Images mouvementées 2022

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2 janvier, le Majestic

Comme un film de la Nouvelle Vague dont la folie aurait été un peu diluée en grandissant. Le déroulé est un peu plus amer et rattrape vite Doinel, le beau-parleur un brin détestable. Étonné que la vie conjugale heureuse mais rangée prenne des inflexions si inattendues dans sa conclusion, tout était plus complexe qu'au premier coup d'œil.
Autrement, magnifique film d'ellipses, avec son lot de raccords absurdes.

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3 janvier, le Majestic

Vu trop tôt après le précédent, c'est bien dommage. Le film en lui-même est assez bancal avec son chassé-croisé qui manque de chair, mais la reprise - quand même paresseuse - de séquences d'autres films pour les flashbacks a bien résonné avec mes souvenirs lointains des trois premiers Doinel.

On touche à quelque chose de presque Markerien lorsque Truffaut commence à inclure de "faux" flashbacks (ceux réalisés pour L'Amour en fuite, ceux tirés de films hors du cycle...) mais il esquive le domaine de la confusion et du vertige, dommage.

Mon petit 6 est pour cette magnifique séquence de train et pour la grande carrière d'actrice que Dorothée n'a pas eu.

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5 janvier, le Majestic

Tout ce que je pouvais espérer de la réputation de taulier de Schrader, et bien plus encore.
Oscar Isaac est impérial (évidemment), je suis impressionné de la façon dont son visage est "redécouvert" par la caméra plusieurs fois au cours du film, passant du jeune homme fragile au daron endurci selon les scènes. Et c'est toujours le plus bel homme du monde, aussi.

"The body remembers", soit la définition la plus exacte du film.

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8 janvier, UGC Lille

On était sur une belle trajectoire avec Julieta et surtout le sublime Douleur et gloire, et voilà qu'Almodóvar se remet à faire des films comme il y a 20 ans.

L'intrigue, malgré ses nombreux détours, n'a vraiment pas grand chose à raconter, mais c'est bien interprété, il y a des couleurs et parfois une esthétique (inutile) de télénovela, donc ça fait vite fait illusion en festival sur le fait que l'ensemble est travaillé et techniquement réfléchi... mais alors quel ennui. Moi les fosses communes d'Espagne ça m'aurait intéressé en sujet principal.

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10 janvier, chez Rondoudou

"Saviez-vous que Satoshi Kon est intéressé par le mélange entre réalité et fiction ? :))))))"

Critique : http://www.lebleudumiroir.fr/critique-satoshi-kon-lillusioniste/

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11 janvier, à l'appart (déjà vu)

Back to 2011 avec ces éclairages plus blancs que blanc et ces intérieurs de série.

Après une introduction de sale gosse suit un whodunnit un peu planplan où l'on doit composer avec la promesse non-tenue de l'emploi des technologies numériques et avec des personnages un peu relous, qui ont le mérite d'être un minimum écrits tout de même. Toute l'envie de l'équipe du film semble être concentrée dans ce dernier tiers assez formidable, où l'on découvre toute la machination ainsi qu'une cruauté qu'on avait pas vue depuis le premier épisode.

Scream reste la série d'horreur la plus respectable de son époque, en espérant que lui suivant arrive à faire quelque chose sans Craven ni Williamson.

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12 janvier, UGC Lille

Critique : https://www.bandedefilms.fr/scream-critique/

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13 janvier, UGC Lille

Prix du scénario à Cannes alors que le film est moins bon quand il se met à vouloir parler de quelque chose de précis dans sa dernière partie, c'est dommage. Impression que l'adaptation de Murakami a un peu limité Hamaguchi, malgré les immenses qualités de la mise en scène. Vivement son prochain film en avril.

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15 janvier, à la bibliothèque

Outre la joliesse de l'histoire et la prouesse des animateurs (leur passage est quasiment invisible sur le sable), proposition esthétique intéressante sur la matière qui devient forme, et la forme qui redevient matière.

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18 janvier, le Majestic

Film libre

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23 janvier, à l'appart

Segment 1 : 5/10
Segment 2 : 3/10
Segment 3 : 7/10

Critique : http://www.lebleudumiroir.fr/critique-la-maison-netflix/

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24 janvier, à l'appart

Mis à part une certaine déconnexion dans les dialogues qui rappelle Kaurismaki, je vois pas trop le propos ni l'intérêt.

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24 janvier, à l'appart

Tension entre le naturel et le manufacturé, court-métrage intelligent et surtout très bien animé. Il faut quand même être prévenu de la bizarrerie de l'ensemble (lire le synopsis au préalable me semble important) car il y a certaines images, montrées sans ambiguïté, un peu dures à encaisser.

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24 janvier, le Majestic

Carax-esthète, Carax-plasticien, mais surtout Carax-jemeregardefilmer. La démonstration de force l'emporte sur l'émotion, je vois l'envie et la sincérité du cinéaste qui crée son film, mais j'aurais aimé qu'elles émanent des images elles-mêmes.

Je crois que son univers n'est pas pour moi.

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31 janvier, à la bibliothèque

Quelque part une relecture du Prince Ahmed, avec son principe de magie et son exotisme, mais remis une, deux, trois fois en abyme. Quand les marionnettes ont commencé à créer leur propre spectacle d'ombres chinoises, mon cerveau a explosé.

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1er février, à la bibliothèque

La tension construire/déconstruire du Château de sable est ici réinventée par le simple changement du matériau à animer : les cubes de bois.

Également, formidable opposition entre les faces bidimensionnelles mises en mouvements et les cubes, forcément en trois dimensions, mais plus statiques. Tant d'efforts et d'imagination pour réanimer cet univers de l'enfance, le dévouement de Co Hoedeman force le respect (mais en même temps qui petit ne voulait pas ranger sa chambre comme dans Mary Poppins ?).

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2 février, le Métropole

Pastiche sans âme de ce que les anglo-saxons appellent "le cinéma européen" (comme si c'était un tout). C'est plus possible de montrer des personnages "cinéphiles" qui disent que les films doivent être comme ci ou comme ça quand derrière tout est aussi froid et morne. Le couple mis en scène n'exprime aucune émotion (scènes d'amour affreuses), et qu'on ne rentre jamais dans l'intimité de cette relation qui se veut toxique. Comme toutes les histoires qui parlent de drogue ça finit comme c'est censé finir, et passé la première demi-heure ça tourne sacrément en rond.
Pas de partie 2 pour moi.

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6 février, à l'appart (déjà vu)

Toujours le petit frère obèse du Seigneur des Anneaux, goinfré de numérique et de filler bullshit.
Bon film de grippe nonobstant.

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9 février, UGC Lille

Critique : https://www.bandedefilms.fr/mort-sur-le-nil-critique-blockbusteriser-agatha-christie/

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13 février, chez Patate

Rien que pour Donald qui démonte et reconstruit le pont à toute vitesse.

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17 février, chez Patate

Premier contact avec l'univers de Grimault, vraiment une hybridation entre le cartoon pur et le Disney de la belle époque. Intrigué par le régime de mouvement des personnages, oscillant entre lenteur et rapidité pour un même geste continu. Ça compense pour le graphisme qui n'est pas totalement à mon goût.

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17 février, chez Patate

Peut-être 15 minutes de psychédélisme très sympa au milieu de cette production en roue libre, avec des chansons à rallonge et sans mise en scène.
Cf l'avis de Torpenn qui résume bien les choses : https://www.senscritique.com/film/Les_Trois_Caballeros/critique/868633

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18 février, chez Patate

Le ciel comme grand espace ouvert, que ce soit dans l'incroyable travelling du début ou l'échelle qui s'enroule sur elle-même en tombant dans le vide.
Je constate que même en noir et blanc, les films de Grimault ont tout leur charme.

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18 février, chez Patate

La scène du piano, par ses multiples lectures possibles, m'a convaincu que Robert Altman était un grand cinéaste ; et que Gosford Park, s'il n'est certes pas un chef-d’œuvre, a tout du film de petit maître, qui peint dans son coin la comédie humaine qui se déroule autant au milieu des casseroles que dans les boudoirs chics.
Et puis, le plaisir de l'esprit anglais, des accents et des petites piques, tout simplement.

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21 février, chez Patate

Le Grimault le plus réussi jusqu'ici. On atteint vraiment quelque chose en termes d'univers poétique, de rythme et de gags, et surtout d'utilisation de la musique.

Presque dommage que ce soit aussi court, contrairement aux autres le récit n'est pas totalement clos à la fin et pouvait s'étendre encore un peu... La foudre, annoncée depuis le début, finit par tomber, et j'aurais aimé que ça donne naissance à une dernière pirouette.

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21 février, chez Patate

Bon j'arrête de me mentir à moi-même.
Il faut accepter le virtuose de tous les instants, pour ensuite accéder au sublime.

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24 février, chez Patate

Critiqué : http://www.lebleudumiroir.fr/critique-la-lettre-inachevee/

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28 février, chez Patate

Encore un film d'animation qui aurait été meilleur sans dialogues. Là, le doublage est pas terrible et ne fait que redire l'évidence des images, qui sont de leur côté très inventives - et me rappellent qu'il serait temps de faire Cuphead.

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11 mars, la Cinémathèque

Aventure humaine assez phénoménale où tout le monde semble tenir son meilleur rôle, surtout Jean Arthur qui emporte tout le reste, à la fois impertinente, curieuse et aimante. Sa présence souriante passe progressivement au second plan (tristesse) mais c'est au profit d'un récit fourmillant et presque non-linéaire, qui semble avoir tout dit de son sujet lorsque le film arrive à son conclusion.

La seconde partie dans les airs est un peu moins bonne que la première à terre où tout a les yeux tournés vers le ciel, le brouillard et le hors-champ, mais bon je chipote.

Ça forme un excellent diptyque avec Le Ciel est à vous de Grémillon, vu il y a quelques mois.

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13 mars, chez Rondoudou

Disney se met à la teen-comédie merdique, hystérique et superficielle bien comme il faut. RIP Pixar.