Jeux finis en 2019

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8 janvier

Histoire principale finie en 21h40 environ, avec un grand nombre de substories terminées. J'avais souvent lu que Yakuza 2 était un des jeux de la série avec la meilleure histoire, mais pour être honnête c'est un des points de déception du jeu pour moi : elle commence très bien, avec un rythme général prenant, mais elle se perd rapidement dans plusieurs branches qui tentent de se regrouper vers la fin non sans douleur, avec twists téléphonés et mise en scène manquant de la vigueur des débuts, et des trous dans le scénario qui gênent vraiment.

Si ce n'était que ça passe encore, mais Kiwami 2 a également d'autres défauts non négligeables, tels les combats qui me semblent encore plus fermés niveau possibilités que Yakuza 6, les rendant répétitifs au bout d'une dizaine de chapitres, les substories qui dans l'ensemble ne sont pas vraiment intéressantes (une bonne dizaine d'entre elles consiste à se fighter contre un pauvre type et basta), les nouveaux mini-jeux aux pâquerettes (je n'ai jamais été fan de la gestion de cabaret, le clan creator manque toujours d'un petit punch rendant le tout prenant, les missions de bouncers sont trop nombreuses pour leur propre bien, et j'aurais aimé qu'ils arrêtent avec leurs mini-jeux sexy en prise de vue réelle)... Reste heureusement la base Yakuza, qui fait que l'on finit le jeu sans trop rechigner et avec l'impression d'avoir passé un plutôt bon moment dans l'ensemble.

Deux mots sur les chapitres bonus centrés sur Majima : pas bons. L'histoire de ces derniers est très faible et prévisible dès la première cinématique, Majima est tellement cheaté au combat que ces derniers ne sont pas vraiment funs, et vu que le gameplay de ces chapitres ne consiste qu'en ça pour ainsi dire, on ne reste vraiment que pour le fanservice envers Yakuza 0, qui est plaisant mais dure un quart d'heure à tout casser.

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9 janvier

Fin normale et fin secrète vues en 4h environ. Tout a été dit au sujet d'Inside (c'est ça de le faire avec deux ans et demi de retard), de son style artistique assez prenant - bien que monotone au bout d'un moment - aux théories les plus fumeuses (je suis moi-même assez partial sur celle évoquant une métaphore sur le cancer), mais il n'empêche qu'en tant que jeu pur, Inside n'est pas forcément grand chose. Tout comme Limbo le jeu a le syndrome du "courir vers la droite en résolvant quelques énigmes simples" sans forcément beaucoup plus de variations, et espère happer le joueur par son ambiance certes réussie, mais qui a ses limites. J'aurais aimé que le joueur contrôle un peu plus la verticalité au-delà des cinématiques, et espère que le prochain jeu du studio fera un effort dans ce sens. Je n'ai pas forcément grand chose à dire dessus car au final Inside ne dépasse pas vraiment le stade du sympathique, et même s'il est facile de le recommander (ça reste quand même une expérience agréable, même si le phobique des profondeurs aquatiques que je suis a eu quelques moments d'angoisse), je suis content d'avoir attendu des soldes conséquentes pour le faire.

La fin secrète est un peu bateau aussi, je pense que le jeu aurait pu faire sans.

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12 janvier

Histoire principale (les 5 premiers chapitres quoi) finie en 7h31 avec quasiment tous les résidents de Rabi-Rabi trouvés (voire tous, je sais pas), 73% de la map et 89% des objets, reste le contenu post-game.

Wow. Je vais attendre d'avoir épluché le contenu post-game - qui s'annonce d'une difficulté impitoyable, miam ?- avant de poster un avis détaillé, mais le jeu entre définitivement dans mon panthéon des Metroidvania. L'habit ne fait clairement pas le moine ici.

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19 janvier

Fini en 37 minutes.

Plutôt que de me lancer dans une session de gameplay longue je désirais un petit jeu détente, et The Haunted Island sait au moins proposer cela : on y incarne une grenouille détective (premier twist auquel le titre ne nous prépare pas) qui se retrouve à enquêter sur une île qui serait apparemment hantée (deuxième twist). Le jeu se joue comme un jeu d’aventure point and click (troisième twist) à la première personne, à « explorer » l’île (qui n’est pas très grande pour dire le moins), à ramasser des objets et à converser avec les locaux. Plus que les deux autres c’est ce dernier point qui charme, l’écriture des dialogues étant décalée sans trop en faire en ayant toujours une touche de crédibilité au lieu de pur nonsense, donnant des conversations qui pourraient parfois sortir d’un sketch des Monty Python. C’est pour ainsi dire l’attrait principal du jeu, le gameplay étant très simple et l’enquête loin d’être longue.

Il est difficile d’en dire plus sans spoiler vu la durée du jeu, mais retenez donc que c’est un bon moment à passer si vous voulez une petite chose simple et drôle. Je vais probablement faire la suite une fois qu’elle sera sortie.

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22 janvier

Fini en 1h16 (dont le temps volontaire de rester 20 minutes sur une certaine map pour un succès).

Toni Kortehlati n'est pas un mauvais bougre, loin de là : sa chaine Youtube 98Demake est empreinte d'une nostalgie fumeuse envers les débuts balbutiants de la 3D, et j'étais attiré par OK/NORMAL, son premier "vrai" jeu, depuis son annonce. Petite chose expérimentale, OK/NORMAL n'est hélas pas beaucoup plus, son gameplay minimaliste lasse rapidement, le level design est loin d'être une réussite - surtout sur la fin où les maps durent des plombes, même si l'idéologie du jeu tente de justifier cela ça reste déplaisant -, et l'on a l'impression d'avoir passé plus de temps dessus que le temps réel de jeu.

Reste une charte graphique réussie et une ambiance sonore au top, ce qui est déjà pas mal. Kortehlati a sorti depuis un autre projet expérimental, September 1999, plus un court-métrage d'horreur interactif qu'autre chose mais pas inintéressant (et gratuit !), et je continue de suivre son évolution en tant que game designer, car le bonhomme a du potentiel.

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3 février

Leon A fini en 8h30 (en mode Normal) environ chez un ami, je n'aurai pas l'occasion de tester les autres campagnes avant un moment.

Avis à venir une fois reposé.

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5 février

Histoire finie en 1h10.

A -50% sur Steam il était temps pour moi de tester l'un des récents enfants chéris de la scène indépendante, de ceux dont les louanges sont chantés de partout et dont il est difficile de lire quoi que ce soit de négatif. Pardonnez-moi dès lors de mettre du café dans le vin et de regretter clairement que le jeu ne soit pas plus que ce qu'il est, et ce sur à peu près tous les abords possibles.

L'histoire est racontée comme celle d'un court-métrage d'étudiant aux Gobelins, pas que je haïsse cela mais il a y a quelques propositions amateurs dedans qui font tache (les bulles de foreshadowing, ce genre de choses), et évidemment en un peu plus d'une heure n'a pas le temps de traiter de quoi que ce soit, faisant le même effet qu'un memento mori dans une toile de la Renaissance : un rappel que ces thèmes existent, et une constatation polie de la clientèle.

Mécaniquement parlant le jeu sait au moins se varier au cours de ses différents chapitres, mais le nombre d'inputs demandé au joueur est finalement assez faible, les énigmes ne sont jamais difficiles et l'on flotte sur le jeu au lieu de vraiment s'impliquer dedans. Pour utiliser un faux gros mot, c'est casual, et vu que chaque scène est limitée (dans son ampleur générale et dans les endroits où cliquer) on devine rapidement ce qu'il faut faire et comment le faire - un défaut facilement reprochable à plein de jeux pensés pour le tactile à vrai dire, comme Monument Valley.

Le style visuel ne m'a pas vraiment parlé sans non plus me déplaire, je préfère donc ne pas user de mots en trop.

Je donne l'impression d'avoir passé un mauvais moment, mais Gorogoa reste une expérience intéressante, un chouette moment pour caser 1h à 1h30 de votre journée, dommage que le billet d'entrée soit donc (hors soldes) plus cher qu'un billet de cinéma.

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6 février

5h57 de jeu, 871 "choses" incarnées (soit 62% de ces dernières), 94% des trophées obtenus, les derniers demandant du grind de quelques heures.

De tous les jeux expérimentaux auxquels j'ai touché, Everything est peut-être bien celui qui m'a le plus parlé. Son concept délirant de pouvoir incarner tout et n'importe quoi, pour ainsi dire, d'un chiot à une chaise de table, d'une molécule d'hydrogène à une galaxie, se mêle à une réflexion (poussée, elle, contrairement au jeu d'avant) sur le sens de l'existence, de la conception et de la perception de ce qui nous entoure, aidée en cela par de nombreux extraits d'une conférence d'Alan Watts, philosophe de la contre-culture dont la voix sème notre parcours dans ce monde virtuel absurde.

Everything est une expérience comme je n'en ai pas fait d'autre, et le fait bien : on est vite pris au jeu, à chercher de nouvelles choses à incarner, à écouter les pensées de ce qui nous entoure, à changer perpétuellement de perspective et à modifier les dimensions. Everything ne cherche pas à être un simulateur fidèle : ici les bâtiments ont des pensées existentialistes, les animaux "roulent" comme si enfermés dans un cube invisible et c'est en dansant que deux chaises pourront se reproduire. David O'Reilly a parsemé son jeu d'un humour pince-sans-rire qui sait se faire discret tout en donnant un sourire lorsqu'il fait son apparition.

Everything montre cependant ses limites : chaque biome est constitué de plusieurs petites zones bouclant qui sont malgré tout nombreuses et, pour un collectionneur intempestif tel que moi, trouver les dernières choses à incarner relève plus de la folie qu'autre chose (vous aurez compris aux statistiques du premier paragraphe qu'il y en a plus de 1000...). Plus grave, le jeu a de gros problèmes de framerate et toussote régulièrement, et a même softlocké une fois lors d'un passage un peu abrupt entre deux biomes. Et, mine de rien, malgré tout ce qui est déjà présent, on aimerait toujours un peu plus - triste réalité des jeux ambitieux qui ne satisferont jamais entièrement leur ambition...

Everything est une recommandation de ma part pour les aventuriers qui veulent tenter autre chose, et auront cette autre chose certainement. Un mot sur l'OST, aussi : sublime. https://erasedtapes.bandcamp.com/album/everything

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17 mars

Jeu platiné en un peu moins de 10 heures, je dirais 8 (difficile de dire, les sauvegardes PS4 n'indiquant pas le temps de jeu)

Ouais j'ai beaucoup jonglé entre les jeux ces derniers temps, et j'avais envie d'en finir au moins quelques uns avant Sekiro, voilà le premier d'entre eux. Avis à venir une fois que j'aurais un peu de temps, mais retenons que dans l'état, je suis content de l'avoir fait tout en étant déçu.