Cover Gérard Blain
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7 films

créée il y a plus de 5 ans · modifiée il y a environ 4 ans
Les Amis
7

Les Amis (1971)

1 h 33 min. Sortie : 10 novembre 1971. Comédie dramatique

Film de Gérard Blain

FLK a mis 9/10.

Annotation :

La direction d'acteurs et l'exemplaire sobriété de la mise en scène évoque d'emblée le cinéma de Bresson. Le premier film de Gérard Blain cinéaste est un monument de pudeur qui met en lumière l'extrême sensibilité de son auteur. Aborder la relation entre un industriel d'âge mûr et un jeune prolétaire de 16 ans est un exercice éminemment casse-gueule qui ne pouvait être réussi qu'en s'attachant avant tout à l'étude sociale reléguant l'homosexualité, bien qu'omniprésente, au second plan. Les amis est un film admirable de délicatesse, très joliment bercé par la musique de François de Roubaix.

Le Pélican

Le Pélican (1974)

1 h 23 min. Sortie : 6 février 1974 (France). Drame

Film de Gérard Blain

FLK a mis 8/10.

Annotation :

La sobriété de la mise en scène et l'attention particulière faite à la composition des plans n'empêchent pas l'émotion d'affleurer constamment. Un drame de la paternité d'une pudeur remarquable où les regards comptent autant que les mots, où le bonheur fugace de partager quelques heures avec son gamin vaut tout l'or du monde. L'acteur y est magnifique.

Un enfant dans la foule
6.7

Un enfant dans la foule (1976)

1 h 25 min. Sortie : 4 juin 1976. Drame

Film de Gérard Blain

FLK a mis 7/10.

Annotation :

La sensibilité de Gérard Blain, acteur écorché s'il en est, déjà entrevue dans le très réussi Les amis, est une nouvelle fois à l'oeuvre. Le film marque là encore sa parenté avec le cinéma de Bresson et demeure d'une sobriété remarquable. Les acteurs, tous amateurs, ne sont pas exceptionnels mais le traitement de l'auteur, toujours pudique, amoindrit ce que d'aucuns considéreront comme un handicap. Largement autobiographique, Un enfant dans la foule recèlent de beaux moments notamment le caméo final dont la simplicité témoigne de la profonde intelligence de son auteur.

Le Rebelle
6.6

Le Rebelle (1980)

1 h 45 min. Sortie : 12 novembre 1980. Drame

Film de Gérard Blain

FLK a mis 8/10.

Annotation :

Le plus radical des films (visibles) de Gérard Blain. Plus encore que dans Jusqu'au bout de la nuit, le propos du cinéaste est authentiquement anarchiste (patrons et révolutionnaires sont renvoyés dos à dos) mais n'omet pas pour autant la tendresse, à travers la fragile mais précieuse cellule familiale. C'est là tout le prix du Rebelle, entretenir l'incroyable équilibre entre rage et émotion. Excellent.

Pierre et Djemila
6.3

Pierre et Djemila (1987)

1 h 26 min. Sortie : 27 mai 1987. Drame

Film de Gérard Blain

FLK a mis 8/10.

Annotation :

Quelle intelligence ! Existe-t-il film français, sorti ces trente dernières années, aussi juste sur la question ethnico-religieuse et l'épineux problème de cohabitation que celui-ci ? A partir d'un canevas archi-rebattu, Gérard Blain déroule une histoire modeste, d'une noirceur assumée, sans toutefois se départir d'une dimension symbolique ô combien pertinente. La mise en scène est toujours aussi épurée et confère au récit une authenticité certaine. Les acteurs non-professionnels, à commencer par les deux principaux, sont bons.

Jusqu'au bout de la nuit

Jusqu'au bout de la nuit (1995)

1 h 20 min. Drame

Film de Gérard Blain

FLK a mis 7/10.

Annotation :

Dire que la radicalité du propos est inversement proportionnelle au dépouillement de la mise en scène serait un bon moyen d'imaginer l'avant-dernier film de Gérard Blain (et plus largement, la tonalité de sa filmographie). Il faut voir la séquence inaugurale, quand le taulard incarné par Blain lui-même sort de prison et étreint sa vieille mère, d'une sobriété exemplaire où l'économie des mots et des plans est un personnage à part entière. Le cinéaste, fatigué, livre un brûlot qui ne s'encombre pas de nuance mais qui brille par sa sincérité. C'est beau.

Ainsi soit-il

Ainsi soit-il (2000)

1 h 20 min. Sortie : 29 mars 2000 (France). Policier

Film de Gérard Blain

FLK a mis 7/10.

Annotation :

Le dernier film de l'acteur-réalisateur emprunte, comme ses prédécesseurs, beaucoup à Bresson: composition de plans magnifiques et ascétisme de la mise en scène. On y retrouve également les thématiques chères au cinéaste comme la filiation, la solitude et la corruption. Ainsi soit-il est un film sec qui n'a néanmoins pas la puissance émotionnelle d'autres pamphlets tels que Le rebelle ou Jusqu'au bout de la nuit, non parce qu'il serait (schématiquement) très à droite, mais parce qu'il ne parait pas aussi incarné. Il n'en reste pas moins ne conclusion évidente à une filmographie précieuse.

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