FILMS VUS EN 2024

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Bon... Au risque de détonner du concert de louanges qui entoure le film, je n'ai pas été emportée (ni même émue...) par ce dernier Kore-Eda, dont je reconnais pourtant le regard humaniste et l'indéniable talent cinématographique. L'histoire est belle, oui, mais elle aurait mérité, à mon sens, d'être racontée plus finement, en laissant lentement poindre les émotions plutôt qu'elles ne soient hurlées et en donnant davantage de mou au spectateur pour apprécier les situations. En somme : en réfléchissant plus sérieusement à ce qui doit relever d'un point de vue de personnage ou de l'opinion de l'assistance (d'autant plus avec la forme 'Rashomon' adoptée par le film).

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I am just a girl... I enjoy girls cinema and male idols being bullied...

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C'est bien, c'est beau, c'est drôle... Mais c'est (pour moi) un peu anodin. Contente de savoir que Bastien Bouillon a un sosie en Finlande.

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Une fois l'épaisse couche de vernis esthétique grattée, que reste-t-il de ce film ? La performance d'Emma Stone, dans un registre (la femme-enfant fofolle mais sexy) dont le cinéma regorge déjà, et celle de Willem Dafoe, dans un registre (le vieil homme bizarre mais sexy) dont sa carrière est saturée. L'ensemble n'est pas désagréable à regarder mais, pour le propos, un condensé malbâti de féminisme à la papa et de leçons de vie désincarnées, l’on repassera. Une chose est sûre : la personne qui a fait découvrir l'existence des foufounes à Yorgos Lanthimos a du sang sur les mains...

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Tiens... je ne m'attendais pas du tout à ça, à cette histoire tragique joliment racontée, sans hyperbole, avec des égards (angles, ellipses) pour ses personnages. Au-delà du drame individuel, Sean Durkin déroule une critique "fuselée" des États-Unis d'Amérique, en cela qu'elle s'affine en sous-texte, ni vu ni connu, à mesure que progresse le film. Une critique pas révolutionnaire, en mode famille conservatrice et masculinité(s), mais très rarement "in your face", ce qui est déjà bien. Belle performance de Zac Efron. Une remarque : drôle d'enchaîner deux films (avec Poor Things) dans lesquels les scènes relatives au passé / à l'enfance s'habillent de noir et blanc. Le spectateur ne serait-il plus capable de déceler les temporalités qu'aidé de cette vieille lune ?

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En plus du dispositif dont l'éloge a déjà été fait (à raison) en long, en large et en travers, ce sont le point de vue et le propos du film, peut-être un peu moins débattus, qui me semblent remarquables – un écho très intéressant au 'Libres d'obéir' de Johann Chapoutot, lu l'an dernier. Ma passion pour les toutous influe certainement sur cette observation mais, après avoir vu ce film et 'Anatomie d'une chute', je dois le dire : les chiens font en ce moment beaucoup au cinéma.

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Pas simple à noter... Mais je décide de passer outre les défauts et la "questionnabilité" (encore que !) de la démarche, pour récompenser : (1) le courage et la constance de Christine Angot dans la dénonciation des crimes d'inceste ; (2) la réflexion proposée/imposée sur ce que le cinéma peut ou ne peut, doit ou ne doit montrer ; (3) le bouleversement qu'a été, pour moi, ce visionnage.

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Impossible d'ignorer ces facilités dans le scénario et la réalisation qui rendent la première partie du film "bin plate" et la fin vraiment décevante. Mais ! Sans rien "divulgâcher", la section centrale dans la maison paternelle est tellement tendue, saisissante malgré ce que l'on a déjà pu en deviner, plus rusée que nombre de films d'horreur... que ce n'est pas "à c'teure" que j'oublierai ce film (ou en tout cas lesdites scènes).

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Le titre infatué ne ment pas : voici bien l'œuvre pénible d'un réalisateur très content de lui, qui pousse ses scènes peu inspirées à n'en plus finir (osant même en répéter, des fois que) et ne s'embarrasse ni de cohérence, ni de finesse. Il y a un pas entre lent et long, entre étrange et rocambolesque, entre comique et bouffon... Il a, pour moi, été franchi. Sans le secours de ma vessie pleine à craquer pour me maintenir alerte, je me serais certainement endormie.

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Pas subtil, pas écrit, pas subversif, pas très bien joué et sacrément roublard à dissimuler tous ces défauts derrière une musique super accrocheuse et le joli (ô combien joli...) minois de Josh O'Connor. Emballée pour cette fois car je suis indulgente (et amoureuse...), mais j'attends encore d'être un jour épatée par Guadagnino – cela n'a jamais été le cas pour l'instant.

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Les réussites du film – si grandes soient-elles – ne parviennent pas à faire oublier le naufrage que constitue ce petit cirque peu signifiant, qui n'égratigne personne si ce n'est les personnes déjà éprouvées par le star-système. Dupieux excelle à réaliser des films débiles avec intelligence : qu'il s'essaye à l'inverse, et tout devient instantanément plus gênant...

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Ni jeu, ni enjeu. Il est dommage qu'un projet lorgnant du côté de Mastroianni le père soit si peu généreux, si peu léger, si peu élégant... et si peu cinématographique. Au-delà des apparences – et en l'occurrence des ressemblances – ce film ne dit rien de personne, ni de Chiara, ni de Marcello, ni de la bande consanguine qui les entoure. Au moins rappelle-t-il à Christophe Honoré qu'il ne suffit pas (même si cela fonctionne parfois, et bien) de convoquer ses amis, quelques vieilles marottes et une playlist Spotify pour faire une œuvre.

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Pas vraiment ma vibe sur le papier, ce genre de films très américains (même s'il se veut indie) où tout se règle dans le sang entre deux bons mots, l'air détaché et cool. Cependant, résident dans ce Love Lies Bleeding d'autres choses – une proposition, une coloration, un rythme, un point de vue un peu de côté, pas trop con-con, un engagement – qui ont maintenu ma curiosité en éveil du début à la fin.

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C'est mal joué, ça nous vend une morale à deux sous, la tentative de représenter 'les jeunes' est, de manière assez prévisible, catastrophique, mais quelques scènes d'actions bien chorégraphiées parviennent à dépasser la réalisation très médiocre qui les capturent – et l'on échappe miraculeusement à certains tropes du genre, comme l'histoire d'amour impossible entre le héros et la femme mamelue à sauver. Nul, mais moins que ce à quoi je m'attendais.

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Du même acabit que les autres films de Night Shyamalan que j'ai vus : bonne idée, mauvaise exécution, peu de matière grise, beaucoup de clichés, une fin à rallonge. Pour les points positifs, citons le traitement bienveillant de la star à succès et de ses jeunes fans (qui échappe aux préjugés de boomer) et (d'un point de vue purement plastique) le plaisir de retrouver Trip Fontaine en scary daddy, avec un final torse nu immotivé mais sympathique.

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Une grande créativité dans la forme et la manière d'aborder cette histoire délicate à manier – mais en tout point respectée. Les jeux de Zoé Saldana et de Karla Sofia Gascón se démarquent, engagés, magnifiés par un cadre à hauteur d'émotion, que l'on se risquerait bien à qualifier de 'female gaze'. Cela énoncé, Audiard ne peut s'empêcher de retomber dans ses travers avec une fin relâchée, shitshow de violence et de mélodrame, loin de l'inventivité amorcée.

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La promesse de divertissement est tenue – et même avec un certain panache dans les décors et les chorégraphies de combat.

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Une comédie enlevée, créative, ambitieuse, bien écrite, comme on n'en voit peu(/plus), portée par un beau duo(/trio) d'acteurs.

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Un film sur une artiste (ô combien) visuelle sans art, sacrée gageure... Hélas la remarquable prestation de Charlotte Le Bon et les belles idées de cinéma de Céline Sallette ne parviennent pas tout à fait à combler le manque. Quitte à jouer dans le didactique (ton donné par cette structure chapitrée qui va croissante dans l'intensité), quitte à mettre en avant la difficile condition d'artiste-femme (ou de femme-artiste) il aurait été préférable de mieux présenter "Eva" (Aeppli) ou "Joan" (Mitchell), figures importantes de l'histoire de l'art dont on mesure aujourd'hui mieux l'apport et qui souffrent, ici, de n'être que des visages sans nom ni activité (quand l'on voit Tinguely créer, Arman exposer...). La note est un peu sévère. Non qu'il s'agisse d'un mauvais film, mais Niki aurait mérité mieux.