Japanimation : long-métrages...
... dont films en 3D, adaptations de série et OAV d'au moins 45 mn (que l'on peut considérer, en effet, comme des moyen-métrages puisque la durée admise pour les longs, en France, est de 58 mn 29 s).
Issus, indifféremment, des quatre dernières décennies, dans tous les ...
129 films
créée il y a environ 10 ans · modifiée il y a presque 3 ansPaprika (2006)
Papurika
1 h 30 min. Sortie : 6 décembre 2006 (France). Animation, Science-fiction, Thriller
Long-métrage d'animation de Satoshi Kon
michmonde a mis 10/10.
Annotation :
Un long-métrage aux multiples thèmes et pistes de réflexions philosophiques sur les thèmes principaux de la barrière entre réalité et fiction et la recherche d'identité.
Un anime d'une incroyable inventivité visuelle, au scénario riche et complexe mais jamais totalement déroutant, au rythme soutenu, aux personnages charismatiques et profonds, bref, un grand moment...
Quand on pense que cette réalisation, un temps en projet, faillit ne jamais voir le jour, suite à la faillite du studio qui devait la produire...
Heureusement, l'auteur du roman, impressionné par "Millenium Actress", rappela, lui-même, Satoshi Kon afin de le pousser à enfin l'adapter... pour un résultat couronné de nombreux prix et dont la plupart s'accorde à définir comme le chef d'œuvre du réalisateur japonais.
Princesse Mononoké (1997)
Mononoke-hime
2 h 14 min. Sortie : 12 janvier 2000 (France). Animation, Aventure, Fantasy
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
michmonde a mis 10/10.
Annotation :
Considéré comme une des plus grandes réussites de Miyazaki. Un récit chargé de symboles, plus complexe qu'à l'accoutumé mais assez explicite dans le fond.
Un grand spectacle fantastique ou se mêlent la tragédie et l'amour sur les thèmes écologiques et humains, chers à l'auteur, du respect de la nature et de la compréhension d'autrui.
Et puis, ce grand sens du consensuel et de l'universel, caractéristiques majeures du style de Miyazaki, entre autres grandes qualités qui font que l'on peut difficilement trouver des reproches à faire à ses animes qui, à juste titre, font quasiment tous l'unanimité.
Bien que, pour ma part, je ne reconnaisse pas le consensus comme la plus grande expression de l'art pour un postulat simple : si les œuvres se devaient d'être systématiquement fédératrices, il n'y en n'aurait pas pour tous les goûts...
Perfect Blue (1997)
1 h 21 min. Sortie : 8 septembre 1999 (France). Animation, Épouvante-Horreur, Thriller
Long-métrage d'animation de Satoshi Kon
michmonde a mis 10/10.
Annotation :
L'anime qui a(urait?) beaucoup inspiré Aronofsky puisqu'on retrouve des similitudes dans "Requiem for a Dream" et "Black Swan".
Un récit multi-thèmes à l'atmosphère hitchckockienne d'une immense richesse et d'une puissance narrative prodigieuse ponctué d'audaces peu communes pour le genre.
Satoshi Kon a pu bénéficier d'une grande indépendance pour remanier presque entièrement le roman dont est tiré "Perfect Blue" et pouvoir y introduire son concept de "réalité subjective", en respectant toutefois certains thèmes imposés, notamment celui du phénomène des idoles au Japon.
Un premier long-métrage qui, non seulement intronise d'emblée Satoshi Kon dans la cour des grands mais a aussi fait date, à sa manière, dans l'animation japonaise et s'avère donc absolument essentiel, malgré son caractère ciblé et, très accessoirement, les quelques approximations de son style graphique...
Le Château ambulant (2004)
Hauru no ugoku shiro
1 h 59 min. Sortie : 12 janvier 2005 (France). Animation, Aventure, Fantasy
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
michmonde a mis 10/10.
Annotation :
Note maximale très personnelle car on reproche à ce film, primo, d'être une adaptation tronquée du livre de Diana Wynne Jones "Le Château de Hurle" et, deuxio, d'être trop auto-référencé.
En effet, beaucoup d'éléments rappellent les travaux antérieurs de Miyazaki mais, à bien y regarder, ce ne sont pas que de simples redites car on a, hormis son inventivité, un scénario fait de faux-semblants et d'apparences trompeuses, propices à diverses pistes de réflexions uniques dans l'œuvre du maître japonais.
On peut donc lui reprocher un certain manque d'inspiration, pour le coup, mais on ne doutait pas pour autant que soit encore au rendez-vous son génie narratif et son souci de la forme.
Un grand souvenir, du reste, assez indicible, pour ma part... et une joie probablement intensifiée par la découverte d'un univers qui, jusqu'alors, m'indifférait totalement.
Le Vent se lève (2013)
Kaze tachinu
2 h 06 min. Sortie : 22 janvier 2014 (France). Drame, Biopic, Historique
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
michmonde a mis 10/10.
Annotation :
Il est bien dommage qu'il s'agisse là du tout dernier Miyazaki car j'aurais vraiment bien aimé pouvoir en apprécier d'autres avec un tel lyrisme.
Peu d'éléments fantastiques, ici, pour un rendu visuel plus réaliste que jamais mais toujours autant empreint de profondeur et de poésie.
Ce sera donc une révérence en beauté avec une œuvre très personnelle et unique dans la carrière du maitre japonais même si elle reprend forcément la plupart des principes de fond et de forme qui ont fait son succès.
Les Enfants loups, Ame & Yuki (2012)
Ôkami Kodomo no Ame to Yuki
1 h 57 min. Sortie : 29 août 2012 (France). Animation, Drame, Fantastique
Long-métrage d'animation de Mamoru Hosoda
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Là où les deux précédents opus de Mamoru Hosoda pêchaient un peu par un excès d'évènements au détriment de la profondeur dramatique du récit, ce petit défaut est ici gommé et ce réalisateur, à l'énorme potentiel nous offre enfin le chef-d'œuvre que l'on était en droit d'espérer de sa part avec, cette fois, une dimension poétique et émotionnelle intense.
Plutôt réaliste, dans l'ensemble, le seul élément fantastique de la transformation en loup s'avère néanmoins essentiel puisqu'il représente des thèmes importants du récit comme l'acceptation de soi, la recherche de sa place dans la société ou les problèmes combinés du choix et du renoncement.
Cela parmi d'autres tout aussi matures mais traités sobrement en un dosage subtil entre légèreté et profondeur en plus d'une maitrise narrative exemplaire et d'une forme superbe.
En un mot : un fleuron.
Le Garçon et la Bête (2015)
Bakemono no Ko
1 h 59 min. Sortie : 13 janvier 2016 (France). Aventure, Fantastique, Animation
Long-métrage d'animation de Mamoru Hosoda
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Mamoru Hosoda confirme, avec ce quatrième long-métrage, son talent à allier la profondeur à la légèreté, le réalisme au fantastique et une certaine forme d'introspection au divertissement.
Encore très attrayant tant par son rythme que son originalité, cet anime contient, en outre, ce qu'il faut d'action, de séquences fantasmagoriques et d'émotion avec, en toile de fond, une quête initiatique aux atours plutôt classiques et consensuels mais qui, néanmoins, évite subtilement l'écueil du moralisme.
Une relecture vivifiante des principaux thèmes, cher à l'auteur apparemment préoccupé, en premier lieu, par la sacralité des liens familiaux et le coté obscur de l'âme humaine.
On souhaite, évidemment, une longue carrière à cet auteur qui parait être un des plus à même d'égaler un jour le grand Miyazaki... tout du moins quant au plaisir que procure ses animes dont on attend, toutefois, même s'ils sont déjà empreints d'un certain génie, qu'ils soient aussi foisonnants que ceux du maitre incontesté, culturellement parlant.
C'est là une exigence tout à fait présomptueuse mais n'est ce pas légitime de réclamer toujours mieux de la part d'un auteur possédant un si haut potentiel créatif et doté, qui plus est, d'une belle sagesse et d'un sens de l'universel grandissant ?
Voyage vers Agartha (2011)
Hoshi o ou kodomo
1 h 56 min. Sortie : 4 juillet 2012 (France). Romance, Animation, Fantastique
Long-métrage d'animation de Makoto Shinkai
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Sur les thèmes peu réjouissants, qui lui sont chers, de la solitude et du deuil, Makoto Shinkai nous offre néanmoins un long-métrage très attrayant.
Une grande aventure épique très variée, constituée de rebondissements et de moments forts réguliers où le fantastique est prédominant.
Un film qui rappelle les productions des studios Ghibli, auquel il semble vouloir rendre hommage, mais avec, bien sûr, sa touche personnelle :
un style mélancolique, à l'intensité émotionnelle exacerbée, souvent appuyé par des musiques grandiloquentes et une forme toujours très soignée aux couleurs chatoyantes...
D'autre part, sur le fond, le grand mérite des animes de Shinkai est de ne pas en faire le principal. Son talent est éthéré, c'est un magicien de l'instant présent et de l'émotion à fleur de peau qu'il sait retranscrire seulement par le travail sur l'image et l'atmosphère.
Toute la richesse de son style est là.
Ceux qui en sont émus trouvent ça génial quand cela apparait à d'autres plutôt creux et sirupeux...
Cet anime rentre, néanmoins, dans le cadre des meilleures réalisations du genre et pouvait raisonnablement faire espérer un chef-d'œuvre dans la foulée.
Mais il aura fallu, pour cela, près de 10 ans d'attente ponctués par deux animes au format court et au réalisme dramatique que sont "5 centimètres par seconde" (2007) et "Le Jardin des Mots" (2013), pour assister à l'avènement du très estimé "Your Name" (commenté ci-dessous), érigé en classique incontournable dès sa sortie.
Reste à espérer, même s'il est désormais peu permis d'en douter, que ce réalisateur ait enfin trouver une "vitesse de croisière" qui lui permettra d'atteindre des sommets dans des œuvres où s'exprimeront toute sa belle personnalité et son grand potentiel créatif.
Your Name. (2016)
Kimi no na wa.
1 h 46 min. Sortie : 28 décembre 2016 (France). Animation, Drame, Fantastique
Long-métrage d'animation de Makoto Shinkai
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Makoto shinkai exploite ici son genre de prédilection, la romance, avec un sens plus affiné de ce que doit contenir un long-métrage pour atteindre des sommets de popularité et ce, au-delà du cadre de l'animation japonaise et des frontières géographiques du pays.
Sont donc au rendez-vous, sans parler de l'aspect technique quasi-indiscutable, un symbolisme étoffé, une originalité scénaristique agrémentée d'une savoureuse part d'ambiguïté, une richesse thématique s'exprimant à travers l'exploitation de plusieurs genres, le tout parsemé d'onirisme, de poésie et, bien sûr, de l'émotion que procure immanquablement le thème principal et universel du rapprochement entre les êtres, celui-ci étant traité, dans Your Name, d'une manière qui peut difficilement laisser de marbre.
Alors, certes, son considérable succès place cet anime au même rang que ceux de Miyazaki mais il est entendu qu'on ne saurait comparer, la touche Shinkai conservant encore (heureusement) ses atours mélancoliques et contemplatifs en sus d'un penchant certain pour l'enchevêtrement séquentiel qui ravissent de plus en plus les uns mais, hélas, exaspèrent encore quelque peu les autres... ceux qui, probablement, recherchent la perfection absolue.
D'ailleurs, dans la catégorie "jamais content", il est amusant de constater que l'on reproche à cet anime la trop grande complexité de son scénario alors que son auteur fut souvent décrié pour en employer des trop simples mais bon, il faut bien que les grincheux s'expriment aussi...
Bref, Your Name est, indubitablement, aussi superbe qu'imaginatif et, assurément, le réel préambule d'une longue carrière que l'on espère prolifique vu qu'il n'y a pas de raison que les animes de Makoto Shinkai baissent désormais en intensité et ne se maintiennent à alterner le magique et le merveilleux.
Nausicaä de la vallée du vent (1984)
Kaze no tani no Naushika
1 h 57 min. Sortie : 23 août 2006 (France). Animation, Science-fiction, Aventure
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Superbe long-métrage de Miyazaki, très dense en action et très ouvert sur le plan de la reflexion sur le thème du combat entre l'homme et la nature.
Nausicaa s'avère être un personnage beaucoup plus complexe que de prime abord et le scénario crée habilement des dilemmes, qui ne se résolvent que partiellement, laissant diverses possibilités d'interprétations selon les points de vue de chacun.
Une des œuvres les plus attachantes de Miyazaki et la seule se déroulant dans un univers post-apocalyptique.
Tokyo Godfathers (2003)
Tôkyô Goddofâzâzu
1 h 32 min. Sortie : 13 avril 2004 (France). Animation, Aventure, Comédie dramatique
Long-métrage d'animation de Satoshi Kon et Shôgo Furuya
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Une œuvre humaniste et lumineuse de Satoshi Kon qui tranche avec les complexités scénaristiques de ses précédents travaux.
Pas de personnages détachés des contraintes matérielles ici car cette fois les héros sont des hommes de la rue et l'auteur se joue habilement de leur situation aux aspects tragiques en employant comme ressort narratif l'humour et l'optimisme.
Un anime réellement charmant et jubilatoire.
La seule chose que l'on puisse regretter, dans l'œuvre de Satoshi Kon, est qu'elle ne compte que très peu de réalisations :
Quatre long-métrages et une série de 13 épisodes (Paranoia Agent), seulement, plus quelques travaux collaboratifs divers, ça ne fait vraiment pas lourd pour un artiste d'un tel talent, disparu, hélas, vraiment trop tôt...
Millennium Actress (2001)
Sennen joyû
1 h 27 min. Sortie : 18 décembre 2019 (France). Animation, Drame, Fantastique
Long-métrage d'animation de Satoshi Kon
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Une plongée dans les souvenirs d'une vieille actrice ayant vécu pas mal de péripéties et qui s'avère être une grande et belle histoire d'amour que Satoshi Kon traite avec humour mais aussi avec un grand sens du tragique.
Le tout toujours très rythmée et ponctué de transitions originales en plus d'une grande richesse symbolique pour le fond, ce qui fait largement passer outre les facilités sur le graphisme et l'animation... que l'on pourrait considérer comme une marque de fabrique tant l'auteur semble vouloir se préoccuper avant tout de la profondeur du message et du ressenti.
Mind Game (2004)
Maindo gêmu
1 h 43 min. Sortie : 7 août 2004 (Japon). Animation, Aventure, Comédie
Long-métrage d'animation de Masaaki Yuasa et Koji Morimoto
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Mind Game est un ofni audacieux sur tous les plans.
Ses libertés sont légion, tout en restant dans la cohérence et l'accessibilité, sans pour autant pouvoir convenir au grand public, vu son montage et son graphisme tout à fait atypiques parsemés de quelques éléments salaces... qui, bien qu'employés sous le couvert de l'humour, ne représentent guère, on s'en doute, la part la plus subtile de cet anime.
De surcroit, lors des premières minutes, confronté à une pluralité de techniques résultant de ce que le film fut réalisé sans impératif de style par plusieurs studios, on se met à craindre d'avoir affaire à un scénario disparate, avant tout symbolique et donc peu évident à appréhender, mais il n'en est rien.
On se retrouve d'emblée, dès la scène du restaurant, agréablement immergé dans une (més)aventure qui va "d'amusante" à "complètement folle" (certaines séquences relèvent même du délire), le tout, pourtant, possédant une certaine profondeur (dans le traitement du personnage masculin central, notamment) et une savoureuse complexité.
Si l'ensemble est appréciable, l'intérêt principal de cet anime réside avant tout dans son originalité (indescriptible dans un court commentaire), et dans son déroulement alternant les rythmes des plus frénétiques aux séquences des plus oniriques et inventives sans jamais être pesantes ou contemplatives.
Un excellent long-métrage auquel on peut s'atteler, en principe, sans risque de déceptions.
Dead Leaves (2004)
Deddo Rîbusu
52 min. Sortie : 25 avril 2007 (France). Animation, Action, Aventure
Moyen-métrage d'animation de Hiroyuki Imaishi
michmonde a mis 8/10.
Annotation :
Attention : délire total !
Tout d'emblée semble douteux dans Dead Leaves : un design en partie géométrique, chaotique et parfois grossier, un scénario aussi ténu que dérisoire, un humour cru et vulgaire et des personnages aussi improbables que grotesques... comme le mec à la tronche de télé ou celui avec une foreuse à la place de la bite.
Si l'on n'est pas trop revêche au mauvais goût, on finit par se marrer de ce tourbillon de séquences flirtant avec les extrèmes et se laisser embarquer béatement dans ces course-poursuites burlesques, le tout s'avérant sacrément jubilatoire grace à un rythme des plus frénétiques qui soient.
De l'action quasi-perpétuelle, donc, dans un enchevêtrement (pourtant) cohérent de plans à la mise en scène inventive (et rigolote), accompagnés d'une bande son techno et de bruitages détonnants.
Un OAV bizarrement si attrayant de par son originalité et ses affres techniques, qu'à peine terminé, on a envie de se le remettre pour jouir encore de son énergie électrisante.
D'autant qu'il semble assez exceptionnel d'avoir pu faire un anime aussi attractif, et apparemment bien reçu par le public et la critique, en l'ayant à ce point affublé d'un aspect plutôt cradingue et d'atours parfaitement débilisants.
Amer béton (2006)
Tekkon kinkurîto
1 h 51 min. Sortie : 2 mai 2007 (France). Animation, Action, Aventure
Long-métrage d'animation de Michael Arias
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Un anime résolument particulier, partant de l'association de deux américains, Michael Arias et Anthony Weintraub (également associés pour le film omnibus "Animatrix"), qui en signent, respectivement, la réalisation et le scénario, le reste ayant été confié au soins du fameux studio japonais 4°C.
Le réalisateur s'étant inspiré du manga éponyme de Taiyō Matsumoto en respectant son esprit et son style très influencé par la BD européenne..
"Amer Béton" est frappant à plus d'un titre : sa mise en scène inventive, son graphisme contrasté d'une originalité saisissante, la richesse de son symbolisme et de ses références, sa musique singulière (composée par le groupe britannique Plaid) et ses thématiques très matures.
Il contient donc, énormément d'éléments à décrire et à analyser, en dehors de son scénario du genre thriller/action ancré dans une réalité urbaine aux enjeux de pouvoir implacables, causant de violentes confrontations entre les différents acteurs de ce microcosme.
Intéressant aussi de découvrir les intériorités de Noir et Blanc (oui, ce sont les protagonistes), les raisons de leur complémentarité, ainsi que leurs interactions avec toute une galerie de personnages essentiels et attrayants.
Jin-Roh - La Brigade des loups (1999)
Jin-Rô
1 h 42 min. Sortie : 17 novembre 1999. Animation, Drame, Science-fiction
Long-métrage d'animation de Hiroyuki Okiura
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
"Jin roh" fait partie de ces animes réalistes au sujet triste et cruel mais à l'aspect contemplatif empreint d'une douce poésie.
"Brigade des loups" car le scénario contient un parallèle subtil avec "Le conte du petit chaperon rouge", ainsi que plusieurs pistes de réflexions très matures sur fond de thriller politique, ses aspects dramatiques étant sporadiquement contrebalancés par une romance apportant douceur et espoir.
Une œuvre immersive et poignante qui va droit au cœur... à sa manière, dirais-je, car nous ne sommes pas ici, dans le registre de la candeur apparente des réalisations issues des studios "Ghibli".
"I. G. Production", en effet (ayant gagné ses galons avec la venue de Mamoru Oshii - qui a, d'ailleurs, signé le scénario de "Jin-Roh" - et le succès de son film "Ghost in the Shell"), propose, plus souvent, des œuvres ciblées, abordant de front des sujets pesants, dont les représentations sont souvent empreintes de noirceur et de violence, voire de pessimisme.
S'inscrivant dans cette démarche, "Jin-Roh" n'a pas bénéficié d'une reconnaissance immédiate mais, en revanche, il est l'un de ceux à avoir marqué durablement les esprits et à s'être logiquement implanté, au fil du temps, dans le rang des œuvres majeures de la japanimation.
Le Voyage de Chihiro (2001)
Sen to Chihiro no Kamikakushi
2 h 05 min. Sortie : 10 avril 2002 (France). Animation, Aventure, Fantasy
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Cette plongée dans l'imaginaire foisonnant de Miyazaki et ses visions fantasmagoriques suffisent largement à notre bon plaisir sans que l'on ait forcément besoin d'aller plus loin dans la compréhension de diverses allusions implicites à la culture japonaise, l'auteur n'omettant pas, comme à son habitude, d'aborder certaines thématiques universelles et explicites.
On peut alors simplement, et avec avec grand intérêt, suivre l'aventure de cette petite fille dans son voyage vers elle-même où elle gagnera en sagesse au fil de ses multiples rencontres et déboires, en se délectant du style toujours aussi envoutant de ce réalisateur japonais résolument génial.
Et puis, le phénomène Chihiro c'est tout de même le record de 23 millions d'entrée au Japon, le premier film non-anglophone à atteindre 275 M$ de recettes, un Oscar et le premier film d'animation à remporter l'Ours d'or à Berlin...
Le Conte de la princesse Kaguya (2013)
Kaguyahime no Monogatari
2 h 17 min. Sortie : 25 juin 2014 (France). Animation, Drame, Fantastique
Long-métrage d'animation de Isao Takahata
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
J'ai été tout à fait conquis par ce long-métrage pour ses traits épurés, sa charge émotionnelle intense, ses moments de pure poésie et de tendresse, sa mise en scène saisissante et surtout son histoire (inspiré d'une légende) proprement magnifique, en elle-même, avec sa finalité chargée de sens quant à la nature humaine.
À mon sens, un fleuron ! Surprenant et émouvant à souhait, et assurément un sommet dans l'œuvre du co-fondateur des studios Ghibli et réalisateur de pas mal de perles comme : "Le tombeau des Lucioles", " Mes voisins les Yamada" ou "Goshu, le Violoncelliste", entre autres...
Ponyo sur la falaise (2008)
Gake no ue no Ponyo
1 h 41 min. Sortie : 8 avril 2009 (France). Animation, Aventure, Fantastique
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Avec Miyazaki, on sait qu'on va être embarqué dans un univers onirique à tendance écologique et c'est encore bien le cas ici où l'auteur reprend le thème de l'équilibre entre l'homme et les forces de la nature, sous la forme d'un ballet fantasmagorique où la frontière entre rêve et réalité apparait très mince.
Toujours un rythme enjoué, des personnages forts, de la poésie et l'aspect bon enfant accentué, dans cet anime, par un trait épurée et l'absence de techniques informatiques.
Ce qui, bien sûr, n'occulte en aucun cas la richesse du fond avec ses références, ses diverses pistes de réflexion et son symbolisme empruntés à des contes, des mythologies ou, le plus souvent, à la religion shintoïste.
Un miyazaki parmi les plus enthousiasmants, pour ma part, et son troisième grand succès commercial après "Le Voyage de Chihiro" et "Le Château Ambulant".
Le Tombeau des lucioles (1988)
Hotaru no haka
1 h 29 min. Sortie : 19 juin 1996 (France). Animation, Drame, Guerre
Long-métrage d'animation de Isao Takahata
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Un long-métrage très réaliste sur les horreurs de la guerre avec des moments d'apaisement centrés sur l'imaginaire enfantin.
Un sujet cruel et dramatique mais la pudeur avec laquelle celui-ci est traité est admirable et évite ainsi à cette réalisation de sombrer dans la complaisance larmoyante, même dans ses moments les plus bouleversants.
Triste, certes, mais, en même temps, magnifique... et parfaitement inoubliable.
L'Île de Giovanni (2014)
Giovanni no Shima
1 h 42 min. Sortie : 28 mai 2014 (France). Animation, Drame, Historique
Long-métrage d'animation de Mizuho Nishikubo
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Très bel anime à la fois réaliste et poétique sur une des conséquences dramatiques de la défaite du Japon durant la seconde guerre mondiale, qui est le drame vécu par les habitants de la petite île de Shikotan, cette dernière faisant partie d'un territoire annexé par l'armée rouge suite à un accord entre Roosevelt et Staline.
Un traitement tout en finesse qui dénonce les injustices tout en faisant preuve d'une grande sagesse pour ce qui est de n'attiser aucune rancœur.
Car, comme le dit Hiroshi Tokuno, un habitant de l'île dont l'histoire a inspiré ce film et qui a côtoyé durant deux ans les familles de soldats russes :
"Même quand les peuples sont à la merci des enjeux cruels de la guerre, ils créent des liens qui transcendent les frontières et les races. C’est cela que raconte le film L’île de Giovanni".
Mizuho Nishikubo directeur de l'animation de tous les films de Mamoru Oshii et de nombreuses séries animés, nous gratifie, ici, d'un long-métrage bien émouvant, empreint, certes, de gravité et de tristesse mais qui s'avère, néanmoins, être un bel exemple d'optimisme et de tolérance..
Le Château dans le ciel (1986)
Tenkû no shiro Rapyuta
2 h 04 min. Sortie : 15 janvier 2003 (France). Animation, Action, Aventure
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Incroyable cette aptitude de Miyazaki à donner à chacun de ses long-métrages une richesse fabuleuse, allant au-delà du divertissement, à travers une apparente simplicité et des schémas narratifs s'apparentant aux films d'aventure.
Les thèmes de fond sont souvent les mêmes mais ils sont toujours étoffés de beaucoup d'éléments culturels et agrémentés d'action, de scènes poétiques et d'allusion à des œuvres célèbres, comme ici, à "Les Voyages de Gulliver" dont les corrélations sont explicites.
En plus, naturellement, d'habituelles composantes comme quelques mises en garde et visions pessimistes non moralisatrices, voilées intelligemment par une légèreté sporadique salutaire, des éléments humoristiques ainsi que d'autres porteurs d'espoir.
Entre autres choses qui, en somme, justifient bien l'immense popularité de ce grand génie de l'animation japonaise.
Porco Rosso (1992)
Kurenai no Buta
1 h 34 min. Sortie : 21 juin 1995 (France). Animation, Aventure, Fantastique
Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Encore un Miyazaki finement mis en œuvre avec son lot d'humour, de poésie et de tendresse saupoudré de tristesse, de nostalgie et de gravité.
Les personnages principaux, en plus d'être marquants, représentent subtilement les thématiques de fond de ce récit particulièrement enthousiasmant par ses aspects de film d'aventure empreint d'une certaine mélancolie.
Ainsi, le protagoniste à tête de cochon représenterait, d'après l'auteur, la complaisance dans une vie égoïste, le repli sur soi après une désillusion et la fin des idéaux.
Figure dramatique mais attachante et émouvante autant que les personnages féminins apportant des contours plus positifs comme l'amour, l'innocence et l'espoir.
Toujours très dur de résumer un Miyazaki en quelques lignes car tous méritent réellement une analyse détaillée pour en extraire toute leur richesse et saisir le principe qui fait qu'on en ressort toujours avec du baume au cœur...
L'Œuf de l'ange (1985)
Tenshi no Tamago
1 h 11 min. Sortie : 22 décembre 1985 (France). Animation, Drame, Fantastique
Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Premier long-métrage d'importance de Mamoru Oshii (après maints travaux plus ou moins respectables mais secondaires) qui nous livre, ici, un anime très énigmatique avec une atmosphère sombre et inquiétante, probablement basé sur une vision pessimiste de l'évolution humaine...
Pourtant on pressent une dimension poétique porteuse d'espoir, avec la possibilité d'une vie nouvelle, imagée par l'instinct protecteur d'une petite fille pour un œuf qu'elle trouve près d'elle en se réveillant un matin.
On se pose des questions tout le long quand aux messages profonds (et au contenu de l'œuf) tant le film est avare en éléments de compréhension et en dialogues.
Mais malgré son aspect quelque peu dépouillé et son graphisme d'époque, on se laisse aisément emporter dans cet univers étrange à la beauté crépusculaire, jalonné d'éléments bibliques, les questions que tout cela soulève pouvant susciter une grande fascination jusqu'à l'issue finale tout à fait incertaine.
Déroutant mais sublime.
Ghost in the Shell (1995)
Kôkaku kidôtai
1 h 23 min. Sortie : 29 janvier 1997 (France). Animation, Science-fiction, Action
Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Dur de s'embarquer à parler d'un anime aussi riche et complexe que celui-ci, d'autant plus qu'il l'est sur tous les plans.
Très réfléchi dans la forme, avec une mise en scène inoubliable, des graphismes sobres et minutieux, une atmosphère générale aussi apaisante qu'inquiétante avec des séquences silencieuses ou musicales pénétrantes, et de l'action parfaitement orchestrée.
Très réfléchi aussi dans le scénario avec cette enquête, mettant à jour un complot d'état, sur laquelle il faut être bien concentré pour en saisir tous les subtils rouages.
Et surtout, très réfléchi sur le fond qui aborde, principalement, le débat philosophique de la conscience de soi.
Partie probablement la plus fascinante car le principe s'exprime à travers deux entités proches l'une de l'autre et dont le problème existentiel se complète...
Ce qui est une manière on ne peut plus concise de décrire la part philosophique de cet anime mais sa complexité ne peut manifestement pas se réduire à un quelconque résumé.
Je signale alors seulement, pour ceux qui ne l'aurait pas encore vu, que "Ghost in the Shell" est bel et bien LE chef-d'œuvre de Mamoru Oshii (même si le mérite de la création de l'œuvre, en manga, revient à Masamune Shiro) et qu'il faut se hâter d'en prendre connaissance, autant pour le plaisir des sens que pour celui de pouvoir le décortiquer ensuite.
Innocence : Ghost in the Shell 2 (2004)
Inosensu
1 h 40 min. Sortie : 1 décembre 2004 (France). Animation, Drame, Science-fiction
Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii
michmonde a mis 8/10.
Annotation :
Et, en parlant de décortiquer une œuvre, voici un deuxième volet tout aussi passionnant que le premier, notamment, de par la pléthore de références culturelles qu'il contient.
À croire que, pour Oshii, le déroulement de cette histoire ne fut que prétexte à la truffer d'éléments de réflexions diverses, de citations littéraires, d'allusions à des concepts sémantiques, philosophiques ou scientifiques qui le passionnent, sans oublier, accessoirement, les clins-d'œil à l'inaltérable "Blade Runner" assez aisément identifiables.
Oshii déclare : "Je serais plus heureux si 10 000 personnes voyaient 10 fois chacune le film que si 1 million le voyaient une seule fois. Je n’ai pas fait ce film pour un public général, mais pour un groupe de fans."
Mais le constat est évident : on ne peut le saisir entièrement si l'on n'a pas toutes ses références culturelles, ce qui n'empêche pas d'apprécier cet anime car on sent bien que rien n'y est gratuit, et on peut très bien le vivre comme un grand délire sensoriel et onirique, que l'on soit connaisseur ou pas des éléments qui le constituent.
Du reste, ils en contient aussi pas mal d'autres assez explicites pour nous éviter l'incompréhension totale et nous épargner l'analyse en profondeur si l'on n'en est pas adepte.
Bien que, comme le premier, il soit adapté du manga de Masamune Shirow dont je ne saurais dire en quoi il y est fidèle, ce volet est considéré comme le film le plus intimiste d'Oshii et, probablement, le plus complexe, dans le fond.
Fait duquel on pourra faire facilement abstraction vu qu'il est tout autant fascinant que le premier et que, s'il s'avère ne pas en être une parfaite continuité (celui-ci se suffisant à lui-même), il n'en reste pas moins un complément nécessaire sur certains points...
Sky Crawlers, l'armée du ciel (2008)
Sukai Kurora
2 h 02 min. Sortie : 1 janvier 2012 (France). Animation, Aventure, Drame
Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii
michmonde a mis 8/10.
Annotation :
On ne peut décidément pas considérer les animes de Mamoru Oshii comme la plupart des autres car ils sont résolument uniques.
Même les éléments de divertissement type qu'il emploie n'éclipsent que très rarement la profondeur de ses récits.
Ce qui frappe d'emblée, dans "The Sky Crawlers", c'est le contraste entre des scènes de combats aériens assez fabuleuses, bien que plutôt courtes et peu lisibles (employant, du reste, une technique visuelle en 3D incroyablement réaliste), et la lenteur des séquences au sol, caractérisées, notamment, par de longs dialogues dépressifs où s'expriment des malaises existentiels intenses.
Il n'est donc pas question, ici, de déclencher l'hilarité mais de créer des atmosphères apaisantes et contemplatives propices à la réflexion... proche de la catharsis même, pour l'auteur, tant le ton semble être résolument dirigé sur un certain désespoir.
Cela, néanmoins, est loin d'être vain et nous vaut d'assister à des scènes d'une sublime mélancolie, en plus de suivre des discussions chargées de sens quant aux problèmes philosophiques et métaphysiques qu'elles soulèvent.
D'autre part, il est tout de même indiqué d'avoir vu, au moins, les "Ghost in the shell" d'Oshii avant de s'atteler à "The Sky Crawlers" pour des similitudes plus ou moins évidentes qui l'ont fait considérer, par certains, comme étant un "Ghost in the shell 3".
Il n'est pas inutile, non plus, d'être passé par toute son œuvre, au préalable, pour n'être pas rebuté d'emblée par son style "auteurisant" qui livre, ici, une de ses expressions les plus amères...
Magré cela, cet anime ne peut, en aucun cas, être réduit à ce triste constat et compte assez de qualités pour devenir une autre œuvre culte de l'auteur qui, en tout cas, n'aura pas manqué de combler les fans de la première heure.
Patlabor (1989)
Kidô keisatsu patorebâ: Gekijô-ban
1 h 40 min. Sortie : 15 juillet 1989 (Japon). Animation, Action, Science-fiction
Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii
michmonde a mis 8/10.
Annotation :
cette suite de films (qui en compte trois mais dont seuls les deux premiers sont vraiment estimés) est considérée comme la quintessence de la licence "Patlabor"qui a donné substance à un manga de 22 volumes, une série de 47 épisodes et pas moins de 22 OAV de 30 mn chacun , le tout entre 1988 et 1994.
Rien n'a été fait de plus mature dans le genre mecha que ces deux films qui mêlent richesse symbolique et aspects contemplatifs envoutants dans une fascinante enquête policière se déroulant dans un contexte futuro-réaliste.
Tout tend, en effet, vers la crédibilité, de la caractérisation des personnages jusqu'au mécha-design étudié dans les moindres détails.
Le symbolisme, dans le premier, est avant tout biblique mais le fond du film ne donne en aucun cas dans le moralisme, si ce n'est dans l'évocation tacite du problème de l'antagonisme entre culture et modernité.
Le second, plus abouti encore, dans le fond, que le premier, est une belle réussite dont les grandes qualités font qu'on peut le considérer comme un des long-métrages les plus brillants, percutants et passionnants des années 90 jusque dans la clairvoyance dont il fait preuve quant à l'obscure réalité du terrorisme.
Signalons, toutefois, que, si ces films conservent une part d'éléments humoristiques et propres au divertissement, il en sont quand même assez éloignés de par leur complexité scénaristique et leur style particulier, peu aptes à engendrer une large adhésion du grand public qui pourra les trouver trop... pesants, voire un peu abrupts.
Quant au graphisme et à l'animation, on ne peut pas dire que ce soit de grands modèles de sophistication mais, comme chez Satoshi Kon, cela parait tout à fait secondaire vu la qualité d'ensemble... hormis une BO pas toujours très judicieuse, notamment dans le premier film.
Deux long-métrages, néanmoins, tout à fait indispensables, qui se situent dans ce que Mamoru Oshii a produit de meilleur avec les non-moins essentiels "Ghost in the Shell" et "Innocence".
Patlabor 2 (1993)
Kidô keisatsu patorebâ: The Movie 2
1 h 50 min. Sortie : 7 août 1993 (Japon). Animation, Science-fiction, Action
Long-métrage d'animation de Mamoru Oshii
michmonde a mis 9/10.
Annotation :
Assez surprenant d'assister, dans un anime, à un débat sur une telle question : "vaut-il mieux une guerre juste qu'une paix injuste" ?
Un thème éternellement d'actualité, hélas, qui implique que la relative stabilité de nos sociétés industrielles dites "modernes" résulte des guerres qui nous entourent.
Une explication brève, concise et implacable nous est donnée en milieu de film, sur les manipulations mondiales et nationales qui s'opèrent dans l'ombre pour parvenir à créer ces guerres et les maintenir dans un seul but économique.
Passionnant, certes, mais cela fait plus de ce film un pamphlet politico-humaniste qu'un mecha-anime type, d'autant qu'est relégué bien loin le rôle des robots géants de la Labor Patrol qui n'auront, du reste, jamais été des personnages d'avant plan.
Mais bon, vous l'aurez compris... nous ne sommes pas dans Goldorak...
The Garden of Words (2013)
Kotonoha no Niwa
46 min. Sortie : 31 mai 2013 (Japon). Animation, Drame, Romance
Moyen-métrage d'animation de Makoto Shinkai
michmonde a mis 8/10.
Annotation :
Je suis devenu un inconditionnel du style Makoto Shinkai pour ses belles histoires d'amour empreintes de mélancolie qu'il sait dépeindre avec une grande délicatesse. Le tout sur des musiques superbes et dans des décors photo-réalistes aux jeux de lumière sidérants.
Un style qui magnifie le plus simple des scénarios, comme ici, la rencontre entre ces deux êtres solitaires d'un écart d'âge trop conséquent pour créer une réelle union mais pas pour susciter un amour profond qui va évoluer vers un moment d'intensité particulièrement émouvant.
Un format parfait pour cette belle romance aux contours nostalgiques, doublé d'une pointe de tristesse, mais où Makoto Shinkai n'omet pas, comme à son habitude, de laisser entrevoir des lendemains qui chantent...
Je signale à ses détracteurs qu'il y a bien du symbolisme dans ses animes et bien qu'il ne soit ni très profond ni essentiel, au vu des qualités sensorielles de l'ensemble, ils valent tout de même la peine d'être relevés et analysés.
À condition que l'on veuille bien passer outre une mauvaise impression basée, bien souvent, sur des critères personnels faisant fi des codes de la sensibilité japonaise... sans vouloir me targuer d'être moi même en mesure de les saisir entièrement.