Frank Zappa (100 morceaux choisis)

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1966 (album "Freak Out!")

http://www.youtube.com/watch?v=5Q1xRZERXlM

(« Vous vous demandez probablement ce que je fous ici »).

"Hymne au kazoo qui vous fait passer pour une dingue si vous avez le malheur de fredonner le refrain, le foutage de gueule définitif des mœurs des jeunes américains propres sur eux, filles en jupe et queue de cheval, garçons en blouson de l’équipe de foot (apparemment propres alors qu’ils font des trous dans les canapés on ne sait comment !)." (Psychedd, Inside Rock)

Chanson pour teenagers certes, mais dans laquelle Zappa prend soin d’injecter ce qu’il faut d’arrangements recherchés et d’harmonies anodines pour en faire un joyau pop à la richesse musicale évidente.

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1966 (album "Freak Out")

https://www.youtube.com/watch?v=eP_YxDdGni0

Pièce pour un ensemble de percussions, hommage au compositeur Edgar Varèse.

Douze minutes tribales, ondes sinusoïdales et orgasmes féminins à la clef. A l’écoute de ce titre, on éprouve le besoin de vérifier la date de l’album.

Zappa, à l'époque, conseillait aux auditeurs d'écouter d'abord cette dernière face, à fond, les oreilles collées aux enceintes. Si au bout des 12 minutes on ne devenait pas fou, on pouvait alors écouter le reste du double album. Dans le cas contraire, on pouvait brûler le disque, et utiliser les cendres comme baume pour guérir les cloques.

Selon Zappa lui-même, cette chanson est simplement une piste rythmique et n'a jamais été terminée comme prévu. Apparemment pour des raisons budgétaires, les dirigeants de Verve ont réduit l'enregistrement de la piste même après avoir déboursé 500 $ pour la percussion louée. En effet, le sous-titre du morceau est « un ballet inachevé en deux tableaux ». Contrairement à beaucoup de ses œuvres étendues, Zappa n'a jamais augmenté ou complété cette pièce lorsqu'il avait le temps, l'argent et son propre studio d'enregistrement.

Le "Monster Magnet" mentionné dans le titre de cette pièce finale est la tête d'enregistrement magnétique d'un magnétophone. Le nom d'un segment à l'intérieur, « Ritual Dance of the Child-Killer », rend hommage à Igor Stravinsky en rappelant le mouvement « Ritual Dance » du Sacre du printemps.

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1967 (album "Absolutely Free")

http://www.youtube.com/watch?v=wFcmJoNed9M

La chanson se refère aux gens "bidons", thématique déjà abordée dans le morceau You're Probably Wondering Why I'm Here sur Freak Out! mais repris ici sur un ton plus caustique : « J'entends les bruits des bottes sur Sunset Boulevard. De Crescent Heights jusqu'à Pandora's Box, on est confronté à une vaste quantité de gens en plastique. Prenez une journée et promenez-vous, regardez les nazis parcourir votre ville. Rentrez chez vous et maîtrisez-vous. Vous pensez que cette chanson est pour quelqu'un d'autre ? ».

Les premiers couplets semblent être une charge tous azimuts pour ceux qui représentent l'autorité - CIA, la Police, etc... - mais au-delà de cette évidence Zappa souhaitait réveiller les consciences : « À l'époque, les gens étaient prêts à accepter tout ce qu'on leur offrait : politiquement, musicalement, socialement - tout. On leur offrait et ils ne posaient pas de questions. Alors je me suis décidé à les secouer, à les faire sortir de ce contentement, de leur ignorance, qu'ils se posent des questions ». Seulement, les auditeurs auxquels s'adresse la chanson ne voulaient voir qu'une banale dénonciation des lobbies commerciaux et de l'autoritarisme dans toutes ses formes. Mais finalement, Zappa souhaitait, lui, faire comprendre que ces "gens bidons" ne sont pas ceux qui créent les modes, mais ceux qui les consomment.

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1967 (album "Absolutely Free")

https://www.youtube.com/watch?v=XhDGiW-qZ2k

« Voilà une chanson sur les légumes. Ils vous maintiennent minces, ils sont vraiment bons pour vous ». Seulement la suite des paroles ne semblent avoir aucune signification particulière, car Zappa demande à l'auditeur d'appeler tous les légumes : « Rutabaga, rutabaga. Le pruneau n'est pas un légume ! Le chou est un légume ! Personne ne saura si vous vous voulez pas qu'ils sachent »." Le fait est que ce non-sens est parfaitement volontaire de la part de Zappa ; replacé dans le contexte de la psychose des écoutes téléphoniques des milieux marginaux d'Hollywood, il prend là tout son sens : c'est un langage secret en remplaçant certains mots par des noms de légumes, un peu comme des mafieux parlant un dialecte sicilien totalement incompréhensible sauf pour eux.

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1967 (album "Absolutely Free")

https://www.youtube.com/watch?v=gQe9B_VBVqM

Frank Zappa décrivait ce morceau comme «une chanson sur les malheureux qui fabriquent les lois, des ordonnances iniques et qui ne se rendent pas compte que les restrictions qu'ils imposent aux jeunes dans la société sont le résultat de leurs propres frustrations sexuelles». Celle-ci raconte l'histoire d'une jeune fille de treize ans qui entretient en douce une relation avec un notable "Old City Hall Fred". La chanson fera scandale, jusqu'aux bureaux de la MGM, surtout dans la façon très crue qu'a Zappa de raconter les actes obscènes entre l'adolescente et le notable, argumentant même dans le sens du "Vieux Fred" : « Elle n'a que 13 ans mais elle sait comment être indécente. C'est un sale petit esprit, corrompu, corrodé. J'ai pigé qu'elle voulait se faire charger. Si c'était ma fille ? - Qu'est-ce que tu ferais Papa ? ». Au-delà du scandale, ce que souhaite Frank Zappa, c'est dénoncer le triomphe de l'impunité, mais que quelle que soit la nature de ces actes, l'Américaine puritaine et bon teint préfèrera toujours ignorer le problème.

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1968 (album "We're Only in It for the Money")

http://www.youtube.com/watch?v=MLAMJnsSxs0

L'album "We're Only in It for the Money" est une violente satire de la contre-culture hippie américaine, se moquant de la superficialité et des travers de ce mouvement pseudo-révolutionnaire.

Tout le monde en prendra pour son grade, la pop, les drogues, les utopies, les communautés les plus diverses, baba cool en tête, et bien sûr les hippies, pour lesquels Zappa propose un camp de concentration sur la lune.

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1968 (album "We're Only in It for the Money")

https://www.youtube.com/watch?v=N1rwkgCAVsc

« Quelle est la partie la plus sale de votre corps ? Certains disent le nez, d’autres les oreilles … moi je pense que c’est votre esprit » ... Tout est dit !

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1968 (album "We're Only in It for the Money")

https://www.youtube.com/watch?v=dcsF_QkMCpQ

La chanson raconte l'histoire vraie des frères Williams (appelés respectivement "Ronnie" et "Kenny"), voisins de Frank Zappa au début des années 1960, lorsqu'il vivait en Californie.

Il dit que pendant que leur père était au travail et que leur mère travaillait "à nourrir tous les garçons à Ed's Café", les frères occupaient leur temps après l'école avec des activités telles que s'enflammer mutuellement les flatulences. Une référence à leur mère parlant de «son tablier et de sa serviette» a été censurée. Bien que la référence concerne un carnet de commandes, un responsable du label a pensé qu'il s'agissait d'une référence voilée à une serviette hygiénique.

D'autres références peuvent être trouvées dans l'ouverture du refrain: "Whizzing and paste and pooting through the day". "Whizzing" faisait référence au besoin de Kenny d'uriner dans des bocaux parce que lui et le saxophoniste de Mothers of Invention, Jim "Motorhead" Sherwood vivaient dans un garage sur la propriété Williams, qui manquait de plomberie. Les résultats étaient "Kenny's little creatures on display" (les petites créatures de Kenny exposées), une référence à ce que Zappa a décrit comme des "têtards mutants" qui étaient apparus au fil du temps dans l'urine et pouvaient être vus nager dedans. "Pasting" est une référence à une autre partie de la chanson qui déclare que Ronnie a sauvé ses "pneumies" sur une fenêtre de chambre, décrit assez crûment dans la chanson comme de la "dysenterie verte". Au cours d'une interview, Zappa a raconté comment le désordre a été rapidement découvert par la mère des garçons. La masse séchée était si épaisse que l'enlèvement nécessitait "des ciseaux et de l'Ajax". "Pooting" se réfère à l'acte de flatulence.

La dernière ligne, "Attendez que le feu devienne vert", peut être une dernière référence pour allumer les flatulences de l'autre. Le titre de la chanson et les paroles "Let's make the water turn black" font référence à la procédure de Ronnie et Kenny pour produire de l'alcool à partir de raisins secs. Les paroles "Ronnie aidant Kenny à brûler ses crottes" est une référence à l'allumage des pets. Ronnie mettait le feu aux crottes de Kenny, "attendait que le feu devienne vert", puis utilisait le plastique en feu comme source de chaleur pour chauffer les raisins secs avant le processus de fermentation.

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1968 (album "Cruising with Ruben and the Jets")

https://www.youtube.com/watch?v=baPj1YG_-Zg

Parodie des chansons doo-wop des années 50, nous replongeant avec bonheur dans une époque insouciante où la jeunesse américaine occupait ses week-ends en dragues gentillettes et en flirts éphémères. Un regard nostalgique sur une époque et ses adolescents, non dénuée d’une certaine tendresse.

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1969 (album "Uncle Meat")

http://www.youtube.com/watch?v=euNyMUrXKsE

"Uncle Meat" marque une évolution dans la carrière de Zappa, marquant un pas en avant vers le monde du jazz et celui de la musique classique, enfin comme Zappa les voyait.

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1969 (album "Uncle Meat")

https://www.youtube.com/watch?v=6uDy5sMtUlM

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1969 (album "Hot Rats")

https://www.youtube.com/watch?v=p4pfWxjoc6w

Morceau emblématique de Frank Zappa et un des plus connus ... 3'40 de pur bonheur free-jazz. Les cuivres et claviers de Ian Underwood, la batterie sèche et ronde de Ron Selico, la basse de Shuggie Otis et la basse octave jouée brièvement par Zappa lui-même ... un pur régal ...

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1969 (album "Hot Rats")

http://www.youtube.com/watch?v=eKYGaEafv4g

L'album "Hot Rats" est considéré comme étant l'un des albums fondateur du jazz-rock fusion, avec Bitches Brew de Miles Davis. Le morceau "Willie the Pimp" s'en détache avec Captain Beefheart au chant et un solo remarquable à la guitare de Zappa.

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1970 (album "Burnt Weeny Sandwich")

https://www.youtube.com/watch?v=1cKLS5dzb74

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1970 (album "Weasels ripped my flesh")

https://www.youtube.com/watch?v=Y0Oj-eZqpHE

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1970 (album "Chunga's Revenge")

http://www.youtube.com/watch?v=a61Q5GUo8Vs

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1970 (album "Chunga's Revenge")

https://www.youtube.com/watch?v=sOI7P2UCArM

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1970 (album "Chunga's Revenge")

https://www.youtube.com/watch?v=FYdXPo7LmEc

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1971 (album "200 Motels")

http://www.youtube.com/watch?v=-eN-ScHMdC0

200 Motels est un film sorti en 1971 avec pour vedette le groupe Frank Zappa & the Mothers of Invention. Il a été réalisé et scénarisé par Tony Palmer et Frank Zappa. Les acteurs incluent entre autres Ringo Starr, Theodore Bikel et Keith Moon.

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1972 (album "Waka/Jawaka")

https://www.youtube.com/watch?v=jpDoJlmBcRI

Cet album est certainement l'un des plus complexes qu'ait composé Frank Zappa. L'album "Waka/Jawaka" est difficile d'accès; il ne convient pas de l'écouter pour découvrir l'artiste. "Big Swifty" est une pièce majeure de jazz-rock où les thèmes et les variations se mélangent de manière très complexe avec l'improvisation.

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1972 (album "The Grand Wazoo")

http://www.youtube.com/watch?v=fTrZAq7Q8Wk

"The Grand Wazoo" est plutôt marqué par la musique contemporaine avec des orchestrations riches donnant la part belle aux cuivres et à une caisse claire martiale, avec la guitare électrique venant en renfort. Il met également à l'honneur le jazz, notamment dans "Blessed Relief" où il apparaît sous une forme conventionnelle.

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1973 (album "Over-Nite Sensation")

http://www.youtube.com/watch?v=03MGRRCMRvw

Ce titre est un parfait exemple du cocktail jazz, rock et funk caractéristique du son des Mothers of Invention 1973/1974.

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1974
http://www.youtube.com/watch?v=TLIppgE45wM
L'album "Apostrophe" fut entièrement écrit et composé dans le but de raconter musicalement l'histoire du film Nanouk l'Esquimau (1922) de Robert Flaherty.

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1974
http://www.youtube.com/watch?v=xEZwa1Funh0
Considéré comme le summum de la performance live d'une des plus illustres formations des Mothers, cet album contient une kyrielle d'instrumentaux de haute-volée tels que "Echidna's Arf (Of You)".

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1975
https://www.youtube.com/watch?v=5pIDfWktZfg

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1976
http://www.youtube.com/watch?v=iOhVbjsxlH0
Dans l'album "Zoot Allures", Zappa joue sur la guitare que Jimi Hendrix a brûlée le 18 mai 1968 au Miami Pop Festival. Après l'avoir récupérée, Zappa l'avait laissée plusieurs années dans un grenier avant de la faire restaurer. Le corps et le manche étaient brisés et les micros et le « pickguard » avaient fondu. Il la légua ensuite à son fils, Dweezil qui l'a mise aux enchères sans succès en raison de son prix trop élevé.

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1978
http://www.youtube.com/watch?v=Zatx8citG_E

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1979
http://www.youtube.com/watch?v=noPIGXz2oss

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1978
http://www.youtube.com/watch?v=sUzOpkdiChk

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1979
http://www.youtube.com/watch?v=UnRi-n-v7-g
"Orchestral Favorites" est un album de musique expérimentale de Frank Zappa et du Abnuceals Emuukha Electric Symphony Orchestra.