Films vus au cinéma en 2017

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Vu le 1er janvier à nouveau en anglais sous-titré japonais aux Toho Cinemas de Higashi Umeda à Osaka. Critique et note dans la liste de 2016 (dernier film vu).

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Je suis allé voir ce film un peu sur un coup de tête à Kagoshima plein sud du Japon sur l'île de Kyûshû pendant mon troisième voyage au Japon. Il s'agit d'un long-métrage d'animation contant l'histoire d'une jeune fille, Suzu Urano, originaire de Hiroshima qui rejoint la famille de son nouvel époux pendant la seconde guerre mondiale dans la ville de Kure proche de Hiroshima. Il s'agit d'une ville où stationnent de nombreux navires de guerre de l'empire japonais. La région est la cible de bombardements aériens récurrents. Le film n'est pas sans rappeler le triste "Le tombeau des lucioles" de Isao Takahata. Tout au long du déroulement on sent la tension monter jusqu'au moment fatidique du 6 août 1945... Contrairement à l'oeuvre de Takahata notre héroïne n'est pas seule face à ses épreuves qu'impliquent la guerre au quotidien. C'est justement dans ces moments avec sa famille que l'on retrouve des sentiments très contrastés avec la brutalité militaire de l'époque (la scène où des militaires arrêtent Suzu en train de dessiner tranquillement des navires de loin est marquante à ce titre). Côté animation et graphismes il y a un style bien marqué et propre à l'oeuvre, ce qui ne fait que grandir l'intérêt qu'on peut y porter.

Test de Bechdel : N/A (film d'animation).

Revu le 09/09/2017 @ UGC VOSTFR :

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Troisième film que je suis allé voir lors de mon dernier voyage au Japon, dans un cinéma de Fukuoka. Il s'agit d'un long métrage adapté du roman du même nom sorti en 2014. Un roman qui a fait parlé de lui et a reçu un succès inattendu. Le livre, assez long en deux tomes, sert de base principale au scénario du film. Il raconte l'histoire d'un entrepreneur du pétrole au nord de l'île de Kyûshû à Kitakyûshû (coïncidence que je me trouve presque dans cette partie de l'île au moment de décider d'aller voir ce film). Sur fond de nationalisme ambiant on assiste aux échecs et réussites de cet homme appelé "pirate" qui avait décidé plusieurs années avant la seconde guerre mondiale de tenter le filon du pétrole notamment par des opérations de piraterie. On y retrouve beaucoup de traits qui constituent, certes de manière un peu caricaturale, une certaine mentalité japonais et notamment l'esprit de groupe et l'entraide. Le roman est lui-même basé sur la vie d'un entrepreneur japonais ayant réellement existé.

Test de Bechdel : échoué.

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L'un des premiers films japonais à sortir en France en ce début d'année. Un homme d'une cinquantaine d'années cherche du travail et se fait embaucher par le patron d'une petite entreprise locale qui s'avère être son ami. Dans la détresse sociale la plus totale il lui demande également le gîte et le couvert ce que son ami accepte avant que ne survienne un événement dramatique pour la famille qui les fera séparer. Le film questionne moins la nécessité de chercher un coupable et d'avoir des réponses bref de (se) faire justice que la recherche d'une identité et du rôle que l'on doit avoir ou a dans la société.

Test de Bechdel : échoué.

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"Manchester by the Sea" c'est le nom d'une bourgade américaine. Dans celle-ci habite le frère de Lee Chandler (Casey Affleck), il y mourra d'un infarctus. Lee sera confronté à un choix difficile pour prendre la tutelle de son neveu alors qu'il vient de subir un choc familial important. Malgré ce que j'ai pu lire sur le film je n'ai pas retrouvé "tous les signes d'un film américain réussi" mais plutôt des acteurs/trices convaincantes notamment Casey Affleck et Michelle Williams ! Le scénario reste toutefois assez classique et sans grande surprise.

Test de Bechdel : échoué.

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Ce dernier Scorsese rompt avec certains des longs métrages du réalisateur très urbains ("Taxi Driver", "Gangs of New York" ou plus récemment "Le Loup de Wall Street"). Ce n'est pas le premier traitant de la foi, de sa foi chrétienne. Il se passe en effet au Japon, dans le sud plus précisément sur l'île de Kyûshû près de Nagasaki, pendant la première moitié du XVIIème siècle alors que près d'un siècle après l'arrivée du portugais Saint-François Xavier en 1549 les chrétiens sont martyrisés et la religion catholique interdite sur le sol nippon. Adapté du roman du même nom de Shûsaku Endô, lui même écrivain chrétien, il mêle à la fois fiction et données historiques. On y retrouve deux prêtres se portant volontaires pour retrouver le père Ferreira. Ils subiront les foudres des daimyôs locaux (seigneurs féodaux). L'interprétation n'est pas ce que l'on retient de prime abord, notamment celle moyenne de Andrew Garfield. On y retrouve deux acteurs ayant joué dans Star Wars ce qui peut être un peu déroutant. Scorsese questionne plus sa propre foi et celle du spectateur qui, même athée, peut en retirer plusieurs enseignements, cela restant subjectif. Il y est plus question du chemin pour éradiquer la souffrance (piétiner l'image de Jésus pour (se) sauver) que de la recherche d'une personne et la façon d'y arriver. Je regrette que les passages en japonais furent rares sur 2h40. Ceci dit le film passe vite malgré sa durée.

Test de Bechdel : échoué.

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Les documentaires biopic sur des artistes du domaine musical sont souvent à double tranchant. Ici Jim Jarmusch, que l'on connaît notamment pour Dead Man avec Johnny Depp et... Iggy Pop, propose un documentaire sur l'aventure des Stooges menés par le charismatique Iggy Pop qui fait d'ailleurs la voix off tout au long du film. Le film aborde de nombreuses anecdotes au travers de ce personnage atypique qui raconte ses expériences dans différents groupes avant de se fixer dans avec les Stooges. Le film peut sembler un peu décousu pour le spectateur non averti mais se laisse bien regarder et finalement on se prête facilement au jeu des anecdotes.

Test de Bechdel : N/A (documentaire).

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Ce biopic porte sur Jackie Kennedy qui fut la "première dame" des États-Unis d'Amérique lorsque son mari J. F. Kennedy était en fonction en tant que président. Le film porte notamment comme on pouvait s'y attendre sur les heures/jours suivants l'assassinat de Kennedy. Natalie Portman incarne à merveille ce personnage fort et plein d'émotions, restant droite à tout moment face au drame qui lui arrive et au poids que représente son statut d'épouse du président du pays le plus puissant de la Terre. Du reste malgré cette bonne prestation le film est peu passionnant et bien qu'il ne dure qu'1h40 il contient plusieurs longueurs qui plombent l'ensemble.

Test de Bechdel : échoué.

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Au départ je n'avais pas prévu de voir le nouveau film de Damien Chazelle (auteur du splendide Whiplash il y a deux ans). L'aspect un peu trop comédie musicale ne me disait rien puis des ami-e-s m'en ont parlé et je me suis dit pourquoi pas ? Et finalement je ne regrette pas d'avoir découvert cette fable qui questionne principalement sur les choix que nous faisons : et si je prenais ce chemin et pas l'autre ? et si je faisais ci et pas ça ? Du reste Damien Chazelle dirige deux acteurs splendides et une histoire d'amour entre ces personnages, sans niaiserie malgré le côté kitch parfois que peuvent laisser paraître les scènes chantées, rappelant d'ailleurs au passage West Side Story. Le titre quant à lui évoque les touches pressées par Sebastien pianiste de jazz dont il est aussi fait l'éloge ici, critique certes. Comme un écho au superlatif Whiplash !

Test de Bechdel : échoué.

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Les thrillers d'épouvante français sont assez rares pour être soulignés. Ici le troisième long métrage de Gilles Marchand présente deux enfants qui rejoignent seuls leur père séparé de leur mère et vivant en Suède. Celui-ci croit que l'un de ses fils a un pouvoir, un don. Il les emmènera au fin fond d'une forêt suédoise perdue au beau milieu de nul part. Une sorte de récit initiatique qui dérive rapidement vers le conte honorifique. Sinon distribution, il y a peu d'acteurs et les deux enfants jouent bien pour des rôles qui ne sont pas si évidents finalement. Plusieurs inspirations semblent évidentes : le côté "allons habiter près d'un lac dans la forêt" rappelle Walden de Thoreau ou encore "Into the Wild". Le fait que deux enfants soient envoyés en avion, livrés à eux-mêmes, chez un autre membre de leur famille évoque largement "The Visit" de M. Night Shyamalan sorti en 2015. Il y a aussi un côté sixième sens par rapport au don de l'enfant et un peu "Shining" aussi quant à l'obsession du père pour celui-ci.

Test de Bechdel : échoué.

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"Chez nous" présente la montée d'une candidate désignée dans le bassin minier dans une ville au nom proche de Hénin-Beaumont (Hénart, une commune inventée) par un parti fictionnel rappelant le Front National. Un ancien cacique de ce parti nationaliste incarné par André Dussollier propose à son amie infirmière Pauline. Celle-ci sera présentée à Agnès qui n'est pas sans rappeler par son physique et sa voix Marine Le Pen. Au fil de son engagement militant elle s'apercevra des dérives haineuses de ce parti et des groupuscules fascistes gravitant autour (dont son copain fait partie). Le film est critique et arrive comme un cheveu sur la soupe pour le F-Haine qu'il reste moins de cinquante jour avant le premier tour de l'élection présidentielle 2017.

Test de Bechdel : échoué.

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Gore Verbinski que l'on connaît notamment pour la réalisation de certains "Pirates des Caraïbes" ou encore l'adaptation américaine du film japonais Ring nous propose ici de revenir justement à cet élément, l'horreur. Comment s'y prend-il ? En proposant de se pencher sur un cadre supérieur commercial d'une grosse entreprise financière décidant de partir à la recherche du directeur de ladite société au pied des Alpes suisses où se trouve un étrange sanatorium. Celui-ci propose des cures de vie à ses patient-e-s. Pourtant il se passe des choses bizarres depuis l'arrivée du personnage incarné par Jason Isaacs dans ce drôle de château. Finalement comme le dit le directeur lors d'une scène "le vrai remède c'est la maladie", peut-être précisément parce qu'elle fait prendre conscience de l'importance de la vie. Le problème dans la narration c'est que tout est prévisible et couru d'avance et que cela dure en longueur (2h26) au point d'en pourrir le fruit, qui aurait pu s'avérer bien meilleur.

Test de Bechdel : échoué.

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Modeste avis garanti sans spoiler comme d'habitude. Chaque sortie de M. Night Shyamalan est attendue avec assez d'impatience en général. "Split" ne déroge pas à cette règle, notamment depuis "Sixième sens" qui l'a mis sur le devant de la scène. Les critiques plutôt positives de divers horizons de la presse cinématographique donnaient envie mais ont généré des attentes qui finalement n'ont pas été remplies après avoir vu le film en salle. Barry (choisissons cette personnalité et ce prénom) a un trouble psychiatrique sévère : il possède 23 personnalités qui surgissent "dans la lumière" de manière plus ou moins impromptue. Ce personnage atypique kidnappe trois jeunes femmes pour les séquestrer. Tout au long de ce huis-clos on en vient à se prendre en affection pour ce (ces) personnage(s) plutôt bien interprétés par James McAvoy. Malgré la gravité de la situation, le film a des allures parfois comiques qui contrastent avec les caractères des personnages. Finalement, le scénario est assez pauvre et le film accuse de longueurs sur deux heures avec beaucoup de prévisibilité. La chute quant à elle arrive un peu comme un cheveu sur la soupe de manière frontale, trop rapide changement de rythme avec peu d'explications et une référence à un ancien long métrage du réalisateur.

Test de Bechdel : échoué.

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Kiyoshi Kurosawa nous a habitué à plusieurs facettes de son talent. D'un côté un côté lumineux comme dans "Tokyo Sonata", "Real" ou récemment "Vers l'autre rive". De l'autre des oeuvres dramatiquement noires comme les anciens "Cure", "Charisma" ou "Kairo" et plus récemment "Shokuzai" en deux parties. Même dans ses réalisations les plus aérées il y a un côté sombre, un côté inaccessible. "Le secret de la chambre noire" n'est pas sans rappeler "Le mystère de la chambre jaune", premier roman impliquant le fameux Rouletabille, écrit au début du XXème siècle. Le passé justement, il est omniprésent dans ce long-métrage où un daguerréotype à taille humaine est l'outil de l'obsession de Stéphane incarné par Olivier Gourmet. Celui-ci sera rejoint par Jean pour l'assister qui fera la rencontre de sa fille, qui s'avère être son principal modèle. Les figures des femmes dans cette maison lugubre sont fantomatiques, et pour cause. L'originalité de ce film réside également dans le choix du réalisateur japonais de tourner en France avec une équipe quasiment entièrement française jusqu'au compositeur de la bande originale sonore. Les actrices-eurs choisi-e-s incarnent leurs rôles à merveille mais il manque une étincelle pour faire décoller l'intérêt pour le film dans sa globalité.

Test de Bechdel : échoué.

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La suite qui a fait tant de bruit, tant attendue ces derniers mois depuis l'annonce officielle de sa sortie. Danny Boyle reprend le flambeau en continuant d'adapter le roman du même nom et sa suite "Porno". Clairement la barre était mise assez haute pour le premier épisode, il était donc facile de faire moins bien. Et effectivement les attentes étaient telles qu'il est facile d'être déçu pour le coup ! L'histoire reste assez plate même si cela fait plaisir de retrouver les personnages 20 ans après (que le temps passe vite) : Mark Renton, Sick Boy, Spud et Begbie ont grandi, vieilli, pris des chemins différents. Ce sont ces différentes routes qui sont mises à l'écran : Mark Renton est parti à Amsterdam avec un pactole de 16000 dollars dérobés à ses vieux amis. Begbie en prison, cultive à son égard une rancoeur sans nom. Et malheureusement le film prend pour fil rouge cette sorte de vengeance. La sauce ne prend pas et le film semble faire beaucoup de déçu-e-s, forcément. Du reste musicalement on retrouve la plupart de la bande originale sonore du premier film, mythique, mais arrangée, trop arrangée voire frustrante comme ce "Lust for Life" d'Iggy Pop qui commence, s'arrête, se déforme pour ne jamais reprendre. Ils ont choisi la vie et c'est tant mieux, mais à quel prix ?

Test de Bechdel : échoué.

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Joel Edgerton et Ruth Negga incarnent à merveille ce couple interracial de la fin des années 50 dans un état des États-Unis d'Amérique où le mariage interracial est prohibé. Ils se rendent dans un autre état pour braver l'interdit et reviennent dans leur état avant de se faire arrêter pour violation de la loi fédérale. Ce ne qui devrait être qu'une simple histoire d'amour devient une affaire judiciaire dans une Amérique ségrégationniste en plein chamboulement à ce niveau.

Test de Bechdel : échoué.

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Le nouveau film du réalisateur de "The Immigrant" avec Marion Cotillard et Joaquin Phoenix propose ici un tout autre genre d'histoire mais où il y est en quelque sorte également question d'immigration. James Gray adapte ici le roman "La Cité perdue de Z" de David Grann s'inspirant de l'histoire de l'explorateur Percy Fawcett. Ce dernier partit plusieurs fois en expédition en Amazonie entre Bolivie et Brésil dans le premier quart du XXème siècle. Au service de Sa Majesté, il avait officiellement pour mission de cartographier les frontières pour arbitrer un conflit international entre ces deux nations. Finalement il disparaît en 1925, ne donnant plus de nouvelle, à la recherche d'une mystérieuse cité perdue au fin fond de la forêt. L'interprétation est juste et la trame se déroule sans longueur particulière pendant 2h20.

Test de Bechdel : échoué.

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Chiron est un jeune d'une Amérique périphérique oubliée qui évolue dans un milieu rongé par les trafics en tous genres. Son quotidien ne se limite pas à ça, sans père, sa mère se drogue et il subit des brimades à l'école depuis le plus jeune âge, attaqué par des insultes homophobes en tous genres et autres agressions. Il trouvera dans l'un de ses camarades de classe une sorte de refuge. Moonlight ce n'est pas que l'histoire de ces jeunes noirs dans un contexte difficile c'est aussi une critique globale du capitalisme et de ses effets délétères : pauvreté, drogue, homophobie, discrimination raciale, violence sociale/symbolique/physique/mentale... Comme pour "The Lost City of Z" vu précédemment c'est Brad Pitt qui est producteur exécutif sur ce film ou plutôt sa boîte de production... Un film à oscars ? Pas vraiment au premier abord même si effectivement le film tend la perche sur plusieurs thèmes sensibles. Les acteurs incarnant Chiron sont convaincants à tout âge dans la palette des émotions montrée à l'écran.

Test de Bechdel : échoué.

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"La confession" est l'adaptation d'un roman décrivant la relation entre un prête nouvellement nommé dans une paroisse ardennaise et une communiste athée pendant l'occupation allemande lors de la seconde guerre mondiale. Loin des clichés, le prêtre incarné plutôt bien par Romain Duris réussira à ébranler les convictions de Barny interprétée par Marine Vacth. C'est cet échange tout au long du film qui est intéressant et permet soi-même de se questionner à nouveau sur la foi, la spiritualité, quelle que soit notre confession. En parallèle se trame une sorte de relation un peu ambiguë entre les deux personnages. Du reste le contexte de l'occupation est plutôt malvenu et ne sert que de toile de fond fade, comme un décor sans sens, sans sensation, qui aurait pu très bien être contemporain pour le cadre et la narration.

Test de Bechdel : échoué.

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Julia Ducournau signe ici, à seulement 33 ans, un nouveau long métrage présenté comme un film d'horreur ou d'épouvante à travers les descriptions. Sa bande annonce et la communication autour pouvait également laisser présager cela mais finalement le film franco-belge rentre difficilement dans cette case malgré certaines scènes qui peuvent être choquantes (le film est interdit aux moins de 16 ans). En réalité, pendant presque un tiers du film tout semble normal. Justine, incarnée par la brilliante Garance Marillier de 19 ans, est une jeune végétarienne surdouée qui intègre une école de vétérinaires. Tout le monde est végétarien dans sa famille, dont sa soeur ainée qui est déjà dans cette école. Tout semble normal jusqu'au jour où lors d'un bizutage elle est forcée à manger un rein de lapin cru. Dès lors tout change et Justine a un intérêt croissant pour la viande... Les interprètes sont brillants et la bande son de Jim Williams magnifique, l'une des meilleures pour ce genre de film depuis "It follows" il y a 2 ans. Enfin, le film questionne implicitement, sous couvert de fiction et de fantastique, sur des sujets peu abordés au cinéma comme la question du végétarisme : Pourquoi manger de la chair animale ? Pourquoi ne pas en manger ? Quelles en sont les conséquences ?

Test de Bechdel : réussi.