- Films vus en 2018 -

X + 13 (films vus plusieurs fois cette année : Coco, Lady Bird, Unsane, Isle of Dogs, Avengers, Solo, The Shape of Water, Leto (x4), Under the Silver Lake, Le Monde est à toi, Mirai)

Liste de

373 films

créée il y a presque 7 ans · modifiée il y a 4 mois
La Nuit américaine
7.5

La Nuit américaine (1973)

1 h 56 min. Sortie : 24 mai 1973. Comédie dramatique, Romance

Film de François Truffaut

Augustin a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

(re)vu en DVD.

"Les films sont plus harmonieux que la vie Alphonse, il n'y a pas d'embouteillages dans les films, il n'y a pas de temps mort. Les films avancent comme des trains, tu comprends ? Comme des trains dans la nuit."

Rien à ajouter.

A Ghost Story
6.9

A Ghost Story (2017)

1 h 32 min. Sortie : 20 décembre 2017 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de David Lowery

Augustin a mis 6/10.

Annotation :

Rattrapage 2017, au cinéma (ouf), en France.

S'est trouvé être un peu décevant : les excellents avis qui émanaient de toutes parts l'ont desservi. Il avait été qualifié de révolutionnaire (différent), il n'est qu'original. Je n'y ai pas trouvé la 'proposition de cinéma' que j'attendais, en fait. Néanmoins, cela reste tout de même une bonne expérience, plus particulièrement pour le monologue de Will Oldham et sa BO (et son thème I Get Overwhelmed).
J'y verrais presque une sorte de suite (et fin) à Song to Song, en moins bien.

[Notez bien que je ne dis rien sur sa non-linéarité temporelle, puisqu'elle n'est pas malhonnête mais seulement poétique].

Under the Skin
6.3

Under the Skin (2013)

1 h 48 min. Sortie : 25 juin 2014 (France). Science-fiction, Thriller, Drame

Film de Jonathan Glazer

Augustin a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

// à revoir //

Contrairement à son prédécesseur dans cette liste, Under the Skin est une véritable proposition de cinéma. Des cadres immenses, une photo sublime, des cadres vides et des personnages mutiques ; le film explore une situation dont on ne sait rien, sans presque aucune progression. Même l'élément perturbateur n'en est pas vraiment un, le changement d'état d'esprit du personnage de Scarlett Johansson n'étant jamais défini.
Les dernières scènes sont beaucoup plus saccadées, vives, à l'opposée de la première heure du film mais un seul bémol : entièrement métaphorique, il est très difficile d'en retirer quelque chose au premier visionnage lorsque commence le générique.

Layer Cake
6.6

Layer Cake (2004)

1 h 45 min. Sortie : 13 juillet 2005 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Matthew Vaughn

Augustin a mis 4/10.

Annotation :

Très complexe, trop complexe ; le final en quadruple retournement de situation en est le parfait exemple. Le spectateur ne sait plus quoi faire de toute l'information qu'il reçoit.
Vaughn se traîne dans le scénario prévu à l'origine pour Guy Ritchie. Pendant qu'il s'empêtre dans une sous-exposition chronique [le moins le public en sait, le plus surpris il sera... évidemment], il tente également énormément de choses au niveau du style mais de la même manière, de façon assez hypothétique. D'ailleurs, il utilise tellement la musique pour détourner l'attention du manque de précision de ce qu'il se passe à l'écran qu'on tombe souvent dans le clipesque gratuit.
On retiendra tout de même la scène Miller/Craig (très clipesque au demeurant).

Le Hobbit - Un voyage inattendu
6.6

Le Hobbit - Un voyage inattendu (2012)

The Hobbit: An Unexpected Journey

2 h 49 min. Sortie : 12 décembre 2012 (France). Aventure, Fantasy

Film de Peter Jackson

Augustin a mis 7/10.

Annotation :

Du très bon cinéma épique et pictural comme Jackson sait faire : permet de plonger à nouveau dans l'univers de LotR, dans une grande cohérence visuelle par rapport à ce qui a été fait.
Tous les acteurs s'investissent à fond dans leurs rôles, même les plus anecdotiques des nains (désolé Nori, mais quelle est ton utilité ?) ; cela ne fait cela dit qu'accentuer le fait que Richard Armitage joue très mal.
Très agréable à regarder en dépit de quelques longueurs.

Le Hobbit : La Désolation de Smaug
6.4

Le Hobbit : La Désolation de Smaug (2013)

The Hobbit: The Desolation of Smaug

2 h 41 min. Sortie : 11 décembre 2013 (France). Aventure, Drame, Fantasy

Film de Peter Jackson

Augustin a mis 4/10.

Annotation :

4/10 parce que c'est pas bien, en fait. Ce n'est même pas du cinéma grandiose (époustouflant) comme Peter Jackson est capable de proposer d'habitude. Les scènes avec Smaug, typiquement, sont juste laides et sombres sans aucun frisson ou grandeur.
Les enjeux sont nuls, le découpage n'a aucun sens si on le prend en tant que film unique [oui Peter, il fallait faire un film unique de neuf heures, ce n'est pas mon problème]

Luke Evans surgit de nulle part et... ô, surprise, son rôle est nul. [IL A REFUSÉ LE RÔLE PRINCIPAL D'ONLY GOD FORGIVES POUR CE RÔLE ; Il faudrait vraiment qu'il change d'agent celui-la, il est trop bon pour ces pitreries].
Et les génies de la production ont décidé de réparer l'absence - légèrement sexiste mais disons normale à l'époque où le livre a été écrit - de femmes dans les personnages pensés par Tolkien par la création - extrêmement sexiste - d'un personnage féminin (Thauriel) badass et sexy, uniquement là pour rallonger l'intrigue avec un triangle amoureux pitoyable [et vendre le film aux pré-adolescentes en mal d'idoles].

Même le toujours aussi doux cabotinage de Martin Freeman ne rattrape pas le coup.

Masculin féminin
7

Masculin féminin (1966)

1 h 50 min. Sortie : 22 mars 1966 (France). Drame, Romance

Film de Jean-Luc Godard

Augustin a mis 7/10.

Annotation :

Du Godard pur et dur (ses premières années sont ses meilleures).

Curieusement jouissif, même si l'envie de mettre des petites claques à Jean-Luc n'est jamais bien loin. Formellement, JLG se permet énormément de choses (voix-off, intertitres, etc), toujours bienvenues pour rythmer un film fait pour ses dialogues.
Jean-Pierre Léaud, lui, est au sommet, génialissime même si c'est littéralement Godard qui parle à travers lui.

[Motif du double dans ce film à étudier.]

Wrong
6.8

Wrong (2012)

1 h 34 min. Sortie : 5 septembre 2012 (France). Comédie

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Augustin a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"I don't know how it's possible but it's happening"

Quel meilleur titre aurait-on pu trouver à un film où rien n’est normal - entendons par là “comme il devrait être“ - sans pour autant que cela ne paraisse choquer qui que ce soit ?

Il pleut de manière permanente dans un open-space à cause des alarmes incendies, une femme est incapable de faire la différence entre Dolph et son jardinier, ledit jardinier décède et réapparaît le lendemain…
…et personne ne s’en émeut, pas même Dolph qui pourtant perçoit que quelque chose dans son univers lui échappe. Non, ce qui terrifie Dolph, c’est la disparition momentanée de son chien. Le film prend donc la forme d’une quête insensée à la recherche d’un canidé. Et le génie dans tout ça, c’est que c’est tout le reste qui importe et marque.
Mention spéciale aux acteurs de ce film qui incarnent à merveille ce pour quoi Dupieux a conçu leurs personnages : tellement absurdes mais tellement sur d’eux.

+ 1 pour l'accent d'Éric Judor

Hostiles
7.1

Hostiles (2017)

2 h 14 min. Sortie : 14 mars 2018 (France). Aventure, Drame, Western

Film de Scott Cooper

Augustin a mis 5/10.

Annotation :

Les hommes de la plaine américaine ont des fêlures. En deux heures, elles surgissent, changent, ressurgissent et ça n'en finit plus.
La volonté est sans doute bonne, humaine ; mais le tout forme un trop où tous les niveaux d'amitié, d'amour, de xénophobie (jusqu'à ce qu'un soldat présente ses excuses gratuites et improbables au chef indien pour le colonialisme) se mélangent sans cohérence autre que "le voyage du capitaine et de l'indien".

Et tous les acteurs ne jouent pas dans le même film, notamment Christian Bale et Rosamund Pike qui, archétypes trop marqués, se répondent sans alchimie.
Timothée Chalamet meurt en criant 'PUTAIN'. Ok.

Les Heures sombres
6.9

Les Heures sombres (2017)

Darkest Hour

2 h 05 min. Sortie : 3 janvier 2018 (France). Guerre, Drame, Biopic

Film de Joe Wright

Augustin a mis 6/10.

Annotation :

Évidemment, il serait idiot de ne pas saluer la qualité de la transformation de Gary Oldman en Winston Churchill puis de son interprétation. Comme à son habitude, il EST l'homme qu'il joue et son Golden Globe est amplement mérité.

Darkest Hour est un film long et presque dispensable. Fidèle reconstitution, il adopte toutefois une réalisation maniérée qui semble avoir un fétichisme pour les fenêtres et autres ouvertures sans pour autant que cela signifie quelque chose. Plusieurs moments sont des trouvailles visuelles mais qui restent profondément abstraites.
Quelques catchprases (le fameux “Don't interrupt me while I'm interrupting!”) émaillent le film pour faire état de la vergue de son personnage principal ; mais force est de constater après le film éponyme de 2017 que Churchill était peut-être trop cinématographique à la ville pour en faire un bon personnage à l'écran.

+ 1 pour la scène du métro, qui - même si inventée par le cinéaste - définit à elle seule et en quelques minutes ce qu'était Churchill mieux que tout le reste du film

Rubber
6.6

Rubber (2010)

1 h 22 min. Sortie : 10 novembre 2010 (France). Comédie, Épouvante-Horreur

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Augustin a mis 4/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Étonnamment, là où, toujours en les appréciant, je me disais que les autres Dupieux n'allaient pas assez loin dans leurs délires respectifs, Rubber - le plus jusqu'au-boutiste dans l'absurde - me paraît raté. Il me fait donc apprécier les autres à leur(s) juste(s) valeur(s).
Sans être mauvais, Rubber est magistralement et par essence un acte manqué, du fait de son sujet et du traitement qu'il en fait. [Un peu de la même manière que Mother!]

Visionné jusqu'à la fin par curiosité, mais considéré comme un film de pose dans le mauvais sens du terme, bancal et immensément ennuyeux

Coco
7.7

Coco (2017)

1 h 45 min. Sortie : 29 novembre 2017 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Lee Unkrich et Adrian Molina

Augustin a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

(x2)

Sept ou huit ans après Toy Story 3, un Pixar m'émeut à nouveau aux larmes (et comme par hasard, c'est à nouveau Lee Unkrich aux manettes). Merci.

Des ses premiers instants, Coco en impose visuellement : le premier décor, la ville mexicaine ou vit Miguel, est déjà impressionnant, notamment par ses couleurs chatoyantes. Tout de suite après, on se rend compte du niveau de détail des humains, plus réalistes que jamais. Et ensuite, c'est une claque absolue lorsqu'en même temps que Miguel on pose ensuite les yeux sur la cité des morts. Tout simplement, exceptionnel, le meilleur décor jamais créé par Pixar.
Enfin, c'est une belle histoire, pas forcément des plus originales dans sa structure mais tout de même bien raconté ; avec un message d'émancipation développée de manière intelligente.

La B.O. trouve ses moments de gloire dans des morceaux 'on screen' (Un Poco Loco, La Llorona, ...) participant à l'intrigue, le reste étant qualitatif mais moins marquant.

Perfect Blue
7.8

Perfect Blue (1997)

1 h 21 min. Sortie : 8 septembre 1999 (France). Animation, Épouvante-Horreur, Thriller

Long-métrage d'animation de Satoshi Kon

Augustin a mis 3/10.

Annotation :

N'en déplaise à ses nombres fans (ou adorateurs ?), il faut bien remarquer que Perfect Blue est tout d'abord esthétiquement très limité. 1998, c'est tout de même un an après Princesse Monoké ; et, clairement, PF ne peut pas rivaliser. L'excuse du budget restreint ne fait pas tout, on peut comprendre que les décors soient pauvres, que les foules soient des masses informes mouvantes mais que les visages des personnages soient aussi mal animés...
Au niveau de ce qui est raconté, c'est un thriller aux accents lynchiens de délire sur la perception et la personnalité vraiment poussif, et volontairement brumeux (dans le mauvais sens du terme).
C'est un non, donc.

Downtown 81
7.2

Downtown 81 (2001)

New York Beat Movie

1 h 13 min. Sortie : 14 mars 2001 (France). Comédie, Drame, Historique

Film de Edo Bertoglio

Augustin a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu lors de l'exposition Jean-Michel Basquiat @ Barbican Center London.

Parfaite représentation de la subculture (artistique, musicale, ...) du New York des années 80.
Jean-Michel Basquiat y est le fil rouge, le guide par lequel on découvre un grand nombre d'aspects du milieu. Il est d'abord en quête d'argent pour payer son loyer, puis c'est ensuite son idéal féminin qu'il poursuit. Mais le plus intéressant, c'est ce et ceux qu'il croise sur son chemin. Rien à ajouter.

Persona
8

Persona (1966)

1 h 24 min. Sortie : 21 décembre 1966 (France). Drame

Film de Ingmar Bergman

Augustin a mis 8/10 et l'a mis en envie.

Annotation :

(re)vu au British Film Institute

Difficile de lui donner du sens sans extrapoler, mais à voir et revoir précisément pour cela.
Et surtout pour sa merveille de mise en scène. Et ces fantastiques deux actrices principales.
C'est également l'un des plus beaux noir et blanc que vous n'avez jamais vu.

Wind River
7.1

Wind River (2017)

1 h 50 min. Sortie : 30 août 2017 (France). Thriller, Drame, Policier

Film de Taylor Sheridan

Augustin a mis 8/10.

Annotation :

(re)vu au cinéma au Royaume Uni (pas revu en salles après Cannes).
Note augmentée de 7 à 8.

Un passage à la réalisation pour Taylor Sheridan, avec un certain nombre de bonnes idées de mise en scène [notamment un retour temporel extrêmement bien amené, et ce pile au bon moment]. Le vrai intérêt reste toutefois son scénario (une enquête assez loin des standards..!), et l'écriture des personnages et de leur relations.
Le seul point faible du film restant peut-être un Jeremy Renner un peu trop sûr de lui et moralisateur... même si c'est précisément pour cela qu'il a été conçu, c'est parfois énervant ou peu crédible.

Critique d'août 2017 :
https://oggy-at-the-movies.blogspot.co.uk/2017/08/wind-river.html

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance
7.6

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance (2017)

Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

1 h 56 min. Sortie : 17 janvier 2018 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de Martin McDonagh

Augustin a mis 7/10.

Annotation :

CECI N'EST PAS UN FILM DES FRÈRES COEN. Même si il serait impossible de ne pas s'y faire prendre si on tombait dessus sans le savoir. Des personnages à la mise en scène en passant par les dialogues, tout est coenesque.

https://oggy-at-the-movies.blogspot.com/2018/01/ceci-nest-pas-un-film-des-freres-coen.html

The Greatest Showman
6.2

The Greatest Showman (2017)

1 h 45 min. Sortie : 24 janvier 2018 (France). Biopic, Drame, Comédie musicale

Film de Michael Gracey

Augustin a mis 1/10.

Annotation :

Je serai intransigeant : dans un univers cinématographique post-La La Land, c'est un crime que de sortir une telle merde. Alors oui, LLL a sans doute ouvert une brèche dans ce qui faisait, mais si c'est pour massacrer consciencieusement tout ce que LLL atteignait (autant dans la forme que dans l'évitement du cliché), autant s'abstenir.

P.-S. : 1/10 sur la B.O. également, condensé de ce qui se fait de pire dans la pop actuelle. [qui a osé donner un Golden Globe à ça ? Qui plus est face à un morceau issu de la B.O. de l’excellent Coco..?]

N’y allez pas.

Shadows
7.1

Shadows (1958)

1 h 27 min. Sortie : 24 avril 1961 (France). Drame, Romance

Film de John Cassavetes

Augustin a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Découvert (en 35mm) au Prince Charles Cinema.

Le premier film de John Cassavetes, en fait plus ou moins improvisé autour des amours d'une fratrie d'artiste afro-américains. Il manque intrinsèquement d'histoire ou peut-être de linéarité (ces messieurs-dames ont tendance à s'éparpiller dans tous les sens), mais cela lui donne une sincérité particulière qui fait son charme.
On y sent de plus une attention particulière pour la réalisation, et notamment la composition des cadres... ce qui contribue à l'impression de voir un film et non juste des scènes de vie.

Tout l'argent du monde
6.3

Tout l'argent du monde (2017)

All the Money in the World

2 h 12 min. Sortie : 27 décembre 2017 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Ridley Scott

Augustin a mis 3/10.

Annotation :

Souffre d’un gros souci de cohérence. À croire que personne n’a jamais eu la vision du produit fini. Il s’ouvre sur une très courte séquence en noir et blanc (qui se fond rapidement dans la couleur) ; ce noir est blanc n’est là pour aucune raison précise, et surtout pas pour justifier le passé : cette séquence se déroule en 1973, soit l’année des événements du film. Les séquences antérieures seront, elles, en couleurs. Et parlons-en, de ces séquences antérieures : des sauts temporels aléatoires, souvent narrés en voix-offs et qui n’ont pas d’autre effet que d’égarer le spectateur, la narration des trente premières minutes devenant de fait assez chaotique.
Le coup de grâce est porté par l’apparition de Romain Durris en mafieux italien (qui baragouine en anglais). Merci Ridley, le public en avait besoin.
Chaque instant du film semble paradoxalement s’appliquer à tomber dans la facilité. Sans parler du scénario ou des personnages monolithiques et de leurs réactions incohérentes ; même la photographie passe pour ne pas avoir fait plus d’efforts que d’appliquer le filtre ‘années 70’ de Movie Maker… la colorimétrie, tout en tons passés et sombres est simplement cliché.
Enfin, All the Money in the World c’est également une flopée de scènes vraiment risibles. Entre autres, le découpage pas du tout consciencieux d’une oreille, ou la mort d’un vieux milliardaire aigri : serrant un tableau contre sa poitrine dans le vacarme de son propre système d’alarme.

En bref, Ridley Scoot nous offre un téléfilm exécuté (dans tous les sens du terme) d’une main de maître, qui n’est pas sans rappeler le dernier Polanski.

Une seule question se pose : celle de la date de sa retraite.

Brazil
7.7

Brazil (1985)

2 h 12 min. Sortie : 20 février 1985. Drame, Fantastique, Science-fiction

Film de Terry Gilliam

Augustin a mis 6/10.

Annotation :

Intéressant sur le fond (une sorte de 1984bis axé sur la bureaucratie) mais la forme est chaotique. Voulant sans doute montrer de manière la plus complète possible la société qu'il a imaginée, Gilliam livre un récit précis mais bordélique. Les "points d'intérêts" sont clairs puisqu'appuyés (la scène des bourgeois au restaurants, typiquement) tandis que l'intrigue, elle, reste bien plus floue.
Visuellement c'est également très daté, l'ambiance générale étant typiquement années 80 ; les délires visuels de Gilliam, notamment les rêves de son personnage principal, devaient déjà être périmés à la sortie du film...
Dommage, au vu de tout le bien dont on m'en a dit.

+ 1 pour un Robert de Niro déjanté (dont on en vient à attendre la prochaine apparition en subissant l'intrigue...)

Une robe d'été
6.7

Une robe d'été (1995)

15 min. Sortie : 1 mai 1996. Comédie, Drame, Romance

Court-métrage de François Ozon

Augustin a mis 6/10.

Annotation :

Vu sur LeCinemaClub.com

Court-métrage ou souvenir de vacances ? Une efficace saynète sans grand intérêt cinématographique, qui a toutefois le mérite de se dérouler dans un beau décor (Lège Cap Ferret).

[Ne rien dire sur la place de la femme chez Ozon, ne rien dire, ne pas chercher à théoriser] 

Les Affranchis
8.2

Les Affranchis (1990)

Goodfellas

2 h 26 min. Sortie : 12 septembre 1990. Gangster, Biopic

Film de Martin Scorsese

Augustin a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Très agréable à regarder, mais peut-être un peu trop policé parfois (comme souvent chez Scorsese...). Sa connaissance du cinéma et des attentes du spectateur l'amènent à créer et mettre en scène les situations exactement comme elles plairont à celui-ci : un 8,2 de moyenne SensCritique, pas étonnant. L'histoire est bien racontée - ne maîtrise pas une voix-off qui veut - mais ne propose pas vraiment de scènes d'anthologie, scène d'ouverture exceptée.
Ray Liotta est très bon, Paul Sorvino dans son second rôle également ; De Niro lui est étonnement effacé tandis que Joe Pesci est insupportable, dans l'excès absolu.

+ 1 pour la représentation de la communauté italo-américaine de l'époque (et surtout pour mama Scorsese, en fait)

Drive
7.4

Drive (2011)

1 h 40 min. Sortie : 5 octobre 2011 (France). Drame, Action, Thriller

Film de Nicolas Winding Refn

Augustin a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

(re)vu en DVD.

Je tiens à présenter mes excuses à NWR : critiquer la mise en scène de ce film n'était pas très malin, et pourtant c'est ce sur quoi je me basais pour le détester. Non, c'est peut-être même l'effet inverse : à certains moments, l'excès de mise en scène nuit à l'immersion, “figeant“ certaines séquences dans ce film tout en mouvement. Le reste est d'une précision rare, et il mérite amplement son prix de la mise en scène à Cannes.
J'ai ajouté le "coup de coeur" pour me faire pardonner.

Non, Ryan Gosling est la véritable et unique raison pour laquelle je ne peux pas dépasser le 6/10. Surtout dans les trente premières minutes (d'exposition, avant que l'engrenage ne se mette en marche), il est tout bonnement insupportable. Jouant le taciturne, il devient simplement abruti. Nombreux furent les rires nerveux qu'il provoqua chez moi, par exemple en attendant littéralement 6 secondes avant de répondre "yes" à "do you want a glass of water ?".

Buffet froid
7.5

Buffet froid (1979)

1 h 29 min. Sortie : 19 décembre 1979. Comédie, Policier

Film de Bertrand Blier

Augustin a mis 5/10.

Annotation :

Alors là, j'ai vraiment dû rater un truc.
Visionné jusqu'au bout, mais uniquement par curiosité : jusqu'où pouvait-il aller ? ; sans sentiment particulier. Tout en constatant que mise en scène (et notamment composition des plans) et dialogues étaient particulièrement travaillés, je suis resté en dehors du films sans jamais entrer dans son délire... Dommage.

The Passenger
5.5

The Passenger (2018)

The Commuter

1 h 45 min. Sortie : 24 janvier 2018 (France). Action, Thriller

Film de Jaume Collet-Serra

Augustin a mis 6/10.

Annotation :

Vu en IMAX.
Avez-vous déjà vu Liam Neeson mesurer 14 mètres de haut ? Maintenant, oui.

Fascinant, ce 'Liam Neeson Multiverse' où Liam Neeson, ex-flic / FBI / agent secret rangé dans la vie publique doit sauver sa famille qui est retenue en otage. Oui, parce que tout ce qu'il fait dans ce film et conditionné au fait qu'on lui ait annoncé par téléphone que sa femme et son fils étaient en danger de mort.
Cette fois-ci, même si la situation de base est assez improbable : une grande organisation met en place une sorte de jeu impliquant d'obliger le personnage de Neeson à agir (engager quelqu'un pour faire la même chose aurait été bien plus simple, les gars), la suite de l'intrigue reste assez cohérente...
Complexe pour pas grande chose, mais bonne idée tout de même.

Pentagon Papers
6.7

Pentagon Papers (2017)

The Post

1 h 56 min. Sortie : 24 janvier 2018 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Steven Spielberg

Augustin a mis 6/10.

Annotation :

Seth Meyers en parle mieux que moi ( @ 75th Golden Globe Awards Ceremony) : 'The Post' is a film about journalistic integrity directed by Steven Spielberg, starring Meryl Streep and Tom Hanks... [une femme arrive sur scène avec des statuettes pleins les bras]... No, not yet, we have to wait !
Le fait, d'ailleurs, que sur 6 nominations il ne remporte rien est assez symptomatique de ce qu'il est, ou représente.

Évidemment, c'est aussi efficace que consensuel ; et bien évidemment traversé par les gimmicks de réalisation spielbergiens. A tout de même pour mérite de mettre en images un événement de la mémoire collective, comme souvent avec les 'petits' Spielberg (trouve également une résonance avec l'actualité).

La scène d'introduction, absolument bâclée, est par contre une des plus mauvaises représentations de la guerre du Vietnam au cinéma.

Attraction
5.3

Attraction (2017)

Prityazhenie

2 h 10 min. Sortie : 26 janvier 2017 (Russie). Drame, Science-fiction

Film de Fedor Bondarchuk

Augustin a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en salles (sortie tardive au Royaume-Uni), sur un coup de tête provoqué par la lecture de deux mots accolés : 'blockbuster' et 'russe'.

Rien de transcendant ; n'est pas sans rappeler le District 9 de Neil Blomkamp (2009, tout de même) en bien des aspects... mais étonnamment agréable, du fait du changement de cultures. Au delà des décors (une banlieue moscovite en majorité), les enjeux et les personnages sont assez éloigné des canons du genre américain, apportant donc un facteur 'surprise' à leur réactions et agissements. Reste un blockbuster mêlé de teen-movie, avec une héroïne plus intelligente que tout le reste du pays, mais tente de développer - certes, pas assez - plusieurs aspects de la relation homme-extraterrestre de façon originale.

Ma Loute
6.2

Ma Loute (2016)

2 h 02 min. Sortie : 13 mai 2016. Comédie

Film de Bruno Dumont

Augustin a mis 4/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Une proposition de cinéma intriguante, bien qu'indéniablement ratée.
[Je le placerai dans la même catégorie que Mother! ou Rubber, dont il est assez proche ; d'où le 4 '"cœur". Trouve tout de même sa place dans le cinémas bis français.]

Dumont fait l'étude - impitoyable et sans aucune finesse - d'une société sclérosée jusqu'à l'os, tant du côté des locaux cannibales que de la bourgeoisie estivante dégénérée. À gros traits, il étire les plans à l'infini et malmène ses personnages à peine dégrossi. Tout y est délicieusement gratuit et improbable ; seulement, le film ne va nulle part, et après les trois premiers quarts d'heure, l'ébahissement cède place à l'ennui. Mortel.
Visionné jusqu'à la fin pour attendre une éventuelle explosion ultime... qui ne vient pas.

Reste à savoir si Luchini, Binoche et Tedeschi sont conscients d'avoir été l'espace de deux heures les pires acteurs de la décennie, ou si ce n'était pas prévu.

Downsizing
5.1

Downsizing (2017)

Downsizing

2 h 15 min. Sortie : 10 janvier 2018 (France). Comédie, Drame, Science-fiction

Film de Alexander Payne

Augustin a mis 4/10.

Annotation :

Dans la série "avoir une idée de base originale et créative mais ne pas l'utiliser" ...
Downsizing promettait beaucoup [surtout après quatre mois de matraquage de bande-annonces] mais se plante lamentablement. La procédure éponyme n'est qu'un prétexte à une histoire béate, inoffensive et dégoulinante de clichés ; tout le monde y joue mal et l'esthétique est absente, malgré toutes les possibilités qu'offrait l'idée de "nano-humains" et le rapport aux tailles qui en découle.

Heureusement que les choix de carrières incohérents et inexplicables (que fait son agent, sans déconner ?) de Christoph Waltz l'ont amené ici, en tant que meilleur élément... d'un mauvais film.

Augustin

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