Films: S tiers

Annotation :

Ce film déborde. C'est simplement "trop" !
On est noyé sous un flow de stimuli incroyables : chaque trait, chaque couleur, chaque mouvement, chaque note, variation, bruitage, doublage, chaque scène, chaque séquence, chaque image... chaque détail est incroyablement beau et mériterait qu'on s'y attarde bien plus que la demi seconde d'attention qu'on arrive tant bien que mal à lui accorder au milieu de ce raz de marée artistique.

Je ne m'attarde même pas sur le fait que ce film est un véritable concert de bout en bout, c'est surtout une déclaration d'amour à l'animation, et particulièrement au style qu'a développé trigger : la démesure, la fulgurance et un amour tout particulier pour ses personnages charismatiques et hauts en couleurs, avec une sublimation assez forte pour qu'ils arrivent à tenir tête aux mécha titanesque et autres aberrations visuelles avec lesquels ils partagent l'écran.

Mais plus que tout, Trigger et particulièrement Promare, maîtrise un art qui est trop souvent délaissé au profits de narration plus directes dans l'animation japonaise : "Show, don't tell". Comment en 2h de film réussir à donner autant de poids à une histoire avec une telle envergure ? Promare répond avec une mise en scène, une direction visuelle et sonore qui permet en quelques instant de saisir tout le mysticisme et la lourdeur émotionnelle de l'univers qui nous est présenté.

Promare dégouline d'amour pour ce qu'il propose et si on en est un minimum friand, on passe ses 2h avec un "cerveau en ébullition" qui n'oppose plus aucune résistance à notre perception.