Huit huis-clos

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Dans La Corde, Alfred Hitchcock enchaîne les mouvements de caméra et les longs plans-séquences, nous faisant déambuler d’un côté à l’autre de l’appartement qui sera l’unique lieu du film. Dans cet appartement, David Kentley organise un repas alors qu’il vient de commettre un meurtre et que le cadavre se trouve dans une malle au salon… Il se pavane et joue avec le feu, persuadé de sa supériorité. Mais s’en sortira-t-il aussi facilement qu’il le croit ? Rien n’est moins sûr !

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En l’espace d’un mois et demi, deux petites filles ont été retrouvées étranglées dans la région de Cherbourg. Un notable local, Jérôme Martinaud, se retrouve accusé des meurtres. Antoine Gallien, le policier en charge de son interrogatoire, tente par tous les moyens de le faire avouer. Garde à vue, c’est avant tout un match, un long duel dont on ne sait jamais s’il a vraiment lieu d’être. C’est un tête-à-tête sous haute tension au cours duquel s’opposent deux acteurs mythiques du cinéma français : Lino Ventura et Michel Serrault.

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Signé Julien Duvivier, très bon réalisateur français actif des années 30 aux années 60, Marie-Octobre est un whodunit en huis clos. 15 ans après les faits, les membres d’un groupe de Résistants se réunissent pour identifier lequel d’entre eux les a dénoncés à la Gestapo. Les soupçons passent évidemment d’un personnage à l’autre, la caméra s’appesantit tour à tour sur chaque visage, tandis que les circonstances du drame sont passées au peigne fin. Tout ça dans un élégant noir et blanc, avec un scénario bien ficelé et une mise en scène inventive.

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Pour des raisons mystérieuses, un groupe de personnes se retrouve tout à coup bloqué dans un bar en plein centre de Madrid : quiconque essaie d’en sortir se fait tuer aussitôt par un tir de sniper… Ils ne comprennent rien à cette situation et oscillent entre folie et sang-froid, suspicion et solidarité. Le talentueux réalisateur espagnol Álex de la Iglesia confirme avec ce huis clos haletant son savoir-faire de metteur de scène, ainsi que son habileté à distiller son ironie dans des genres cinématographiques variés.

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Pour son premier long-métrage, le réalisateur Gustav Möller frappe fort avec ce thriller oppressant. Plongés pendant tout le film dans des locaux où sont traités des appels d’urgence, nous serons autant auditeurs que spectateurs car comme dans le film Locke, tout se passe ici par téléphone. Tout commence quand le standardiste Asger Holm reçoit l’appel d’une femme lui disant qu’elle a été kidnappée. Mais la communication s’interrompt tout à coup… Muni uniquement de son téléphone et de son ordinateur, il essaiera désespérément de retrouver la trace de cette personne et de lui porter secours.

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Jean-Pierre Melville aurait dit que Le trou était « le plus grand film français jamais réalisé ». Il s’agit du dernier film de son réalisateur, Jacques Becker, auteur notamment de Touchez pas au grisbi, décédé peu avant la sortie. Gaspard, incarcéré à la prison de la Santé, se lie rapidement avec ses nouveaux codétenus. Ceux-ci sont en train de planifier minutieusement leur évasion. Ainsi, lentement mais sûrement, de petit geste en petit geste, un magnifique tunnel se creuse sous nos yeux et on se demande, le souffle suspendu : « Vont-ils vraiment réussir cet exploit ? »

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Référence incontournable du film de procès, Douze hommes en colère est un huis clos total si l’on excepte le tout début et la toute fin. Les douze hommes du titre sont en fait 12 jurés, amenés à se prononcer sur la culpabilité d’un jeune homme accusé d’avoir tué son père. Au cours des discussions et des débats parfois houleux, les avis s’opposent, les certitudes se fissurent, les bons et les mauvais côtés de chacun s’expriment à tour de rôle. Pour son premier film au cinéma, Sidney Lumet signe un chef-d’œuvre qui exprime toute la complexité du consensus et de l’intime conviction.

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Réalisé par Gaspard Noé, enfant terrible du cinéma français, habitué des descentes aux enfers et des films « coups de poing » (Seul contre tous, Irréversible, Enter the void…), Climax est une sacrée expérience cinématographique. On y rejoint une troupe de danseurs faisant la fête après leur dernière répétition. Tout commence bien, plutôt tranquillement : on boit, on discute, on rigole, on danse (très bien)… Mais évidemment, tout va partir complètement en vrille ! Car les danseurs ont été drogués à leur insu et la suite de la soirée va être un mélange de transe, d’horreur et de chaos.