Films 2025

Annotation :

Janvier.
C'est drôle car j'étais très curieuse et à la fois pas du tout convaincue que j'allais apprécier. Pourtant, il faut le dire, c'est majoritairement hyper impressionnant : les costumes et maquillages, les décors, la musique... On y croit, malgré un bon paquet d'incohérences (Tu arrives sur une planète inconnue, tu te rends compte qu'elle est habitée et donc directement tu te fous à poil pour sauter à la flotte, en totale vulnérabilité... Pas hyper bien formés à la survie ces gars !) et malgré le fait qu'il faut supporter un traitement du féminin totalement zinzin (franchement, on voit rarement ça : soit elles meurent avant de parler à l'écran, soit elles n'ont pas la capacité de parler, soit elles sont des singes... C'est chaud.)

Annotation :

Janvier.
Une giga-bouse chaotique à souhait. Le budget a été sacrément coupé et ce qui était réussi dans le premier fait peine à voir : maquillage, musique, effets spéciaux, rien ne va. Même le héros se trouve un remplaçant à bas prix, presque le même mais en moins connu. Ca part dans tous les sens, il n'y a plus de rapport avec les singes, cela pourrait se passer n'importe où tellement l'histoire s'est délitée.

Annotation :

Janvier.
Moins chaotique de celui d'avant, le ton change cependant carrément : j'ai eu l'impression de regarder une sitcom, ou un film à la Chérie j'ai rétréci les gosses. Les singes sont dans un nouvel environnement et testent des choses : vin, habits, interactions sociales, et ça fait des situations cocasses.
Au moins la coupe budgétaire est moins violente, car on a perdu beaucoup de la SF.

Annotation :

Janvier.
C'est un excellent divertissement : ça va vite, c'est plein de rebondissements, on veut savoir, on est contents de voir le magnifique Vatican et ses costumes, qui, si ce n'est pas leur fonction première, créent quand même un folklore qui ne manque pas de dramatique (marcher très vite dans des couloirs sous du Michel Ange, la cape rouge sang flottant, effleurant les chevilles, le col montant donnant la silhouette ronde de celui qui se penche pour qu'on n'entende pas son secret). Le surcadrage en veux-tu en voilà pour nous enfermer dans ce conclave fonctionne à merveille : on se sent, dans la salle de cinéma, nous aussi en boîte, et victimes des grincements subits de la musique (panPANPANNNN). Les acteurs sont bons, l'image est belle.
Cependant, le film veut un peu trop tout embrasser, et c'est souvent naïf. Y'a dix minutes sur les femmes, dix minutes sur le carriérisme, dix minutes sur les agressions d'enfants, dix minutes sur le racisme, dix minutes sur l'islamophobie, dix minutes sur l'homophobie, dix sur l'identité de genre et le bingo est plein ! On manque clairement de subtilité (l'attentat est vraiment de trop) et d'ailleurs la fin est assez naïve politiquement, ou en tout cas utopique.
Cependant, j'ai aimé la démarche, bien que maladroite : ça m'a fait du bien, de façon absolument personnelle, de voir les nuances, les conflits de l'Eglise catholique, de voir des modèles de religieux qui portent leur foi comme on a essayé de me la transmettre, fondée sur le doute.

Annotation :

Janvier.
Argh, quelle déception, j'étais si prête à aimer !
J'ai vécu le film comme un long épisode de Ghost wisperer, avec ses trop longues conversations tires larmes et son image saturée de lumière. Pourtant, de très belles scènes d'amour et de supers acteurs.

Annotation :

Janvier.
Après le chaos des derniers épisodes, celui-ci est plutôt sympathique. Déjà, il a une certaine esthétique, ou en tout cas il existe une recherche de cohérence visuelle générale. Ensuite, il a quelque chose de plaisant dans la révolte, quelques discours (trop longs) sympathiques et un désir de vengeance, une évolution du personnage intéressants. Cependant, on reste sur le chaos des opus précédents : beaucoup d'incohérences dans l'histoire et dans l'univers créés, beaucoup de clichés gênants, et un montage lunaire, qui entrave même parfois la compréhension.

Annotation :

Janvier.
Soyons honnêtes, j'ai beaucoup dormi. Cependant, j'ai vu assez pour reconnaître encore le chaos et le millier d'incohérences des films précédents.

Annotation :

Janvier.
C'est un équilibre fin entre le navet et le génie. Prototype de Lolita malgré moi en beaucoup plus trash, j'y trouve ce que j'aime dans un John Waters je suppose : c'est kitsch, c'est dans la représentation outrancière assumée, c'est drôle et c'est vulgaire.
La scène finale est un diamant brut : le ralenti, le "eat shit", la déformation dramatique du visage. Là où on attend la propreté de jeunes filles parfaites, on a le vulgaire pur.

Annotation :

Janvier.
Excellent documentaire, aussi parce que l'histoire est absolument folle et le travail journalistique impressionnant. On est quelque part entre le polar et l'humour absurde (car oui, malgré les faits à vomir, on rit bien, jaune). Le montage fait beaucoup, on rebondit entre preuves accablantes et prises de paroles de Sarkozy totalement lunaires, à la limite de l'auto-caricature, pleine de mimiques à la De Funès. Le pari est gagné, l'histoire est tout à fait limpide même si on part avec peu de connaissances.
Allez, on manifeste, pour 2025, Sarko en taule même si on veut abolir les prisons.

Annotation :

Janvier.
Je ne suis pas très biopic, mais celui-ci a quand même quelque chose qui garde notre attention : des perruques et un maquillage absurdes peut-être, ou une violence surprenante, déchaînée de manière illogique et aléatoire. Intéressante, en tout cas, cette biographie d'une mère violente, on n'en a pas tant l'habitude.

Annotation :

Janvier.
Vu les autres de la série originale, je ne vois pas trop pourquoi on lui tombe dessus à lui : c'est un blockbuster limite nanar comme les autres (et moins pire que certains !). Lui aussi, il a une écriture bancale, des personnages clichés et aux décisions incompréhensibles... Ca ne nous change pas trop !
Burton fait quand même un truc très satisfaisant en rattrapant des gros manques des premiers films : les maquillages et costumes sont excellents, il invente une culture des singes (ils ont des artefact, ils ont une histoire et des légendes, etc), et il met en scène des singes qui gardent des caractéristiques de singe. Ici on n'a plus des humains avec des têtes de singes, on a des singes avec la parole et la pensée : ils se déplacent comme des singes, qui frappent comme des singes, ils montent aux arbres comme des singes (ils sautent beaucoup trop haut pour des singes, oui)...

Annotation :

Janvier.
Mitigée. Il y a des choses que j'aime beaucoup chez Arnold, notamment ses plans contemplatifs, certains à la limite de la nature morte. Ici s'ajoute une dimension poétique ou fantastique nouvelle qui ne me déplait pas non plus. Cependant, très mal à l'aise avec la représentation des classes populaires ici, que je trouve assez clichée, notamment à cause de Barry Koeghan qui, je crois, cristallise pour moi un gros malaise de représentation des "gens qui font pitié" par les bourgeois (peut-être pas, peut-être que c'est moi qui projette, mais entre le scolopendre sur la gueule, la combi léopard rose et le crapaud qui bave, je suis pas à l'aise.)

Annotation :

Janvier.
Très personnel. Je déteste ce genre de personnage masculin qui est une grosse merde mais qu'on arrive à admirer ou plaindre. Pas envie de perdre deux heures de ma vie à regarder un film qui tourne autour d'eux, je ne comprends pas pourquoi on fait des films autour d'eux et je n'ai pas envie de le comprendre non plus.

Annotation :

Janvier.
Trop bavard et trop bourgeois.

Annotation :

Janvier.
Le documentaire a une qualité principale, bien que peut-être un peu naïve : il présente et crée la rencontre de personnes, de personnalités fortes et différentes, sans tirer de façon industrielle les informations des témoins. Elles sont d'ailleurs rompues à l'exercice, ces témoins, elles se posent même les questions elles-mêmes, elles s'interrogent sur leurs différences : bourgeoise ou fille du peuple, seule ou avec un parent, rentrée pour ne retrouver personne ou pour se sentir obligée de se taire. Une force est aussi le témoignage de l'après, du retour dans la France ingrate et indifférente.

Annotation :

Janvier.
L'idée centrale est drôle, cependant c'est assez pénible à regarder, tout de loin.

Annotation :

Janvier.
Cinéclub du collège. Très contente que ce film existe, pour un film américain gros budget et bons sentiments, c'est sûrement ce qu'on peut faire de mieux. Trop de maths pour ma survie cependant, et très lisse, comme on peut s'en douter.

Annotation :

Janvier.
Les références visuelles sont propres et les jeux sur les lumières magnifiques.

Annotation :

Janvier.
Très belles images de paysages pour sujet bien traité.

Annotation :

Janvier.

Annotation :

Février.
Le film semble être une fondation solide et non négligeable pour le travail que Peter Jackson réalisera quelques années après. Certaines mises en scènes sont quasi identiques. Là où le bas blesse, c'est dans le rythme, tantôt bien trop rapide pour y comprendre quoi que ce soit (je n'imagine même pas ce qu' un novice, ne connaissant en rien l'oeuvre de Tolkien, comprendrait de tout ça), tantôt d'une lenteur absurde avec des gros plans sur les visages qui s'étonnent trop longtemps, des silences trop nets dans les dialogues. Cependant, et franchement c'est une énorme qualité du film, le réalisateur s'est fait plaisir. Ça part esthétiquement dans tous les sens, ça mélange la rotoscopie et l'animation gaiement, ça abandonne totalement le réalisme des couleurs et ça tente des trucs visuellement perchés : je kiffe.

Annotation :

Février.
C'est quand on voit ce film qu'on se rend compte du point auquel les films dont on a l'habitude sont bien animés. Ici, beaucoup de plans fixes, de répétition des mêmes plans à différents moments, de boucles d'images pour créer du mouvement. Un mauvais animé. Du coup, contraintes techniques obligent, on n'a que très très peu d'action pour une histoire qui en comporte à la base beaucoup. Alors, ça compense avec moultes voix off, narrateurs ou pensées des personnages. C'est chiant à crever, ça n'avance pas et c'est incompréhensible.

Il existe cependant une incroyable chanson des orcs qui n'a rien à foutre là et qui laisse paraître la possibilité d'un spin-off en comédie musicale sur des orcs pacifistes que je veux voir ("we dont wanna go to war today but the master of the whip says "nay nay nay"")

Annotation :

Février.
Je n'aime pas trop les biopics, et encore moins ceux de personnes que j'aime bien. J'aime bien Bob Dylan, et j'aime vraiment bien ses premiers albums. Cependant, j'ai trouvé admirable la non-idéalisation ou l'évitement de l'ultra-starification du musicien ici. Il est crade, il est décalé, il est infâme, c'est un gros bébé, il n'est pas particulièrement héroïque ou fort et a des ongles trop longs et sales. On laisse les places héroïques à celles qui en ont toujours, en réalité : les compagnes de ces boloss. Alors là, on arrive dans une limite du film, qui essaie de laisser de la places à trois femmes qu'on veut montrer comme fortes, indépendantes, et finalement critiques et distantes de Dylan car plus droites, mais on n'en a pas grand chose à raconter, donc c'est assez superficiel. De même, pour moi c'est un grand mystère et une incohérence majeure d'avoir voulu foutre des super stars pour jouer ces personnages. Chalamet ne s'efface pas assez derrière Dylan alors qu'il essaie vraiment. C'est la limite quand on est une icône, je suppose : on signe pour des pubs de marques de luxe mais on n'est plus un parfait inconnu, et on renonce à certaines possibilités.

Annotation :

Février.
Très beau film d'animation, esthétiquement onirique et plein de réalité, sur Maurice, le propriétaire du deuxième bar queer de Paris, mort à Auschwitz.

Annotation :

Février.
Un peu dérangée par la grosse différence d'âge.

Annotation :

Février.
C'est beau, on dirait l'Aveyron.

Annotation :

Février.
Il rentre dans une catégorie très spécifique de courts métrages dont je ne saurais pas exactement expliquer les liens - Dominique Personne, Partir un jour, Jeanne Dinde - c'est peut-être la façon de filmer l'adolescence ou sa nostalgie, et de passer par la piscine ou le sport d'équipe improbable.

Annotation :

Février.
C'est vrai que la perf d'acteur est folle, car Lara traverse les affres de l'adolescence avec justesse. Cependant, n'étant pas concernée, je ne sais que penser du regard porté sur la transidentité, qui m'a semblé dur : c'est un film de souffrances et de fragilité, malgré une famille aimante. C'est peut être un portrait juste et alors c'est ok, cependant je tombe des nues en voyant que c'est un acteur cis qui porte le rôle principal. Bref.

Annotation :

Février.
Plus je la découvre, plus Reichardt me fait penser à Rohrwacher, dans un ancrage réaliste. La même capacité à filmer le monde et la nature avec douceur et avec une lenteur délicate, qui prend le temps de ne pas abîmer les images et les moments, qui laisse le temps aux émotions complexes d'éclore. Ici, bouquet fourni de nostalgies, de joies et de tristesses, d'errances, et un équilibre fin, sur le fil, entre la douceur et la violence. De Rohrwacher, je reconnais aussi quelque chose (volontaire ou non) de chrétien dans la symbolique et les choix esthétiques : quelque chose qui ressemble à la prière ou à l'apparition dans le regard d'un personnage, un esprit franciscain dans le dénuement et le rapport à la nature. Le travail du son est toujours remarquable.

Annotation :

Février.
Plutôt très gênant au début (on flirte avec les clichés assez vite, voire des moments totalement hors réalité), puis le film réussit à se rendre attachant, car il capte quelque chose de la poésie des fêtes de village, et de la bizarrerie des amours adolescents.