Cover Films vus en 2023

Films vus en 2023

Comme chaque année depuis maintenant un certain temps (9 ou 10 ans je dirais au bas mot), je fais une liste qui regroupe tous les films que j'ai vu dans l'année, et j'y écris des petits avis dans les annotations qui sont purement subjectifs et n'ont aucune prétention, à part celle peut-être de ...

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Liste de

138 films

créee il y a plus d’un an · modifiée il y a 6 mois

Fog
6.7
1.

Fog (1980)

The Fog

1 h 29 min. Sortie : 19 mars 1980 (France). Épouvante-Horreur

Film de John Carpenter

floflow a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu en janvier - sur Arte.tv.

Ça fait un moment que j'avais envie de revoir The Fog de Carpenter, je pense que la seule fois que je l'ai vu je devais être encore mineur, c'est dire donc. D'ailleurs, je ne me souvenais à peine du déroulé de ce film pourtant court et avec un concept simple à comprendre et super chouette à regarder en action.

En tout cas la durée resserrée marche très bien, il y a une bonne tension en première partie de film qui fonctionne, mais aussi de bonnes scènes d'obscurité qui donne une sacrée ambiance au film. On regrettera peut-être que les personnages ne sont pas super développés (quoique l'héroine jouée par Jamie Lee Curtis correspond au héros classique chez Carpenter qui sort de nulle part et dont on ne sait finalement pas grand chose), mais ça reste très plaisant à regarder.

À bout portant
7
2.

À bout portant (1964)

The Killers

1 h 35 min. Sortie : 8 novembre 1964 (France). Policier

Film de Don Siegel

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en janvier - emprunté à la médiathèque.

Il y a des films que je regarde pour des raisons relativement bêtes: ici, c'est juste que l'affiche avec Lee Marvin qui pointe son gun avec un silencieux géant me faisait rire, et me laissait penser que j'allais voir un film de vigilante/polar un peu rigolo. Sauf que The Killers/À bout portant est en fait complètement autre chose.

Déjà, il s'agit d'un remake de The Killers/Les Tueurs de 1946, un film que j'ai vu il y a longtemps et complètement oublié. Et qu'en plus, le récit a une construction en flashback vraiment bien fichu et rend l'intrigue passionnante à suivre. On y retrouve donc Lee Marvin et son pote joué par Clu Gulager (qui passe le film à faire des tronches de débile), chargé d'assassiner John Cassavetes. Voyant que le mec n'oppose aucune résistance, ils se disent que le contrat est trop simple pour la somme qu'ils doivent recevoir.

Ils vont donc enquêter pour savoir qui est leur mystérieux commanditaire. Et toute l'histoire du personnage de Cassavetes (qui est vraiment le personnage clé du film en fait) nous est alors raconté via différents témoignages, ce qui implique un grand prix automobile, un rencard passé à faire une course de karting, ainsi qu'un casse dans lequel Ronald Reagan se fait dégager d'une voiture en route (c'est d'ailleurs le seul rôle de méchant de sa carrière, ce qui est assez rigolo).

Et donc au final, on se retrouve avec une très bonne surprise de petit polar cynique des années 60. Personnellement ça m'a beaucoup rappelé les intrigues du comics Criminal d'Ed Brubaker et Sean Phillips, ça m'étonnerait pas que ce film puisse être une inspiration. En tout cas le déroulé de l'intrigue est vraiment passionnant et bien rythmé, j'aime beaucoup le ton désespéré de la fin, on sent vraiment qu'on regarde un film quasi-crépusculaire et qu'il marque la fin d'une époque du polar hollywoodien.

Je reprocherai peut-être au film de laisser son seul personnage féminin (jouée par Angie Dickinson) recevoir un peu trop de baffes, mais à part ça, c'est vraiment un très bon polar que je recommande.

Charade
7.6
3.

Charade (1963)

1 h 53 min. Sortie : 8 janvier 1964 (France). Comédie romantique, Policier

Film de Stanley Donen

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en janvier - sur OCS.

J'avais adoré Funny Face vu quelques semaines plus tôt, j'avais donc l'envie de me regarder un autre film de Stanley Donen. J'ai choisi Charade qui semblait plutôt réputé, même si je suis forcément un peu déçu que cela ne soit pas une comédie musicale.

Ici, on nous raconte les aventures d'Audrey Hepburn, qui découvre le décès de son mari en rentrant des sports d'hiver. Elle apprend que celui-ci avait détourné de l'argent pendant la guerre, et a planqué le magot quelque part. Et évidemment, cela attire des convoitises. Elle fait donc la rencontre de Cary Grant, seul type en qui elle pourrait avoir confiance, mais c'est loin d'être évident.

Car c'est ça qui est vraiment chouette dans Charade, c'est que le scénario n'hésite pas à multiplier les fausses pistes et les mic-macs en tout genre pour brouiller le spectateur qui essaie de comprendre tout ce qui se passe. En résulte une bonne petite comédie policière (avec aussi de la comédie romantique) bien rythmée avec multiples retournements de situations. C'est peut-être un peu longuet et confus quand on embarque dans le troisième tiers, mais le final course-poursuite dans le métro parisien nous donne une chouette séquence avant de boucler l'intrigue.

Bref, un chouette film dans l'ensemble, bien rythmé et bien joué, et en plus c'est rigolo si vous aimez voir des anglophones crier "Jean-Louis" en s'adressant à un gamin.

Aliens, le retour
7.3
4.

Aliens, le retour (1986)

Aliens

2 h 17 min. Sortie : 8 octobre 1986 (France). Action, Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de James Cameron

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en janvier.

Très mystérieusement j'ai vu ce film quand j'avais 8-9 ans, et 17 ans plus tard, je le découvre vraiment pour la première fois. Cette suite d'Alien prend donc place des années après le premier, alors que des colonies s'installent sur la planète sur laquelle on avait découvert les mystérieus oeufs du premier film. Évidemment, ça tourne mal, et on décide d'envoyer des militaires du futur accompagné de Ripley pour se débarrasser définitivement des xénomorphes.

Ce qui est bien avec ce second film, c'est qu'il a une orientation très différente du premier, et est beaucoup plus tourné vers l'action. On garde des éléments horrifiques avec les aliens en surnombre qu'au final on voit et entend plus à travers des écrans radars que concrètement, ce qui permet toujours de leur donner une part de mystère et d'horreur, et de bonnes situations désespérés pour les héros.

En tout cas, on a de la très bonne action bien rythmée et sublimée par une chouette direction artistique avec de beaux intérieurs station de l'espace crados, c'est vraiment une réussite visuelle. Après, dommage sur l'écriture des persos de partir sur le trope de la famille de substitution, et je reproche aussi au film d'avoir moins de survivants à la conclusion que dans le premier, ce qui lui donne un côté moins définitif.

Drive My Car
7.3
5.

Drive My Car (2021)

Doraibu mai kâ

2 h 59 min. Sortie : 18 août 2021 (France). Drame

Film de Ryusuke Hamaguchi

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en janvier.

J'avais plutôt apprécié les Contes du hasard et autres fantaisies du même réalisateur, ce qui donnait envie de voir ce que donnait ce Drive My Car. Le film nous raconte l'histoire d'un acteur et metteur en scène de théâtre qui joue des pièces de Tchekhov en multilingues (tout le monde parle dans sa langue natale en gros, il y a même une femme muette qui parle en langue des signes coréens). Le type doit s'installer en résidence artistique près d'Hiroshima pour travailler sur une représentation d'Oncle Vania, et il va faire la rencontre d'une femme qu'on lui a assigné comme chauffeure, alors qu'il était plutôt du genre à conduire seul.

C'est assez dur de résumer ce film, malgré toute sa réalisation plutôt contemplative, les personnages sont quand même assez denses, mais passionnant à suivre. On a là une belle histoire dans laquelle des personnages s'ouvre peu à peu les uns aux autres, parlent de leur passé, etc. C'est vraiment très difficile de mettre des mots là-dessus, mais c'est vraiment un excellent film que je recommande. Hidetoshi Nishijima que j'ai découvert via Shin Ultraman est excellent dans son rôle principal, de même que la plupart des acteurs qui sont tous très justes.

Bref, pas simple de parler de ce film, mais c'était vraiment passionnant à suivre, avec une belle photographie qui met bien en avant les routes du Japon moderne (n'oublions pas que c'est aussi un film qui a beaucoup de scènes de voiture). Et évidemment, c'est sans doute la première fois que je vois un film où le générique d'ouverture arrive à 45 minute de film.

Quand passent les cigognes
8.2
6.

Quand passent les cigognes (1957)

Letyat zhuravli

1 h 35 min. Sortie : 11 juin 1958 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Mikhail Kalatozov

floflow a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en janvier - sur OCS.

Allez, on se lance dans les classiques du cinéma soviétiques, avec Quand Passent les cigognes, un film que j'ai découvert via un tweet random sur des jolis mouvement de caméras impressionnant qui parsèment ce film.

On nous raconte alors l'histoire d'amour entre Boris et Veronika, à l'orée de l'entrée en guerre de l'URSS dans les années 1940. Lui doit partir au combat, pendant qu'elle, après un autre drame, décide de devenir infirmière de guerre.

C'est pas le plus grand scénario du monde, mais ça permet d'avoir une chouette romance tragique brisée par la guerre, qui est extraordinairement bien mise en scène. Déjà, comme dit plus haut, on a des plans longs très impressionnant (beaucoup de gens qui traversent des foules notamment), où ça part dans tous les sens, on passe du plus proche des personnages à des vues plus panoramiques comme ça. Et il y a un autre truc que j'aime bien, c'est que le film n'hésite pas à exprimer des idées via des plans et des images métaphoriques, le genre de chose qui est souvent trop rare dans le cinéma occidental.

Après, au niveau des thématiques, cela reste relativement classique, et on nous vend bien l'effort de guerre soviétique tout en rendant hommage à ceux tombés au combat. On sent bien que la guerre laisse des traces dans une société, mais on ne critique pas trop son absurdité, ce qui est un peu dommage et donne un message un peu plus mou sur le sujet.

Mobile Suit Gundam II: Soldiers of Sorrow
7.2
7.

Mobile Suit Gundam II: Soldiers of Sorrow (1981)

Kidou Senshi Gundam II: Ai Senshi Hen

2 h 19 min. Sortie : 11 juillet 1981 (Japon). Animation, Action, Drame

Long-métrage d'animation de Yoshiyuki Tomino

floflow a mis 6/10.

Annotation :

Vu en janvier - sur Netflix.

Quelques mois après avoir découvert Gundam à travers le premier film, je décide d'y retourner avec sa suite direct, Soldiers of Sorrow. Pour rappel, la trilogie de film reprend la première série (avec de petits ajustement sur les modèles de mechas utilisés dans certaines bastons d'après ce que j'ai compris) en version résumé et adapté au rythme d'un film.

On reprend donc l'intrigue avec les enfants du White Base qui continue de voyager en prenant part aux différents affrontements qui opposent le duché de Zeon à la Fédération. Le film nous introduit aussi au fait que certains des protagonistes sont des newtypes, des personnes qui ont une sorte d'intuition et d'instinct extrêmement développés, ce qui expliquerait pourquoi Amuro est aussi doué au maniement du Gundam.

Il y a d'autres très bons arcs scénaristiques dans ce second film, comme par exemple toute cette première partie consacrée à l'affrontement face à Ramba Ral et Crowley Hamon, qui sont vraiment deux très bons méchants. J'adore le fait que ce soit un couple de quarantenaires, je les trouve plus humains et attachants que beaucoup d'autres personnages que l'on a vu jusque-là.

Il y a aussi un peu plus de développement autour de Sayla Mass, et j'aime bien toute l'histoire autour de Kai et Miharu qui est vraiment chouette. Sinon Fraw Bow passe juste son temps à s'occuper des gosses, ce qui est un peu dommage. Et puis même s'il revient à la fin, on manque de Char Aznable dans ce film. Tout comme la famille Zabi, qui apparaît peu.

Mais comme le premier, c'est le rythme qui est assez problématique pour moi, il y a toujours l'impression d'enchaîner une sélection de moments marquants, et ça passe parfois un peu vite. On se retrouve avec des scènes de dialogues qui donnent l'impression d'être coupée un peu trop vite, par exemple.

Donc dans l'ensemble, je suis assez mitigé, il y a pas mal de bonnes choses dans ce film, mais son rythme, et sa seconde partie, plus concentrée sur des séries d'affrontements assez quelconque m'a un peu refroidie. Donc ça se regarde sans problème, mais peut-être que le format série est bien plus adapté pour du Gundam. Je regarderai donc le troisième film quand même pour voir comment tout cela se finit.

The Pale Blue Eye
6
8.

The Pale Blue Eye (2022)

2 h 08 min. Sortie : 6 janvier 2023 (France). Policier, Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Scott Cooper

floflow a mis 7/10.

Annotation :

Vu en janvier - sur Netflix.

Dans les nouveautés Netflix de ce début d'année 2023 nous avons donc ce petit The Pale Blue Eye, un film de Scott Cooper dont j'avais plutôt bien aimé le western Hostile, vu à sa sortie y a 5 ans. Le type continue donc de faire des films avec Christian Bale pour un petit film d'enquête se déroulant autour de meurtres ayant eu lieu dans une académie militaire au 19ème siècle. Et la particularité de ce plot assez classique, c'est que notre héros enquêteur devra faire équipe avec Edgar Allan Poe, pas encore auteur à l'époque.

On a donc un petit film d'enquête tout à fait sympathique, et j'apprécie vraiment le fait d'avoir choisi cette époque, pas forcément beaucoup représenté dans le cinéma américain, ça donne donc des décors et des petites ambiances sympathiques à regarder. Il y a aussi une bonne dynamique entre les 2 personnages principaux, mais on se retrouve face à un film un peu ronflant passé la première partie. Certes, le twist de fin est assez sympa (surtout que je l'ai pas vu venir, donc il a bien fonctionné sur moi), mais ce n'est pas un film qui m'a laissé un grand souvenir, malheureusement.

Donc un film tout à fait honnête, porté par un casting plutôt sympa et surtout une bonne ambiance pour les amateurs de 19ème siècle gothique, mais qui ne laissera peut-être pas une grande trace dans ma mémoire.

Two Lovers
7.1
9.

Two Lovers (2008)

1 h 50 min. Sortie : 19 novembre 2008 (France). Drame, Romance

Film de James Gray

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en janvier.

Étant assez fan des films de Gray, il me manquait ce Two Lovers à ma liste. On y retrouve donc Joaquin Phoenix en fils trentenaire de famille juive new-yorkaise, qui après une rupture difficile, se retrouve à une rencontre arrangée avec Vinessa Shaw, fille d'un type qui s'apprête à racheter l'entreprise familiale. Seulement, notre protagoniste va au même moment tomber amoureux de sa voisine, jouée par Gwyneth Paltrow.

On a donc une intrigue plutôt sympathique de triangle amoureux un peu tragique, mêlée au contexte familiale typique d'autres films du réalisateur (comme Armaggedon Time, à une autre époque en fait). Ce qui rend la chose chouette à suivre, c'est que le protagoniste est globalement bien écrit et que toute la difficulté de sa situation transparaît bien dans la globalité du film. Je regrette que les 2 persos féminins n'aient pas trop le droit à leur point de vue, mais j'imagine que c'est l'époque qui veut ça.

En tout cas, ça reste un film très bien jouée, bien rythmée et avec une belle photo et j'ai pris grand plaisir à le regarder.

Ma femme est une sorcière
6.7
10.

Ma femme est une sorcière (1942)

I Married a Witch

1 h 17 min. Sortie : 24 novembre 1944 (France). Comédie, Fantastique, Romance

Film de René Clair

floflow a mis 5/10.

Annotation :

Vu en janvier - sur OCS.

Petite comédie des années 40 sur les aventures de sorciers qui brûlent au bûcher au 17ème siècle, mais jette une malédiction sur la descendance du pasteur responsable de leur mort. Les esprits des sorciers sont alors enfermés dans un arbre, et alors qu'un orage casse une branche dans les années 40, ils reprennent forme humaine pour jouer des tours au descendant du pasteur.

Après ce résumé un peu confus, je peux simplement dire qu'il s'agit là d'une comédie romantique d'époque, donc on s'amuse vite fait, mais sans que ce soit complètement dingue. La plupart des gags reposent sur des incompréhensions d'un perso à l'autre (l'intrigue principal repose sur la mauvaise personne qui boit un philtre d'amour), mais ce n'est pas vraiment dingue.

Du coup, assez amusant de voir comment ce style de film se faisait à l'époque, mais même pour une durée très courte, je me suis assez ennuyé, malheureusement.

Notre petite sœur
7.3
11.

Notre petite sœur (2015)

Umimachi Diary

2 h 03 min. Sortie : 28 octobre 2015. Drame

Film de Hirokazu Kore-eda

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en janvier - sur France.tv.

Un film de Kore-eda que j'avais évité sans trop de raison, alors qu'il s'agit d'une adaptation du manga Kamakura Diary d'Akimi Yoshida. L'intrigue repose sur la vie de 3 soeurs qui accueillent leur demi-soeur bien plus jeune, à la mort de leur père.

C'est vraiment un super récit de vie quotidienne, avec ses hauts et ses bas, et il faut dire que ce genre de film me parle particulièrement. Ici, cela traite des relations familiales avec tendresse et bienveillance. Je n'en ai pas grand chose à dire de plus, mis à part que c'est peut-être pas le Kore-eda avec la mise en scène la plus voyante, mais on se passionne pour ce petit récit de vie portée par de chouettes actrices (dont Suzu Hirose qu'on retrouve dans The Third Murder du même réal, et Masami Nagasawa que j'ai pu voir dans Shin Ultraman récemment, mais aussi dans I Wish, toujours de Kore-eda).

En tout cas, je n'en ai pas grand chose à dire à part que j'ai passé un bon moment devant ce film.

The Lunchbox
7
12.

The Lunchbox (2013)

Dabba

1 h 44 min. Sortie : 11 décembre 2013 (France). Drame, Romance, Bollywood

Film de Ritesh Batra

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en janvier - emprunté à la médiathèque.

J'ai très envie de m'intéresser au cinéma indien ces derniers temps, et plutôt que de me plonger dans les blockbusters de tollywood, j'ai choisi ce petit film intimiste garanti sans comédie musicale. Suite à une erreur dans la livraison de lunchbox pour son mari, les repas d'une jeune femme sont livrés à un comptable veuf un peu déprimé. S'ensuit une relation à distance par échange de lettre entre les deux personnages qui se retrouvent un peu par leur solitude relative.

C'est en tout cas très plaisant à regarder, d'autant plus que tout le film repose sur cette relation passionnante à suivre, et donc sur l'écriture des deux protagonistes qui sont très attachants. Ce n'est pas un film qui brille visuellement, mais la simplicité de sa mise en scène permet de parfaitement rendre cette histoire, qui malgré tout son aspect sympathique, a un dénouement plutôt doux amère.

À noter aussi que pour le coup, ce film indien ne met pas en scène des personnages équivalent de dieux sur terre comme on peut le voir dans d'autres de leur blockbuster, mais des êtres humains moyen, avec tout ce qu'ils ont de qualité et de défaut, et c'est aussi ça qui parvient à rendre ce film aussi attachant.

Un bon film, qui permet aussi d'être un bon point d'entrée au cinéma indien.

Le Convoi des braves
7.1
13.

Le Convoi des braves (1950)

Wagon Master

1 h 26 min. Sortie : 27 mai 1964 (France). Western

Film de John Ford

floflow a mis 7/10.

Annotation :

Vu en janvier - sur OCS.

Mes connaissances en western "classiques" sont très faibles, et il y avait un John Ford plutôt court sur OCS alors je me suis dit que ça pouvait faire un bon visionnage de dimanche après-midi familiale. On a ici un récit qui se concentre sur 2 vendeurs de chevaux qui rencontre un groupe de mormons qui cherche à fonder un village. Ils vont alors leur servir d'escorte alors que leur chemin passe en territoire indien, et qu'une famille de bandits rôde...

En tout cas j'aime bien l'extrême simplicité du récit, on est clairement dans une histoire où les bons et justes pionniers arriveront à leur destination malgré les embûches (qui sont ici une bande d'affreux bandits, particulièrement méchants). C'est peut-être d'ailleurs ça le problème, les héros sont un peu lisses et peu mémorables. Par contre, ce qui est chouette, c'est que le traitement des indiens n'est pas trop caricatural, ils rappellent bien aux protagonistes qu'ils sont sur leur terre et règle leur différent à l'amiable dans une scène assez rigolote.

J'aime aussi comment la mise en scène met l'emphase sur l'importance de ce voyage afin de fonder ce que sont les États-Unis d'aujourd'hui, il y a quelques séquences qui sont montés avec des chansons sur les voyages de pionniers qui sont assez chouettes.

En bref, un petit western sympathique, mais dont les personnages apparaissent un peu trop simpliste pour que tout soit parfaitement consistant.

Licorice Pizza
7.1
14.

Licorice Pizza (2021)

2 h 13 min. Sortie : 5 janvier 2022 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Paul Thomas Anderson

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en janvier.

J'ai pas vu tant de film de Paul Thomas Anderson que ça, mais il était temps de se rattraper avec son dernier en date. Licorice Pizza se présente comme une sorte de comédie romantique adolescente/young adult dans les banlieus californiennes des années 70.

Et pour le coup c'est assez chouette à suivre, c'est bien rythmé, et en plus d'être bien joué, les 2 protagonistes sont intéressants à suivre. J'aime bien le fait que ce soit un peu des connards d'ailleurs, ça donne une dynamique un peu inhabituelle en comparaison avec d'autres comédies romantiques plus classiques.

Et puis y a tout ce contexte de californie dans les 70's qui est bien rendu via la très belle photographie du métrage. Et c'est aussi probablement le meilleur film qui parle de vente de matelas sur eau qui soit sortie ces dernières années.

Punishment Park
7.7
15.

Punishment Park (1971)

1 h 31 min. Sortie : 4 juillet 2007 (France). Drame, Thriller, Science-fiction

Film de Peter Watkins

floflow a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en janvier - emprunté à la médiathèque.

Punishment Park est une sorte de mockumentaire sur des États-Unis devenus totalitaires. Dues aux contestations face à la guerre du Viêtnam, le gouvernement décrète un état d'urgence qui permet de juger n'importe quelle personne refusant la conscription, ou même exprimant un discours anti-étatique. Le film suit 2 groupes de personnes s'étant fait arrêtées en parallèle: le premier groupe fait face à un tribunal dont la composition pourrait faire penser à la rédac de valeurs actuelles, tandis que le second va au fameux Punishment Park, sorte de sentence qui permet d'esquiver la prison, et dont le principe repose sur une longue marche dans un désert au bout de laquelle il faut atteindre un drapeau US en étant coursé par des flics.

Bref, c'est pas trop la joie puisqu'on voie assez facilement comment n'importe quel état à-priori démocratique peut tomber dans la dictature fasciste (c'en est d'ailleurs effrayant). Pendant que d'un côté on suit une série de jugements complètement absurdes ne laissant aucun doute sur leur issue, de l'autre on peut voir à l'oeuvre toutes les techniques de répressions policière disproportionnés qui mènent à des drames tels ceux que l'on connaît encore aujourd'hui. Le film met d'ailleurs bien l'emphase sur le fait qu'au final, les flics sont surtout là pour défendre les intérêts des bourgeois, et que dans des situations pareilles, ce sont évidemment les personnes marginalisées qui en prennent le plus.

Il y a aussi un côté presque désabusée, dans le fait que la violence semble être la seule façon de pouvoir faire face aux injustices (que l'on voit encore aujourd'hui). Et finalement, le plus effrayant est de voir que ce film est vraiment d'actualité.

Stylistiquement, Peter Watkins utilise tous les codes du documentaire à la perfection, et met bien l'emphase sur son message.

Bref, très bon film de marxisme, que je recommande.

Martin Eden
7
16.

Martin Eden (2019)

2 h 08 min. Sortie : 16 octobre 2019 (France). Drame

Film de Pietro Marcello

floflow a mis 6/10.

Annotation :

Vu en février - sur OCS

J'ai regardé ce film un peu par hasard, il avait été recommandé dans le podcast La Gène Occasionnée et j'avais eu l'occasion de lire un bouquin de Jack London il y a quelques semaines. Ici on a donc une adaptation de Martin Eden qui se déroule dans une Italie des années 40/50 (c'est jamais très clair d'ailleurs). On y suit donc le personnage éponyme qui fréquente la bourgeoisie pour son ascension sociale, tout en essayant de percer dans l'écriture.

C'est globalement plutôt bien réalisé et joli à regarder, et il y a tout un enjeu politique où le personnage semble obsédé par la réussite individuelle là où son milieu préfère se tourner vers le syndicalisme, alors que la bourgeoisie qu'il fréquente le méprise (de vrais problèmes de transfuges de classe, donc). Le problème, c'est que c'est parfois présenté de manière un peu confuse et que j'ai trouvé ça un peu longuet. Dommage.

L'Aurore
8.3
17.

L'Aurore (1927)

Sunrise: A Song of Two Humans

1 h 34 min. Sortie : 11 octobre 1928 (France). Drame, Romance, Muet

Film de Friedrich Wilhelm Murnau

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en février - emprunté à la médiathèque.

J'ai appris l'existence de ce film en regardant le top 111 senscritique il y a fort longtemps, alors que L'Aurore s'y trouvait à la première place (il est aujourd'hui à la 14ème pour infos). J'en avais jamais entendu parlé, donc ça me semblait intrigant. Au final j'ai jamais trop cherché à le voir, mais en voyant le dvd à la médiathèque, je me suis dit que ça pouvait être intéressant de voir ce que donnait le meilleur film du point de vue des cinéphiles de SC d'il y a 10 ans.

L'Aurore est donc le premier film américain de Murnau, cinéaste dont les films appartiennent à ce que l'on appelle l'expressionnisme allemand, courant artistique qualifiant aussi des peintures et des pièces de théâtre dont l'idée est de montrer une réalité subjective pour susciter l'émotion. Le film nous raconte donc l'histoire d'un homme qui vit dans une petite campagne, et qui après la rencontre d'une femme mystérieuse, décide de tout lâcher pour elle. Mais l'homme est mariée, et sous influence de cette mystérieuse femme, choisit de tuer sa femme en la noyant. Il se ressaisit au dernier moment, et cherche donc à prouver à nouveau son amour à sa femme.

Le gros du film nous raconte donc principalement la romance entre les deux protagonistes, après avoir été mis à l'épreuve par ce troisième personnage mystérieux. On enchaîne donc les scènes mettant à fond le style expressionniste pour nous montrer toute la puissance de l'amour entre les deux protagonistes, avant une dernière péripétie qui viendra conclure le film.

J'apprécie la simplicité du scénario (on pourrait reprocher la simplicité de l'intrigue), qui permet de mettre en avant pleins de belles trouvailles de réalisation qui met en exergue l'amour que se porte les deux protagonistes. C'est donc vraiment un film très visuel, et pour cela c'est très appréciable à regarder. Personnages qui apparaissent en surimpression, maquettes de ville, effet de flou sur les textes, il y a vraiment pleins d'idées rigolotes qui parcourent le film, la plus grandiose étant cette scène où le couple traverse une rue en étant esquivée par des voitures, réalisé via une impressionnante "incruste" pour un film de 1928.

Bref, un très chouette film à regarder qui fonctionne bien et qui fait preuve d'une belle inventivité visuelle.

La Famille Asada
7.1
18.

La Famille Asada (2020)

Asada-ke!

2 h 07 min. Sortie : 25 janvier 2023 (France). Comédie dramatique, Comédie

Film de Ryôta Nakano

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en février - au cinéma.

Premier film que je vois en salle cette année, d'un réal que je ne connaissais absolument pas, et donc pour une comédie japonaise qui a déjà 3 ans. On a donc ici un film basé sur la vie de Masashi Asada, un photographe japonais qui s'est fait connaître en prenant en photo sa famille dans diverses situations tout à fait invraisemblables: les 4 membres de la famille apparaissent tour à tour comme une équipe de foot, le personnel d'un restaurant, une brigade de pompier, une équipe de campagne électoral, des super-héros, etc.

Toute la première partie du film nous raconte donc une chouette comédie chaleureuse sur cette famille tout à fait rigolote, et sur les petites galères que va vivre le photographe avant d'être édité et reconnu pour son travail. C'est vraiment de la chouette comédie, il y a un petit humour sympa, et j'aime bien le propos qui est globalement de nous dire que la photographie permet de réaliser les rêves des gens.

Et puis il y a la deuxième partie qui n'a rien à voir, et dans laquelle on bascule sur quelque chose de beaucoup plus sérieux. Et oui, d'un coup le film nous parle du tremblement de terre puis du tsunami de 2011, et l'on suit notre protagoniste aider les gens sur place en nettoyant les photos de famille retrouvées dans les décombres. Je ne m'y attendais absolument pas, d'autant plus que le film change totalement de tonalité. Cela reste tout aussi passionnant, et le propos passe sur l'importance des photos de façons générales, comme une sorte de seul souvenir des disparus.

Bref, un film vraiment surprenant, qui n'hésite pas à basculer de la comédie à quelque chose de plus dramatique. Les acteurs sont convaincants, et le film est plutôt bien filmé et bien rythmé (malgré peut-être quelques longueurs vers la fin). En tout cas, je recommande chaudement.

Le Silence des agneaux
8
19.

Le Silence des agneaux (1991)

The Silence of the Lambs

1 h 58 min. Sortie : 10 avril 1991 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Jonathan Demme

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en février.

Découverte d'un classique pour ma part, je connaissais vaguement le film de réputation, et j'ai adoré Something Wild de Jonathan Demme, ce qui m'a poussé à enfin regarder celui-là. J'ai aussi vu Manhunter qui est aussi une adaptation des écrits dans lesquels apparaît Hannibal Lecter.

Bref, le principe ici est plutôt similaire, il y a un mystérieux tueur en série qui sévit et arrache la peau de ses victimes (toutes des femmes). On suit donc Jodie Foster en jeune et intelligente recrue du FBI qui à la demande de son boss doit interroger Hannibal Lecter (aka Anthony Hopkins) pour essayer de comprendre les motivations du tueur.

C'est donc dans l'ensemble un récit assez classique de traque de tueur en série, avec en plus les face à face entre Hopkins et Foster, qui sont donc évidemment fascinant tant la mise en scène vient appuyer l'effrayante froideur du personnage d'Hannibal le cannibale. La photographie est d'ailleurs assurée par Tak Fujimoto qui était déjà sur Something Wild, et sans entrer dans le détail (puisque je ne suis pas expert), c'est vraiment un film très beau esthétiquement, que ce soit les scènes de bureau tranquilles, ou les trucs un peu plus dégueus quand on voit l'habitat du tueur.

C'est donc un film tout à fait agréable à regarder, je regrette juste qu'on tombe peut-être dans le trope classique du tueur travesti. La question est vite éludée dans le film, mais je trouve ça un peu cliché dans les représentations de tueur en série dérangé.

Peggy Sue s'est mariée
6.5
20.

Peggy Sue s'est mariée (1986)

Peggy Sue Got Married

1 h 40 min. Sortie : 7 janvier 1987 (France). Romance, Comédie dramatique

Film de Francis Ford Coppola

floflow a mis 6/10.

Annotation :

Vu en février - sur france.tv.

Un des films de Coppola un peu plus modeste du milieu des années 80 que je découvre, et étonnamment il s'agit d'une sorte de comédie romantique qui repose sur la même idée que le manga Quartier Lointain.

En effet, on y retrouve Peggy Sue jouée par Kathleen Turner qui est à la réunion des anciens du lycée, et après avoir été couronnée reine des anciens, notre héroïne s'évanouit pour se réveiller 25 ans plus tôt, et revivre son quotidien au lycée, et notamment sa romance avec Nicolas Cage.

En tout cas c'est pas désagréable à regarder, d'autant plus que j'aime bien les histoires basées sur la nostalgie de l'adolescence. Cependant, ça manque peut-être un peu de rythme pour rendre son intrigue plus palpitante, d'autant plus que je ne suis pas un grand fan de la conclusion un peu trop positive à mon goût.

Et puis bon, il y a Nicolas Cage qui est à côté de la plaque pendant tout le film, c'est assez génial, même si ça ne joue pas trop en sa faveur. Donc au final, un petit film pas trop mal, bien réalisé (la restitution de l'insouciance des années 50-60 reste une réussite), mais qui manque peut-être d'une intrigue moins légère et mieux rythmée.

Devdas
7
21.

Devdas (2002)

3 h 05 min. Sortie : 2 avril 2003 (France). Drame, Romance, Bollywood

Film de Sanjay Leela Bhansali

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en février - emprunté à la médiathèque.

J'ai eu la chance de tomber sur ce Devdas à la médiathèque, et il faut dire qu'avec mon intérêt croissant pour le cinéma indien, j'étais super motivé pour regarder 3 heures de mélodrame adapté d'un livre éponyme publié en 1917. Le film est réalisé par Sanjay Leela Bhansali (un cinéaste recommandé pour bien débuter en Bollywood d'après quelques vidéos vus sur le sujet) et on peut y voir Shahrukh Khan, Aishwarya Rai Bachchan (miss monde 94 si vous aimez les anecdotes pour briller en société), Madhuri Dixit, et Jackie Shroff (le père de Tiger).

On y suit donc Devdas, jeune homme issue de haute caste, revenu chez lui après 10 ans d'absence durant lesquels il a étudié à l'étranger. Son seul souhait est de retrouver son amie d'enfance Paro, qu'il aime, mais est malheureusement issue d'une caste plus modeste. Paro et sa famille se font ainsi humiliés par les parents et la demi-soeur de Devdas qui refuse une telle union. Ainsi, Devdas sombre dans l'alcoolisme, tandis que Paro doit épouser un riche veuf pour lequel elle n'éprouve pas grand chose.

La prémisse est assez longue à résumé, d'autant plus que sur 3h de film, l'intrigue avance à un rythme relativement lent. Je pense qu'on est d'ailleurs plus sur un film qui choisit de mettre l'emphase sur ce que ressentent les personnages principaux plutôt que son intrigue, somme toute plutôt simple.

C'est aussi un film avec une très belle direction artistique: on se retrouve dans l'Inde du début du 20ème siècle, dans des milieux relativement riches, on a donc des beaux costumes, des grandes maisons hyper classieuses, etc. Et ce qui frappe, c'est évidemment la partie musicale: il y a beaucoup de chansons, les séquences musicales sont assez longues, mais vraiment extraordinaire (dommage qu'elles soient relativement dur à trouver sur youtube). La musique est super, les chorégraphies aussi, j'ai du voir au moins 3 fois d'affilé la superbe Dola Re Dola, mais j'ai aussi bien aimé Chalak Chalak avec sa géniale chorégraphie de mecs bourrés.

Sinon, c'est dans l'ensemble un film plutôt divertissant, qui a l'intérêt de parler de l'absurdité du système de caste en Inde, tout en nous proposant une romance impossible plutôt réussie. Je regrette que certains dialogues à force de ne parler qu'en proverbes en deviennent un peu abscons et un peu lourds, mais ça n'empêche pas de passer un bon moment devant un style de cinéma relativement différent de ce que l'on peut voir en occident.

Les Berkman se séparent
6.7
22.

Les Berkman se séparent (2005)

The Squid and the Whale

1 h 21 min. Sortie : 12 juillet 2006 (France). Comédie dramatique

Film de Noah Baumbach

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en février - sur france.tv.

Petit film trouvé un peu par hasard dans les toujours sympathiques sélections de France.tv. L'idée d'avoir un film de séparation relativement court avec des acteurs que j'aime plutôt bien (Jeff Daniels, Laura Linney, et un jeune Jesse Eisenberg) était tout à fait tentante.

On est à New York en 1986, et on suit donc un couple qui décide de se séparer et d'alterner la garde de leurs enfants. Les deux parents sont plutôt des intellectuels littéraires de classe moyenne-aisé, et ce qui est intéressant, c'est que le film s'attache surtout à montrer les conséquences désastreuses que cette séparation va avoir sur leurs enfants.

C'est donc dans l'ensemble un film plutôt prenant, qui a beau montrer une situation un peu déprimante, sait aussi être plutôt drôle, mais aussi touchant à travers ces personnages de jeunes ados paumés. La réalisation est plutôt sommaire, mais avec son style caméra à l'épaule reste à niveau humain et n'entrave jamais le visionnage.

J'ai pas grand chose à en dire, mais c'était vraiment une très bonne découverte, très plaisante à regarder, et portée par de bons acteurs et actrices.

The Fabelmans
7.3
23.

The Fabelmans (2022)

2 h 31 min. Sortie : 22 février 2023 (France). Drame, Biopic

Film de Steven Spielberg

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en février - au cinéma.

Je n'étais plus trop au courant de ce que devenaient les films de Spielberg, je me suis contenté de voir Le Pont des Espions à sa sortie en 2015, et je n'ai aucune idée de ce que valent les films qu'il a fait après. En tout cas, avec The Fabelmans, il nous offre un récit quasi-biographique en plus d'être une chouette coming-of-age story comme disent les anglophones.

On y suit donc une petite famille dans l'Amérique des années 50, et notamment un gamin qui en visionnant Sous le plus grand chapiteau du monde découvre la puissance visuelle du cinéma. On suit donc son enfance et son adolescence passées à réaliser et monter des films pendant que la relation entre ses deux parents se délite peu à peu.

En tout cas, c'est une excellente surprise de mon point de vue, je n'attendais pas grand chose du film, mais c'est vraiment passionnant à suivre. Bon, j'apprécie toujours les récits avec des points de vue d'enfants/adolescents quand ils sont correctement écrits (et joués par de jeunes acteurs plutôt convaincants dans ce cas), et la petite touche tragique qu'ajoute cette relation parentale est plutôt bienvenue.

Et évidemment, la portée personnelle qu'a le film fonctionne très bien aussi, je suis pas biographe de Spielberg, mais par rapport à des motifs récurrents qu'on peut voir dans ses précédents films, on peut faire facilement le lien avec celui-ci (les banlieues américaines, les pères absents, les familles juives, etc.) sans que ça en fasse des caisses et que tout sonnent comme des évidences.

En tout cas un très chouette film, bien réalisé, et très agréable à regarder. Et le cameo improbable de David Lynch m'a bien fait sourire aussi. Bref, je ne peux que le recommander.

Kramer contre Kramer
7.2
24.

Kramer contre Kramer (1979)

Kramer vs. Kramer

1 h 45 min. Sortie : 7 février 1980 (France). Drame

Film de Robert Benton

floflow a mis 6/10.

Annotation :

Vu en février - sur france.tv.

J'enchaîne définitivement les films de séparations de parents ces derniers temps ! Kramer contre Kramer est donc apparemment un film plutôt connu sur le divorce, qui semble avoir été marquant à son époque. On y suit Dustin Hoffman qui se sépare de Meryl Streep, et il va se retrouver à élever seul son gamin, alors qu'il est débordé de boulot. Le type va au final devoir essayer de s'améliorer pour améliorer sa relation avec son gosse, alors qu'au final, la mère revient après plusieurs mois d'absence pour redemander la garde. Évidemment, tout cela va se finir au tribunal (d'où le titre).

Pour être tout à fait honnête, je n'ai pas passé un mauvais moment, le film est plutôt bien rythmé, et a de bons acteurs à son service, dont un gamin qui se débrouille plutôt bien. Par contre, je trouve problématique que tout soit du point de vue du père, et que le film est bien trop clément avec lui, par rapport à la mère. Il a beaucoup plus de temps d'écran, et son parcours nous est présenté comme une vraie rédemption, alors que la mère n'apparaît peu et est jugée comme une horrible personne qui a osé abandonner son enfant.

Apparemment le film a été salué à sa sortie pour donner un poids égaux aux 2 points de vue, mais j'ai beaucoup de mal à être d'accord sur ce point-là, j'aurais même tendance à dire que ça n'a pas très bien vieilli. Je veux bien croire que les idées reçus sur les pères de famille ont pu évoluer avec ce film, mais à part ça, je l'ai trouvé un peu trop coincé dans son époque.

À part ça, c'est bien réalisé, bien rythmé et on passe pas un mauvais moment, mais son message n'est plus trop d'actualité.

Opération Tonnerre
6.6
25.

Opération Tonnerre (1965)

Thunderball

2 h 10 min. Sortie : 17 décembre 1965 (France). Action, Aventure, Thriller

Film de Terence Young

floflow a mis 7/10.

Annotation :

Vu en mars.

J'étais mystérieusement d'humeur à regarder un vieux James Bond, et Thunderball était dans ma liste de ceux que je voulais voir, étant donné que bizarrement j'ai un souvenir d'enfance beaucoup trop précis de moi regardant son remake, Never Say Never Again.

Bref, Thunderball a l'avantage de s'ouvrir sur une séquence des plus folles que j'ai pu voir ces derniers temps. Il y a une baston hyper bourrin dans laquelle 007 tabasse un type déguisé en sa propre veuve, avant de s'enfuir en jetpack de manière tout à fait naturelle. C'est surréel, on est quasiment dans un nanar avec des moyens.

Puis le film redevient un Bond classique, mais qui sait avoir son charme. On y suit donc le Spectre qui a décidé de voler des armes nucléaires afin de réclamer une rançon à l'OTAN, et c'est donc notre héros qu'on envoie à Nassau pour régler cette histoire.

Ce qui est agréable dans un Bond des 60s, c'est qu'on ne sait jamais si ça se prend au sérieux ou si c'est du gag permanent, que ce soit dans les répartis, ou encore les résolutions improbables de certaines bastons. Évidemment ça a aussi pas très bien vieilli sur certains points, on y trouve aussi des agressions sexuelles normalisées ou ce genre de truc difficilement défendable.

Ce qui est dommage aussi, c'est que dans la seconde partie, il y a pas mal de bastons entre homme-grenouilles, et même si il y a un côté improbable qui me fait rire, ça reste des types qui nagent avant de s'envoyer des coups de poing et se tirer dessus, et à part le son des harpons, ça donne des scènes un peu molles et peu entraînantes, loin de l'énergie de l'introduction.

Donc c'est dans l'ensemble un Bond plutôt amusant, mais dont le rythme s'essouffle malheureusement au bout d'un moment, la faute à trop de baston silencieuse entre types qui nagent. Dommage, il y avait pourtant un méchant avec un eyepatch.

L'Armée des ombres
8.1
26.

L'Armée des ombres (1969)

2 h 25 min. Sortie : 12 septembre 1969 (France). Drame, Guerre

Film de Jean-Pierre Melville

floflow a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en mars.

Je découvre enfin ce classique de Melville, alors que je me rends compte que jusque-là je n'avais vu que Le Samurai. L'Armée des ombres nous plonge dans les réseaux clandestins de la Résistance alors que la France est alors sous occupation, au travers d'un petit groupe de personnage que l'on va suivre tout au long du film. (le groupe de personnage est d'ailleurs basé sur des personnes réels qui ont inspiré le roman de base).

Ce qui saute vite aux yeux, c'est qu'on a là une vision très réaliste de la Résistance à cette époque. Rien de glorieux ou d'héroïques ici, on essaie de faire des trucs clandestinement, de rester discret, on assassine les traîtres, etc. Tout est très bien rendue par une ambiance silencieuse et glaciale, qui semble plutôt bien décrire cette époque.

Que ce soit en termes d'interprétation, mais aussi de réalisation, c'est vraiment grandiose. J'adore le fait que le film soit peu loquace, mais qu'à travers ses silences, on comprend la sorte d'amitié qui unit les différents personnages principaux. Et puis c'est un film à monologue intérieur aussi, ce qui lui rajoute un aspect littéraire plutôt bienvenu. On parle en image et en phrases courtes, parfois cryptiques. Et il y a aussi ce sentiment désespérant que tout est joué d'avance, que l'on se doute que la plupart des personnages n'en ressortiront pas vivant.

Bref, vraiment un grand film, qui me paraît important historiquement, dans le sens qu'il montre bien les aspects peu reluisants de la Résistance française. Et puis malgré la longueur du film, on ne s'ennuie pas, chaque action est limpide, il y a des ellipses quand il faut, et cela reste passionnant (sauf peut-être quand Lino Ventura passe 10 minutes à rien dire en avion avant de se parachuter).

Le Goût du saké
7.8
27.

Le Goût du saké (1962)

Sanma no aji

1 h 53 min. Sortie : 6 décembre 1978 (France). Drame

Film de Yasujirō Ozu

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu en mars - emprunté à la médiathèque.

Deuxième film d'Ozu que je vois et c'est il me semble un de ses derniers (si ce n'est le dernier). Le Goût du saké est donc un petit film de chronique de vie quotidienne japonaise dans laquelle un salaryman veuf se décide à marier sa fille qui vit encore avec lui. Il prend conscience de cela en voyant un de ses ancien profs dont la fille a sacrifié sa jeunesse pour s'occuper de son vieux père.

Donc, un film qui parle essentiellement de relations père-fille dans le Japon de la fin des années 50/début des années 60, à une époque où visiblement les pères de famille pouvaient arranger les mariages de leurs enfants. Et malgré ce point où l'on voit bien que ce sujet date un peu, le reste du film est vraiment très sympa à regarder, on se laisse porter par cette petite chronique familiale portée par des acteurs plutôt convaincant.

J'apprécie aussi la direction artistique du film, tous les décors ont un petit côté factice qui ont leur charme. Et puis il y a aussi un peu d'humour, ce qui fait qu'on passe globalement un bon moment. Un très bon film de chill, malgré un aspect un peu daté sur certains points.

Talons aiguilles
7
28.

Talons aiguilles (1991)

Tacones lejanos

1 h 53 min. Sortie : 15 janvier 1992 (France). Comédie dramatique

Film de Pedro Almodóvar

floflow a mis 7/10.

Annotation :

Vu en mars - emprunté à la médiathèque.

J'ai voulu voir du cinéma espagnol pour changer, et je pense que je n'étais pas vraiment d'humeur à regarder un film ce soir-là, en résulte un visionnage qui m'a paru assez long et où il était difficile pour moi de rester concentré. Ça restait un film plutôt sympa, avec des qualités, mais je n'ai pas été touché plus que ça.

On y suit une femme présentatrice de JT qui voit sa mère chanteuse à succès revenir dans son quotidien après l'avoir abandonné il y a plusieurs années. Entre temps, l'héroïne a épousé l'ex-amant de sa mère, et le type meurt et il y a alors un début d'enquête pour savoir qui l'a tué. La mère ou la fille.

Évidemment, c'est surtout un scénario prétexte pour parler du lien mère-fille, et le final est à ce sens là très réussi. Par contre, le déroulé du film m'a paru parfois un peu laborieux, ou alors je n'étais absolument pas sensible à ce qui se produisait sous mes yeux. Pourtant, je vois pleins d'éléments qui font que ça aurait pu me plaire, mais comme dit plus haut, je n'étais pas hyper concentré ce soir-là. Même les twists improbables de fin de film ne m'ont pas plus parlé que ça.

En résulte un film probablement réussi, mais je ne devais pas être dans le mood ce soir-là. Dommage, je réessaierai peut-être d'ici quelques mois.

Mon crime
6.1
29.

Mon crime (2022)

1 h 42 min. Sortie : 8 mars 2023. Comédie, Policier

Film de François Ozon

floflow a mis 7/10.

Annotation :

Vu en mars - au cinéma.

Le dernier film d'Ozon que j'ai vu c'était Potiche au cinéma en 2010, donc autant dire que je connais pas très bien son cinéma. En tout cas Mon Crime est plutôt une petite comédie sympathique avec un petit côté who done it ? dans les premières minutes, pour s'effacer derrière un twist qui laisse la place à un propos plus intéressant.

On y suit donc 2 femmes qui vivent ensemble, dont l'une actrice est accusé d'avoir tué un célèbre producteur. On comprend qu'elle est innocente, mais les 2 héroïnes y voient l'occasion de retourner l'affaire à leur avantage en plaidant la légitime défense, connaissant les pratiques libidineuse du producteur en question. Cela leur permet de s'en tirer, et de gagner en célébrité tout en devenant des icônes féministes. Mais évidemment, quelqu'un connaît la vérité et menace de tout dévoiler...

C'est pas simple à résumé, mais le film est vraiment chouette à regarder, très bien rythmé, et même le côté très "théâtre" du jeu et de la mise en scène ne m'a absolument pas dérangé. Il y a peut-être quelques scènes qui prennent trop en longueur, mais on passe globalement un bon moment. Les héroïnes sont attachantes, le propos du film est plutôt malin et moderne, Luchini en fait des caisses, Dany Boon est supportable, dommage qu'un perso secondaire soit joué par un ancien candidat RN aux législatives 2017.

Total Recall
7.3
30.

Total Recall (1990)

1 h 53 min. Sortie : 17 octobre 1990 (France). Science-fiction, Action, Aventure

Film de Paul Verhoeven

floflow a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Revu en mars.

J'étais d'humeur à revoir ce petit film de science-fiction que j'aime bien, et j'apprends avec horreur que je l'avais découvert il y a 9 ans. Merci SC. En tout cas c'est toujours un plaisir à regarder, ce scénario de mélange de rêves, de mémoires, de réalité me passionne toujours autant, Schwarzenegger me fait marrer à presque cabotiner par moment.

Et j'adore la grosse violence que rajoute Verhoeven, qui n'oublie jamais comment faire de la bonne action spectaculaire marquante. D'ailleurs il y a toute une DA et des effets spéciaux vraiment sympas qui fonctionnent toujours pour un film de cette époque (sauf peut-être certains véhicules pas toujours convaincant). Mais dans l'ensemble c'est toujours un film plaisant à regarder, la musique de Jerry Goldsmith est super, bref... Un bon petit film.

floflow

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