Films vus en 2016

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03/01

D'une platitude à crever. Aucune audace scénaristique, ou de mise en scène. Un personnage principal caricatural. Des situations caricaturales. Un propos grossièrement mis en avant. Surnage l'interprétation de Tom Hanks, ainsi que celle de Mark Rylance.

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04/01

Une montée en puissance délicieuse, amenée par un scénario virtuose.
Les plans d'ensemble sur les immensités islandaises qui accentuent la sensation d'isolement, d'insignifiance et de pathétique de la situation des deux hommes.
Les enjeux: béliers comme derniers vestiges d'une identité familiale qui se délite. Et qui se retrouve dans les derniers instants dantesques.
De belles images, une mise en scène efficace et belle.

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05/01
A part la première scène très réussie et celle où apparaît Bellucci, tout est raté, ridicule, ennuyeux. Craig paraît dépassé. Seydoux plus plate que jamais (et qui confirme que sans direction d'acteurs digne de ce nom...). Un flop quasi-total donc, affligeant.

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09/01

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10/01

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11/01

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13/01

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15/01

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16/01

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15/01

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17/01

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18/01

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19/01

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20/01

Comme tous les après-midis depuis deux ans maintenant, il se laisse quelques minutes après l'école, sur la balançoire d'une jardin d'enfant abandonné, pour repenser à elle. Son recueillement secret, la seule intimité qu'il lui reste avec sa maman disparue. De toute façon il n'a plus d'amis. Son papa le dégoûte de plus en plus. La solitude, c'est son lot maintenant. Seule sa maman aurait pu être là pour lui. Il voudrait tant qu'elle le soit. Il voudrait tant.

Back Home est une histoire de deuil. Mais aussi un beau drame familial, avec pour noeud narratif un délitement à première vue irrémédiable du lien entre le père et les deux fils, trop occupés à ramasser les cendres de la défunte mère pour s'intéresser à ce qu'elle a laissé derrière. Joachim Trier voudra s'intéresser à tous ses personnages de la même manière, en accordant à chacun d'entre eux le droit de parole, en voix off. Couplé à une mise en scène excessivement imagée (les propos sans cesse illustrés par des images relèvent au final de la maladresse, et plonge le film dans un kitsch agaçant) cette narration multicentrée n'impressionne qu'au tout début; plus le film avance plus on ne sait plus où donner de la tête. Et on en ressort avec l'impression que le cinéaste non plus.
Certaines scènes restent cependant magnifiques, et on a du mal à ne pas aimer ce que Trier fait, tant il en ressort du talent et de la sensibilité. Ses acteurs sont filmés avec justesse, ce qui donne quelques très, très beaux moments de cinéma. Jesse Eissenberg fait, à mes yeux, définitivement partie des meilleurs acteurs actuels. Il est tout simplement bluffant.
Un film plein de qualités et de défauts, un cinéma plein d'énergie et d'idées (trop?): Back Home est à voir.

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Margherita va perdre sa mère, mais elle ne veut pas l'admettre. Son frère a beau lui marteler que c'est la réalité, elle le refuse. Sa maman? Celle qui l'a élevée, celle qui lui a transmis l'amour des lettres, de l'art, celle qui lui a porté l'amour le plus indéfectible qui puisse être, s'en aller? La laisser toute seule, face à des lendemains incertains, elle qui est incapable de faire durer une relation amoureuse? Non. Non. Non.

Margherita en rêve, se souvient, emménage même chez sa maman, pour sentir à nouveau la douce odeur du cocon maternel. Au travail, la réalisatrice mesure encore l'ampleur du vide que laisserait sa mort. Personne ne la comprend. Son ancien amant? Il refuse de renouer les liens. Son frère? Irréprochable, solide comme un roc, comment pourrait-il comprendre. Non, elle ne veut qu'elle.

Le montage de Nanni Moretti, qui enchaîne séquences dramatiques et drôles avec une intelligence foudroyante, permet au film de se prémunir contre le pathos ou contre la lourdeur d'une histoire sur la fin de vie. Le personnage qu'incarne John Turturro est peut-être le coup de génie d'un réalisateur qui n'hésite pas à donner dans la caricature dans l'écriture de ses personnages (acteur détestable et mégalo, frère irréprochable et intègre, soeur angoissée et dépressive, mère sagesse) mais qui sait au final rajouter une subtile et délicieuse nuance pour chacun d'entre eux. Turturro est fantastique, les scènes comiques sont même parmi les plus réussies que j'aie pu voir cette année. Et quand elles sont suivies de plans magistraux sur la douleur profonde de la fille, sur la magnifique bienveillance de la mère mourante, tout en sobriété, en subtilité (la musique est superbe), et surtout, surtout, en sensibilité et en empathie avec ses acteurs, on touche là là quintessence du cinéma. Etre en même temps envahi par l'émotion (une belle émotion, non pas la tristesse pure que peut engendrer une telle histoire - quoiqu'elle n'est pas non plus absente - , mais plutôt des larmes d'émerveillement devant un cinéma hautement sensible et humain) et par le rire sincère, je crois que c'est la première fois que ça m'arrive au cinéma.

Nanni Moretti parvient, avec Mia Madre, à ébranler deux extrémités a priori opposées de l'éventail de nos émotions, à les mélanger, et à en sortir un délicieuse mixture qui trempe un propos universel. Ce film est un véritable chef d'oeuvre.