Films vus en 2024

Annotation :

Ce film de Noël respecte scrupuleusement les conventions du genre : un optimisme béat, une simplicité confinant à la niaiserie, et un dénouement réconfortant. Ca tombe bien, je ne deteste pas ça.

Les mélodies, bien qu'accrocheuses, échouent à atteindre le sommet d'exaltation escompté, probablement freinées par un thème trop monotone pour permettre un quelquonque climax musicale.

Le film, cependant, récompense généreusement les spectateurs. Les éléments introduits sont habilement réexploités, conférant une cohérence et une avancée narrative appréciables, sans tomber dans excès de coïncidences fortuites (pas certain que tout le monde soit d'accord avec ça).

Gros point faible : l'humour d'une qualité discutable. Peut-être que c'estle résultat de contraintes externes, d'un cahier des charges précis ou du style particulier du co-scénariste, dont les autres films me sont inconnus.

Alors, douleur ou douceur ? J'ai plongé ma main dans un sachet de papillote, je suis tombé sur une pate de fruit. Pourquoi pas...

Annotation :

Comme d'habitude Ladj Ly nous prend par la main avec ses personnages-archétype, son sensationalisme sans fin et sa croyance aveugle dans les "bonnes institutions de la république". Sa lecture des structures est insufisante et son regard sur les luttes en général est lacunaire. J'espère que le dernier épisode de sa trilogie se concentrera à filmer l'interieur des appartements car c'est ici que son cinéma explose et me saisit.

Annotation :

Un film sur un braquage sans effet spéctaculaire qui laisse le temps aux interactions, aux silences. Les moments de tension sont d'autant plus intense.
Je pense à la scène dans le tunnel : le silence d'avant guerre, le braquage, le rodeo urbain improvisé qui sublime la scène.
Cette sensation de "l'anti-spéctaculaire" se ressent dans de nombreux plan ou le choix évident aurait été de montrer l'action, de souligner la brutalité. Au contraire R.A.Z fait le choix de la sobriété, de l'élipse, de plan qui vont qui focalise plus les acteurs que l'action.

Annotation :

Un film qui avait en apparence tout pour me faire craquer : la photographie, les inspirations Wes Anderson, le duo Georgie-Ali très bien écrit, le jeu d'acteur époustouflant de Lola Campbell. Malheureusement, la volonté de surligner le deuil avec des images de synthèse, l'exsitence de la pièce secrète qui représenterait à la fois a psychologie de Georgie et une tour pour rejoindre sa mère n'est pas très subtile et à mon avis pas nécéssaire pour raconter ce que souhaite raconter Charlotte Regan. Un plan fixe sur le salon vide aurait très bien fait l'affaire.

-Jolis zooms au début qui alterne entre le ciel et la terre.

Annotation :

"amour impossible" "premier amour" : ce sont des thèmes que j'adore voir traiter artistiquement. Alors j'étais impatient de voir Past lives. la 1ere scène (et globalement la scène du restaurant) est certainement la scène la plus marquante avec ce long traveling qui avortera sur les deux personnages en chien de faillance, pret à faire ce qui est soit disant impossible (s'embrasser). entre ces deux scène, plus rien. une romance aséptisée qui ne laisse aucune place à la subtilité. entre plan de coupe et direction d'acteur à la limite du respectable, le film nous donne à voir une configuration formel cadrée pour les oscars.
très déçu car j'aurais aimé avoir la boule au ventre tout le long du récit et ressentir à quel point cette situation est asphyxiante, pour tous les protagoniste.
le problème, je pense, c'est l'articulation du récit autour du concept de l'inyeon. cette croyance qui a aucun moment n'est questionnée, remise en question, est suspecte. l'introduction de ce concept (dans une mauvaise voix off) va cadenacer les protagonistes dans une fatalité qui n'a de sens que pour le bon déroulé du film. un deus ex machina en temps réèl.

finalement, la référence évidente est "Eternal Sunshine of the Spotless Mind". je crois qu'en mettant ces deux films en parralèle, je réalise qu'en plus d'en apprécier vaquement aucun, je n'aime pas beaucoup qu'on traite l'amour sous une forme "profétique". j'ai l'impression que cet anti-réalisme de l'amour empoissone notre monde (la je suis peut etre trop matrixé). pour être enervant, je préférerais donc un "la femme qui s'est enfui", qui en plus de sublimer cette "quête du 1er amour", parle d'amour sans parler de destin.

cette critique reflète exactement ce que je pense : https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/past-lives-nos-vies-davant/

"Sa mise en scène affectée semble trop occupée à chercher contre-jours, rayons de soleil et autres reflets parfaitement illustratifs. Surtout, l’éclosion des sentiments demeure trop programmatique. On reconnaît une bonne comédie romantique à sa manière de rendre compte des étapes de la séduction, ce qui revient, en général, à regarder les amoureux en devenir s’apprivoiser. Ce qui se dit, idéalement, est drôle, inattendu, maladroit, bizarrement sincère : bref, tout ce qui fait de la comédie romantique un genre précieux. Non seulement les conversations de Past Lives sont souvent plates et ne révèlent pas grand-chose des protagonistes, mais elles se montrent de plus trop asservi

Annotation :

malaisant + très mauvaise direction d'acteurs + caméos pas interessant + les actions des personnages et l'environnement ne sont pas exploités pour eux mêmes mais pour faire avancer le récit + la scène de fin qui cloture en malaise ce dernier chapitre irréspirable + ok boomer.

des blagues sympas sur la police et des gags visuels qui permettent de ne pas décrocher.

Annotation :

Revu 2 ans après : toujours aussi incroyable. Il y a de vraie faiblesse dans le jeu de certain acteurs et actrices comme je l'avais mentionné mais je pense que ça vient plus de la mise en scène que des acteurs (ex : quand les deux soeurs marchent dans la rue).
Et puis il y a la scène du karaoké... Le cut au milieu de la musique est tellement frustrant. C'est surement une de mes scènes préférés tout films confondu.
J'avais oublié comme on ne s'ennuie jamais devant ce film.

Annotation :

Oubliable. Rien de croustillant.

Annotation :

Les témoignages sont glaçants mais la forme du doc laisse à désirer. Le réal en facecam et les témoignages aussi en facecam, ça fait beaucoup, on décroche parfois. Autant écrire un livre ou en faire un podcast. La dimension cinématographique n'est quasiment pas exploitée, c'est dévevant. Si vraiment il voulait faire un manuel, il aurait du organiser son propos, le matérialiser à l'écran pour que le spectateur puisse lui même ordonner ses pensées et retenir les mots clés du "manuel" (qui n'en ai pas vraiment un à mon sens).

Annotation :

Manque de subtilité et gestion de l'humour bancale mais fait son travail : divertir