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10 films

créée il y a plus de 10 ans · modifiée il y a plus de 10 ans
La Marque du tueur
7.3
1.

La Marque du tueur (1967)

Koroshi no rakuin

1 h 38 min. Sortie : 15 juin 1967 (Japon). Action, Gangster, Drame

Film de Seijun Suzuki

Annotation :

Un mythe, pur et brut. Après une décennie de folie au service de la maison Nikkatsu, Seijun Suzuki se voit interdit de tourner en couleurs, la production pensant qu'il sera plus calme... Erreur, son histoire de tueur à gages poursuivi par ses contractants dans un Tokyo jazzy 60's est propice à des délires visuels que Melville et Godard n'auraient même pas imaginé! Suzuki en finira tricard des studios pour 12 ans mais, de Jarmusch ("Ghost Dog" est un remake) à Tarantino (toute sa carrière), reste une influence déterminante pour les cinéphiles les plus barges.

Baby Cart 1 : Le Sabre de la vengeance
7.4
2.

Baby Cart 1 : Le Sabre de la vengeance (1972)

Kozure Ôkami: Kowokashi udekashi tsukamatsuru

1 h 24 min. Sortie : 15 janvier 1972 (Japon). Action, Aventure, Arts martiaux

Film de Kenji Misumi

Annotation :

Itto Ogami, le loup à l'enfant, est d'abord un héros de manga sombre et ultra-violent avant d'être transposé à l'écran, par le très brillant et sous-estimé Kenji Misumi (également tête pensante de l'IMMENSE saga Zatoichi de 62 à 73, avec Shintaro Katsu, producteur de Baby Cart et frère de son acteur principal)... en héros sombre et ultra-violent! Le diable d'homme peut aisément concourir au titre de meilleur bretteur héroïque du 7ème art, pouvant attiser la peur d'un simple regard à tous ces héros Marvel bavards, puérils et sans saveur. Saga en 6 épisodes dont les excès gores et sensuels se comptent par centaines, Baby Cart donne ses lettres de noblesse au film de genre. Tant pis pour les culs-cousus.

Lady Snowblood
7.5
3.

Lady Snowblood (1973)

Shurayukihime

1 h 37 min. Sortie : 10 juillet 1974 (France). Action, Thriller, Drame

Film de Toshiya Fujita

Annotation :

Plutôt qu'un long discours, disons plutôt ceci: vous connaissez "Kill Bill"? Alors jetez votre copie et foncez mater la version originale, avec Meiko Kaji en dame errante vengeresse et puissante! Toutes les Black Mamba et Veuve Noire du monde ne font pas le poids. Là on parle peut-être de la meuf ultime, même si une nuit avec elle peut vous coûter plus que votre virilité.

La Femme Scorpion
7.2
4.

La Femme Scorpion (1972)

Joshû 701-gô: Sasori

1 h 27 min. Sortie : 25 août 1972 (Japon). Policier, Drame, Thriller

Film de Shun'ya Itô

Annotation :

La belle Meiko Kaji (encore!), actrice cool sortie de la Nikkatsu, atterrit sur ce projet bien taré: une gonzesse finit jetée en taule par son Jules, flic ripou au service des yakuzas. Non sans avoir été outragée au passage... La vengeance d'une nana, une vraie. Kaji, charismatique et magnifique, est un diamant qui magnétise même dans les circonstances les plus déviantes. Aidé par une composition du cadre aussi baroque que psychédélique, entre théâtre Nô et gore méthode Nouvelle-Vague, cette saga de 4 épisodes se consomme telle une plaquette de LSD sur fond de punk-rock. QT saura s'en souvenir pour un diptyque bien connu...

Okita le pourfendeur
7.1
5.

Okita le pourfendeur (1972)

Gendai yakuza: hito-kiri yota

1 h 28 min. Sortie : 6 mai 1972 (Japon). Action, Policier

Film de Kinji Fukasaku

Annotation :

Cinéaste flirtant avec le réel, Fukasaku fait mal, très mal. Son style documentaire frontal, tourné dans un Cinémascope bouillonnant, se prête à merveille aux histoires de yakuzas sans honneur dont les accès de violence feraient passer Jacques Mesrine et Florence Rey pour des enfants de chœur. Okita est un punk sans foi ni loi, un Sid Vicious du Levant, sans futur mais avec une envie de rester dans les mémoires sans commune mesure. Sa folie vous emmènera dans les confins du nihilisme. Fukasaku, bien qu'artisan à la carrière bigarrée et éclectique, restera cependant le maître d'oeuvre incontesté du "jitsuroku-eiga", le film de yakuza moderne: hard-boiled, désespéré, pessimiste, rageur et subversif ("Combats Sans Codes d'Honneur", "Le Cimetière de la Morale"). Comme si Paul Verhoeven s'était pris de passion pour l'alcool de riz.

Sonatine - Mélodie mortelle
7.7
6.

Sonatine - Mélodie mortelle (1993)

Sonatine

1 h 34 min. Sortie : 3 mai 1995 (France). Gangster, Drame

Film de Takeshi Kitano

Annotation :

Kitano, LA pépite du cinéma nippon moderne, mélange habilement considérations auteurisantes et jouissances fulgurantes. Responsable d'un certain nombre de petits chefs-d'œuvre dont les fans se comptent sur l'ensemble du globe, il a pourtant dû batailler ferme. "Sonatine" a été présenté à Cannes dans l'indifférence la plus totale (avec notamment un Alain Delon circonspect devant le jeu minimaliste de son acteur-réalisateur) mais un culte est né. Ce remake déguisé d'un Fukasaku 70s (le splendide et déjà mélancolique "Guerre des Gangs à Okinawa") nous montre des gangsters nostalgiques retomber en enfance sur une île, loin des soubresauts de la vie urbaine... Avant un déchaînement de violence stylisée pas encore égalé.

Les Menottes rouges
6.5
7.

Les Menottes rouges (1974)

Zero Woman: Red Handcuffs

1 h 28 min. Sortie : 21 mai 1974 (Japon). Drame, Thriller, Policier

Film de Yukio Noda

Annotation :

Prenons une star bien réelle du bondage nippon, faisons d'elle une flic impitoyable, héroïne d'une histoire où les mamelles du vice sont l'hyperviolence et le sexe sans consentement. Les mâles sont des pourris et des tordus? Pas de soucis, la belle Miki Sugimoto se chargera de leur correction dans un style proche de la Femme Scorpion, mais en plus cool et totalement barré. La déviance a peut-être trouvé une nouvelle définition...

Les Huit vertus bafouées
6.7
8.

Les Huit vertus bafouées (1973)

Bōhachi bushidō: Poruno jidaigeki

1 h 21 min. Sortie : 3 février 1973 (Japon). Action, Érotique

Film de Teruo Ishii

Annotation :

Teruo Ishii est le pape du Bis japonais. Certains disent qu'il est le roi du mauvais goût avec ses films de tortures médiévaux, d'autres qu'il est un génie sans limite rendant tout ce qu'il touche fréquentable et cool sans problème... Ici, il conjugue Chambara (ou film de sabre) et amour libre 70's, d'après un oeuvre de l'auteur de "Baby Cart". Ça tranche sec! Et dans tous les sens du terme. Très probablement pas approuvé par Jean-François Copé, ni par votre mamie. Mais après tout, on s'en fout... non?

Lady Yakuza : Le Retour d'Oryu
6.8
9.

Lady Yakuza : Le Retour d'Oryu (1970)

Hibotan bakuto : oryû sanjô

1 h 40 min. Sortie : 5 mars 1970 (Japon). Arts martiaux

Film de Tai Katō

Annotation :

Lady Yakuza est une saga en 8 épisodes narrant les aventures du pendant BCBG de Lady Snowblood, Oryu la Pivoine Rouge jouée par Junko Fuji. Belle et froide comme une Deneuve en kimono, elle vole au secours de la veuve et de l'orphelin. Chaque épisode compte son lot de bastons entre gangs rivaux et/ou syndicats véreux. Et à chaque fois un final vengeur où les limites de la mise en scène se repoussent d'un épisode à l'autre. Ici, une simili-tour de Babel où chaque étage est mortel (on pense bien sûr au futur "Jeu de la Mort"). La belle finira cheveux lâchés, kimono déchiré, flingue fumant et sabre ensanglanté...

The Street Fighter
6.6
10.

The Street Fighter (1974)

Satsujin ken

1 h 31 min. Sortie : 13 avril 1977 (France). Action, Arts martiaux

Film de Shigehiro Ozawa

Annotation :

Avec une traduction française ridicule, "The Streetfighter" pourrait prêter à sourire. Et c'est presque le cas tant le 1er et le 2d degrés se mêlent dans cette œuvre barbare. Saga en 4 épisodes avec un Sonny Chiba furieux en héros mercenaire lâché aux trousses de vilains vicieux, tout est possible: morts violentes, poses parodiques façon Bruce Lee, intrigue simpliste et mise en scène efficace autant que brutale. Tarantino dira du Sonny: "c'est le plus grand artiste martial de tous les temps". Peut-être. Le plus cool, sûrement!

La_Miche

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