Films vus en Novembre 2024

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Phillips et Phoenix inventent le Blockbuster punk.
Un doigt d'honneur cinématographique flamboyant.

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Direct dans le Top 20 des meilleurs refaisages.
Visiblement, le microcosme du cinéma n'était pas prêt, ni même les "fans" (à la petite semaine) du cinéaste, d'ailleurs.

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Là où Rupert Wyatt suivi de Matt Reeves pataugeaient dans la semoule, en complexifiant inutilement une histoire de SF simple qui avait prouvée sa force et son efficacité ; là où aucun des deux ne trouvaient de point de vue, préférant les empiler jusqu'à l'overdose, comme dans une mauvaise série télévisée ; là où les deux cinéastes multiplier les enjeux jusqu'à noyer leur discours dans un mille-feuilles trop sucré ; bref, là où les deux compères échouaient lamentablement à donner un nouveau souffle à l'une des plus grandes histoires de SF, Ball (j'en suis le premier scié) et son excellent scénariste Friedman parviennent à trouver le ton juste, instaurer une âme, développer des thématiques universelles et surtout, tisser un discours éminemment politique en filigrane (comme Friedman l'avait déjà fait avec LA GUERRE DES MONDES de Spielberg - en faisant oublier le TRÈS médiocre film de 1953).
Au delà de la beauté du geste de cette épure à gros budget, de l'émotion ressentie devant un Blockbuster intelligent, humble et épique à la fois, c'est dans l'humanité de ses personnages de synthèse (il y avait déjà de ça dans le premier AVATAR) et dans la simplicité absolu de son récit (la base, bien que beaucoup de cinéastes semblent l'avoir oublié ces 20 dernières années) que ce NOUVEAU ROYAUME construit son éclatante réussite.
La simplicité...
Quelle horreur de gros mot ?!
Évidemment, personne ne se sera gêné pour lui reprocher.
Pourtant...
Quelle force, à partir d'un script aussi simple... comme une évidence.
Et quelle ampleur, obtenue grâce à la gestion du temps de Ball et Friedman, si sûrs et si sereins. 2h30 qu'on voudrait voir durer le double, alors qu'on sait très bien qu'il pourrait parfaitement en durer 1h40. C'est aussi là qu'est sa force.
Finalement 2024 aura donné au Blockbuster, trois de ses plus magnifiques représentants depuis 10 ans (nous lavant des interminables pensums prétentieux de Villeneuve et consorts), en suivant tous trois les mêmes préceptes : simplicité narrative, clarté du point de vue, efficacité du concept, beauté des images, montage de l'action.
Merci à George Miller, Todd Phillips et donc... Wes Ball (qui l'eût cru ?).
Vous nous avez bien lavé les yeux.
2024 était votre année !

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Comme si le Ferrara des années '90 refaisait TURNER & HOOCH avec un zeste d'Harmony Korine dedans.
Aucun cinéaste n'a jamais montré le "vrai" Los Angeles comme Stalberg Jr le fait ici. Et certainement pas dans un DTVoD destiné aux plateformes bling-bling de streaming. C'est absolument fascinant.
MUZZLE est très certainement le BZ de l'année.

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Le duo magique du meilleur film de Gus Van Sant (GERRY) se reforme sur un script de l'un des deux (Casey Affleck) et sous la caméra de Doug Liman (décidément, en pleine possession de ses moyens de metteur en scène et bien décidé à prouver que CHAOS WALKING était un simple accident de parcours).
Le résultat ?
Un 'Buddy movie' absolument hilarant, à la rythmique imparable et d'une fluidité folle, avec un casting de maboul, entre les frères Coen (pour le casting, les personnages, la fluidité) et Shane Black à son meilleur (pour la dynamique du duo vedette, les dialogues, les vannes, le trente-sixième degré et le côté complétement désabusé), rien que du bonheur, donc !

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Xavier Gens a eu son FARANG.
Jean-François Richet a eu son MAYDAY.
Florent-Emilio Siri, quant à lui, aura donc eu son ELYAS. Et il envoie du pâté !
Plus ambitieux, plus anxiogène, foutrement bien mis en scène, intraitable dans ses choix jusqu'au-boutistes et, malgré quelques couleuvres scénaristiques et autres "passages obligés" de la Série BZ (d'aucun parleront hâtivement de "clichés"), ELYAS avoine sa mémé au fusil d'assaut.
Décidément, le "Roschdy Zem movie", c'est autre chose que les "Gerard Butler/Liam Neeson/Vincent Lindon movies" !

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Avec LE MANGEUR D'ÂMES, Maury & Bustillo illustrent avec cœur et malice, l'expression qui veut que ce soit dans les vieux pots...
Consciencieux et modestes, ils parviennent à donner une âme à leur vision malgré un budget plus que restreint. Comme quoi, quand on n'a pas les moyens, c'est toujours bien... d'être doués.

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Les vieux rois du cool.
Un bon moment de cinoche, bien calibré, avec une poignée de plans qui tabassent leur race (ce directeur photo' ?!).
Et si, en plus, on compare ce qui est comparable, soit les DTVoD entre eux, alors WOLFS fait définitivement partie du haut du panier (pas du "très haut du panier", Jon Watts est aux commandes, ce n'est pas Soderbergh ou Sorkin, mais tout de même).
Sans forcément vouloir dire grand chose, ça pose juste une limite psychologique au dézingage facile et inutile d'un DTVoD dont le seul but est d'être cool et de nous faire passer un moment cool avec 2 vieux-beaux pétés de thune, ultra cools.
Et puis, être cool même quand on est ringard, c'est encore plus cool.
Parce que oui, le répertoire de la chanteuse Sade, est ringard pour plein de monde, mais moi ça me rappelle de doux moments de mon adolescence.
Donc, WOLFS, c'est cool, les acteurs sont cools, la photo est cool, la mise en scène est cool et la musique est ULTRA cool.
'N'en déplaise.
"Smooth operatoooor, la-la-la-la, la-la, Smooooooth operator..."

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Joli exercice de Mashup d'ALIEN, ALIEN RÉSURRECTION et PROMETHEUS.
ROMULUS ne se hisse pas au niveau d'un ROGUE ONE mais effleure le réalisme esthétique d'un Gareth Edwards à plusieurs reprises (notamment dans la première demi-heure) et quand il se laisse aller au remplissage de son très strict cahier des charges (dans la seconde partie du film), Fede Álvarez se retrouve clairement dans son élément (outrancier et gore), tant visuellement que thématiquement.
Voilà un cinéma B, simple mais efficace qui manque au paysage cinématographique contemporain, trop souvent occupé à péter plus haut que son cul depuis un moment.
Merci donc aux Álvarez, Gillett, Bettinelli-Olpin et West pour leurs plaisirs simples.

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Viens prendre ton coup de bambou chez le père Ozon.
Hélène Vincent, Josiane Balasko, Sophie Guillemin et Pierre Lottin sont épatants.
Tout (position de la caméra, axes de prises de vue, mise en scène globale) est à la bonne distance, dans la bonne tonalité ; Ozon fait preuve d'un minutieux et très discret travail, qui porte indubitablement ses fruits.
Cette discrétion n'est pas la moindre de ses qualités, d'ailleurs. C'est peut-être même la marque des plus grands, de savoir s'effacer (en surface) devant son sujet quand il est suffisamment puissant et que l'on a confiance en soi.
On pourrait crever de chagrin devant le résultat, face à un scénario aussi lourd de pathos, de déprime, de tragédie, de non-dits étouffants, de conflits intérieurs larvés et il n'en est rien. C'est même presque tout l'inverse (un peu comme jadis, devant l'extraordinaire MADADAYO) et c'est bien la plus belle réussite du film.

NB : Je ne sais pour quelle raison mais j'ai beaucoup pensé à TROIS JOURS ET UNE VIE pendant la séance. Les 2 films semblent se répondre mutuellement, même si le Boukhrief est moins réussi, plus "classique" dans sa forme.
Si les 2 films n'ont pas grand chose à voir formellement, le cœur de leur intrigue et le moteur même de leurs scripts respectifs sont similaires : le poids des secrets.

[ salle ]

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Encore un exemple de (fausse-vraie) suite meilleure que l'original (le remake de THE HOUSEMAID du même réalisateur en 2010)... même si cela ne veut pas dire grand chose.
Le manichéisme est poussé à l'extrême, Im Sang-Soo convoque Brecht en choisissant l'approche outrée Shakespearienne, ça passe ou ça casse.
Débarrassé de ses (mauvais) tics de metteur en scène, dès le premier quart d'heure (ouf !), le coréen, appliqué, tisse sa toile de beaux plans et dirige ses comédiens de mains de maître (ils sont tous parfaitement tragiques) et, soucieux de ne pas commettre les mêmes erreurs que Coppola, Gray et tant d'autres avant lui, il a le bon ton d'éviter la "fresque-à-la-con" comme on en voit au moins une fois par mois depuis la sortie du film et de boucler sa satyre en moins de 2 heures (re-ouf !).

Annotation :

Ce qui serait bien, c'est que Margaret Qualley arrête un peu de montrer son cul (qu'elle a fort joli, là n'est pas la question) à tout bout de champ et qu'elle commence à choisir des rôles un peu plus exigeants.
À part ça, le dernier Lánthimos signe le retour aux formules fétiches de son auteur, sorte de Solondz plus doué visuellement (le genre de cinéaste-laborantin qui n'aime rien de plus au monde que de torturer ses personnages, la bave aux lèvres et le slip tendu, un peu comme ces gamins tortionnaires qui brûlent les ailes des insectes qu'ils ont capturés), après un formidable PAUVRES CRÉATURES qui laissait pourtant espérer qu'un palier avait été franchi dans son cinéma qui tourne en rond (certaines mauvaises langues diraient "à vide").
Il n'en est rien.
Retour à la facilité préfabriquée et à ses sempiternelles obsessions : la soumission, le sadisme et le masochisme.
Heureusement, sa troupe de comédiens-cobayes volontaires se montrent toujours très professionnelle et puis l'homme a du talent pour instaurer de bonnes ambiances malaisantes et faire de belles images, c'est toujours ça.
Et surtout, à force d'exagérations et de baroque outrancier, on se bidonne quand même beaucoup, pour peu que l'on soit un peu sadique aussi.
KINDS OF KINDNESS n'est peut-être pas la meilleure comédie de l'année, mais le film reste régulièrement hilarant. Il faut dire qu'Emma Stone sait y faire.

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Comme quoi, s'attendre au pire, peut parfois sauver un film...
LE FLIC DE BEVERLY HILLS 4 n'est donc pas le pire épisode d'une série de suites plus ou moins dispensables.
Et même si ce n'est pas difficile de faire mieux qu'un film de John Landis, il faut le préciser, ne serait-ce que par simple honnêteté intellectuelle.

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Meilleur que le précédent (qui était une bouse intersidérale), le projet de RIDE OR DIE de fusionner FAST & FURIOUS avec HAWAÏ 5-0 fonctionne (plus ou moins selon les séquences) à l'énergie.
Devant la multiplication des scènes d'action décérébrées, filmées en POV, façon 'shoot 'em up' sous ecsta', sans plus aucune tentative de faire exister des personnages, mettre son cerveau sur pause devient alors un pré-requis obligatoire pour tenir les 2 heures de ce tir au pigeons de fête foraine.

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De jolis moments... noyés.

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Du Fitoussi, pur jus.

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Il y a eu l'Apiculteur (THE BEEKEEPER), voilà maintenant le Maçon ?!
C'est n'importe quoi.
Hollywood ayant horreur du vide, comme dame Nature, il faut bien remplacer les héros du BZ quand ils sont trop vieux, décédés ou qu'ils ne rapportent plus de pépètes. Donc "au revoir" Bruce Willis, Steven Seagal, John Cusack, "au revoir" les catcheurs, et "bonjour" Frank Grillo ou... Aaron Eckhart.
Autant, Eckhart et son corps étaient "faits" pour les "Shoot'em up en POV" comme WORLD INVASION: BATTLE LOS ANGELES et 64 MINUTES CHRONO ; autant le voir dans ce genre de bouses fait de la peine.
Entre ce BRICKLAYER, le suivant (THE SPY CODE) et le précédent (CHIEF OF STATION)... sans oublier I, FRANKENSTEIN, autant dire que le spectateur dérouille.
Reste à voir AMBUSH, MUZZLE et RUMBLE THROUGH THE DARK... tout un programme.
Moralité : c'est toujours dur de suivre la carrière d'un acteur qu'on aime bien, une fois que ses agents lui font prendre la voie boueuse du DTVoD BZ au rabais, pour qu'il puisse payer ses divorces / les traites de ses maisons / les hautes études de ses enfants ou petits-enfants !
Et il en a encore 5 comme ça, à venir pour 2025-2026 !?

PS : Ah et pour Renny Harlin ?
Il est revenu de ses contrats chinois, les poches bien pleines (comme les footballeurs partis en Arabie Saoudite) mais la filmographie en lambeaux.
Il filme ce BRICKLAYER en mode automatique, foire le montage de TOUTES les scènes d'action mais parvient à inscrire le film comme une nouvelle date importante du 7° Art !
Comment ?
C'est simple : en réalisant la scène de dialogue en voiture sur fond vert la plus hideuse jamais vu encore sur un écran. Et quand on sait que c'est devenu une spécialité du cinéma d'action depuis 2010 à peu près, c'est très très fort.
Il faut la voir pour y croire.
Même Robert Rodriguez, seul dans son garage sur SPY KIDS 28, ferait mieux !

Annotation :

Après plusieurs tentatives infructueuses, comme ici, il devient évident que le cinéma de Whit Stillman n'est pas fait pour moi.
Ennui poli, rictus timides, dialogues soulants pour un résultat qui se regarde vraiment trop le nombril.
Une autre chose paraît évidente, Mouret a beaucoup mieux digéré le cinéma de Rohmer.

Annotation :

Du TITANE, en pire... ou en mieux... c'est selon.
Étendre le script d'un court-métrage d'anthologie horrifique sur 2h20 avec une mise en scène de clip ; en un sens, il faut le faire. Il n'y a guère que Noé qui aurait osé.
Le problème (enfin, le problème majeur) c'est que Coralie Fargeat en a retiré toute la... substance... (pardon).

Annotation :

Tenir plus de 30 minutes relève de l'exploit olympique.
De très loin, le pire film de Richard Linklater (de ce que j'ai pu voir).

Annotation :

Une vraie, une belle, une gigantesque merde... soporifique, qui plus est !
Tim Roth joue comme une buse.
Abigail Breslin est encore pire.
Roel Reiné compose, monte et met en scène.
C'est atroce.

Annotation :

Il fallait bien en avoir le cœur net...
C'est chose faite et ça n'a pris que 20 minutes.