Histoire du Cinéma (VF)
Source: La belle histoire du cinéma français en 101 films (éd. Armand Colin)
99 films
créée il y a 6 mois · modifiée il y a 4 moisLa sortie de l'usine Lumière à Lyon (1895)
1 min. Sortie : 28 décembre 1895 (France). Muet
film de Louis Lumière
Annotation :
Invention du cinéma. Le cinéma passe de la vue de 50 sec au film en séries de tableaux de durée moyenne d’environ 6 min (jusqu’à 13 min). Premier film réalisé avec une caméra Lumière + Perfectionnement de la projection sur grand écran.
[Production: Antoine Lumière et fils]
Le Voyage dans la Lune (1902)
13 min. Sortie : 1 septembre 1902 (France). Aventure, Fantastique, Science-fiction
Court-métrage de Georges Méliès
Veronika-Gilmore a mis 8/10.
Annotation :
Georges Méliès a mis en place le spectacle cinématographique avec un large éventail de genres autour du cinéma fantastique et féerique. Film de studio et de décors.
[Production: Star Film]
Pour la fête de sa mère (1907)
02 min. Sortie : 9 février 1907 (France). Drame, Muet
Court-métrage de Lucien Nonguet
Annotation :
Les usines Pathé ont produit plus de 15 000 bandes cinématographiques, de courte durée au départ puis supérieure à 1 heure vers 1910 jusqu’aux très longs métrages de plus de 2 à 3 heures.
[Production: Pathé Frères]
Le Médecin du château (1908)
06 min. Sortie : 1908 (France). Drame
Court-métrage de Ferdinand Zecca
Annotation :
Pathé amplifie la production de séries comiques pour concurrencer les autres firmes, comme celles de Georges Méliès ou de Léon Gaumont.
[Production: Pathé]
Le Mystère des roches de Kador (1912)
44 min. Sortie : 1 décembre 1912. Drame, Thriller
Moyen-métrage de Léonce Perret
Annotation :
Dès les premières années 1910, la production propose des films de trois types de durée. D’une part des films courts de 8 à 10 minutes, surtout des comiques ou des films à suspense. D’autre part des moyens métrages de 45 minutes à 1 heure.
L’un des tout premiers films à citer la thérapie psychanalytique et à se référer directement aux travaux de Charcot sur le traitement de l’hystérie.
[Production: Gaumont]
Germinal (1913)
2 h 30 min. Sortie : 3 octobre 1913. Drame, Muet
Film de Albert Capellani
Annotation :
Enfin, à partir de l’adaptation des Misérables par Albert Capellani en 1912, des longs métrages au-delà de 2 heures.
[Production: SCAGL, Pathé Frères]
Les Vampires (1915)
7 h 20 min. Sortie : 13 novembre 1915 (France). Action, Aventure, Policier
Film de Louis Feuillade
Veronika-Gilmore a mis 4/10.
Annotation :
Apparition du feuilleton ou film de séries (les serials)
[Production: Gaumont]
L'Atlantide (1921)
2 h 43 min. Sortie : 28 mai 1921 (France). Aventure, Fantastique, Muet
Film de Jacques Feyder
Annotation :
Jusqu’en 1914, la société Pathé Frères domine très largement l’industrie cinématographique naissante au niveau international malgré le début de la concurrence des firmes américaines à partir de 1912. Mais la guerre de 1914 donne un brutal coup d’arrêt à cette suprématie. En 1918, ce sont les firmes d’Hollywood qui se sont emparées du marché international. La production française survit à la guerre mais dans des conditions bien moins favorables qu’auparavant.
"L'Atlantide" représente la catégorie du film colonial ou exotique que l’on retrouve tout au long de la décennie.
[Production: Thalman et Cie]
Cœur fidèle (1923)
1 h 27 min. Sortie : 1923 (France). Drame, Muet
Film de Jean Epstein
Annotation :
Succès public beaucoup plus modeste est une sorte de manifeste de l’École dite « impressionniste ». Fragmentation du cadrage et gros plans des visages et des objets.
[Production: Pathé]
Casanova (1927)
2 h 12 min. Sortie : 23 décembre 1927 (France). Comédie dramatique, Muet
Film de Alexandre Volkoff
Annotation :
"Casanova", autre superproduction, est représentatif de la production de la société des Cinéromans.
[Production: Ciné-Alliance et Cinéromans]
Napoléon (1927)
5 h 30 min. Sortie : 7 avril 1927. Biopic, Drame, Historique
Film de Abel Gance
Annotation :
Enfin les dernières années du muet sont marquées par des films de prestige très ambitieux, comme le mythique Napoléon d’Abel Gance. Film d’avant-garde par ses audaces techniques et ses figures de langage.
[Production: Conflictuel, fut remonté à plusieurs reprises (21)]
L'Argent (1928)
2 h 30 min. Sortie : 25 décembre 1928. Drame, Romance, Muet
Film de Marcel L'Herbier
Annotation :
Adaptation modernisée et magistrale du roman d’Émile Zola. Succès en demi teinte dû à l'apparition du cinéma parlant.
[Production: Cinémondial et Cinéromans]
Les trois masques (1929)
Sortie : 1 novembre 1929 (France).
Film de André Hugon
Annotation :
1er film français parlant.
Sous les toits de Paris (1930)
1 h 36 min. Sortie : 2 mai 1930 (France). Comédie musicale, Romance
Film de René Clair
Annotation :
Comédie populiste, « sonore et chantant »
[Production: Films sonores Tobis]
Angèle (1934)
2 h 25 min. Sortie : 26 octobre 1934. Drame
Film de Marcel Pagnol
Annotation :
Pagnol a compris dès 1929 que le cinéma parlant pouvait offrir une diffusion exceptionnelle à son œuvre théâtrale. Premier rôle complexe de Fernandel.
[Production: Films Marcel Pagnol]
L'Atalante (1934)
1 h 29 min. Sortie : 24 avril 1934. Comédie, Drame, Romance
Film de Jean Vigo
Annotation :
Veine populiste des films de mariniers. Prouesses de prise de vues en cadrant souvent les images en plongée et contre-plongée selon un style d’image très influencé par le cinéma soviétique et les films du courant impressionniste des années 1920.
[Production: Jacques-Louis Nounez]
Quelle drôle de gosse (1935)
1 h 25 min. Sortie : 17 mai 1935. Comédie
Film de Léo Joannon
Annotation :
Vaudeville. Tournant dans la carrière débutante de Danielle Darrieux.
[Production: ?]
Le Roman d'un tricheur (1936)
1 h 21 min. Sortie : 18 septembre 1936. Comédie
Film de Sacha Guitry
Annotation :
Recours à la voix off du narrateur.
[Production: Serge Sandberg]
Abus de confiance (1937)
1 h 35 min. Sortie : 29 novembre 1937. Comédie dramatique
Film de Henri Decoin
Annotation :
L’un des rares films français qui prend une jeune femme comme personnage principal. Le film de Decoin prend en compte le processus d’émancipation féminine et les résistances de la société française dominée par un pouvoir patriarcal en toute bonne conscience.
[Production: UDIF, Joseph Bercholz]
Pépé le Moko (1937)
1 h 34 min. Sortie : 28 janvier 1937 (France). Policier, Drame, Romance
Film de Julien Duvivier
Annotation :
Quintessence du film colonial. Le découpage de Duvivier prend en charge le regard du spectateur par l’angle des cadrages et le rythme du montage.
[Production: Robert et Raymond Hakim pour Paris Film Prod.]
Hôtel du Nord (1938)
1 h 35 min. Sortie : 19 décembre 1938. Drame, Romance
Film de Marcel Carné
Annotation :
Réalisé entre deux films majeurs où il dirige Jean Gabin (Quai des brumes et Le jour se lève). Le populisme de Carné sera source d'inspiration pour le courant du réalisme noir d'après guerre.
[Production: Impérial Film]
La Marseillaise (1938)
2 h 06 min. Sortie : 2 février 1938. Drame, Historique, Guerre
Film de Jean Renoir
Annotation :
Le scénario du film plusieurs fois remanié échappe aux stéréotypes de l’épopée historique ou du récit dramatique conventionnel. Renoir le réalise avec un collectif d’ouvriers CGT et une équipe d’assistants réalisateurs militants.
[Production: Société d'Exploitations et de Productions Cinématographiques]
L'Espoir (1940)
Espoir, sierra de Teruel
1 h 08 min. Sortie : 13 juin 1945 (France). Drame, Guerre
Film de André Malraux et Boris Peskine
Annotation :
Chronique de guerre à l’esthétique d’une grande sobriété, proche des actualités cinématographiques de l’époque, mais sans commentaire. Le montage intègre habilement des documents pris sur le vif et des scènes de fiction reconstituées. Pendant l’Occupation, les nazis détruisent les copies du film.
[Production: Edouard Corniglion-Molinier]
Le ciel est à vous (1944)
1 h 45 min. Sortie : 2 février 1944. Drame
Film de Jean Grémillon
Annotation :
Modèle de la famille française unie, ordonnée et laborieuse, mais dont la modernité (la passion de l’aviation) contredit le conservatisme (la vie provinciale et la gestion d’un garage).
[Production: UFA, Raoul Ploquin]
Falbalas (1945)
1 h 51 min. Sortie : 20 juin 1945. Comédie dramatique, Romance
Film de Jacques Becker
Annotation :
Le film se déroule dans le milieu de la haute couture et met en scène un univers de luxe assez paradoxal dans le contexte de la pénurie qui règne alors au printemps 1944. Nouveau type de personnage féminin assumant son désir d’émancipation.
[Production: André Halley-Desfontaines, Essor Cinématographique Français]
Farrebique (1947)
1 h 40 min. Sortie : 11 février 1947.
Documentaire de Georges Rouquier
Annotation :
Documentaire atypique réalisé par le cinéaste tout au long d’une année dans une ferme du Rouergue. Ce cinéma en prise directe avec la vie sociale prolonge le cinéma populiste d’avant-guerre. 38 ans plus tard, le cinéaste donne une suite (Biquefarre,1983) en filmant la génération suivante des Rouquier-Goutrens et les transformations radicales qui ont marqué l’agriculture française en quatre décennies.
La Bataille du rail (1946)
1 h 25 min. Sortie : 27 février 1946 (France). Guerre, Drame
Film de René Clément
Annotation :
Succès critique et public immédiat, mais reste sans réelle postérité, même s’il s’inscrit dans un cycle consacré par Clément à la Seconde Guerre mondiale.
[Production: Coopérative générale du cinéma français]
Le Point du jour (1949)
1 h 41 min. Sortie : 7 avril 1949 (France). Drame
Film de Louis Daquin
Annotation :
Point de vue favorable à l’égalité des sexes (ce qui est rarissime dans le cinéma de cette période, obstinément misogyne).
L'Armoire volante (1948)
1 h 30 min. Sortie : 29 octobre 1948 (France). Comédie
Film de Carlo Rim
Annotation :
Cocasserie macabre. Un des meilleurs rôles de Fernandel.
[Production: CICC]
Une si jolie petite plage (1948)
1 h 31 min. Sortie : 19 janvier 1949 (France). Drame
Film de Yves Allégret
Annotation :
Le film n’a qu’un recours minimal aux échanges dialogués, le personnage principal restant la plupart du temps silencieux. Les motivations des comportements des uns et des autres ne sont jamais explicitées et les allusions au passé de Pierre sont données de manière très elliptique. On ne comprend que de manière lacunaire par la présence des objets et les lieux où se promène Pierre les raisons qui ont provoqué son retour. Le point de vue reste toujours extérieur à la subjectivité des protagonistes et le film refuse la voix off de la confidence. En ce sens, il s’inscrit dans la démarche narrative de la littérature existentialiste.
[Production: Raymond Borderie, CICC]