Cover Jesùs y va Franco

Jesùs y va Franco

Amour pour le style libre, les fulgurances, les zooms comme si la caméra était aimantée par un regard (ou un vagin), les flous comme si l'image était si forte que la pellicule était sur le point de fondre, les longues scènes musicales (majoritairement de strip-tease hypnotique) signées par des ...

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40 films

créee il y a 2 mois · modifiée il y a 14 jours
Vampyros Lesbos
5.7

Vampyros Lesbos (1971)

Vampyros Lesbos: Die Erbin des Dracula

1 h 29 min. Sortie : 9 janvier 1975 (France). Épouvante-Horreur, Érotique

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 8/10.

Annotation :

Son plus emblématique ? Franco reprend l'histoire du Dracula de Stoker, métaphores animales incluses, qu'il féminise et déplace sous le soleil. Cependant le vampirisme n'est pas le centre de l'histoire, il est surtout un parallèle (qui a du style, c'est toujours esthétique le vampirisme) des relations amoureuses et pulsions sexuelles. L'insatisfaite Linda rêve de lesbianisme avec un double répondant au nom quasi anagramme de Nadine, elle se voit mannequin que la danseuse de cabaret peut faire revivre par son érotisme (deux scènes d'une classe folle : sur scène Soledad retire ses sous-vêtements qu'elle enfile à une blonde nue figée et qui reprend vie). La 1ère scène se termine par la tête de Linda qui glisse devant les jambes écartées de Nadine au second plan. La 2ème scène de cabaret fini par la dévoration du mannequin.
Le jeu érotique entre la grande et la petite bourgeoise devient affaire de remplacement et domination : une précédente victime a mal vécu sa rupture avec Nadine et a fini en hôpital psychiatrique (comme Reinfield), et l'attirance avec la nouvelle blonde, qui n'est pas si facilement dominée et combat encore ses tentations lesbiennes, émeut dans sa conclusion (les cadavres disparaissent, ce ne sont pas des vampires qui sont morts mais bien ses pulsions sexuelles). Le cerf-volant s'écrase et les grosses lunettes noires de Soledad annonçaient plus fidèlement son caractère de mouche fragile que le symbole grossier du scorpion.

La réalisation tente de reproduire le pouvoir hypnotique du vampire en jouant l'avant-gardisme avec scènes langoureuses, motifs répétés, transe et musique psychédélique à fond (sublime B.O
https://www.youtube.com/watch?v=w5U2GjUiM8g&list=PL-A3UkTWzqM5qavbJ0ZFiL6TCy9-35f3F ).
Stéphane du Mesnildot analyse les transitions vers l'univers du rêve et du fantasme et la psyché de chacune dans son livre sur le réalisateur.
On retrouve les grandes marques de la réalisation de Franco en flous artistiques et puissants, gros plans, zooms ainsi que dans les décors qui cherchent toujours l'architecture la plus déconstruite et surtout un intérieur pop saisissant avec un plafond rouge aux étoffes rouges tombantes, comme des gouttes de sang.

Je serai très curieux de voir la version espagnole sans nudité, je me demande ce qu'il reste.

Paroxismus
6.4

Paroxismus (1969)

Venus in Furs

1 h 26 min. Sortie : 27 octobre 1973 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 8/10.

Annotation :

Un titre de producteurs, le vrai : Venus in furs (Paroxismus est celui d'une version coupée, italienne je crois), pour un film sans grand rapport avec la nouvelle de Sacher-Masoch.

Dès le début, une idée magnifique : recréer la naissance de Vénus. Sauf que la blonde pâle et dénudée qui sort de l'écume nait cadavre, fantôme qui hantera ses anciens tortionnaires. Maria Rohm change de perruque à chaque victime et incarne parfaitement une poupée impassible et irréelle. La séduction entre la morte et son ancienne tortionnaire, photographe de mode pleine de remords, est la scène majeure du film qui passe de l'ambiance pop au gothique mortifère en une scène de sexe flou. Entre Istanbul et le carnaval de Rio, un trompettiste témoin muet du meurtre de la femme poursuit le fantôme dans des scènes à la réalité instable (qui est mort ? qui rêve ?). Son beau fétichisme de l'actrice et son onirisme fiévreux rappelle Vertigo et annonce Lynch, surtout une chambre rouge hors du temps où sont enfermés les meurtriers (et un peu le jazz).

Autre chose me frappe c'est les positions similaires entre la Vénus et la chanteuse noire, petite amie du trompettiste fou. La chanteuse nous est présentée au sol dans la position fréquente de la Vénus violentée par le passé. La Vénus est d'ailleurs la réincarnation d'une esclave des temps anciens qui a assassiné son maître, et je pense qu'il y'a un parallèle volontaire entre ce fantasme d'ancienne esclave blanche qui tue ses tortionnaires avec l'afro-américaine. Juste une idée qui flotte dans le film et apparemment Franco a pas mal été empêché dans ses idées par les producteurs (pas de héros noir par ex).

Les Nuits Brûlantes de Linda
5.8

Les Nuits Brûlantes de Linda (1975)

1 h 21 min. Sortie : 16 juillet 1975 (France).

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 8/10.

Annotation :

Certainement pas le plus recommandable – on est dans la période expérimentale du réalisateur – mais après quelques essais, ce film lança ma lubie et m'a convaincu de la beauté et du caractère unique des films de Franco. J'ai jamais vu une image aussi vivante, faite de flous et de zooms (les raccords entre un plan zoomé, un plan dézoomé, un plan zoomé, etc. sont drôlement masturbatoires) comme s'il fallait toujours aller chercher quelque chose dans le plan, souvent de beaux regards d'actrices. Il y a comme une lutte entre les beaux flous oniriques et mélancoliques et la sécheresse des zooms qui nous arrachent à la rêverie.

L'onirisme est bien pratique pour un scénario flottant mais Franco n'a pas son pareil pour créer une ambiance et des plans de toute beauté avec 3 fois rien. Et avec ce film mélangeant divers observateurs/rêveurs/narrateurs ont comprend réellement l'essence du cinéma de Franco qui repose sur le fantasme comme principal guide. Dans les bonus, Stéphane du Mesnildot se débrouille bien pour justifier les trous en expliquant cette figure si typique et intrigante du cinéma fantastique qu'est le double. Il suppose que l'handicapée et sa cousine sont deux facettes d'une même personnalité. Olivia évolue dans sa sexualité passant de la masturbation, au saphisme (magnifiques scènes de drague avec la gouvernante par des duels de regards qui n'ont rien à envier à Sergio Leone
https://youtu.be/HZwbzxXQkzQ?feature=shared&t=128 ) puis au dépucelage tandis que Linda, handicapée bloquée dans l'enfance, meurt. C'est vrai qu'Olivia entre dans la chambre de sa sœur par un miroir (le reflet en fait), ce qui va dans le sens de cette théorie (le miroir est une figure omniprésente comme révélateur d'un autre monde, façon Dracula, dans le cinéma de Franco). Immédiatement après la disparition de ce double enfantin, la voilà dans la chambre de son père/oncle prête à s'intégrer dans une scène du passé et à venger sa mère. Olivia actionne un vieux tourne-disque vide qui lance la musique du film et, comme dans un fantasme partagé, tous entendent ce son, dont le père prêt à rejouer le passé.

Une vierge chez les morts-vivants
4.8

Une vierge chez les morts-vivants (1973)

A Virgin Among the Living Dead

1 h 19 min. Sortie : 1973 (France). Épouvante-Horreur

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Gaffe au Rollin's cut qui une décennie après rajoute des zombies aux premiers inserts porno de l'époque.
Le film d'origine a la beauté d'un onirisme cruel autour d'une jeune femme instable (visiblement internée en clinique) qui rêve son arrivée (façon Dracula on ne change pas les lubies de Franco) dans un entre-monde auprès des morts. Pour les platitudes : ça fonctionne à fond, c'est beau (des corps aux décors portugais) et efficace dans son histoire de deuil (avec des fantômes, pas des zombies...) qui perturbe et mène au délire étrange, de l'inquiétant poétique (les dialogues gothiques sont plus travaillés, comme dans la Comtesse noire) à la comédie.
À la musique Nicolai fait un peu du Morricone

Eugénie
6.2

Eugénie (1970)

1 h 26 min. Sortie : 12 février 1975 (France).

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Si Franco repose fréquemment sur le pouvoir magnétique de ses actrices, c'est peut-être la meilleure interprétation de Miranda qui intègre à ses rôles de femmes fatales dérangées une touche enfantine et bestiale. Et elle est plutôt convaincante en Lolita qui séduit son père, un homme très heureux de la situation et qui en profite pour la recruter comme partenaire de crime.
Toutes les obsessions du voyeurisme que Franco répète de film en film sont peut-être à leur Zenith, démultipliées dans différentes mise-en-scène du fantasme. Eugénie s'ouvre sur Franco (le réalisateur joue un personnage de voyeur dans le film) se projetant un film tourné par Eugénie et son père qui échangent leur place de réalisateur et acteur tout en jouant avec une jeune femme qu'ils vont assassiner pour la caméra. Méta +++. Une autre scène de jeu d'alcool qui commence par un strip-tease maladroit et enfantin de Miranda, puis continue sur un "jeu du cadavre" ou l'on joue au mort pendant qu'on se fait mordiller les tétons jusqu'à ce que la mort arrive réellement.
Y'a bien sûr les scènes de cabaret au club "Tabou", un nom rigolo pour un film d'inceste. Une de ces scènes de cabaret devient absurdissime car sans réel décor et tournée ... dans l'entrée d'une maison. D'autres belles scènes d'extérieur sous la neige. Et surtout, aux émotions brûlantes qui entraînent des recadrages flous, s'ajoute une nouvelle merveille esthétique chez Franco : le contre-jour qui montre les deux criminels et leur voyeur comme trois ombres vampiriques dans la ville.

Le miroir obscène
6.1

Le miroir obscène (1975)

Al otro lado del espejo

1 h 37 min. Sortie : 3 septembre 1975 (France). Fantastique, Érotique

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

Version espagnole largement supérieure.
Voir les deux montages (Espagnol et Français) à la suite permet de souligner la façon dont le montage peut, avec de même scènes, faire varier une histoire. Bien sûr l'ajout de scènes porno lesbiennes s'accorde moins au parcours de l'héroïne, fillette abusée par un père qui se pend lorsqu'elle quitte la maison familiale pour se marier, et dont on suit les relations avec les hommes, dont un plus âgé.
Les scènes avec le fameux miroir sont très belles. La découverte du corps, un pendu grotesque, se fait à travers le miroir, puis c'est la traversée vers l'au-delà qui se fait par ce miroir dans une très belle scène (avec un flou Franco-esque forcément
https://youtu.be/Plw2_NKFNU8?feature=shared ) puis une scène d'amour filmée à travers une vitre qui réfléchi, au gré des zooms et mises au point, sa maison d'enfance.
Tout se dissipe à la fin et se révèle la divagation d'un esprit torturé et errant. Ce n'était qu'un rêve d'échappée (une fuite à la Médée, pleine de meurtres)

Dracula, prisonnier de Frankenstein

Dracula, prisonnier de Frankenstein (1972)

Drácula contra Frankenstein

1 h 25 min. Sortie : 17 octobre 1972 (France). Épouvante-Horreur

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Un beau Franco, quasi muet pour une pure poétique de l'image. J'ai cru à une version censurée quand finalement les premiers mots sont prononcés. Il n'en est rien, c'est bien une production espagnole, et donc sans fesses. J'ai rarement vu la mystique gitane, dont le peuple hante les frontières du Dracula original, aussi bien filmée grâce à l'étrangeté du style Franco redoublée d'un silence rare chez le réalisateur. On visite les lieux brumeux ou sous un soleil écrasant, les visages sont filmés en gros plan comme dans un muet avec leurs regards intenses et hypnotiseurs (même le fade Harker) et le laboratoire de Frankenstein a ses idées comme les fils de fer qui se consument.
Faut bien entendu fermer les yeux sur la chauve-souris en plastique. Ok, mais c'est plus dur quand le loup-garou moche (le maquillage de cette créature demande un certain savoir-faire dont Franco n'a pas le luxe) débarque pour boxer la créature de Frankenstein. Cette fin en roue libre gâche un peu la superbe ambiance du film.

Les Démons du sexe
5.5

Les Démons du sexe (1973)

Les Démons

1 h 58 min. Sortie : 5 février 1973 (France). Épouvante-Horreur, Érotique

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

La nonnesploitation n'est pas un sous-genre que j'affectionne avec ses acteurs engoncés dans des costumes lourds et un décalage trop brusque entre habits et nudité. C'est ce qui arrive (un tout petit peu) à Franco avec un de ses films les plus friqués et l'un des rares relativement classique dans sa narration – ce qui n'empêche pas quelques scènes étirées de sexe filmées au zoom et floues. Le voyage des deux sœurs dans la perversion, agrémenté de cul et tortures, rappelle Justine et Juliette de Sade. Le sexe tue souvent chez Franco mais là les sorcières font carrément fondre les corps des nobliaux en squelettes au moindre baiser. La pulpeuse Carmen Yazalde est une créature du diable très convaincante.
La reconstitution historique contient un peu la folie de Franco, mais les défauts de celle-ci créent une petite ambiance étrange. Il y a de probables erreurs (une ampoule dans l'arrière-plan) mais parfois des effets soulignant volontairement le factice de la reconstitution. Franco zoome ostensiblement sur une vallée remplie de maisons et de fermes contemporaines, fait un pano sur le ciel pendant une nuit américaine et alterne des gros plans sur Anne Libert parfois avec, parfois sans maquillage. Comme si le côté plus pop de Franco combattait la volonté de naturel et sérieux. Ça reste un peu long 2h de Franco et de son rythme erratique.
Heureusement, la musique rock psychédélique est jouissive à souhait :
https://youtube.com/playlist?list=OLAK5uy_nPNMX7edu_VazDp-QyV2koaeohclTw-x8&feature=shared
Puis le film est rempli de bonnes scènes, comme le final d'une femme qui maudit ses oppresseurs et rit à gorge déployée sur le bûcher. Image de Metropolis qui a certainement inspirée Tarantino pour le visage de la juive qui menace les allemands avant que les flammes ne la dévore avec son rire démoniaque.
https://youtu.be/XUgeZ5XsYCk?feature=shared&t=33

Le diabolique docteur Z
6.4

Le diabolique docteur Z (1966)

The Diabolical Dr. Z

1 h 26 min. Sortie : novembre 1967 (France). Science-fiction, Épouvante-Horreur

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Film noir plutôt classique mais joliment stylisé et superbe numéro de danse de l'araignée. Franco commence à devenir un réalisateur académiquement doué.

Les expériences érotiques de Frankenstein
4.7

Les expériences érotiques de Frankenstein (1972)

La maldición de Frankenstein

1 h 34 min. Sortie : 31 mai 1973 (France).

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Franco a apparemment obtenu une caméra à l'épaule. Malheureusement pour ses détracteurs, il n'en abuse pas. C'est un de ses plus fou avec Anne Libert en femme oiseau, Britt Nichols dans le rôle d'un cadavre (la nécrophilie des Franco toujours) et une assemblée d'immortels dont les effets du vieillissement n'ont pas été suspendu. Il y a donc des jeunes, des vieux, des chairs pourrissantes et des squelettes. Idée géniale.

L'autre choix hallucinant, avec la bande sonore composées de cris d'animaux, est une longue scène d'hypnose à trois : la victime, la femme oiseau qui communique pour son créateur et ce dernier, Cagliostro, qui utilise ses yeux. Quelque chose se joue probablement dans ce duo avec l'aveugle qui parle pour son maître aux yeux perçant mais je sais pas. En tout cas c'est le plus barré que j'ai vu.

Plaisir à trois
5.9

Plaisir à trois (1974)

1 h 21 min. Sortie : 19 juin 1974 (France). Érotique

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 7/10.

Annotation :

On retrouve un peu de tout le cinéma de Franco : Sade, le jeu, l'handicapée (Romay qui écarquille les yeux), un strip-tease avec un mannequin et le film comme la rêverie d'une dépressive. Si on en croit un dialogue, Arno rêve enfermée dans sa chambre. La réalité la rattrape dans le twist final, au moment de d'accomplir son dernier fantasme son comparse lui injecte une drogue la rendant catatonique comme elle l'est probablement dans la réalité.
Chaotique à souhait car en 1.37 Franco passe son temps à recadrer, au zoom comme à son habitude mais aussi avec de très nombreux panos.

L'Horrible Docteur Orlof
6.1

L'Horrible Docteur Orlof (1962)

Gritos en la Noche

1 h 30 min. Sortie : 1 octobre 1962 (France). Épouvante-Horreur

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Ce Frankenstein/Yeux sans visages/Jack l'éventreur/etc. à l'ambiance gothique est plutôt plaisant à voir.
Son originalité réside dans la passion quasi incestueuse qu'a le dr Orloff obsédé par la reconstitution de l'épiderme de sa fille au point d'ignorer les charmes des belles filles qu'il assassine (toutes danseuses de cabaret). À la suggestion d'inceste s'ajoute une autre provoc celle de la nécrophilie tant sa fille (sous verre comme Blanche-neige) mêle l'aspect du cadavre avec une respiration de mourante.
Je préfère le style plus affirmé et unique des réalisations postérieures de Franco (quand il prend le contre-pied solaire et pop) mais c'est un honnête film gothique.

La Comtesse perverse
5.6

La Comtesse perverse (1975)

1 h 13 min. Sortie : 10 décembre 1975 (France). Érotique

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 6/10.

Crimes dans l'extase
5.4

Crimes dans l'extase (1971)

Sie tötete in Ekstase

1 h 13 min. Sortie : 12 mai 1976 (France). Épouvante-Horreur

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Peut-être légèrement moins poussé et fou que les autres Franco de cette période, pourtant y'a tous les éléments que j'aime chez lui et peu de ceux détestables ; Franco n'abuse pas de l'intrigue policière plan-plan alors qu'il a l'inspecteur Derrick qu'on voit 3min grand max.
Des crimes et de l'érotisme dans des extérieurs et intérieurs pop (même l'église devient pop avec ce qu'il faut d'emphase sur les bougies), des scènes originales sans faire maladroites (je me souviendrais du coussin transparent qui sert à étouffer une victime), etc.
Mais s'il faut classer/trier, quelque chose marche moins bien que d'autres, peut-être l'absence de transe : pas de scènes de fantasme de mise-en-scène dans le film, pas de danse de cabaret étirée magnifiquement hors du temps. (Il y a cependant un bel arrêt sur Miranda recroquevillée au regard plongeant progressivement dans la folie). Il a une sorte d'efficacité à enchaîner les meurtres par la vengeresse qui laisse peu de place au surréalisme, malgré quelques flash-back et insert nécrophile. Et encore que cette nécrophilie d'une femme pour son mari, s'avère presque normale et moins dérangeante que celle non exprimée du Dr Orloff pour sa fille défigurée et figée dans la stupeur en 1962.
Seule la posture iconique de Miranda fascine, les bras entourant ses genoux, le regard fixe et légèrement dérangé. Une posture qui sera bien mieux utilisée dans Eugénie de Sade troublante entre l'innocence et les caresses provocantes.
Ah dans les scènes marquantes il y a la réunion de médecins humiliants leur collègue. Ça fait toujours son petit effet crispant des gens qui crient sur quelqu'un en allemand, surtout dans le cadre d'une médecine qui expérimente sur les embryons humains.

Bahía blanca

Bahía blanca

1 h 35 min.

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Joli film espagnol, plus posé que les films de la décennie précédente. Une prostituée isolée sur une île tue ceux qui violent sa sœur handicapée, forcément ça rentre en conflit avec une femme qui voudra venger son fiancé. Cette île vide donne de jolis plans de déambulation et d'arrivée en canot, accompagnée d'une unique musique https://youtu.be/CzMWGO2L-_k?feature=shared interrompue, rejouée et re-rejouée, en boucle comme le cycle de violence par réaction auquel on assiste.

Étrangeté Franco double un personnage alors qu'il joue aussi dans le film doublé par quelqu'un d'autre

Justine ou les Infortunes de la vertu
5.5

Justine ou les Infortunes de la vertu (1969)

Marquis de sade : Justine

1 h 45 min. Sortie : 3 avril 1969 (Italie). Épouvante-Horreur, Historique

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 6/10.

Les cauchemars naissent la nuit
5.7

Les cauchemars naissent la nuit (1970)

1 h 23 min. Sortie : 1970 (France). Épouvante-Horreur

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Y'a une scène de strip-tease magnifique : https://youtu.be/y2JdG6WIQVQ?feature=shared version censurée pour youtube et sur une autre musique du film qui apparaît dans un rêve étrange comme seul Franco peut les faire.
Sinon j'ai apprécié le trouble entre réalité et fantasme tout le long, d'ailleurs la narration se perd complètement au détour d'un flash-back pour prendre un rythme au présent qui m'a un peu perdu dans la chronologie. Malheureusement, la fin se fait plus terre à terre dans son explication. Reste de beaux cauchemars avant cela.

Le Journal intime d'une nymphomane
5.8

Le Journal intime d'une nymphomane (1973)

1 h 16 min. Sortie : 21 juin 1973 (France). Drame, Érotique

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Un titre banal d'érotique qui cache une histoire à la Sade glauque comme tout, d'un viol en fête foraine triste à des boîtes de nuit minables et des viols dans des appartements plus tristes que le béton extérieur.

Sumuru, la cité sans hommes
4.6

Sumuru, la cité sans hommes (1969)

Die sieben Männer der Sumuru

1 h 34 min. Sortie : 14 mars 1969 (Espagne). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 6/10.

Macumba Sexual
6.1

Macumba Sexual (1983)

1 h 20 min. Sortie : 20 octobre 1983 (France). Épouvante-Horreur

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 6/10.

Annotation :

Remake du magnifique Vampyros Lesbos. Moins pop, plus abstrait et donc un peu plus aride (logique pour son désert) voire putride. Ça reste un des films ambitieux de Franco et relativement fascinant. Petite repompe de Shining avec la machine à écrire.

Les Nuits de Dracula
5.1

Les Nuits de Dracula (1970)

Nachts, wenn Dracula erwacht

1 h 38 min. Sortie : 16 juin 1971 (France). Épouvante-Horreur

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Difficile d'être emballé à l'idée de voir une énième adaptation de Dracula, pourtant Franco réussi impeccablement sa 1ère partie. L'arrivée au milieu des loups, le comte ésotérique, la château vide et poussiéreux, dévitalisé comme le châtelain, et surtout l'apparition des succubes en surimpression. Ce dernier effet daté, et pourtant magnifique, n'est pas le seul rappel à un précédent cinéma fantastique dont Franco emprunte le 1.37 et le cadrage en pieds.
La grande réussite des succubes, les quelques apparitions de Lucy qui se fait sucer le sang et son retour des morts) font regretter le manque d'érotisme car c'est là que le réalisateur est à l'aise en exhibitionniste des corps féminin. Il y a bien sûr d'autres belles séquences, celles d'hypnoses et d'animaux (même si je n'ai pas encore tranché sur l'attaque des animaux empaillés à moitié décomposés : géniale ou ridicule).

Lettres d'amour d'une nonne portugaise
5.8

Lettres d'amour d'une nonne portugaise (1979)

Die Liebesbriefe einer portugiesischen Nonne

1 h 29 min. Sortie : 10 mars 1979 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 5/10.

Les Prédateurs de la nuit
4.8

Les Prédateurs de la nuit (1987)

Faceless

1 h 35 min. Sortie : 22 juin 1988. Épouvante-Horreur

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 5/10.

La fille au sexe brillant
4.7

La fille au sexe brillant (1977)

Shining Sex

1 h 32 min. Sortie : 8 juin 1977 (France). Science-fiction, Érotique

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 5/10.

Les Inassouvies
5.8

Les Inassouvies (1970)

Die Jungfrau und die Peitsche

1 h 21 min. Sortie : 15 février 1973 (France). Drame, Érotique

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Le sadisme chez Franco n'est jamais très convaincant, celui-ci n'est pas très convaincant dans le processus de perversion de l'innocente et ridicule dès qu'on entre dans l'action. En plus Sade m'emmerde.
Y'a des bons trucs esthétiques et le renversement final (la mort de la grande maîtresse) en un fantasme masochiste totalement désiré.

Necronomicon
5.4

Necronomicon (1968)

Necronomicon - Geträumte Sünden

1 h 24 min. Sortie : 31 mai 1972 (France). Épouvante-Horreur, Érotique

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 5/10.

Lucky l'intrépide
5.9

Lucky l'intrépide (1967)

Lucky, el intrépido

1 h 31 min. Sortie : 23 juin 1967 (Espagne). Aventure, Action, Thriller

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Assez bonne parodie des films d'espionnage. ça fait plus sourire que rire mais les gags sont bien trouvés sans renverser la table (seule excentricité les arrêts sur image comme des cases de BD). Et la réal rythme bien le film. Je sous-note limite parce que je préfère le Jess Franco lyrique-pop et inventeur de forme au réal efficace.

Opération lèvres rouges

Opération lèvres rouges (1960)

Labios rojos

1 h 37 min. Sortie : 1960 (Espagne). Comédie, Policier, Thriller

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Policier qui m'est sympathique pour sa stylisation héritée du film noir et son déchaînement pop. Mais Franco se fait la main et n'est pas encore maître, la plupart des scènes sont maladroites comme la danse de cabaret bien pauvre en comparaison à celles à venir dans sa filmographie.

The Devil Came from Akasava

The Devil Came from Akasava (1971)

Der Teufel kam aus Akasava

1 h 34 min. Sortie : 5 mars 1971 (Allemagne). Policier

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 5/10.

Les Possédées du Diable
5.1

Les Possédées du Diable (1974)

Lorna, l'exorciste

1 h 21 min. Sortie : 18 décembre 1974. Épouvante-Horreur, Érotique

Film de Jesús Franco

Homdepaille a mis 5/10.

Annotation :

Mitigé, Franco qui filme la Grande-motte et plein de petites (j'imagine que la blague était dans son esprit) ça pouvait donner une belle œuvre quand on sait à quel point il peut transcender une architecture. Rien ne ressort particulièrement pourtant de ce béton froid et moderne comparé à d'autres films (Shining sex dans le même genre d'environnement, et avec moins de budget, fait mieux même si ce n'est pas mon préféré). Ça traîne, Franco n'a pas la même adresse pour filmer les boîtes de nuits et casino que pour les fascinants cabarets de ses chefs-d'œuvre et les scènes de lits ouvertement pornographiques sont bien plus longues que celles moins frontales des années précédentes et qui jouaient plus de l'artistique avec découvrement et masques partiels par le zoom et le flou. Mais parfois tout s'enflamme avec beauté dans la possession : le corps tordu de Jaqueline Laurent et ses crabes ou Lina Romay qui a bien gagné en assurance depuis ses débuts et est convaincante dans la violence qu'a la petite fille à tuer le père.

Homdepaille

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