Films 2018-2019

Annotation :

L'idée de départ est alléchante: un quadragénaire qui se croit condamné par un cancer du cerveau décide de tuer tous les cons qu'il rencontre. Il se retrouve aidé contre son gré par une adolescente un peu givrée. La fin est un peu décevante toutefois.

Annotation :

Un bon divertissement qui a le mérite de jouer avec les attentes du spectateur et de le surprendre sans cesse. Les retournements de situation touchent toutefois à l'invraisemblable, et on ne sait jamais vraiment si Feig détourne les clichés ou y sacrifie (pour exemple, l'arrivée d'Emily au ralenti). Blake Lively y est sublime.

Annotation :

Girl, c'est l'histoire d'un mec... qui déteste son corps d'un mec. Et c'est vraiment sous l'angle du corps que le jeune réalisateur nous donne à voir le problème du genre, dont la définition psychique, sociale, ne coïncide pas toujours avec le sexe biologique. Tout au long du film, nous voyons Léna martyriser son corps: les pointes qu'elle travaille durement pour devenir danseuse étoile lui détruisent les pieds ; les sparadraps qu'elle utilise pour cacher son sexe de garçon lui détruisent la peau. Toutes ces mutilations en annoncent une beaucoup plus violente et qui donne lieu à une scène insoutenable. Le jeune acteur, non professionnel, qui incarne Léna est époustouflant, par la grâce féminine qu'il a su donner à ses gestes, la douceur et la hauteur de sa voix...

Annotation :

Ce documentaire est riche en archives de tout genre: videos, dessins... On peut regretter toutefois l'ajout de fioritures comme des dessins d'animation, qui n'ajoutent rien au propos et font parfois trouver le temps un peu long. Il reste une mine d'or pour qui s'intéresse à Cobain.

Annotation :

Je n'avais déjà pas pris part à l'engouement général pour 120 battements par minutes, mais j'ai encore moins apprécié The Normal Heart, où les personnages ne se font entendre dans la lutte contre le Sida et l'homophobie que par des cris, des hurlements, des discours véhéments qui finissent par fatiguer et dissuaderaient presque de les écouter.

Annotation :

Il est clair qu'il ne faut pas aller voir ce film pour l'amour du cinéma, car du cinéma, il n'y en a pas ou si peu. Tout porte à croire que les gars se sont dit: "Bon, on va essayer de caser le top 10 du best of de Queen, et de trouver quelques dialogues entre eux!". L'assemblage est souvent artificiel et pas toujours vrai du point de vue biographique (le concert de Wembley apparaît par exemple dans le film comme une sorte l'adieu à la scène d'un Mercury mourant; or en 1985, il ne se savait pas encore infecté par le virus. Mais bon, faut bien un peu de drama). La complexité de la personnalité du chanteur n'est pas développée, elle est seulement survolée, de même que sa discographie, puisqu'on s'en tient aux tubes que tout le monde connaît.

Alors pourquoi 7? D'abord, parce que la prestation de Rami Malek, sans être flamboyante, est convaincante. Ensuite, parce que c'est souvent drôle. Et enfin parce que réentendre Mercury (ou son incroyable sosie vocal Marc Martel) met les poils, surtout dans la scène du concert au stade de Wembley, qui donne lieu à de superbes prises de vue.

Annotation :

La version française m'a peut-être gâché le plaisir du film, mais je me suis ennuyée et j'ai trouvé qu'il avait beaucoup plus mal vieilli que d'autres films de science-fiction de la même époque (Blade Runner etc), même s'il les surpasse en densité visuelle et symbolique.

Annotation :

Ce film n'est pas foncièrement mauvais et engage un questionnement sur nos origines, nos limites (une créature comme un être humain peut-elle créer à son tour?) mais il sent le réchauffé. On avait déjà eu droit à l'alien jeté dans l'espace, avec peu ou prou les mêmes paroles dans la bouche du personnage féminin. Heureusement, la boucle est maintenant bouclée.