Films vus en 2021
25 films
créée il y a presque 4 ans · modifiée il y a 8 moisRelic (2020)
1 h 29 min. Sortie : 7 octobre 2020 (France). Drame, Épouvante-Horreur
Film de Natalie Erika James
Odenuum a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
- Angoisse présente du début jusqu'à la fin
- La focalisation du film sur 3 personnages permet de voir évoluer les rapports entre chaque génération.
- Un film qui se fait l'allégorie de la vieillesse : la menace est à la fois incarnée dans la grand mère, à la fois dans la maison. Ce n'est pas personnel car tout le monde en souffre.
- Genre difficilement classable qui arrive à figer sans jumpscare.
- En première couche : noirceur = maladie (idée récente que la vieillesse/dégénérescence peut être considérée comme une maladie). Labyrinthe = perception interne d'un phénomène qui se voit normalement à l’extérieur + idée classique de perte de repère, d’asphyxie.
- En seconde couche : Chemin initiatique vers l'inévitable. Ce n'est pas pas hasard qu'on se retrouve avec 3 générations. Dernière scène (la fille voit une noirceur sur sa mère) = arrivé imminente de la vieillesse. Pendant tout le film les protagonistes luttent contre un ennemi invisible tah macron alors que la solution se trouve dans une forme d'euthanasie/acceptation.
- Alternance entre scène ambiante/jour et scènes angoissante/ nuit = classique mais permet de souffler en sachant que plus on attend plus la prochaine fois sera pire ---> d'ou l'acceptation à la fin et non le défilement. On a justement une dissociation de choix entre génération avec une prise de conscience évidente de la mère.
- Belles images/photographie
- Film métaphorique mais simple.
- Est ce que ce film pose la question de l'euthanasie ? je pense pas
Petite Fille (2020)
1 h 28 min. Sortie : 2 décembre 2020.
Documentaire de Sébastien Lifshitz
Odenuum a mis 8/10.
Annotation :
- Documentaire à la limite du film scénarisé avec des images prenantes
- Les meilleurs passages sont les moments ou la caméra s'arrête sur une activité. On contemple simplement l'injustice, la sincérité.
- Que des scènes déchirantes avec de vrais mots, de vrais silences.
- Justement, les silences renforce le tragique du film. Ici tout s'effondre
- les scènes lors du rdv chez la pedopsy portent le film. La joie apparente est toujours suivie d'une tristesse.
Le Cas Richard Jewell (2019)
Richard Jewell
2 h 11 min. Sortie : 19 février 2020 (France). Biopic, Drame, Policier
Film de Clint Eastwood
Odenuum a mis 6/10.
Annotation :
- On reconnait les délires de clint eastwood : paternalisme, patriotisme, full valeur, bien lourd.
- Histoire très linéaire, facile à comprendre ce qui permet de développer certain personnage (principalement jewell).
- Les scènes d'expositions du début sont maladroites, d'autres moyens moins flemmard auraient pu être trouvés pour apporter une touche de subtilité.
- Inutilité de certain personnage + écriture lourdingue de la journaliste.
- 2 bonnes scènes qui font monter la tension lors des concerts (surement les meilleures scènes du film).
- Après l'explosion le film ralenti avec un effet de longueur de la moitié jusqu'au 3/4 du film (scènes dans l'appartement)
- Un script émouvant et percutant lors de l’interrogatoire : "la prochaine fois qu'un vigile verra un colis abandonné, il ne le signalera pas, par peur d'être le prochain Richard Jewell" --> surement la meilleur punchline du film.
- Personnage de l'avocat sans substance (même si ça joue bien).
- Image sobre, trop classique ?
- En résumé : un film qui nous accompagne jusqu'à la fin, avec de grosse lourdeurs et des maladresses (les 6 minutes à la cabine téléphonique), attendrissant mais boomerisant.
Petit pays (2020)
1 h 50 min. Sortie : 28 août 2020. Drame
Film de Eric Barbier
Odenuum a mis 6/10.
Annotation :
- Adaptation du livre manquée
- Le film est fidèle aux grands événements du livre mais reste trop superficiel, notamment dans les dialogues et les rapports aux personnages (Francis par exemple)
- Trop de lenteur dans les périodes de calme
- Le film tente de retranscrire une vision de la guerre basée sur le ressenti de l'enfant mais echoue.
- L'explication du conflit linéaire est très compréhensible, on est jamais perdu et en permanence concerné par la suite des événements.
Ema (2019)
1 h 47 min. Sortie : 2 septembre 2020 (France). Drame
Film de Pablo Larraín
Odenuum a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
- "C'est ta faute si on nous regarde dans la rue comme si on avait asphyxié un chien avec un sac plastique" : Que des dialogues toxiques entre ema et Gaston. Gaston maîtrise le chaud-froid mais va vite comprendre que sa domination ne tient qu'au désir qu'à ema d'avoir un enfant.
- Tous les dialogues sont fous, le jeu d'acteur est incr, la photo et les mouvements de camera pareil.
- C'est un film qui parle de "vitalisme" et de création (que ce soit la danse ou celle d'un enfant).
- Les tenues, le charisme et la virilité (au sens de despente) d'ema et son groupe est une claque, peu de films qui retranscrivent ce genre de vérité.
- Il sait filmer les corps et comment les tordre, les éclairer pour qu'ils deviennent transcendants. Ce film est un éloge aux corps en mouvement.
- Le scénario nous guide vers l'unique objectif : retrouver son fils. Et pour ça elle va prendre tous les chemins possibles (la mère, le père, l'école).
- la scène du bar où elles sentent le barman
- la scène ou Sonia explique comment elle obtient des émotions chez les hommes
- la scène où il critique le rythme afro (reggaetons) avec des arguments boomerisant. C'est aussi une façon pour lui d'avouer qu'il a perdu sa domination sur Ema qui s'est émancipé grâce au reggaeton. Musique/genre/style qui est par essence émancipateur : quartier noir/latino, hiphop/rap.
- Sonia incroyable personnage : que des punchlines, que des takes incroyables. Son monologue : "Tout à l'heure quand on dansait, tu disais que c'était beau. J'aime pas ce que je ressens face à quelque chose de beau, je préfère danser, parce que c'est orgasmique, je suis toute rouge, je suis chaude, je bouge, il y a plein de monde autour de moi, ils sont tous aussi chauds que moi, ils bougent comme s'ils baisaient, mais sur de la musique. C'est la vie, je danse la vie. Si t'es vivant aujourd'hui c'est parce que quelqu'un s'est enflammé et a eu un orgasme et aujourd'hui cet orgasme on peut le danser." N'importe qui ayant créé sait que le plaisir est infiniment plus fort lorsqu'on est acteur plutôt que spectateur. L'art est émancipateur parce que la création nous confronte à de nouvelles émotions, de nouvelle problématique.
- La scène de fin ou elle dévoile son plan : les silences et les regards wow.
En vrac : les rapports de dominations bien pensés, la métaphore du feu (liberté, corporalité), les tenues et l'ambiance queer qui s'en dégage, la façon dont le sexe est retranscrit, les inserts type clip de danse, mais surtout le jeu d
Felicità (2020)
1 h 22 min. Sortie : 15 juillet 2020. Comédie dramatique
Film de Bruno Merle
Odenuum a mis 8/10.
Annotation :
- Le film nous lâche jamais, passant de la comédie au drame parfois au thriller.
- Très bon jeu d'acteur, surtout Tommy, particulièrement en ce qui concerne les intonations corporelles (regards, gestes)
- Les dialogues oscille entre humour et sincérite.
- L'angoisse est permanente tant les situations qui s’enchaînent poussent les personnages vers un destin sombre.
- Le caméo d'orelsan qui vient briser un moment de tension est une super trouvaille.
- C'est l'histoire de personne qui nous raconte des histoires. On sait pas si elle sont vraies ou fausses, comme Tommy on se contente des peut être mensonges ou des peut être vérités.
- Très très bon "préparation payement" : "On la refait comme si c'était une pub". Très intelligent de l'avoir subtilement placé au début sans que le spectateur y prête vraiment attention pour finaliser le film là dessus.
- On s'imagine toujours les pires scénarios en pensant réellement que la vie est une succession de choix. Mais j'ai l'impression que le film (même s'il parait "pro choix") veut plutôt nous dire que justement cette vision la nous enferme dans un imaginaire ou il y aurait plusieurs choix et qu'il faudrait absolument s'en préoccuper. Sortir de cette vision causale du monde permettrait peut être d'être moins préoccuper par le futur et plus ancré dans le présent ??????
Bonne technique de manipulation : "Est ce que j'ai le choix ? Oui t'as toujours le choix, mais ça tu le sais déjà. A chaque instant de ta vie, tu as le choix. Mais te plante pas parce qu'après ça change tout. Un truc entraînant un autre truc : d'un coté t'as une vie, de l'autre t'as une autre vie. Mais dépêche toi de choisir car..."
- La scène de fin est à l'image des personnages. Qu'elles fassent semblant de pas se préoccuper de sa sortie de zon c'est encore une fois l'occasion de se venger des "tortures" de Tim.
En vrac : La musique validé, l'idée du casque anti-bruit, la durée du film, les dialogues, l'ambiance.
L'Adieu (2019)
The Farewell
1 h 40 min. Sortie : 8 janvier 2020 (France). Comédie dramatique
Film de Lulu Wang
Odenuum a mis 6/10.
Annotation :
- Un bon concept : créer un mariage pour célébrer les adieux d'une grand-mère mourante.
- Malheureusement, ce concept ne prend pas vraiment vie. On n’entre pas en profondeur dans les thématiques qu'aurait pu aborder ce film. Au final tout le monde coopère et la situation est tel qu'on nous l'a énoncé de puis le début. Cette latence des événements donne l'impression que le film est bloqué au stade des péripéties sans jamais atteindre de point culminant.
- Les scènes de débuts n'existent que pour nous dire : "elle est pauvre" et n'ont rien de subtil.
- L'histoire de la bourse revient sans cesse, mais n'a finalement aucune importance. Ça ne procure aucune émotion aux personnes, n'amène aucun dénouement. Je ne sais pas quoi penser de ces parenthèses.
- Le choc Chine vs USA est assez banal, raconté comme dans un mauvais documentaire youtube. Et en même temps, ça ne m’étonne pas qu'une famille utilise des clichés pour défendre leur patrie.
- Quelques scènes intéressantes : scènes où Billy discute avec sa grand-mère lors de la préparation du mariage ; notamment les cut entre les dialogues. Plan fixe durant le monologue de Billy par terre. Scène d'adieu de la grand-mère. Scènes au cimetière : c'est ce genre de scènes la qu'on aurait voulu voir.
- On se doute que la grand-mère sait pour son diagnostic, mais continue à perpétuer la tradition en ne disant rien et en acceptant que tout le monde joue la comédie. C'est justement cette vision traditionnelle de la société que le film aurait du davantage explorer sans confronter bêtement USA vs Chine.
- Ce n’est pas un mauvais film, mais il manque de substance, d'audace, d'émotions, de sincérité (même quand les personnages se retiennent d'être tristes, on dirait que c'est fake).
- Très déçu globalement, car j'avais pas mal d'attentes et surtout parce que le concept me plaisait beaucoup.
Tout simplement noir (2020)
1 h 30 min. Sortie : 8 juillet 2020. Comédie
Film de Jean-Pascal Zadi et John Wax
Odenuum a mis 7/10.
Annotation :
- Encore un très bon concept
- Un humour entre l'humour absurde et l'humour cringe qui fonctionne bien, même si c'est souvent le même ressort humoristiques qui est utilisé (franchise mal dosée).
- Quasi l'impression d'être dans une vidéo de Loris (en moins bien lol)
- eric et ramzi comme d'hab pas drôle ça bouge pas.
- Le film met en avant la truestory qu'est qu'un combat politique est bourré de contradictions. Ce faisant, "la politique" est qu'un jeu de concessions réciproque.
- Le questionnement de l'identité noir est particulièrement bien retranscrit dans la scène de "la soirée de joey" : "un noir à les cheveux crépus, la peau foncé et à des origines esclaves".
- Le film arrive à rester émouvant
- Pas trop fan de Fari et de son jeu.
The King of Staten Island (2020)
2 h 17 min. Sortie : 22 juillet 2020 (France). Comédie dramatique
Film de Judd Apatow
Odenuum a mis 6/10.
Annotation :
- Une première scène qui semble annoncer une fin tragique, presque déterminée. Ça ne va pas être le cas. La suite du film et le dénouement laisse une saveur amer à la perspective de cet "opening". On se retrouve avec un récit ainsi qu'une fin classique, alors même que le personnage de Scott pouvait être la sources d'intrigues beaucoup plus profondes.
- On se retrouve face à un film de "désescalade" ou le héro est de plus en plus apaisé. Même si les émotions sont présentes (scènes la caserne), on assiste à une progression sans trop de vague d'un personnage pourtant explosif. On ne comprend pas pourquoi à aucun moment les étincelles de la colère n'allume pas le feu de l'impulsion. Le film reste trop sage.
- Certains passage sont très drôle (stade de baseball) même si ils fonctionnent sur le même ressort (franchise naive du personnage).
- Ce film aurait du être un drame, au lieu de ça, on a une intrigue basée sur le classico "beau père - beau fils qui s'aiment pas et puis qui s'aiment à la fin et ça fini bien wouhou". Comme d'hab ce genre de récit repose sur la quête de l'acceptation, de la compréhension. Ok, mais on a vue ça 500 fois en mieux, en plus court (le film est trop long).
- Ce qui est le plus frustrant c'est la performance de Pete Davidson qui est parfait dans sa voix, sa démarche, son regard, ses attitudes qui est au service d'une histoire osef et qui s'étale beaucoup trop.
- Plusieurs intrigues sont largement retirable ou au moins peuvent être condensées (ou plus percutantes) : les potes, le resto, la meuf du cowboy, sa pseudo histoire d'amour, le passage à l'université.
- Tout est trop présent, il manque de la subtilité, une vraie psychologie ; on a envie d'avoir accès à la souffrance de scott.
- La technique me parait classique, pas de fulgurances. et la scène de fin par contre c'est non
En bref : un film qui aurait pu être un grand drame mais qui finit par prendre le chemin d'un téléfilm de noel.
Blood Machines (2019)
50 min. Sortie : 1 septembre 2020 (France). Aventure, Comédie musicale, Science-fiction
Moyen-métrage de Seth Ickerman, Raphaël Hernandez et Savitri Joly-Gonfard
Odenuum a mis 8/10.
Annotation :
- Visuellement c'est une dinguerie.
- Les effets spéciaux sont maîtrisés et rendent l'atmosphère du film incroyable.
- Quand on sait le peu de moyens à disposition, c'est une prouesse d'avoir réalisé un film tel que celui-ci.
- Il y a aucun moment ou un visuel bancal nous sort du film.
- La musique : incroyable. Elle est plus qu'un liant avec l'image c'est une vraie expérience vidéo auditive : l'un et l'autre sont deux parties d'une même entité.
- Le film suit clairement le clip de Carpenter Brut.
- Il me semble que le film est un énième mythe sacrificiel. Quand mima se fait sauver dans Turbo Killer, elle s'enfuit avec un vaisseau en forme de croix inversée. Soit mima s'incarne dans le vaisseau, est pourchassé par l'homme dans Turbo killer ; soit l'homme crée une IA vaisseau a l'image d'une mima disparue (cette IA fini par prendre son indépendance et se rebeller). Le sacrifice de mima au début du film et sa réincarnation fait l'objet d'une fin de crise amenant à un renouveau. La prêtresse le sait et va réussir à duper vascan (la scène où elle caresse l'arme n’est pas anodine : les objets, les machines parallèlement aux femmes sont pour lui à la fois l'extension de son pouvoir et l'extension de son corps).
- Même si l'auteur parle explicitement d'"ame", le fait qu'il représente des corps est clairement une ode à la corporalité, presque à un monisme corporel sans dualisme. Expliciter "ame" et mettre en scène des corps peut sinon être une contradiction entre une pensée dualiste est une réalité émancipatrice qui se fait avec le corps.
- Comme dans Ema, l'émancipation est à nouveau une histoire de dance, de geste, de mouvement. Comme si derrière un mythe spirituel se cache une réalité matérielle.
- L’absorption sonne comme une revanche dans laquelle les hommes présents deviennent à leur tour les rouages d'une énorme machine, une machine construite pour les exploiter, les écraser, une machine qu'ils sont obligés de nourrir et de supporter pour exister.
Énorme (2020)
1 h 41 min. Sortie : 2 septembre 2020. Comédie
Film de Sophie Letourneur
Odenuum a mis 7/10.
Dans un jardin qu'on dirait éternel (2018)
Nichinichi Kore Kôjitsu
1 h 40 min. Sortie : 26 août 2020 (France). Comédie dramatique
Film de Tatsushi Omori
Odenuum a mis 8/10.
Annotation :
- C'est avant tout la cérémonie du thé qui est mise en avant. C'est une forme de spiritualité qui promeut un ressenti corporel incarné et situé (en contexte).
- Les aller-retour entre cette spiritualité et la vie que mène Noriko est une belle réalisation cinématographique, car ils permettent de montrer que chaque situation la ramène vers cette spiritualité adoptée. Ce qui est fort c'est qu'au-delà d'une manière de penser, l'art du thé est avant tout une manière de ressentir que ça soit dans son exécution minutieuse que dans l'accompagnement saisonnier qui l'accompagne.
- On sent qu'il y a une vraie volonté didactique de la part du réalisateur. À de nombreux moments, notre place de spectateur prend la même dimension que la place de Noriko. On se sent désabusé par la complexité de cet art.
- La complexité vient du fait que l'art du thé est rythmé par les nombreuses "sous-saisons" célébrées au japon. La cérémonie du thé prend donc des dimensions différentes en fonction de la célébration de telle ou telle saison. La célébration des saisons est aussi un moyen de faire corps avec l'environnement (d'où l'incarnation offerte par la spiritualité).
- Un dialogue intéressant met en avant le dépassement de soi lors des cérémonies partagées avec d'autres convives. Se dépasser tous les jours est important, car il assure une possible "dernière fois" bien exécutée pour les convives. Fais-le parfaitement parce que demain tu ne pourras peut-être pas le refaire.
- C'est plus qu'une spiritualité reposant sur l'adoration du moment présent, c'est plutôt une quête : "Le bonheur ne serait pas de refaire inlassablement les mêmes choses ?"
- La citation : "Ne réfléchis pas avec ta tête, n'apprends pas, imprègne-toi, à force de pratiquer, tes mains finiront par bouger toutes seules."
- Quelques fondus au noir pas très compréhensible
- C'est un film simple qui va au-delà de la contemplation pour nous amener vers un ressenti pur.
Boys State (2020)
1 h 49 min. Sortie : 14 août 2020 (États-Unis).
Documentaire de Amanda McBaine et Jesse Moss
Odenuum a mis 8/10.
Annotation :
- À la limite de la fiction, le film est bel et bien un documentaire. Certains champs contre champs laisse dubitatif quant à l'utilisation de scène acteurisées. L'effet "fausse fiction" est vraiment bien réussi, en partie grâce aux montages dynamiques qui purgent les moments de latence.
- Le montage est la plus grosse qualité du documentaire. On est dans une écriture classique du héros qui va atteindre son but. La ou le film est intelligent, c'est que ce but est atteignable que par un des deux protagonistes. Le fait qu'il y ait un gagnant et un perdant rend l'engouement d'autant plus fort. Cette construction narrative permet au format documentaire de voir évoluer les personnages à travers un regard naïf et donc critique.
- René Otero est incroyable, incisif et donne beaucoup d’intérêt au film. Que des punchlines .
- On voit vraiment l'état des opinions politiques des étatsuniens rongé par le problème des armes à feu. Dans le film, ils sont matrixé par cette dualité politique, ce qui force les gens à penser dans un cadre très restreint (libéraux vs conservateur). La propagande des boys club à l'air d'être assez puissante et à l'air de permettre de former un futur politique très fermé.
- L'incohérence entre la "liberté" défendue à tort et à travers détone avec les opinions antilibérales (avortement, droit lgbt, racisme).
- René Otero : "C'est un fantastique politicien. Ce n'est pas forcement un compliment". Cette phrase résume le cynisme des jeunes. Ils comprennent vite que les idées, les valeurs n'ont pas leurs places dans "la politique". Ils comprennent qu'il faut créer un "produit" qui associe les représentations naïves et les biais qu'on les "votant" pour accéder à une situation.
Waves (2019)
2 h 15 min. Sortie : 29 janvier 2020 (France). Drame
Film de Trey Edward Shults
Odenuum a mis 5/10.
Annotation :
- Un peu de mal avec les films de Trey Edward Shults. Deja It come at night avait été à moitié apprécié.
- Ici on est sur un film qui est ni contemplatif ni scénarisé. Ça veut dire que le scénario et les thèmes centraux sont amenés sans beaucoup de nuance, sans impact, comme si le scénario existait par dépit. Pas contemplatif non plus, car l'auteur cherche le mouvement à tout prix, comme si la vie n'existait pas sans "mouvement".
- Je vois ce que cherche le réalisateur à travers la vague, le cercle, la boucle début/fin. On est sur un mécanisme "stimulus-réponse" ou l'un est aussi l'autre sans jamais s'arrêter : c'est le mouvement. Ce mouvement est métaphorisé par les déplacements de caméra, les lumières, les changements de formats. C'est ce mouvement-là qui est à l'origine des émotions (c'est d'ailleurs pour ça que l'effet de changement des émotions apparaît lors des changements de cadre ; les cadres ne soulignent pas les émotions, ils soulignent un changement de mobilité à l'origine des émotions).
- Néanmoins, tout ce travail, ce spectacle technique ne suffit pas. Car la technique ne fait pas un bon film. Alors on se retrouve devant de belles images, de beaux mouvements, de belles transitions, mais les émotions qu’est censée me procurer toute cette mise en scène n'arrivent jamais (rarement).
- Les thématiques faussement abordées et le fond comparable à un magasine Ikea en papier glacé laisse un sentiment de "pas vrai".
- On en est toujours à explorer cette ambivalence amour/haine comme si on ne pouvait la transcender. La fausse critique du néolibéralisme (à la fois accentuant les inégalités et poussant à être de plus en plus fort) tombe à plat tant les valeurs portées par cette idéologie sont à peine chatouillées.
- C'est un vrai cri d'immaturité : l'impression d'aborder naïvement des sujets que l'auteur vient de découvrir et nous l'apporte sans grande surprise.
- Simplement appeler le film Waves et jouer avec la métaphore de l'agitement de l'océan est le genre de choses qui fait potentiellement décroché. Beaucoup de moments comme ça
- Au final, il faut attendre 40 minutes pour que la fin de l'exposition arrive. Encore un film beaucoup trop long avec 40 minutes de trop.
- La seconde partie est à mon sens plus intéressante ; et je comprends que l'auteur s'est dit que la 1ere partie était VRAIMENT nécessaire pour enchainer sur la 2e. Encore une fois, je pense qu'il est possible de synthétiser et de sortir un bon film de 1h30.
- La scène où il part che
Benni (2019)
Systemsprenger
1 h 58 min. Sortie : 22 juin 2020 (France). Drame
Film de Nora Fingscheidt
Odenuum a mis 8/10.
Annotation :
- La brisure de benni nous suivra tout au long du film (fenêtre félée, tête contre la vitre, fin du film) jusqu’à son terme ou la brisure fini par céder.
- Enfin un film qui n'amène aucune issue, qui montre comment on traite la marginalité avec nos instincts de "personnes normales", qui expose un parcours de vie vécu et surtout qui pose un constat amer sur l'état de la psychatrie/service sociaux et la frustration qui l'accompagne.
- Un film qui nous montre comment il est possible d’être déterminé par des schémas comportementaux alors même qu'on pense agir librement. C'est ce paradoxe qui amène les soignants à agir de la sorte sans blamer Benni, sans la remettre en question.
- L'espoir n'est jamais la solution dans ce film et à nouveau il nous rappelle qu'il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide.
La Communion (2019)
Boże Ciało
1 h 55 min. Sortie : 4 mars 2020 (France). Drame
Film de Jan Komasa
Odenuum a mis 7/10.
Annotation :
- Lumière, image, direction artistique, jeu d'acteur maîtrisé. Le point faible reste le scénario assez plat sans réels rebondissements. Pour un film qui a été présenté dans la bande-annonce comme un film à énigme (avec l'affaire mystérieuse du village) c'est plutôt dommage.
- On se retrouve avec un film plus inspirant qu'énigmatique. Ça laisse perplexe parce qu'à aucun moment ont ressent de tension dans le film. L'accident est passé et Daniel arrive seulement pour calmer les esprits, chanter à la gloire du pardon. On le suit dans sa quête en sachant dès le début qu'il va retourner d'où il vient. Qu'il réussisse le pari de rassembler le village et d'apaiser les tensions n'a pas vraiment d'importance, on n'arrive pas à évaluer l'enjeu (existe il au moins ?).
- L'évolution de 0 to prêtre est bien mise en valeur. L’intelligence du film a été de montrer qu'en débarquant dans le game ecclésiastique, Daniel passe pour un prêtre novateur : il parle avec le cœur, pas avec la tête.
- La fin reste assez mystique
- L'usage restreint de musique me parait être un défaut.
- Les dialogues sont bons, mais les discours de "développement personnel" déguisé souffrent toujours de leur statut.
Dark Waters (2019)
2 h 06 min. Sortie : 26 février 2020 (France). Biopic, Drame, Thriller
Film de Todd Haynes
Odenuum a mis 6/10.
Annotation :
- L'histoire que raconte le film est prenante, la chronologie facilite le récit.
- Mais bon, c'est très sobre dans la réalisation, pas beaucoup de prise de risque, trop simple.
- Seule l’enquête est prenante, le reste (les relations du cabinet, la relation familiale, etc) est long et inintéressant .
- Peut être que le format documentaire aurait été plus intéressant, surtout quand on se retrouve devant un film qui arrive seulement à exploiter l'affaire Dupont.
- Pas grand chose à dire, le film est encore et toujours trop long. Enlever 30 minutes.
La Femme qui s’est enfuie (2020)
Domangchin yeoja
1 h 17 min. Sortie : 30 septembre 2020 (France). Drame
Film de Hong Sang-Soo
Odenuum a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Annotation trop longue, voir commentaire.
Adolescentes (2019)
2 h 15 min. Sortie : 9 septembre 2020. Société
Documentaire de Sébastien Lifshitz
Odenuum a mis 6/10.
Annotation :
- Déçu du film d'un point de vue subjectif. Impossibilité de se retrouver dans les deux filles malgré un grand nombre d’expériences vécues similaires. L'incompétence des parents, leur incapacité à chérir leurs enfant a été un véritable obstacle dans l'appréciation du film.
- On sent qu'on est à la limite de la fiction, mais on s’aperçoit vite qu'on est face à un documentaire avec des thèmes "soufflés" aux deux filles.
- J'ai l'impression que j'aurais voulu quelque chose de plus intime, plus introspectif, dans le genre de "petite fille". Le fait d'avoir amener des grands thèmes comme les attentats, les élections rend le film plus global et moins intimiste. J'aurais voulu avoir accès à des pensées fraiches, des secrets d'ado qu'on garde pour soi. Meme si ces grands marqueurs permettent au réalisateur de construire une ligne temporelle, ils effacent la proposition que m'avait fait le film : suivre les filles dans leur combat face au monde.
- L'opposition prolo/bourge est intéressante et amène pas mal de rondeur au film.
- La scène ou Emma défend son droit à la solitude est révélatrice de son état d'esprit. Une fois qu'elle a convaincu sa mère sur l'avantage de la solitude, elle concède à "l'extraversion" pour de nouveau être en désaccord avec sa mère. Cette relation "ressource humaine" que lui impose sa mère est si destructrice qu'elle gangrène le film. y'a il eu un moment dans les rushs ou la mère d'emma à eu de la compassion ?
- La ou "petite fille" rentrait dans le fond du personnage, "adolescente" reste à la surface (moins vrai pour Anaïs).
- Beaucoup plus d’intérêt pour la prolo-vie d'anais
Nomadland (2020)
1 h 47 min. Sortie : 9 juin 2021 (France). Drame
Film de Chloé Zhao
Odenuum a mis 8/10.
La Loi de Téhéran (2019)
Metri Shesh Va Nim
2 h 11 min. Sortie : 28 juillet 2021 (France). Policier, Drame, Action
Film de Saeed Roustaee
Odenuum a mis 9/10.
Dune (2021)
2 h 35 min. Sortie : 15 septembre 2021 (France). Science-fiction, Drame
Film de Denis Villeneuve
Odenuum a mis 6/10.
Kaamelott - Premier Volet (2021)
2 h. Sortie : 21 juillet 2021. Aventure, Comédie, Fantastique
Film de Alexandre Astier
Odenuum a mis 7/10.
Spider-Man: No Way Home (2021)
2 h 28 min. Sortie : 15 décembre 2021 (France). Action, Aventure, Fantastique
Film de Jon Watts
Odenuum a mis 5/10.
Les Méchants (2021)
1 h 20 min. Sortie : 8 septembre 2021. Comédie dramatique
Film de Mouloud Achour et Dominique Baumard
Odenuum a mis 9/10.