FILMER LA LEGENDE : oeuvres exhumées

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"la perspective que l'on découvre dans ce film n'est ni celle de 1757 où se passe l'action, ni celle de 1991 où le film fut tourné, mais celle d'une autre époque encore : les années 1820, pendant lesquelles James Fenimore Cooper écrivit le roman ici adapté."

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"bobine tournée en 1957 avec trois bouts de ficelle, est une recension très précise des événements menant directement à la révolution américaine""Johnny Tremain évita donc le sujet de l'indépendance"

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https://www.youtube.com/watch?v=DtVZbzSfi3g

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"Délire paranoiaque qui se donne à voir (ce n'est pas le seul exemple, loin de là) dans la très extraordinaire restitution de la chambre des représentants de Caroline du sud, à majorité noire, dont les membres échappés de Tintin au Congo boivent, mangent des bananes, ôtent leurs chaussures, mettent les pieds sur la table, rigolent et se chamaillent dans un désordre sans nom. Et bien sûr, hors de cette assemblée, nombre de personnages noirs ne rêvent que d'une chose : déflorer des femmes blanches."

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"Qu'est-ce que la cause perdue? (...) La chose a deux versants. C'est ce qu'on appelait le Gallant South, le Valeureux Sud. (...) Le deuxième versant assure qu'en faisant sécession le Sud voulait défendre le pouvoir des Etats face au pouvoir central de la Maison-Blanche et du Congrès, jugé tyrannique. La nostalgie de ce paradis perdu et l'opposition à son démantèlement forcé après la défaite (ce qu'on appela la Reconstruction) donna naissance en 1865 au Ku Klux Klan qui se présenta donc tel un mouvement d'autodéfense, porte-parole de la cause perdue, The Lost Cause of the Confederacy."
"L'esclavage n'est donc en aucun cas envisagé comme une cause de la guerre. On ne se bat pas pour quelques meubles. (...) "C'était mieux avant". Vue du côté sud, la véritable cause de la guerre est la défense par les Etats de leur pouvoir local face à Washington"
"Autant en emporte le vent, en fidèle défenseur de la Cause Perdue, se devait d'inclure une référence au ku klux klan. Il le fait à coups de sous-entendus, dans une seule scène où les femmes, penchées sur leur tricot, attendent leurs maris partis en expédition punitive. Le nom n'est pas prononcé, le spectateur peu averti ne comprendra pas ce dont il est question."

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"Cette opposition entre les deux officiers, l'un au coeur pur et l'autre infâme salopard, n'est pas un artifice de scénario, les deux hommes se côtoyèrent et s'opposèrent vraiment en 1863."
"Glory est le seul film sur la guerre de sécession où l'on rencontre des personnages noirs bien individualisés aux origines différentes.(...)il pose , sans l'air d'y toucher, une question cruciale dans deux séquences. L'une concerne l'inégalité des soldes entre militaires blancs et noirs, l'autre constitue l'un des moments clés où le personnage de Denzel Washington se fait fouetter pour présomption de désertion. Il enlève sa chemise et l'on s'aperçoit qu'il a déjà des cicatrices de coups de fouet, datant du temps où il était esclave."

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"Le film souffre malheureusement d'une rigidité digne d'obsèques nationales" p.77

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"un catalogue de poncifs éculés au fond d'un canyon n'ayant qu'un très lointain rapport avec l'histoire" p.86

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"Ce que le film nous dit, c'est que la loi a eu besoin de la violence ordinaire des territoires pour s'imposer. Plus tard, sur ses vieux jours, l'homme politique devenu sénateur confiera la vérité à un journaliste. Celui-ci n'en voudra pas, déchirant ses notes :
- Et bien, vous n'allez pas utiliser cette histoire, Monsieur Scott?
- Non, Monsieur. Ici, c'est l'Ouest, monsieur. Quand la légende devient réalité, on imprime la légende.

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"Si Little big man est un film qui traite de la vérité et du mensonge, de la fabrication de la légende, il est aussi une dénonciation de cette guerre (au Viêt Nam). Le premier massacre d'Indiens montré par Arthur Penn est celui de Sand Creek, le 29 novembre 1864."

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"brave soldat dédouané de toute responsabilité. Il ne participe pas au massacre de la Washita (...) n'approuve pas non plus le dangereux assaut de Little Big Horn"

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Carl Foreman : "Au début, quand j'ai écrit le scénario, je voulais en faire une parabole sur l'ONU. Mais, tout à coup, la menace de la commission des activités anti-américaines s'est précisée."

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Cite la fin du train sifflera trios fois, avec son jet d'étoile de shérif dans la poussière (John Wayne no likee)

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Allusion au McCarthysme sur une trame reprise au "Train..."

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Ellis Island et la légende des nom américanisés à l'arrivée, qui l'ont été plus probablement à l'embarquement sur les bateaux.