Grèce - Littérature
47 livres
créée il y a presque 3 ans · modifiée il y a presque 2 ansMémoires
Sortie : 10 février 1987 (France). Autobiographie & mémoires
livre de Macriyannis
Annotation :
1797-1864
D'origine très modeste, il fait fortune dans le commerce. Engagé dans la guerre d'indépendance contre l'occupation ottomane, il devient général. Après les guerres, rôle majeur dans l'élaboration d'une constitution grecque. Ses Mémoires constituent une source importante sur l'histoire de la Grèce et un des textes fondateurs de la littérature en langue populaire. Georges Séféris le désigne comme « maître de la prose grecque moderne ».
La femme de Zante
Edition bilingue en français et en grec
Sortie : 6 octobre 2009 (France). Roman
livre de Dionysios Solomos
Annotation :
1798-1857
Formé au lycée catholique de Crémone et à l'université de Pavie, il fréquente de nombreux littérateurs italiens. Il rentre en Grèce à vingt ans où il s'intègre à une société de lettrés grecs italophones. Quand la Grèce se soulève vers 1821, le poète délaisse l'italien et se met au service de sa langue nationale, alors démunie de littérature, qu'il défend contre les partisans d'une langue dite "pure". Par des vers patriotiques d'inspiration italienne, il fait naître la Grèce à la poésie. Son "Hymne à la Liberté" (poème de 158 quatrains chantant les premières années de la Révolution) est aujourd'hui l'hymne national grec.
Œuvre inclassable, satire en prose d'allure biblique, "La Femme de Zante" (1826) fustige certains personnages des Îles opposés à la Révolution.
La Papesse Jeanne (1866)
(traduction Jarry et Saltas)
Hē Pápissa Iōánna
Sortie : 1908 (France). Roman
livre de Emmanuel Roïdis
Annotation :
1836-1904
Vit à Gênes où son père est consul de Grèce. Après avoir séjourné en Europe et voyagé en Orient, il devient directeur de la Bibliothèque nationale de Grèce. Son œuvre illustre le conflit opposant l'écrivain rationaliste à la tradition de son propre pays. Il critique le romantisme pompeux de son époque et écrit dans une prose plus simple.
Surtout l'auteur de "La Papesse Jeanne" (1866), satire d'une Église corrompue, traduit en plusieurs langues (en français notamment, par Alfred Jarry), et dont l'accueil fut tumultueux.
Les Petites Filles et la mort (1903)
I Fonissa
Sortie : 1976 (France). Roman
livre de Alexandre Papadiamantis
Annotation :
1851-1911
Originaire de l'île de Skiathos dont il a souvent été le chantre dans ses écrits, on lui doit de nombreuses nouvelles auxquelles il se consacre à partir de 1885.
Avec une langue alternant archaïsme et parler populaire, son œuvre est marquée par la nostalgie du monde ancien, dans le constat d'une civilisation moderne corruptrice. Dans "Les Petites Filles et la mort" (1903), une femme victime toute sa vie de l'injustice sociale se fait tueuse de petites filles.
Vie et mort de Karavélas (1920)
Ē zōḗ kai o thánatos tou Karabéla
Sortie : 2 juin 2021 (France). Roman
livre de Constantin Théotokis
Annotation :
1872-1923
Issu d'une famille aristocratique de diplomates, il fait ses études supérieures à Paris. Il est polyglotte à un très jeune âge et embrasse à l'âge adulte les idées socialistes. Romancier, c'est l'un des principaux représentants du naturalisme grec. Il peint de manière très critique la société contemporaine. Il est aussi traducteur en grec moderne de grands chefs-d’œuvre de la littérature (Schiller, Goethe, Shakespeare, Virgile).
Résumé éditeur : "Vie et mort de Karavélas" est un tableau dévastateur du monde paysan et des sociétés fermées où le mal se propage à grande vitesse, ce texte étonnant frappe par l’intransigeance de son naturalisme : il ne s’agit pas de juger les protagonistes mais d’assister à leur déclin moral, et de souffrir pour eux.
En attendant les barbares
Sortie : 18 septembre 2003 (France). Poésie
livre de Constantin Cavafis (Constantin Cavafy)
Annotation :
1863-1933
Né à Alexandrie d'une famille d'origine phanariote, il perd son père à sept ans et est élevé en Angleterre par une mère qu'il vénère. Irrité par la déchéance de sa ville natale, victime de l'occupation anglaise, il est contraint à l'existence d'un modeste employé de ministère tout en cultivant une esthétique "dandy", excentrique. Cavafy traduit dans son œuvre l'ambiguïté de l'homme, esthète et travailleur, moraliste et épicurien, sensuel et lucide, classique et décadent, provincial et cosmopolite, pessimiste et serein, également attentif à l'instant le plus fugitif et au sens de l'Histoire. Poète de la vieillesse, il aime se souvenir de du passé et trouve au sein de l'inéluctable désillusion matière à sérénité.
Une voix orphique
Sortie : octobre 1991 (France). Poésie
livre de A. Sikelianos
Annotation :
1884-1951
Aux antipodes de Cavafy, "poète de la vieillesse", Sikélianos se fait poète adolescent dans son premier livre poétique. Accompagné du lyrisme propre à son île Leucade, il tente dans son œuvre de dépasser toutes les antinomies possibles : l'homme et l'univers, le passé et le présent, la mythologie et l'histoire, Dionysos et Jésus-Christ, le Parnasse et le symbolisme, le lyrisme et la tragédie, l'individu et le collectif, l'esprit aristocratique et le populisme.
La Vie dans la tombe (1924)
Le livre de la guerre
Ē zōḗ en táphō
Sortie : 22 mars 2016 (France). Essai
livre de Stratis Myrivilis
Annotation :
1890-1969
Soldat durant plusieurs conflits (guerres balkaniques, Première Guerre mondiale et guerre gréco-turque). Il appartient à la "Génération des années 1930". Il écrit d'abord un témoignage sur la guerre, "La Vie au tombeau" (1924), œuvre importante de la littérature grecque, puis des romans centrés sur Mytilène et les réfugiés qui s'y sont installés. Nommé à plusieurs reprises pour le prix Nobel dans les années 60.
Voyou (1935)
O Mánkas
Sortie : 1 novembre 2003 (France). Roman
livre de Pénélope S. Delta
Annotation :
1874-1941
Première écrivaine pour la jeunesse à écrire en démotique, langue du peuple. Fille du maire d’Athènes, elle soutient l'idée politique de « rendre » à la Grèce ses territoires et sa grandeur, des Balkans à l’Asie Mineure, en réveillant par des romans le sentiment identitaire. Elle vient en aide aux réfugiés grecs d’Asie Mineure après « la Grande Catastrophe » de 1922. Elle fait plusieurs tentatives de suicide à la suite de sa liaison contrariée avec Ion Dragoumis, ce qui l'amène à écrire ses mémoires. Enfin, malade et désespérée par l’évolution de son pays, elle se suicide en avril 1941 lors de l'entrée des troupes allemandes dans Athènes.
Eroïca (1938)
Eroïca
Sortie : 2012 (France). Roman
livre de Kosmas Politis
Annotation :
1894-1974
Appartient à la "génération des années 30". Dans "Eroïca" (1937), son œuvre la plus connue, il met en scène la vie de la jeunesse dorée de Smyrne.
Nuits difficiles (1937)
Diskoles Nychtes
Sortie : 15 mai 2014 (France). Roman
livre de Melpo Axioti
Annotation :
1905-1973
Enfance à Mykonos au sein d'une famille bourgeoise. Devenue membre du parti communiste de Grèce en 1936, elle participe à la Résistance (1941-1944) en rédigeant des tracts et des articles dans la presse clandestine. En 1947, elle se réfugie en France et entre dans des cercles de féministes et d’intellectuels de gauche (Éluard, Aragon) et critique le gouvernement grec. En 1950, elle est expulsée de France vers l’Allemagne de l’Est à la suite d’une demande de la Grèce. Durant son séjour dans les Pays de l’Est (Pologne, Allemagne de l’Est, Bulgarie), son œuvre est déterminée par des décisions du Parti, ce qui l'amène à ne plus publier sinon des poèmes. Elle rentre en Grèce et subit la dictature de 1967.
Son œuvre se caractérise par une diversité de forme et de style et un rejet global des formes traditionnelles de narration dans le roman grec. Elle est la première à user de monologues intérieurs.
"Nuits difficiles" (1938) est son premier roman. Il s'élabore autour des souvenirs d’une enfance blessée et de l’expérience féminine. Le roman fait scandale : écrit par une femme bourgeoise féministe et communiste, il déjoue les techniques romanesques traditionnelles, écartelées entre partisans d'un grec archaïsant et ceux d'un parler populaire.
Poèmes 1933 - 1955 suivis de Trois poèmes secrets
Sortie : 14 mars 1989 (France). Poésie
livre de Georges Séféris
Annotation :
1900-1971
Né à Smyrne d'une famille bourgeoise libérale et cultivée. La famille est contrainte à quitter la ville en 1914 pour Athènes. De 1918 à 1924, Séféris se rend à Paris. Ses années sont capitales pour sa formation d'écrivain : il lit Valéry, Laforgue, la NRF. C'est durant cette intense activité intellectuelle qu'il reçoit l'annonce tragique dont il restera marquée : l'évacuation grecque de la ville de Smyrne en 1922, qui restera dans ses souvenirs un paradis perdu. Il perçoit l'ampleur de la tragédie lors de son retour en Grèce en 1925 et son entrée dans la carrière diplomatique en 1926. Il part pour Londres (1931-1934) où il reçoit l'influence d'Eliot. En Grèce, il assiste à l'instauration de la dictature de Metaxas en 1936. En exil durant la guerre, il est de retour à Athènes en 1944 et est plongé dans l'horreur de la guerre civile. Sa carrière achevée comme ambassadeur à Londres (1962), Séféris reçoit le prix Nobel en 1963. Ses dernières années seront marquées par un pessimisme croissant. Apporte un renouvellement profond à la poésie grecque contemporaine.
La Princesse Isabeau (1945)
Ē prinkēpéssa Izampṓ
Sortie : 5 mars 2021 (France). Récit
livre de Angelos Terzakis
Annotation :
1907-1979
Romancier, dramaturge et essayiste. Un des représentants importants de la "génération des années 30". Étudie le droit à Athènes mais l'abandonne pour se consacrer à l'écriture.
"La Princesse Isabeau", considéré comme un classique en Grèce, a pour cadre la Grèce médiévale et notamment la prise du château de Kalamata en 1293.
Les Talismans de l'amour et des armes
Ta khaïmaliá tou érōta kai tōn armátōn
Sortie : 1 octobre 2017 (France). Recueil de nouvelles
livre de Andréas Embirikos
Annotation :
1901-1975
Études de philosophie à Athènes et à Londres. Vit à Paris où il fréquente les cercles surréalistes.
Alexis Zorba (1946)
Sortie : 1947 (France). Roman
livre de Níkos Kazantzákis
Annotation :
1883-1957
Originaire de Crète, après des études de philosophie en Grèce et en France où il est élève de Bergson et étudie la pensée de Nietzsche. Convaincu que "l'essence de notre Dieu est lutte", il s'engage d'abord dans les combats idéologiques du XXe siècle (marxiste, il se rend à trois reprises en URSS) pour construire un régime politique idéal et accéder à Dieu, source suprême de liberté. Il finit par s'isoler dans un messianisme désespéré. Installé en France à partir de 1946, il y poursuit jusqu'à sa mort sa recherche solitaire et désespérée.
Son œuvre témoigne d'une irréductible dualité entre le désir de faire de l'Art le moyen de "trouver un sens nouveau à la vie et de l'exprimer" et le sentiment de l'impuissance du langage. Hanté par l'image d'Ulysse, il choisit la création littéraire comme champ de lutte, l'art étant le seul moyen de transmettre son message. Présence constante de sa Crète natale dans son œuvre. Outre ses romans, dont plusieurs écrits directement en français, on lui doit également de nombreux récits de voyages et plusieurs tragédies.
Le Quart (1954)
Βάρδια (Vardia)
Sortie : 2006 (France). Roman
livre de Nikos Kavvadias
Annotation :
1910-1975
Écrivain grec né en Mandchourie où son père était commerçant. Vie errante de marin pour subvenir aux besoins de sa famille suite au décès du père. Obsédé par la mer, la femme et l'existence à bord, qu'il considère à la fois fascinantes et trompeuses.
Son œuvre majeure, et unique dans la littérature grecque est "Le Quart" (1954), récit d'un voyage vers la Mandchourie sur un vieux cargo. Roman, livre de mémoires, poèmes dans lesquels les récits s'entremêlent, les temps se croisent, les personnalités se heurtent, les écritures se transforment, le quotidien sordide s'associe aux rêveries aussi bien qu'aux fantasmes morbides. Rempli d'un sentiment constant de culpabilité, le voyage aboutit à un désastre moral.
Journal de déportation
Sortie : 8 octobre 2009 (France). Poésie
livre de Yannis Ritsos
Annotation :
1909-1990
Militant communiste, souvent arrêté, déporté, adopte une écriture prosaïque, portée par le verset souple qui caractérise son lyrisme. Le recours au rêve et la protestation contre le présent engendrent une poésie puissante, sans dogmatisme, qui épouse le rythme de la vie et des passions du poète. Ritsos écrit inlassablement, semblant parfois attendre que l'écriture fasse naître la pensée. Puis, à l'école des camps et de la maladie, il acquiert un sens plus aigu de la richesse d'un objet, d'un mot, d'une image. Sans jamais renoncer à son engagement (Le Massacre de Milo, 1971), il perçoit la grandeur du réel et se prend à méditer sur la vie (Quatrième dimension ; Témoignages, 1963-1966). A partir de Pierres, répétitions, barreaux, d'abord publié en France, il prend le temps d'être bref. Sa poésie y gagne une densité cristalline et exprime la signification universelle du monde grec, et de ses objets quotidiens (Le Marteau de la Porte, 1976), de ses mythes, généralement exploités dans des poèmes dramatiques (Oreste, 1956 ; Ismène, 1971 ; Hélène, 1972 ; Graganda, 1972), de sa lyrique populaire (Dix-huit distiques). Révélé en France par un article d'Aragon, abondamment traduit, Ritsos a été, en Grèce comme en France, plus encensé qu'étudié.
L'Arbre de Caïn (1957)
Allazoume ?
Sortie : 1985 (France). Roman
livre de Tatiana Gritsi-Milliex
Annotation :
1920-2005
Étudie la littérature française à l’Institut français d’Athènes. Elle participe à la Résistance nationale grecque (1941-1944) et au mouvement contre la dictature des Colonels (1971-1974). Elle traduit Le Silence de la mer de Vercors, qui circule clandestinement en 1943.
Les thèmes récurrents de son œuvre : la solitude de l’enfance, la découverte de l’amour et de la mort, l’affrontement des deux sexes dans la famille, les pressions exercées par l’entourage, le suicide, l’érotisme et la sexualité comme source de culpabilité ou de libération de la femme.
Elle s'intéresse également à l’influence des événements sur la conscience et la fonction de la mémoire dans l'expérience féminine. Dans "L'Arbre de Caïn" (1957), l’héroïne est présentée de six points de vue différents, depuis son enfance traumatisée jusqu’à son initiation démythifiée à l’amour qui renverse les stéréotypes de genre.
Le Soleil de la mort (1959)
O helios tou thanatou
Sortie : 17 janvier 2008 (France). Roman
livre de Pandelis Prevelakis
Annotation :
1909-1986
Appartient à la "Génération des années 1930". Cultive la passion du Beau. Il écrit notamment sur la Crète. Ami proche de Nikos Kazantzakis.
Axion esti / l'arbre lucide
Sortie : 1 mars 1998 (France).
livre de Odysseas Elytis
Annotation :
1911-1996
Lauréat du prix Nobel en 1979. Très impressionné par le paysage de Mytilène où il passe son enfance, il chante la nature grecque avec sensualité. N'apporte jamais son adhésion au surréalisme, malgré ses relations personnelles avec beaucoup de Français (Picasso, Char, Camus). Carrière poétique en solitaire. Ses thèmes poétiques : la sensualité solaire, l'Egée, l'éternité de l'éphémère. Amateur d'art averti, il associe la réflexion sur sa création poétique et une écriture picturale.
"Axion esti", emprunté au rituel byzantin (récitatifs en prose évoquant des épisodes guerriers) fait entendre comme une symphonie religieuse dans laquelle s'associent la réalité de la terre grecque, ses traditions byzantines, ses hommes au quotidien et au légendaire, ses différents niveaux de langue, où le moi du poète se confond avec le destin d'un pays lui-même porteur d'universalité.
Une jeune fille nue
Sortie : 1 janvier 2000 (France).
livre de Nikos Athanassiadis
Annotation :
1904-1990
Père industriel dont la ruine lui fait quitter l'université pour devenir employé de banque. Devenu directeur, il démissionne en 1958 et se consacre entièrement à son œuvre. Sa carrière a été jalonnée de nombreux prix littéraires.
Trois étés (1946)
Ta psatina kapela
Sortie : 2 octobre 1983 (France). Roman
livre de Marguerite Liberaki
Annotation :
1919-2001
Après des études en Grèce, elle vit entre Paris et Athènes. Mère de la romancière Margarité Karapanou.
De référence autobiographique, "Trois étés" (1946) est un roman d'adolescence et est son œuvre la plus appréciée du public. Elle y aborde le thème de l’épanouissement de la femme à travers l’art, l’amour et la maternité.
Terres de sang (1962)
Matōména khṓmata
Sortie : 4 avril 2018 (France). Roman
livre de Dido Sotiriou
Annotation :
1909-2004
Née en Asie Mineure, Sotiriou quitte Smyrne en 1922 lors de la guerre gréco-turque et se réfugie à Athènes. Elle fait des études de français à l’Institut français d’Athènes et à la Sorbonne, et, à partir de 1936, elle est journaliste dans la presse féminine et dans la presse de gauche. Lors de l'occupation de la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale, membre du parti communiste, elle écrit dans la presse clandestine. À la suite de la guerre civile, elle assiste à la condamnation à mort de sa sœur et à l’exécution de son beau-frère, en 1951 et 1952.
Devenu un classique de la littérature grecque, "Terres de sang" (1962), écrit quarante ans après l'incendie de Smyrne, fait entendre la voix des réfugiés grecs d’Asie Mineure.
Il y avait des hommes
Poèmes 1941-1971
Sortie : 1 juin 2003 (France). Poésie
livre de Manolis Anagnostakis
Annotation :
1925- 2005
Le plus représentatif du fragile équilibre atteint par la "génération de la défaite" entre engagement et maîtrise de soi, force des images et dépouillements de l'écriture.
Loxandra (1963)
Arcandra
Sortie : novembre 2001 (France). Roman
livre de Maria Iordanidou
Annotation :
1897-1989
Enfance entre Le Pirée et Constantinople. En vacances en Russie lors de la Première Guerre mondiale et de la Révolution russe, elle est contrainte de rester jusqu’en 1919 dans le Caucase où elle est scolarisée à l’école russe. De retour à Constantinople, elle part en 1920 à Alexandrie où elle prend part à la vie culturelle de la communauté grecque et aux activités du parti communiste d’Égypte. Travaillant à l’ambassade d’URSS à Athènes de 1926 à 1939, elle est déportée dans les débuts de la guerre, puis donne des cours particuliers de langues étrangères sous l’Occupation et pendant la guerre civile.
À la recherche des traces de la Constantinople cosmopolite de son enfance au moment où s’éteint la communauté grecque d’Istanbul, elle écrit, à l’âge de 66 ans, son premier livre, "Loxandra" (1963).
Le Troisième Anneau (1962)
To trito stefani
Sortie : 5 mars 1981 (France). Roman
livre de Costas Taktsis
Annotation :
1927-1988
Au cours de sa vie, il parcourt le monde et exerce de nombreux métiers. Homosexuel assumé, il lutte pour la reconnaissance des droits. Il meurt assassiné dans des circonstances demeurées mystérieuses.
Il connaît succès avec son roman "Le Troisième Anneau" (1962), considéré comme l'un des plus grands romans grecs d'après-guerre. Histoire de deux femmes, dont les monologues alternent pour permettre d'entrer dans la vie d'une famille grecque remplie de médiocrité, de cynisme et de rancœurs.
Cités à la dérive (1965)
Akubérnētes Politeíes
Sortie : 1965 (Grèce). Roman
livre de Stratís Tsírkas
Annotation :
1911-1980
Né et travaillant en Haute-Egypte dans une entreprise cotonnière, il connaît la misère des prolétaires exploités auxquels il a consacré un livre de poèmes ("Fellahs"). Très vite rallié au communisme, il aborde la guerre en militant entre Alexandrie, Le Caire, Tel-Aviv et Jérusalem.
Le point de départ de sa trilogie "Cités à la dérive" (1961-1965) est le souvenir de la pension où il avait vécu réfugié clandestin parmi d'autres dans un milieu cosmopolite en Palestine. Il ne cesse de s'interroger sur les mobiles de toute action humaine. Pour capter toutes les parcelles du réel, il utilise une multiplicité de techniques qui renouvelle le roman grec : monologues intérieurs, alternance de récits à la 1ère, 2ème et 3ème personne, découpage cinématographique.
Le Seul Héritage (1974)
Hè Monè Klèronomia
Sortie : mai 2007 (France). Recueil de nouvelles
livre de Yorgos Ioànnou
Annotation :
1927-1985
Originaire de Salonique, son œuvre est saluée en Grèce comme l'une des plus originales de la littérature contemporaine. On l'a comparé à Joyce pour son investigation attentive et sans complaisance de l'univers intérieur. Monde perdu de l'enfance & celui de la ville, avec ses gouffres et ses angoisses, manifestations d'un exil intérieur, se veut observateur lucide. On retrouve chez lui une ironie, considérée comme politesse du désespoir.
Les Bâtisseurs (1979)
Sortie : 1979 (France). Récit
livre de Georges Cheimonas
Annotation :
1938-2000
Après des études de neuropsychiatrie en France, il exerce son métier à Athènes.
Avec des récits influencés par la psychanalyse, son œuvre s'efforce de briser les moules du roman, du langage, mais aussi de la pensée et de la perception, pour proposer une quête sans espoir, sans dialogues, sans personnages cohérents, au-delà des limites. L'obsession de la mort du sujet et de la fin des temps donne un caractère tourmenté à son œuvre dont l'écriture paroxystique est à la fois déroutante et fascinante.
Le Peu du monde
suivi de Je te salue Jamais
To lígo tou kósmou
Sortie : 11 mars 2010 (France). Poésie
livre de Kikí Dimoulá
Annotation :
1931-2020
Voix majeure de la poésie grecque. Née dans une famille bourgeoise et fille d’une professeure de lettres, Kiki Dimoula est en grande partie autodidacte. À peine sortie du lycée, elle travaille dans une banque pendant vingt-cinq ans. Son mari, le poète Athos Dimoulas, l’encourage. Membre de l'Académie d'Athènes à partir de 2002 & prix européen de littérature en 2009 pour l'ensemble de son œuvre.
En un demi-siècle et 13 recueils, sa création évolue : à l’insouciance des premiers recueils succèdent l’ironie, la dérision et le désespoir. Son écriture est faite de métaphores, de personnifications systématiques, d'oxymores, de jeux lexicaux et syntaxiques et de renversements logiques.