Films vus en 2018
C'est parti pour une nouvelle année riche en cinéma, en expériences et en surprises.
Comme d'habitude, je ne compte pas les revisionnages (ou alors ceux dont je n'ai eu aucun souvenir, vu il y a trop longtemps ou quoi), et les court-métrages.
344 films
créée il y a presque 7 ans · modifiée il y a 4 moisBad Cat (2016)
Kötü Kedi Şerafettin
1 h 26 min. Sortie : 17 juin 2016 (Turquie). Animation, Action, Comédie
Long-métrage d'animation de Mehmet Kurtuluş et Ayşe Ünal
MadeAWasp a mis 5/10.
Annotation :
Film d'animation turc dans la veine du norvégien Free Jimmy, à savoir un film d'animation en image de synthèse qui se veut boderline, culotté et grossier, Bad Cat remplis son rôle de divertissement assez fun à regarder. Visuellement très chouette et agréable à l'oeil, le résultat est soigné, et très amusant (quelques répliques sont savoureuses, et je conseille la très bonne VF du film), on sent que toute l'équipe derrière le film s'est amusée. Bon, quelques blagues échouent, et d'autres sont étirées jusqu'à l'infini à un point où on en est fatigué (ce personnage qui ne meurt jamais).
Mais la tâche noire, c'est cette écriture poussive au possible, qui recycle des archétypes narratifs qui deviennent presque douloureux ("il faut trouver de l'argent pour ne pas se faire expulser"). C'est très très mal écrit et c'est vraiment dommage. Si les personnage sont agréables à suivre, ils sont totalement vides et unidimensionnels, comme si le stade d'écriture s'était arrêté à juste 2 lignes pour chaque protagonistes. Et Shero, notre anti-héros, tout aussi drôle et vulgaire soit-il, n'est pas attachant. Et un point de scénario, départ de l'intrigue, rend caduque notre envie de réussite de Shero, qui est donc rangé dans nos esprit même plus comme un salaud gentil, mais comme une vraie saloperie.
Je soutient tout de même le projet, et voilà, on s'amuse. L'objet est probablement plus appréciable avec des amis, des bières, dans une pièce enfumée.
Insidious (2010)
1 h 42 min. Sortie : 15 juin 2011 (France). Épouvante-Horreur
Film de James Wan
MadeAWasp a mis 6/10.
Annotation :
(Revu après 4-5 ans)
Insidious est un bon film. C'est un film d'horreur réussi, avec une première partie qui arrive vraiment à faire peur et instauré une ambiance terrifiante, avec certaines scènes excellents à ce sujet.
Mais Insidious est pour moi un film schizophrène.
Schizophrène, déjà et surtout dans sa direction artistique. Une impression bordélique s'installe face aux différents visuels qui se constrastent une fois mis ensemble. Comme si ici se mélangeait 3 dirctions artistiques qui ont du mal à créer un univers graphique qui nous semblent cohérent. Entre le Diablotin et sa pièce (dont je suis totalement fan, si seulement ça avait été le centre du récit), les différents spectres, et la gothique Mariée en Noire, on a un sentiment de fourre-tout créatif. Le côté bâtard du film se ressent aussi dans son récit, alternant entre idées excellentes (construction d'un véritable univers) tout en évitant de gros points noirs scénaristiques habituels des productions horrifiques, et sentiments gênants de flous scénaristiques avec des ficelles grosses comme la maison du film. En parlant de maison, l'oeuvre se vends surtout sur le fait que ce soit plus un personnage qui soit hanté et non un lieu (une possession passive), alors que toute la structure du film est identique à l'histoire classique de maison hantée. Là aussi au sound design, c'est bipolaire ; tantôt une maîtrise pleine d'idées, tantôt bordélique.
Et c'est pour moi ça qui caractérise Insidious et m'empêche de l'apprécier totalement, malgré ses coups de flippes bien efficaces. J'aime Insidious, mais je veux explorer cet univers plus en profondeur...
Insidious : Chapitre 2 (2013)
Insidious: Chapter 2
1 h 45 min. Sortie : 2 octobre 2013 (France). Épouvante-Horreur, Thriller
Film de James Wan
MadeAWasp a mis 7/10.
Annotation :
...et c'est le pari réussi du 2e chapitre. Wan étend sa maîtrise visuelle (certains plans sont absolument magnifiques, le monde des esprits est incroyable, la phoyo du futur réalisateur d'Annabelle est réellement impressionnante) et sa maîtrise de l'effroi (là aussi, quelques scènes vraiment terrifiantes dans sa première partie. Ce qui fait que le 2e est objectivement le meilleur de la trilogie, c'est qu'il explore son univers, et c'est ça qui rend la trilogie à voir. C'est très, très chouette de voir une saga d'horreur qui veut surtout créer un monde avec ses règles. Ici, on saute dans le sujet du film et son idée de base, pour en retirer une oeuvre avec une écriture parfois simpliste et facile, mais qui impressionne par certains ressorts narratifs. Le meilleur, celui qui forge et bâti avec les efforts du précédent une vrai mythologie qui me fascine et dont j'ai envie de continuer d'explorer.
Insidious : Chapitre 3 (2015)
Insidious: Chapter 3
1 h 37 min. Sortie : 8 juillet 2015 (France). Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Leigh Whannell
MadeAWasp a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Si le 2e est objectivement le meilleur car le plus abouti, le 3e est peut-être mon chouchou. Il est plus grotesque, plus facile, parfois retombe dans des poncifs de réalisation simplistes, mais c'est celui qui m'a touché. Au détour d'une scène sublime, où les personnages sortent des archétypes qu'ils sont, pour offrir un moment de beauté qui gravite autour d'un film parfois franchement réussi, parfois franchement facile.
Quel plaisir encore de voir une mythologie évoluer, se travailler et se bâtir de film en film. Dans les 3 premiers, tous amènent quelque chose et créent une grande fresque une histoire, mais surtout un univers propre, plus mali, ludique et réfléchi qu'il n'y paraît.
The Babysitter (2017)
1 h 25 min. Sortie : 13 octobre 2017 (États-Unis). Comédie, Épouvante-Horreur
Film de McG
MadeAWasp a mis 1/10.
Annotation :
McG, ce formidable artiste qui nous à offert des monuments beaufs tels que Charlies Angels et sa suite, amène ici sa nouvelle production, tout fier qu'il est, estampillé "Netflix Originals". Et pouah. Après visionnage, j'ai repoussé du pied cette petite chose informe, laide, vulgaire et rageante qu'est The Babysitter.
Un film énervant, désagréable, déjà. Par sa qualité, où tout est aux fraises ; écriture ridicule, qui atteint le fond du trou, personnages insupportables, acteurs qui cabotinent ou en font des caisses, enjeux absents, réalisation tape à l'oeil et franchement ridicule. Et surtout, le point névralgique de cette espèce d'ordure, ce caractère incroyablement vulgaire de la chose.
On peut dire que Clerks n'est pas un film beauf parce que ce sont les personnages qui le sont, qui sortent des insanités, et en sont moqués, s'en moquent, et est moqué par le public. Tout comme le film s'y dessous. Ici, cet escroc de McG se refait une libido en filmant ses actrices comme des dindes dans un four, en sexualisant à outrance son oeuvre déjà maigre, en accumulant blague douteuse de façon vertigineuse. McG donne la nausée, avec ce, truc, parfois presque misogyne, faussement trash (parce que bon, c'est au niveau de pipi-caca"), tout en se camouflant derrière un quelconque hommage au cinéma d'horreur.
McG, tu peux repartir avec ta saloperie s'il te plaît ?
Dirty Papy (2016)
Dirty Grandpa
1 h 42 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Comédie
Film de Dan Mazer
MadeAWasp a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je parlais de beauf ; Dirt Grandpa a un humour beauf. Un humour gras, très très gras. Ouuuh mais alors là, très gras. Et ce n'en est pas pour autant un film beauf. Parce que ce n'est pas la caméra qui sexualise le corps de la gente féminine du casting ; déjà seulement certains personnages, et qui sont justement les clichés (faciles) de filles faciles, mais surtout parce que ce sont ces personnages qui se mettent en scène (où ici tout est question de se camoufler, comme le personnage de De Niro et celui de Zac Efron qui se doit de mentir à sa fiancée). En témoigne et démontre parfaitement la scène de fin entre De Niro et un certain personnage, où ce dernier casse justement la scène. D'ailleurs le seul passage où c'est l'image qui sexualise son personnage est un moment où la personne n'est autre que... Zac Efron dans un scène jouant avec son image de beau-gosse.
Après, l'écriture est lourde et pataude (il faudrait bannir les quiproquos des scénarios comiques), et les scènes plus sentimentales sont ratées, et déjà désamorcées parce que elles ne sont pas dans l'attente du spectateur. Il y a aussi quelques ratés dans le montage, et le tout est globalement naïf, même aussi trash qu'il y est.
MAIS le public veut rire. On veut rire. Et ce petit coeur est là pour ça ; soyons clair, c'est juste la présence de De Niro qui redresse la tête du film de la marée de US Comedy. Mais qu'est-ce que j'ai ris. Certaines répliques sont géniales, certains moments sont très réussis dans le genre, et, oui, on s'attache à ce duo. Il faut dire que les acteurs sont très agréables dans ces rôles, et jouent à la perfection chacun le registre auquel ils appartiennent durant le temps de ce film. De Niro rappelle évidemment ses comédies, et arrive vraiment à rendre son personnage de papy lubrique très cool. Et cet acteur adore jouer la comédie, et c'est un immense plaisir de le voir à chaque fois. Il se donne à fond et s'éclate, même dans des films comme ça. Il y a une sincérité dans son jeu qui m'émerveille.
Donc, si vous voulez passer une fin de soirée bière-pizza avec des amis, je conseille Dirty Grandpa. C'est drôle, c'est sincère, c'est naïf, c'est téléphoné et déjà-vu, mais ça fonctionne.
Pour une poignée de dollars (1964)
Per un pugno di dollari
1 h 39 min. Sortie : 16 mars 1966 (France). Western
Film de Sergio Leone
MadeAWasp a mis 7/10.
Annotation :
Le premier opus de la trilogie du dollar de Leone a vieilli, c'est indéniable. Il garde son statut d'oeuvre culte, véritable phénomène qui a recyclé le western pour le relancer sur des rails plus modernes, aidé par des films comme l'excellent L'Homme qi tua Liberty Valance.
Paradoxalement, le film semble gelé, appartenant à son époque et offre peu de surprises au public d'aujourd'hui. Si stylistiquement le film est toujours fort, avec ses visuels somptueux et quelques scènes brillamment réalisées, je suis resté plutôt de marbre devant un scénario dont je suis resté en total extérieur.
L'oeuvre est tout de même intéressante par sa création d'une légende, celle du Man with no Name. Amusant de voir un film fabriquer une figure légendaire tout en étant le départ d'une trilogie culte.
Comment c'est loin (2015)
1 h 30 min. Sortie : 9 décembre 2015. Comédie
Film de Orelsan et Christophe Offenstein
MadeAWasp a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'adore Orelsan, je me considère fan de cet artise, et l'une des choses que j'aime le plus chez lui, c'est quand il se montre plus touchant (tout en faisant preuve d'humilité) et qu'il y a ce culte de la glandouille, cette célébration du quotidien. Et c'est de ça que parle Comment c'est loin. Très beau film, drôle, ce côté dépressif amusé donne au film un ton propre, qu'il partage mille fois avec les autres oeuvres de l'artiste. Alors il y a des petits problèmes,
qu'ils soient techniques (notamment pour le son, où les ruptures ou la post-synchro s'entend) ou scénaristiques. Je n'ai rien contre le fait de ne "rien" raconter, chose que j'ai entendu bien souvent à propos du film, alors que non le film raconte plusieurs choses mais pas poussées et, il faut le dire, déjà vues. Mais c'est une oeuvre 100% Orelsan. Et c'est un vrai plaisir.
Le Grand Jeu (2017)
Molly's Game
2 h 20 min. Sortie : 3 janvier 2018 (France). Biopic, Policier, Drame
Film de Aaron Sorkin
MadeAWasp a mis 5/10.
Annotation :
Première réalisation de l'adulé Aaron Sorkin. Bien écrit, pas mal emballé et joliment interprété. Mais c'est lisse, sans grandes idées. Rise and Fall habituel. Sorkin se montre timide et imite quelques fois les plus grands qui ont mise en scène ses scénarios (on pense à Boyle, et quelques scènes semble tout droit sortie d'une copie timide de Fincher -les rares plans de la scène de la "douche" viennent de The Girl With The Dragon Tattoo, sérieusement).
C'est ça la chose, c'est lisse. Presque unidimensionnel. Pourtant, Sorkin esquisse un jeu qui partait intéressant sur le... jeu avec le réel (Cera). Si il a quelques jolis moments, l'émotion ne décolle jamais et nous laisse à notre place de spectateur. Chastain sauve de justesse le personnage typique du désabusé cynique, qui pullule depuis toujours. Je commence à en avoir marre de ce style de rôle, mais ai tendance à dire que tant que l'acteur est bon, ça passe.
Elle est ici très bonne comme d'habitude, mais je ne comprends pas pourquoi CE rôle en particulier est défini maintenant comme l'un de ses meilleurs si pas un de ses plus importants.
C'est dommage. C'est un bon film, mais manichéen, où seul les échanges ping-pong des bons dialogues (LA chose ù Sorkin excelle) impactent un temps soit peu. La première séquence est intéressante dans son découpage et son montage, mais on ne retrouvera que trop peu ce genre de moments dans le film.
Et même en temps que portage à l'écran d'un scénario dont il est lui même le maître, Sorkin déçoit en quelque sorte. Le plus gros exemple est la toxicomanie de son anti-héroïne manichéenne, que l'on ne comprend qu'avec des phrases dites par les personnages. Peu d'impact dans le scénario, et surtout, aucune mise en scène de l'élément.
On pourrait croire que je n'ai pas aimé Molly's Game, mais non, j'ai passé un bon moment. Mais il ne faut pas porter le film aux nues. C'est divertissant, plutôt hônete, soigné, et ça s'arrête peut-être là.
Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre - Le comankonafé (2002)
1 h 55 min. Sortie : 28 août 2002 (France). Making-of
Documentaire de Alain Chabat
MadeAWasp a mis 8/10.
Annotation :
C'est ça du bon making-of. Passionnant, rudement intéressant. Pour toute personne qui veut faire du cinéma, un must-see.
Fargo (1996)
1 h 38 min. Sortie : 4 septembre 1996 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de Ethan Coen et Joel Coen
MadeAWasp a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je n'arriverais pas vraiment à choisir entre Miller's Crossing et Fargo, qui se ressemble et se réponde sur de nombreux points. A commencer par la BO fabuleuse de ce dernier. Quand Carter Burwell s'associe avec les Coen, c'est toujours un délice à écouter. Les sonorités musicales font penser à leur film de gangster (bande-son absolument merveilleuse vraiment, j'en suis totalement amoureux), mais pas que. Jouant à fond sur les faux semblants, Fargo rappelle les thématiques et personnages de Miller's Crossing. Et si ce dernier fait partie du côté de leur filmographie consistant à dynamiter et se réapproprier les codes d'un genre (le film de gangster, le western avec True Grit, le film noir avec The Big Lebowski), ici ils jouent avec le film policier de façon ludique, intéressante, et passionnante. On a déjà tout dis sur Fargo ; sa réalisation géniale et son montage absolument PAR-FAIT (toutes les scènes se répondent, un vrai jeu passionnant se crée), son scénario excellent, son casting et ses comédiens fantastiques....Et surtout une oeuvre sur l'Amérique, l'appât du gain et la consommation, le duo tirant à boulets rouges sur cette drôle d'époque (les innombrables scènes où des personnages mangent/regardent la TV, une scène clé avec Stormare en est le plus frappant exemple) C'est fantastique !
C'est un grand flm. Une excellente comédie noire (Fargo est ça, surtout, une comédie noire), tellement bien ficelée. Je suis fan des Coen, tout simplement.
Avé, César ! (2016)
Hail, Caesar!
1 h 46 min. Sortie : 17 février 2016 (France). Comédie
Film de Ethan Coen et Joel Coen
MadeAWasp a mis 6/10.
Annotation :
Autre versant de la filmographie du réalisateur à deux têtes, Hail, Caesar ! s'inscrit dans la zone purement comique du duo. S'ils ne cessent de rendre hommage au cinéma et surtout aux cinémas durant toute leur carrière, ils plongent ici pleins pieds dans le Golden Hollywood. Jouant donc ici avec la veine historique de leur idées (la plupart des personnages sont dérivés de figures réelles, tout comme les films présentés), ils dressent un film étonnement sage, pet-être "basique" par rapport à ce que l'on peut attendre de leur part.
Je veux dire ; les Coen,passionnés amoureux du cinéma, qui consacre enfin un film sur cet art, ça a de quoi faire rêver. L'oeuvre est à rangée en plus sur l'étagère de The Big Lebowski pour son ton purement comique. On est pourtant loin d'une espèce de folie maîtrisée auquel ils ont su nous habituer. Et c'est un peu ça en fait. Je trouve le film faiblard, qui ne dépasse pas la case hommage. Les personnages ne semblent pas suffisamment ancrés, quand ils ne sont qu'à peine esquisser.
La photo et le travail sur la lumière de Deakins, collaborateur cher aux réals, est vraiment réussies, offrant quelques plans très beaux. Le casting est très bon, mais au sort avec une sensation d'inabouti dans les personnages. Je trouve qu'il y a plusieurs moyens plus intéressants et ludiques d'explorer cet univers, qui paraît ici cadenassé sous une vitrine où on ne peut rentrer dedans.
MAIS c'est visuellement soigné, il y a quelques moments très réussis, peu de moments de grâce, hélas (!) comme la scène de musical de Tatum et celle du sous-marin, mais le résultat n'est pas à jeter et est sympathique. Le casting est bon (parfois sous-exploité) avec quelques uns qui bluffent et titre leur épingle du jeu (Alden Ehrenreich, excellent).
Un bel hommage, mais sans plus.
Au final, le dialogue de Josh Brolin à l'église à la fin du film sonne comme si les Coen savaient qu'ils avaient fait un film facile mais sympathique. Comme un texte adressé aux spectateurs. "Qui a-t-il de mal à avoir fait un travail simple ?"
Ocean's Eleven (2001)
1 h 56 min. Sortie : 6 février 2002 (France). Policier, Thriller, Comédie
Film de Steven Soderbergh
MadeAWasp a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ce que j'aime le plus chez Soderbergh, c'est son sens de la mise en scène, du cadre, sa maîtrise technique (excellent directeur de la photo et monteur quand il se cache sous son pseudonyme, et quand il ne le fait pas il dirige merveilleusement bien ses techniciens), et son humour. Si je porte en culte Logan Lucky, son premier hold-up est tout simplement un film pop-corn diablement réussi, divertissant, fun, avec un très très bon casting et des personnages attachants. Visuellement très beau, superbement écrit, et le personnage de Brad Pitt est sans conteste mon préféré.
Jessie (2017)
Gerald's Game
1 h 43 min. Sortie : 29 septembre 2017 (États-Unis). Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Mike Flanagan
MadeAWasp a mis 7/10.
Annotation :
Film d'horreur psychologique, adapté d'une nouvelle de King, le réalisateur est ici Mike Flanagan, qui commence à gravir les échelons et s'imposer comme un des principaux artistes de l'horreur moderne. Ici, Jessie est un huis-clos, aussi bien physique que psychologique (on se retrouve dans la tête du personnage principale), et ce, vraiment réussi dans une ambiance malsaine, et surtout très, très maîtrisée. La peur est là, j'ai été très mal à l'aise avec un élément scénaristique qui hélas sera dynamité par une espèce d'épilogue qui est en même temps très bon, et totalement manichéen et annihile tout ce spectre terrifiant, LE point où le film était flou et mystérieux. C'est trop frontal pour tout le reste je trouve. Mais le visionnage s'avère être une séance réussie avec de très bons moments de frayeurs, où Flanagan arrive à nous rendre méfiant et apeuré d'un changement de plan. Le film flirte d'ailleurs très bien avec le grotesque.
Frangins malgré eux (2008)
Step Brothers
1 h 38 min. Sortie : 19 novembre 2008 (France). Comédie
Film de Adam McKay
MadeAWasp a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Pas grand chose à dire d'autre que c'est une comédie très, très, très drôle, avec des gags superbes et surtout, un duo en or massif. Les comédiens sont géniaux dans cette célébration de l'humour, d'une certaine forme d’innocence et de désinvolture, à l'humour régressif pour un film qui ne l'est pas.
Hot Fuzz (2007)
2 h 01 min. Sortie : 18 juillet 2007 (France). Action, Comédie, Policier
Film de Edgar Wright
MadeAWasp a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
2e pilier de la Trilogie Cornetto d'Edgar Wright, après le très bon Shaun of the Dead. Hot Fuzz, glissant vers l'hommage amusé et jamais, jamais moqueur -que du contraire- au film d'action burné, est en tout point supérieur. J'ai pris un immense, un gigantesque plaisir devant une comédie hilarante doublé d'un actionner tonitruant et putain de jouissif. Les dialogues, les visuels, le montage complètement fou (et ce, avant celui de Baby Driver), tout est génial. Casting merveilleux et surtout, des acteurs absolument sensationnels. Merveilleux.
Fous d'Irène (2000)
Me, Myself & Irene
1 h 56 min. Sortie : 23 juin 2000 (France). Comédie, Road movie
Film de Peter Farrelly et Bobby Farrelly
MadeAWasp a mis 5/10.
Annotation :
La première demi-heure est géniale. Le concept de base est en or, tut comme le jeu de Jim Carrey qui tient sur toute la longueur, excellent comme d'habitude. Mais après, le film emboîte le pas sur une comédie lourde, grossière et grasse qui fait plus soupirer que vraiment rire. Pourtant, le film ne manque pas d'idées, et voilà, il y a cette première partie franchement réussie qui inaugurait le meilleur. L'écriture est faible, les Farrelly tombant dans la facilité qui déçoit énormément. La farce ne dure pas et se vautre dans le potache beauf, malgré quelques piques à retenir.
Insidious : La Dernière Clé (2018)
Insidious: The Last Key
1 h 44 min. Sortie : 3 janvier 2018 (France). Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Adam Robitel
MadeAWasp a mis 5/10.
Annotation :
Leigh Whannel reste scénariste sur le 4e opus de la saga Insidious, que j'affectionne surtout pour sa mythologie. Est-ce l'épisode de trop ? Pas vraiment, mais ce n'est pas non plus une réussite...
Réalisé par le réalisateur de L'Etrange Cas de Deborah Logan, le film part (et vaut le coup d'oeil) pour son idée de base au sein de la saga et de son univers ; l'enfance d'Elise (toujours aussi attachante), et une plongée dans le Lointain pour montrer quelque chose d'inédit. Hélas, le deuxième point s'avère extrêmement décevant, parce que là encore ce qu'on nous annonce au fur et à mesure du film s'avère être expédié. La réalisation est loin d'être terrible, tentant de rappeler James Wan mais qui s'avère peu inspirée, et franchement poussive avec des jump scares gratuit qui font au final sombrer le film dans l'horreur facile pour public adolescent. C'est bien simple, l'oeuvre ne fait pas peur et irrite à balancer des trucs sur l'écran à grands renforts de violons.
Le film s'avère aussi écrit en dent de scie, là aussi facile, simpliste par rapport à sa proposition de base (et parfois avec certaines situations franchement idiotes par rapport à la trilogie). Artistiquement, l'oeuvre à du mal, l'imagerie est classique et n'offre au final qu'un monstre qui lui arrive à exister et est réussi dans son look. On aimerait juste, là encore, en voir et en savoir plus.
Car c'est ça la mythologie Insidious, la saga vaut le coup d'être vue pour son univers et ce qu'il développe. Ici, c'est une idée (un esprit qui symbolise la violence (?) et peut ouvrir les portes de ce monde. Ça reste hélas au simple stade "d'idée cool". Dommage, dommage, dommage.
Je note tout de même une scène qui elle arrive à créer une ambiance, en seulement quelques minutes, visuellement très chouettes avec des idées qui les sont tout autant.
Le Dernier Pub avant la fin du monde (2013)
The World's End
1 h 49 min. Sortie : 28 août 2013 (France). Comédie, Science-fiction, Action
Film de Edgar Wright
MadeAWasp a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
La clôture de la Trilogie Cornetto. The World"s End a des défauts, mais c'est peut-être celui que je mettrais en premier. Parce que de tous, c'est celui où je me suis surpris à être étonnement touché. J'adore son humour, j'adore son ton plus cynique (si pas plus noir), son ambiance, sa réalisation riche et géniale, je suis tombé amoureux de ses personnages.
L'écriture peut en rebuter certains (je dirais qu'elle est peut-être plus manichéenne que les deux autres), notamment sur "l'ultime face à face" qui s'avère peu sérieux.
C'est un film qui me fait rêver, de par ses idées visuelles et let talent de Wright à écrire des scènes, des dialogues et des personnages aussi géniaux, bordel.
Instantanément culte pour moi.
Je peux dire maintenant que je suis fan de la Trilogie Cornetto. De son humour, de son jeu avec chaque genre que les films abordent, mais surtout de l'amitié qu'ils dépeignent chacun.
La Promesse de l'aube (2017)
2 h 11 min. Sortie : 20 décembre 2017. Biopic, Drame, Romance
Film de Eric Barbier
MadeAWasp a mis 7/10.
Annotation :
La Promesse de l'Aube est un film très académique mais réussi. Impressionnant de par le respect envers Romain Gary (sans pour autant lavoir un regard unique sur le personnage) et le soin accordé au film.Les deux têtes d'affiche offrent un jeu excellent, en particulier Charlotte Gainsbourg en personnage vraiment intéressant. (et ravi de voir Daroussin de passage dans le récit). Romance entre une mère et son fils, le film raconte de façon très forte cette relation, tout en effleurant beaucoup d'autres thèmes, restant hélas en surface, comme par exemple le processus de création de Romain (et la création globalement) qui est à peine esquissé. L'oeil du film est ainsi rivé sur la relation des personnages, mais aussi de façon intéressante sur la création de la légende. D'abord érigée en fantasme par la mère, ce rêve doux dingue deviendra un objectif, puis un récit qui brave la réalité, puis presque une malédiction.
Eric Barbier amène des idées visuelles intéressantes et inspirées, avec quelques scènes très réussies (je pense surtout aux scène de guerre), avec une photographie très élégante. On se surprend à penser maintes et maintes fois à Spielberg, des plans en rappelant certains du Maître,, et l'image rappelle Janusz Kaminsi.
La Promesse de l'Aube est donc un film réussi, s'inscrivant néanmoins dans une mécanique huilée et académique,.
Burn Out (2017)
1 h 47 min. Sortie : 3 janvier 2018. Action
Film de Yann Gozlan
MadeAWasp a mis 7/10.
Annotation :
Le bide de Burn Out s'explique par ce marketing qui n'a pas su comment vendre son film (en témoigne l'affreuse affiche). Alors qu'on a là un vrai bon thriller réussi.
Le réalisateur est inspiré, plein d'idées, qui renvoient vraiment à Scorsese et Tony Scott (pour les scènes de motos, où l'on pense immédiatement à Days of Thunder) tout en trouvant son identité et son ton. Visuellement soigné et vraiment intéressant.
La photo, les cadres, les focales utilisées, le montage, tout coïncide pour provoquer l'adrénaline, et on se surpris à tomber dans l'ambiance et la tension voulue. C'est très respectable d'un point de vue technique, et je salue la réalisation ! Et le design et montage sonore est excellent lui aussi.
Pas mal de scènes qui arrivent à marquer, ainsi que des plans très stylisés.
La BO est très très réussie, rappelant NIN et Cliff Martinez pour un résultat qui colle à l'ambiance recherchée.
Le scénario est loin d'être mauvais aussi, le "burn out" du titre est une épée de Damoclès ainsi qu'un ressort scénaristique qui dépasse la simple idée poseuse.Le gros point noir réellement serait les clichés du genre auquel il se rattache (le film de gangsters), tout en étant relativement manichéen comme thriller. Les ressorts narratifs sont ainsi très simples, et le film reste dans le divertissement. A noter une dernière scène un poil décevante, hélas.
Mais c'est réellement un divertissement réussi, loin d'être con et vraiment, vraiment bien emballé.
Le public l'a ignoré car mal vendu. J'ai assister à la dernière séance de sa programmation dans mon cinéma, complètement seul, à 22h45. Si je n'avais pas écouté quelques critiques, je ne l'aurais sans doute jamais vu.
La Fille aux allumettes (1990)
Tulitikkutehtaan tyttö
1 h 10 min. Sortie : 2 mai 1990 (France). Comédie dramatique
Film de Aki Kaurismäki
MadeAWasp a mis 8/10.
Annotation :
Film glacial, mais incroyablement réussi dans sa démarche. L'un des meilleurs films sur l'humain, sur la monotonie, ce que c'est, une vie, ce qu'elle doit être selon la société et le monde dans lequel on vit, et ce que cela peut conduire. Nihiliste, triste, et excellent. Oeuvre singulière, riche, on pense à un Koyaanisqatsi à échelle humaine, en beaucoup plus sombre.
3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance (2017)
Three Billboards Outside Ebbing, Missouri
1 h 56 min. Sortie : 17 janvier 2018 (France). Comédie, Policier, Drame
Film de Martin McDonagh
MadeAWasp a mis 7/10.
Annotation :
Le réalisateur de l'excellent In Bruges revient avec une comédie dramatique, féroce, drôle, forte. Préférant créer des personnages profondément humain dans tous leurs défauts, la réalisation s'avère sobre, justement effacée pour laisser respirer un script de grande, très grande qualité, à la construction et à la narration intéressante. Amérique et gens déchirés, repères qui tombent, le film aborde beaucoup de choses et s'avère riche. La force principale du métrage est évidemment ses personnages passionnants, incarnés par des acteurs exceptionnels, réellement incroyables, où le trio principal de génies de l'acting trouvent ici chacun un de leurs plus grands rôles et une de leurs plus grandes performances.
Tout l'argent du monde (2017)
All the Money in the World
2 h 12 min. Sortie : 27 décembre 2017 (France). Policier, Drame, Thriller
Film de Ridley Scott
MadeAWasp a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
J'étais convaincu que Ridley était parti à l'Ouest, loin, très loin. Après un Alien Covenant foutraque et insipide, je n'attendais plus grand chose du grand Monsieur qui avait amené au cinéma des piliers.
Et là, bam. All The Money In The World est une fresque captivante, passionnante, qui me suit encore bien après le visionnage (après une semaine, le film me reste en tête). A la fois thriller haletant, dénonciation d'un monde capitaliste qui détruit des vies et crée des monstres, mais aussi et surtout portrait d'une famille noyée par une société régie par des règles absurdes et inhumaines, qu'elles soient du côté des riches que des démunis. Si Ridley se montre peut-être un peu avare en idées visuelles, il réussit tout de même à instauré une ambiance propre au métrage, avec des plans magnifiques, une photographie crépusculaire fantastique, et un sens de la création de la tension qui n'a pas pris une ride. Scott me fascine toujours, en fait.
Michelle Williams porte le film, livre peut-être la performance de sa carrière jusqu'à aujourd'hui, magnifique en mère de famille qui ne veut pas baisser les bras, face à un monstre de cinéma ; Getty incarné par un Plummer sidérant, fascinant, imposant. Sculpté par la lumière et mis en scène de façon passionnante, Getty devient un personnage, un objet purement cinématographique. La formidable BO de Daniel Pemberton, qui continue à monter pour mon plus grand plaisir, est absolument magistrale et joue aussi un grand rôle dans la construction du personnage.
En fait, j'ai adoré All The Money In The World. Je trouve certains éléments sous-utilisés (la réalisation s'avère incroyablement efficace mais sobre, on aurait aimé que Ridley se lâche plus, en impose et en montre davantage, et le personnage de Mark Wahlberg n'est pas fade, mais clairement pas le plus intéressant), mais j'ai développé une espèce de fascination pour ce thriller élégant et captivant de bout en bout. Du cinéma, du pur cinéma. Qu'une attente, me jeter dessus à sa sortie vidéo.
Blade of the Immortal (2017)
Mugen no jûnin
2 h 20 min. Sortie : 25 septembre 2021 (France). Action, Drame, Fantastique
Film de Takashi Miike
MadeAWasp a mis 7/10.
Annotation :
Chanbara moderne, adapté d'un manga culte (mais relativement obscur pour le grend public) et 100e film de Takashi Miike, Blade of the Immortal est un film réussi qui force le respect de part sa production. Tout en étant stylisé (photo superbe), l'oeuvre respire le Japon de l'ère Edo, on sent l'époque qui pue le sang et le purin. Violent et aux combats très impressionnants, si il arrive à rendre son personnage très cinématographique (très bien interprété, une constante pour le casting de gueule du métrage) et à avoir une mise en scène présente, on sent néanmoins la compression des nombreux volumes du manga. Ainsi le film a de gros problèmes de rythmes, étant lent et un poil long.
Jour de fête (1949)
1 h 16 min. Sortie : 4 mai 1949. Comédie
Film de Jacques Tati
MadeAWasp a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Beau, adorable, attachant, plein d'idées visuelles et de malice, une belle comédie qui sent le Sud... Tati montre déjà l'étendue de son talent.
In the Fade (2017)
Aus dem Nichts
1 h 46 min. Sortie : 17 janvier 2018 (France). Drame, Thriller
Film de Fatih Akin
MadeAWasp a mis 4/10.
Annotation :
Donnant parfois l'impression de vouloir être LE film sur le traumatisme des attentats. Errant entre réalisme avec caméra à l'épaule clichée et effets de style cinématographiques parfois lourdingues et tape à l'oeil, une oeuvre qui manque totalement de subtilité.
Le personnage principal n'a d'attachant que sa situation, et le réalisateur s'évertue à filmer une Diane Kruger les yeux gorgés de larmes pour susciter l'émotion, quand elle ne se montre pas désagréable avec autrui. Normal et pardonnable "parce qu'elle est triste." Diane Kruger est convaincante mais c'est un rôle à prix. C'est regarder une femme que l'on nous montre "forte" être triste et pensive en regardant au loin, le regard perdu, pendant les 3/4 de films. Elle convainc, le personnage moins...
Le film pose avec des idées certes jolies mais qui alourdissent la réalisation. Quand ils ne sont pas carrément des clichés ambulants (le travelling compensé...). Ces effets nous sortent au final du métrage, tout en créant une schizophrénie entre cette volonté de réalisme coup de poing.
Et la morale du film se veut ambiguë, mais pourquoi ? A quoi ça sert ? Quand le film bascule dans le thriller paresseux, il en devient maladroit par rapport à son sujet, et ce, surtout aujourd'hui. La violence engendre la violence. Oui, bravo Sherlock, portes enfoncées/20.
24h Limit (2017)
24 Hours to Live
1 h 33 min. Sortie : 17 janvier 2018 (France). Thriller, Action
Film de Brian Smrz
MadeAWasp a mis 3/10.
Annotation :
24h Limit se vend comme un John Wick avec Ethan Hawke, mais en résulte en un actionner insipide, fade, pauvre, terriblement pauvre, oubliable, mais jamais rageant. Car le film se laisse voir. On ne s'énerve pas, on aura de toute façon oublié le film d'ici une heure ou deux après le cinéma. Hawke à toujours la classe, et l'impact de la violence se fait ressentir. Et c'est tout. Vide, foireux, foiré ? Probablement. Psychologie des personnages, motivations et écriture aux fraises.
Les Heures sombres (2017)
Darkest Hour
2 h 05 min. Sortie : 3 janvier 2018 (France). Guerre, Drame, Biopic
Film de Joe Wright
MadeAWasp a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Tout comme Eastwood l'avait fait avec Sully il y a 2 ans, Joe Wright s'intéresse à l'humain derrière des actes, des périodes, des choses. Et s'il est aussi un portrait de Winston tout autant que le Ministre Churchill, Darkest Hour est aussi le portrait d'une époque, de l'inhumanité contre l'humanité, contre les hommes, le peuple. Faisant planer la menace de la guerre (palpable sans jamais être appuyée), l'oeuvre s'attarde sur les gens, la vraie importance en temps de conflits. Terriblement humain, le film de Wright est aussi une oeuvre esthétiquement raffinée, magnifique, avec une photographie et des cadres somptueux. Avec des idées et des allures de tableaux, le film en impose, sait se montrer plus "doux" au détour de scènes qui m'ont fort émues, ou sait se transformer un coup de poing pour rappeler l'horreur qui se profile pour certains et qui se vit pour d'autres.
Le personnage de Winston Churchill en devient purement cinématographique, de par comment il est mis en scène -tel le travail de Ridely sur Getty dans All The Money In The World), comment il est filmé, mais aussi joué par un Gary Oldman méconnaissable. Disparaissant sous le personnage comme la figure réelle disparaît sous la création cinématographique, Oldman joue au funambule et peut agacer certains de par les tics qu'il s'est créé. Moi, quand il ne reste qu'un personnage à l'écran, j'applaudis. Tout le reste du casting est excellent, un certain coup de coeur pour Lily James, adorable, attachante, l'héroïne où le spectateur peut le plus se retrouver (elle découvre Churchill comme nous), tout en étant forte et centrale à l'histoire. Elle existe au delà de sa position de base.
J'ai beaucoup, beaucoup aimé Darkest Hour. Un film humain, qui m'émeut, m'impressionne, me captive, c'est ça que j'aime, et que je salue.
The Visit (2015)
1 h 34 min. Sortie : 7 octobre 2015 (France). Épouvante-Horreur, Comédie, Thriller
Film de M. Night Shyamalan
MadeAWasp a mis 5/10.
Annotation :
Blum offre à Shyamalan une nouvelle chance après une pluie d'échecs. Le réalisateur s'intéresse donc au found-fountage pour un résultat pas inintéressant. Jouant et élargissant les codes du genre, il s'amuse ici à pousser la chose jusqu'au docu-fiction, où la mise en scène s'avère au final plutôt solide et réussie. Techniquement, le film est là, convainc, même avec des acteurs très doués. Scénaristiquement, c'est là où j'en ressors un peu frustré. L'humour et l'horreur ont parfois du mal à prendre sur moi, où ici les scènes horrifiques se montrent au final plutôt timides et déjà-vues, et les gags n'ont pas eu l'effet escomptés. Je suis surtout frustré de part cette fin, qui m'aurait bien plus marqué en finissant le film par un rapide cut en plein mileiu de cette scène so chaos. Les deux scènes suivantes, à la fois nécessaires et en même temps non, amenuisent totalement l'émotion sucitée, pour au final agacer. Quel dommage...
Si les rebondissement ne surprennent pas du tout (on voit venir tout ça de loin), quelques lignes jouent avec nos attentes, nous faisant au final hésiter entre horreur réaliste ou surnaturelle, nous faisant plusieurs fois revoir notre plan.