis clos / drame social efficace.

La Mouette et le chat
7.3

La Mouette et le chat (1998)

La Gabbianella e il gatto

1 h 15 min. Sortie : 22 décembre 1999 (France). Animation, Comédie, Drame

Long-métrage d'animation de Enzo D'Alò

PelicanCineClub a mis 7/10.

Annotation :

[Panorama]

En plus de la Gatta Cenerentola, il y avait bien un autre réal de dessins animés napolitain au programme de cette édition.

La Mouette et le Chat, classique de l'animation italienne avait beau être de retour pour la douzième fois au festival, ce joli conte d'Enzo d'Alo est intemporel, contrairement à l'animation du précédent cité.

Un bien beau dessin animé sur l'amitié et les différences qui nous rassemblent, sur fond de critique de l'exploitation pétrolière et des ravages écologiques provoqués par cette industrie.

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