Films vus en Décembre 2024

Annotation :

Très grand film, d'une maîtrise saisissante et d'une grande puissance, thématique, sociologique, psychologique et plein de trucs en "ique".

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Il y a les grands films "objectifs", massifs, bien visibles, que tout le monde célèbre, à juste titre le plus souvent et puis il y a les grands films discrets, à côté desquels tout le monde passe sans même y prêter attention.
GARBO TALKS est le sans-abri de la filmo' de Lumet (a.k.a. "l'un des plus grands", si ce n'est "LE plus grand").
Qui eût cru que Sidney Lumet avait réalisé un meilleur film de James L. Brooks, que James L. Brooks lui-même ?!

Note annexe : Ron Silver ♡ ♡ ♡

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Il y a des films foutraques dont on se fout, des films foutraques qui le sont uniquement parce qu'ils sont aux mains d'incapables, des films foutraques qui se perdent en chemin et ne vont nulle part... il y a plein de sortes de films foutraques.
Et puis, il y a les films foutraques qui foisonnent d'idées, de pistes narratives, de personnages, qui disent des choses dans chaque recoin de leurs cadres, qui rebondissent de scènes en scènes, qui démultiplient les personnages sans jamais perdre leur fil conducteur, des films foutraques dont l'anarchisme est le moteur.
LE GITAN est de cette trempe-là.
Découverte inattendue, conduite par une troupe d'acteurs au talent époustouflant, Delon en tête, déchirant.
Giovanni réalise l'anti polar biographique (on ne cesse pourtant de faire allusions à Mesrine dans les critiques lues sur internet qui parlent du GITAN), l'anti biographie... du genre de celles qui finissent par ne plus rien raconter en devenant une suite de faits historiques compilés méticuleusement, sans vie, comme à peu près toutes les adaptations cinématographiques de la vie de Mesrine, justement.
C'est bien une leçon scénaristique à laquelle nous convie Giovanni, le réalisateur-écrivain, presque un cours magistral.
L'écriture de tous ces personnages est absolument fabuleuse.

Note annexe : Si je me souviendrais longtemps de la fuite en avant de Davos / Ventura dans CLASSE TOUS RISQUES, il en va de même pour celle de Jacques Helman, incarné par l'immense Maurice Barrier dans LE GITAN !

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La rencontre de deux comètes incandescentes du cinéma français : Eva Green et Alice Winocour, soit l'une de ses meilleures actrices et l'un de ses meilleurs réalisateurs en activité, accouche d'un petit bijou.
Un geste de cinéma d'une grande simplicité mais universel, vibrant et profondément sensitif (comme tous les films d'Alice Winocour). Un feu d'artifice d'émotions pures, comme ont pu l'être certains films de grands maîtres, notamment Kurosawa et son MADADAYO, qui touchaient du doigt le sens de la vie.

Annotation :

Après 3 premiers films franchement emballants, en plus d'être assez différents les uns des autres (ENCORE, RIEN SUR ROBERT et PETITES COUPURES) Pascal Bonitzer ajoute une nouvel opus intéressant à son palmarès.
Comme dans les meilleurs films de ce scénariste-réalisateur, fluidité et rythme sont les principaux atouts ; les mots sortent naturellement (très bons dialogues) et les mouvements sont gracieux.
Ici, en plus, le casting est intelligemment pensé. Cela faisait longtemps que Léa Drucker n'avait pas autant brillé et il s'agit très certainement du meilleur rôle à ce jour de Alex Lutz (mais mon avis ne compte pas, je n'avais jamais été convaincu jusque là).
Trois mentions spéciales pour : Alain Chamfort, Louise Chevillotte et Nora Hamzawi.

Annotation :

Si je suis familier des comédies polissonnes italiennes, j'avoue une ignorance totale de leur équivalent français.
Une lacune cinématographique de plus à combler et ça commence plutôt bien.
Si elles sont toutes aussi vivantes, déjantées et couillonnes que celle-ci, le voyage s'annonce sympathique.
Difficile d'imaginer cependant, qu'elles auront toutes un casting aussi hallucinant à faire valoir que cet ATTENTION LES YEUX !

Note annexe : Je n'échangerais pas mon baril de ATTENTION LES YEUX ! contre tous les barils du monde d'un VIVA EROTICA, pourtant célébré un peu partout.
Et je n'aurais jamais cru dire ça un jour, d'un film de Gérard Pirès !

Annotation :

CONCLAVE est un huis-clos théâtral solidement mené (la mécanique est si bien huilée que le réalisateur n'a presque rien à faire, la route est toute tracée).
Toutefois, quelques moments gênants (entre facilités inutiles et ridicule inapproprié) viennent trop régulièrement affaiblir le résultat. D'autant que le propos n'est pas des plus finauds...
Finalement, le (relatif) salut du film vient du troisième âge qui constitue l'essentiel de son casting. Ces vieux briscards en ont sous la semelle.

Annotation :

Le classicisme Eastwood-ien déploie sa puissance du premier photogramme au dernier. La réalisation est millimétrée, sans hésitation, et la direction d'acteurs est impeccable même si personne n'est dupe (en tout cas, pas les spectateurs qui connaissent Clint) puisque de "direction d'acteurs", il n'y en a pas réellement sur les films d'Eastwood réalisateur. Elle est faite selon la méthode des vieux briscards : au casting. Et pendant le tournage, un regard ou un mot suffit.
Bref, donc tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Mais en fait pas vraiment.
Parce que, le problème du JURÉ N°2 n'est ni sa mise en scène, ni ses acteurs, ni son réalisateur donc (que l'on n'a plus vu aussi efficace depuis un paquet d'années maintenant), le problème du JURÉ N°2, c'est son scénariste.
Un criminel qui fout en l'air méticuleusement, ligne par ligne, décision après décision, la brillante idée de départ qu'il avait eu.
C'est terrible ; flippant, même.
En cela, le film deviendrait presque fascinant tant le spectateur voit se défaire devant lui un film qui aurait pu être l'un des meilleurs films judiciaires jamais tournés. Il assiste, ébahi, à l'explosion en plein vol d'un scénariste qui avait de l'or entre les mains.
Bienpensant, moralisateur, sans zone grise et surtout bourré, mais alors bourré, de personnages clichés comme on a rarement osé en dépeindre, avec le gentil blanc ordinaire alcoolique repenti sauvé par une magnifique blonde, belle et forcément enceinte (la famille américaine encore plus belle qu'à l'époque des Spielberg), le noir éducateur pour qui le ghetto n'a pas de secret, l'ancien flic à la retraite qui ne veut pas raccrocher, le 'bad boy' tatoué, alcoolique et gangster repenti, sa nana vulgaire et instable qui tape des scandales dans le bar 'country' local, le post-adolescent 'stone' aux longs cheveux gras, la vieille dame attendrissante, le petit bourge blanc artiste, la maman noire aigrie et usée par son travail, la jolie brune superficielle, le col bleu bourru et divorcé, l'étudiante en médecine asiatique (elle aurait pu être indienne), et tout est comme ça, tout.
C'est comme si le scénariste avait refusé à sa belle idée de départ, de s'épanouir et se déployer. JURÉ N°2 aurait pu être un formidable film gris, rempli de contradictions, avec un personnage principal, veule et mesquin ; un film qui aurait laissé un sale goût à ses spectateurs.
Au lieu de ça, c'est formule toute faite, standardisation généralisée, scénario normalisé, soupe industriel

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La meilleure incarnation cinématographique de l’œuvre de James O'Barr, n'est pas une époustouflante réussite.
Si les talents esthétiques de Sanders, décidément très à l'aise visuellement, permettent au film d'accrocher le regard, le reste ne suit malheureusement pas : direction d'acteurs hésitante, script pas toujours très clair fait de choix malheureux et d'émotions que le spectateur doit prendre pour acquises sans qu'elles soient forcément bien développées / expliquées / montrées.
Le final gorissime amuse d'abord puis devient écœurant à force de tintamarre et d'esbroufe, sur une bande-son adolescente.
Bref, en adéquation avec l’œuvre qu'elle adapte, la cuvée 2024 de THE CROW, comme toutes ses itérations passées, se révèle maladroite, brouillonne et creuse.

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Certes...

Cela dit, c'est toujours mieux que LA LISTE DE SCHINDLER...

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Christine Dejoux ♡ ♡ ♡

(re)Découverte pas plus tard qu'avant-hier dans ATTENTION LES YEUX! (qu'est ce que c'était stupide mais sympathique), Christine Dejoux agit dans L'APPRENTI SALAUD comme une cure de vitamine D.
Il y a des actrices comme ça, qui ont ce genre d'effets sur certains de leurs films.
Ce n'est pas que sans elles, les films en question seraient mauvais (quoique, sans Christine Dejoux, L'APPRENTI SALAUD n'aurait aucun intérêt), c'est simplement que sans elles, ils seraient bien différents.

"- Ça te va bien la barbe.
- Ôte tes lunettes !
- C'que tu peux être pornographique ?!"

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Piccoli, en Don Juan lassé, et Morgan, en maîtresse cocufiée, font tout l'intérêt (limité) du film, tandis qu'Anna Gaël, Catherine Rouvel et Francine Bergé l'égayent et que Deville tourne en rond.
Deneuve, quant à elle, fait "du Deneuve".
Pas bien passionnant, voire rapidement gonflant.

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Un bon script et quelques fulgurances sauvent une réalisation passe-partout à la limite du téléfilm, une conception de production minimaliste et un casting mi-figue mi-raisin où acteurs inspirés cohabitent avec des acteurs de troisième zone à la ramasse complet.

Note annexe : La "collection rouge" de Gaumont semble être une succession de doigts d'honneur techniques lancés aux irréductibles consommateurs de DVD.
L'un des furoncles de l'édition vidéo que je refuserais probablement même si on me les donnait gratuitement.

Annotation :

Narration en voix-off et dispositif hérité du documentaire empêchent le film d'obtenir un statut d'excellence qui lui tendait pourtant les bras, vu la photographie superbe et l'interprétation formidable de sa troupe d'acteurs.

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Dommage que le script soit aussi mauvais car le réalisateur est toujours très à l'aise dans son système, dans son petit univers circonscrit (sorte de Wes Anderson du cinéma fantastique).
Les cadres, la photo', les ambiances, tout est réussi, comme à chaque fois.
C'est tout le reste qui ne fonctionne pas ; direction d'acteurs, scénario, construction, rythme.
Même Nicolas Cage et sa folie ne parviennent pas à faire franchir le cap au réalisateur, toujours si proche de la réussite et pourtant si loin.

Annotation :

Refaisage coréen de À BOUT PORTANT de Fred Cavayé mais "à l'américaine" = plus de sang, plus d'action, plus de cris, plus de larmes, plus de sueur mais tout aussi con et mal filmé que l'original.
Dommage.

Annotation :

Piccoli est surpuissant, Massari est parfaite mais Deville patine dans la semoule et son script, ultra-répétitif, perd très vite tout intérêt dramatique, avant de reprendre des couleurs dans les 10 dernières minutes.

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Immense déception.

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Il n'y pas grand chose de pire au cinéma qu'un film de petit malin sans couilles.
Multipliant, non sans omettre de les souligner au stabylo fluo (ceux qui ont la pointe la plus large), les métaphores filées et les références littéraires de deuxième année de fac de lettres (ce dernier tiers ?!), le cinéaste canadien a au moins le mérite de me prouver que, oui, il est possible de faire pire que le cinéma de Villeneuve.
En quelque sorte, c'est déjà un exploit.
Chapeau bas.

Annotation :

Si elle continue d'aussi mal choisir ses films, Morena Baccarin aura ma peau.

Annotation :

Pièce de théâtre filmée à la mode '80.
Acteurs corrects mais intérêt limité.
Pas entré dedans.
Abandonné très vite.

À retenter un jour... ou pas.

Annotation :

Révision 8 mois plus tard.
Ce n'est plus aussi marrant et je n'assume plus.

Révision à la baisse

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Tenu 15 minutes à peine.
Le pire de Rohmer, en version concentrée.
100% faux.

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Grosse bouse intergalactique qui m'a mise hors de moi en à peine 25 minutes.
L'équivalent des années '60, des Marvel-eries d'aujourd'hui.
Dépenser sciemment autant de fric pour faire de telles merdes, me dépasse.
Je crois qu'en fait, ça me dégoûte.

Annotation :

Ah oui, là, il y a des chances que je craque, en effet.