HISTOIRE DU CINÉMA 1895 - 1995

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Est considérée par de nombreux historiens du cinéma comme le premier film de l'histoire. En fait, les premiers films sont enregistrés par le « kinétographe : caméra de l’Américain Thomas Edison, brevetée le 24 août 1891, employant du film perforé 35 mm et un système d’avance intermittente de la pellicule par « roue à rochet ».

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Inspiré par la révolte des boxers, c'est l'un des premiers films de l'histoire à développer un scénario abouti et une production ambitieuse... James Williamson y utilise pour la première fois le procédé de langage du champ-contrechamp.

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Méliès qui avait assisté à la première projection publique des frères lumières en 1895, réalise son chef-d'oeuvre parmi plus de 500 films. Précurseur des effets spéciaux et du genre SF, ce petit bijou s'inspire directement des oeuvres de Jules Verne et HG Wells. Le succès triomphal, aussi bien en France qu'aux États-Unis, consacra la préférence du public de cinéma pour la fiction, en contradiction avec les vues photographiques animées de frères Lumière, qui faisaient la part belle à ce qui plus tard sera appelé le documentaire.

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Considéré comme le premier film narratif américain. C'est aussi le premier western américain. Le public, peu habitué, fut effrayé par la scène d'attaque du train et surtout par le plan du desperado qui tire face à la caméra, les spectateurs se baissant par réflexe de défense

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Doté d'une musique spécialement composée par Camille Saint-Saëns et d'une distribution issue de la comédie française, c'est l'une des premières tentatives veritablement "artistiques" dans l'histoire du cinéma. Ce film fait partie des premiers films français à rencontrer un immense succès international.

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Premier long métrage de l'histoire du cinéma italien, inspiré de l'oeuvre de Dante. Le film est un chef-d'œuvre du genre costumé pour lequel se distinguèrent les producteurs italiens dans les années 1910 et le premier film européen à grande ambition littéraire et artistique. Les effets spéciaux cinématographiques (en particulier, la surimpression) et théâtraux (entre autres, jeux de cordage des machinistes) ont créé une œuvre réaliste, où pour la première fois s'utilisèrent les légendes écrites de manière cohérente, qui présentaient chaque scène dans ses vers les plus populaires ou avec une phrase explicative en prose. Dans le domaine des droits d'auteur, il est le premier film à obtenir l'inscription d'œuvre protégée. Le film eut un énorme succès

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Une des premières superproductions européennes, premier péplum, et premier film a utiliser un chariot pour déplacer la caméra, son avance technique sur le reste du cinéma mondial marque les esprits. Il influencera nombre de cinéastes dont David Wark Griffith. Les décors, impressionnants, en imposeraient aux blockbusters d'aujourd'hui et certaines séquences sont de véritables morceaux de bravoure (L'éruption de l'Etna, les sacrifices au dieu Moloch et le sauvetage qui s'ensuit, la pyramide humaine...)

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Inspiré du poème "the Vampire" de Kipling, c'est l'une des premières grandes charges érotiques du cinéma : Theda Bara, première sex symbol de l'histoire y incarne une succube mythique (c'est elle qui est à l'origine du terme «vamp»).

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Innovant par la technique de montage autant que par la narration, c'est la première fois qu'on voit les horreurs de la guerre sur un écran. Tristement fameux pour sa glorification du Klu Klux Klan, son réalisateur est néanmoins reconnu comme le premier à jeter les bases d'une grammaire cinématographique moderne. Le réalisateur soviétique Eisenstein dira de Griffith que « c'est Dieu le père, il a tout créé, tout inventé. Il n'y a pas un cinéaste au monde qui ne lui doive quelque chose »...

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Grand pionnier fondateur de l'industrie cinématographique américaine, Thomas H Ince propose ici une débauche de moyens insensée pour l'époque. Le scénario est inspiré du torpillage le 7 mai 1915 du Lusitania, et vient soutenir, en 1916, la campagne du président des États-Unis Thomas Woodrow Wilson, pacifiste convaincu...

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Ce film invente à lui seul le genre de "cape et épée". À noter également la naissance du vengeur masqué par la plume de Douglas Fairbanks producteur et vedette du film ! Le film est inscrit depuis 2015 au National Film Registry pour être conservé à la Bibliothèque du Congrès des États-Unis « pour tous les temps en raison de son importance culturelle, historique ou esthétique »

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Monument du cinéma expressionnisme, il est aussi l'acte de naissance du genre horrifique : reflet d'une nation vaincue (l'allemagne), il préfigure avec génie les malheurs nationaux à venir... Fritz Lang, qui avait été pressenti pour mettre en scène le film, mais qui avait refusé car il tournait au même moment Les Araignées, disait à propos de Caligari : « Erich Pommer m'avait désigné à l'origine comme metteur en scène pour ce film. À ce moment il était question de tourner Caligari, disons en style expressionniste. Je crois que ma seule contribution à ce film fut de dire : Mes enfants, vous ne pouvez pas le faire comme ça, vous allez trop loin. L'expressionnisme au point que vous le voulez, ce n'est pas possible. Ça effraiera trop le public. C'est alors que j'ai proposé l'action à tiroirs. On a accepté cela et on a fait se dérouler le début dans un asile d'aliénés ».

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Ancêtre direct de Frankenstein, ce film s'inspire d'un archétype de la littérature fantastique née du folklore juif, Wegener construit un film, considéré comme un des chefs-d'œuvre du cinéma expressionniste allemand.

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Exemple type du film romantique à destination du public féminin, Rudolph Valentino y obtient un succès phénoménal et le titre de premier sex symbol masculin... Simple vedette montante en 1921, Valentino accède au rang de star internationale, du jour au lendemain, il fait la couverture des revues de cinéma du monde entier. Chaque évènement de sa vie est rapporté par la presse, avec l'aide des studios qui contribuent à alimenter le mythe.

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Si un nombre considérable d'interprétation du "Dracula" de Bram Stoker ont vu le jour depuis, celui de Murnau reste un sommet de noirceur (à noter que les ayants droit n'avaient pas autorisé le film). Cadrages et ombres déséquilibrés, décors en extérieur (une rareté à l'époque), acteur pour le moins habité, tout est là pour lancer la carrière éternelle du suceur de sang... Murnau a recouru à des effets spéciaux, tels le stop-motion ou l’utilisation de l’image en négatif. Le film est également originellement teinté. Le jaune est employé pour signifier le jour et la lumière artificielle ; le vert/bleu, la nuit ; et le rose pour le lever ou le coucher du soleil. Nosferatu est, selon Jacques Lourcelles, « l’un des cinq ou six films essentiels de l’histoire du cinéma, et sans doute le film muet capital […] Film aux multiples aspects, Nosferatu est avant tout un poème métaphysique dans lequel les forces de la mort ont vocation – une vocation inexorable – d’attirer à elles, d’aspirer, d’absorber les forces de vie »

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Censuré aux États-Unis pour ses scènes de tortures et de nudités, le film est une attaque en règle contre la religion et quelques autres choses... Christensen s'inspire en partie de ses études du Malleus Maleficarum, ouvrage allemand du xve siècle décrivant les méthodes de la chasse aux sorcières pour les membres de l'inquisition. Le film analyse la manière dont les superstitions ainsi que l'incompréhension des maladies et pathologies mentales peuvent mener à l'hystérie de la chasse aux sorcières. Le film fut réalisé sur un mode documentaire mais contient de nombreuses scènes de fiction comparables aux films d'horreur traditionnels.

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Après s'être imposé à la critique avec Les Trois Lumières (1921), qui, par son style, est un des premiers films expressionnistes, Fritz Lang réalise un diptyque sur les grandes légendes germaniques. Le film fut pris comme emblème d’une certaine noblesse germanique par les national-socialistes. Les Nibelungen reste un jalon de l'histoire du cinéma, une oeuvre à l’atmosphère implaccable et puissante.

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Un des films les plus onéreux de la décennie, Raoul Walsh, grand mâitre des films de capes et d'épées y démontre tout son talent notamment pour un travelling de 7 secondes sur l'armée magique du voleur...

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Transposition fidèle du roman de Gaston Leroux, Le fantôme de l’opéra version 1925 en sublime les propos grâce à des décors à la fois enchanteurs et lugubres et à l’interprétation magistrale du grand Lon Chaney !

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Charles Chaplin sortait son troisième long métrage après The Kid et L’opinion publique. Un nouveau chef-d’œuvre de poésie et d’humour, un nouveau témoignage sur la misère du monde aussi. En 1942, Chaplin allait adapter son film au goût du public : suppression des cartons, ajout d’une voix off pour les commentaires (la sienne) et, surtout, d’une musique - il la composa lui-même, comme à son habitude, en atteignant ici la perfection. La ruée vers l’or reste comme l’un des plus grands Chaplin. Vers la fin de sa vie, celui-ci déclarait d’ailleurs qu’il espérait que l’on se souvienne de lui pour ce film.

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La Grande parade est la référence des films "pacifiques". Le métrage, d'un budget important de 245 000 dollars, en rapportera au studio 15 millions. Il sera le plus gros succès de l'histoire du cinéma muet. L'art de King Vidor, grand formaliste du cinéma, y est à son apogée.

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Commandé pour le 20ème anniversaire de la rébellion de l'équipage du Potemkine contre ses officiers, c'est le plus célèbre des films muets soviétiques. Dans la volonté d'enthousiasmer l'engagement du spectateur, le montage d'Eisenstein souligne le rythme plus que le récit et c'est en partie pour cette raison "épique" qu'il est considéré comme l'un des plus grands films de propagande de tous les temps. Longtemps jugé trop dangereux pour l'écran pour cause de « propagande bolchevique » et « incitation à la violence de classe » le film est interdit pas le régime nazi, interdit en France et en Angleterre jusqu'au milieu des années 50, on lui attribuera même une classification "X" qui n'a été enlevée qu'en 1978 ! À noter que le génie du montage d'Eisenstein, qui s’était « fait la main » en remontant des films occidentaux est aujourd’hui vu de façon fragmentaire : il a été retouché de nombreuses fois, à des fins de propagande par le régime soviétique.

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«Alors qu’un film d’Eisenstein est un cri, les films de Poudovkine sont des chants modulés et prenants. » Cette citation célèbre de Léon Moussinac décrit parfaitement la différence entre les deux cinéastes. Si Eisenstein incarne le cinéma collectif et épuré, Poudovkine, au contraire c'est le cinéma certes propagandiste mais au service de l'intime et de la tragédie personnelle...

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Le grand film d'aventure de 1926...