Films 2023

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Trop peu connu malgré son influence indéniable sur le cinéma d'action américain des années 1980-1990 (on pense évidemment à Speed) - juste retour à l'envoyeur cela dit puisqu'on sent aussi dans la réalisation et la musique l'apport du western et du néo-noir. Mêlant la tension croissante à l'intérieur du train, au fur et à mesure qu'il se rapproche de son terminus, à l'enquête de la police et surtout à l'histoire des poseurs de bombe, le film arrive à distraire tout en délivrant une vraie critique de la société japonaise de son époque. Il n'est pas tendre avec les politiciens et les policiers, liant au contraire la crise économique au geste des criminels. Junya Satō reste dans sillage du grand cinéma humaniste japonais des années 50, dénonçant les inégalités et la froideur du système tout en promouvant une certaine idée libérale de la justice. Impressionnant malgré ses plus de 48 ans au compteur. Une pépite trop méconnue.

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Si quelques plans de la mégalopole américaine sont inspirants et quelques scènes comiques touchent au but, impossible de passer au-dessus de la misogynie crasse du film et d'un sentiment de cringe permanent. Si la réalisatrice se moque effectivement un peu des vices de la sociétés américaines (puritanisme, radio-médecine, etc.) c'est toujours pour constater que ce monde est aussi éternel qu'un "grand amour" et une vision du couple complètement idéalisées et irréelles. Au secours !

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Visionné dans la continuité de Super Express 109, dont il pompe le concept sans comprendre sa complexité morale. Trop d'incohérences gratuites (à la limite parfois du faux raccords), d'actions complètement insensées et de non-pesonnages gravitant autour d'un Keanu Reeves certes cabotinant mais sous-exploité. Le fait que le film ait un mauvais méchant (cliché du psychopathe omniscient mais pas assez pour vaincre le protagoniste intuable) et que certaines décisions soient complètement idiotes (lancer le bus sur une autoroute qui n'est pas terminée !!!), difficile de prendre plaisir, même en débranchant son cerveau.

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Si le film ne manque pas de faiblesses (une réalisation paresseuse et parfois presque fautive sur certains champs-contrechamps, un scénario trop écrit et son acteur principal dont on ne sait pas s'il surjoue mollement ou sous-joue avec dédain...), on doit lui reconnaître une belle ambiance de polar gothique. Son charme tient beaucoup à ses décors et son travail de la lumière (notamment celle des bougies ou les contre-nuits) ; et à ses acteurs secondaires encore plus... Il y a quelque chose d'émouvant à voir deux générations d'acteur.ices (les vieux : Toby Jones, Robert Duvall ou Gillian Anderson ; et pour les jeunes : Harry Melling) se croiser. Imparfait mais qu'on regarde sans déplaisir.

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Revu - Il a encore grandit avec le temps. Que dire sinon que la beauté stupéfiante de son animation et sa narration si bien agencée me touche en plein cœur ?

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Malgré une réalisation fine et souvent surprenante, dans ses jeux de boucles, et quelques scènes tout à fait mémorables, impossible de dépasser la dissonance fondatrice du film. Ses personnages peu aimables n'aident pas, surtout quand on doit admirer leurs amours réciproques. Il y a quelque chose qui grince, au fond, et c'est sans aucun doute un résultat désiré par le cinéaste. Qui s'aliène peut-être par là mon empathie.

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Formellement époustouflant, le film n'épargne ni ses personnages, ni le public. Presque un conte biblique mettant en vis à vis l'impitoyable neutralité de la nature et la bestialité (morale) de l'humain. À voir absolument au cinéma pour être réellement captif.

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Au Vendôme - On retrouve Kore-eda avec son thème de prédilection : comment se nouent les liens familiaux ; avec pour réponse : non dans le sang, mais dans l'adversité. La réalisation est délicate, on est impressionné par sa manière de filmer la Corée du Sud, à la fois familière et magnifique. Comme d'habitude, la force du film repose dans son scénario, ses personnages et leur interprétation. La magie du réalisateur se déploie quand il arrive à faire d'un concept (les vendeurs d'enfants) et d'un drame social une aventure à portée universelle. Le jeu sur le doux-amer et l'humour marche aussi quoique peut-être avec un déséquilibre tendant plus vers le mélo. C'est finalement ce qui pèche un peu : si l’ambiguïté n'a pas complètement disparu (notamment chez le personnage de la flic), elle passe en arrière plan, au risque d'être supplantée par des beaux sentiments. Touchant, doux et terrible à la fois, mais un peu trop prévisible et mélodramatique, un film mineur de Kore-eda, c'est déjà un beau film.

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Classique parmi les classiques, non seulement par son exploration de la mythologie de l'Ouest (avec ses deux personnages "célèbres") et son style à la fois classique et grandiose. Certains clichés, sur les indiens ou les femmes, ne manquent de déforcer le film, malgré l'angle humaniste - peut-il y avoir une justice sur terre ? - de Ford. Même s'il est difficile de lui reprocher cela presque un siècle après, le scénario est trop manifestement au service des envies du réalisateur et rend l'intrigue à la fois trop mécanique et trop distendue. Agréable bien sûr, beau sans aucun doute, mais difficile à faire monter sur le trône du genre.

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Herzog filmant toujours sur le bord incertain entre nature et humain, entre beauté à couper le souffle et étrangeté fascinante. Certaines images semblent tellement irréelles qu'elles éclipsent bien des effets spéciaux. Ou comment pleurer devant l'image d'un manchot s'enfonçant dans les étendues glacées de l'antarctique... Magnifique et doux.

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Il est difficile de comprendre pourquoi le long-métrage n'a pas plus fait parler de lui l'an dernier... La reconstitution, les paysages et la narration impressionnent pour un premier long ; la plongée dans la psyché trouble aussi, même si certaines scènes (l'agression sexuelle et le meurtre) aurait mérité d'être un peu moins longues pour éviter toute complaisance... On pense évidemment au Juge et à l'Assassin mais avec un parti pris complètement différant, prenant très au sérieux et à hauteur d'enfant/d'adolescent les désirs meurtriers. Étrange, fort, parfois un peu trop cruel.

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La dimension méta (présence de l'animateur dans la champ et qui relance l'intrigue ou aide même les personnages) est intéressante, quoiqu'elle rende le film un peu auteurisant. L'histoire est touchante et fera peut-être découvrir une partie de l'histoire ouvrière (et de sa violence) à un public plus jeune.

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J'y entrais sans aucune attente et c'est peut-être ce qui l'a rendu aussi sympathique. Même si l'histoire est convenue, comme les rebondissements, il y a une énergie, une sorte de candeur joyeuse qu'il est bon parfois de retrouver. Et la leçon, si elle est bien sûr très classique, n'en demeure pas moins touchante, en particulier dans son climax même si on l'a deviné depuis longtemps. (Quelques gags sont même authentiquement poilant, les licornes par exemple.)

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Je me rappelle que le film avait été très mal accueilli, comme un sorte de naufrage... Je trouve la critique dure. Certes, il ne manque pas de soucis formels (en particulier les visages et les corps "normaux") et narratifs (la fin est juste scandaleuse) mais il a aussi d'indéniables qualités, le travail de la 3D sur les décors et toute la partie psychédélique (avec le démon) et chantée. Il donne l'impression d'être la moitié, sympathique mais imparfaite, d'un film. Sa morale est aussi particulièrement contre-intuitive, avec une valorisation de l'enfant-roi qui n'apprend pas grand chose de son périple... sinon à utiliser les autres.

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À Flagey.

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Si la qualité de la réalisation est à la hauteur de ce qu'on peut attendre d'Hitchcock, l'histoire reste extrêmement convenue. L'inventivité formelle s'envole pour quelques scènes bien précises mais, pour le reste, le film suit des rails qui le rendent parfois un peu ennuyeux.

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Très étrange proposition, sans queue ni tête, pour pervertir la comédie de college américaine. Si le scénario assume son manque de sens, l'humour noir fonctionne à plein... avec malheureusement beaucoup de blagues très datées et fort discriminantes. Une curiosité, mais qui est victime de son époque (et de son incapacité à dépasser une subversion un peu trop facile).

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Aux Galeries.