John Zorn 50th Birthday Celebration

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Masada String Trio – 50¹

Ce concert sera donné le quatre septembre, plus d’une heure de musique est enregistrée par le fabuleux trio composé de Mark Feldman au violon, Erik Friedlander au violoncelle et Greg Cohen à la basse. John Zorn est également là, il dirige l’ensemble. L’album est tout simplement magnifique, dès le premier morceau « Tahah », la seconde pièce « Abidan » est également superbe et ainsi de suite jusqu’à « Khebar » qui conclut l’album de belle façon. La qualité de l’enregistrement est extraordinaire.
Il n’y a pas de doute la musique de Zorn se plaît au contact du public.

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Milford Graves / John Zorn – 50²

Pour tout dire ça continue fort et même très fort avec ce duo, John Zorn au sax alto avec le phénoménal Milford Grave à la batterie, et même au chant, comme sur « Calling In Proceed », une pièce presque calme au milieu de ce torrent free, rageur et décapant. On connaît l’aura de John Zorn mais Milford Grave est lui aussi une légende, on l’entend ici fêter John Zorn, avec la voix, et même le soulevant en fin de concert !
Ce duo s’inscrit parmi les meilleurs du genre, je ne cite pas les nombreuses références, désormais, pour cet exercice sans filet auquel ne se risquent que les meilleurs. Cinquante-six minutes au total, de quoi explorer les sept pièces, jusqu’au tréfond, comme « Deep Within » où Milford chante…

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Locus Solus – 50³

Et voici le volume 3 de la série, pour célébrer le 50 ème anniversaire de Zorn. Celui-ci a reformé pour l'occasion un groupe qu'il avait créé à ses débuts : Locus Solus, ici en trio avec Arto Lindsay à la guitare, Anton Fier à la batterie et lui-même au saxophone alto.

Le groupe de 83 était un peu plus nombreux. Rien à voir avec les Filmworks ou les Book of Angels, ici c'est la restitution d'un Gig, improvisé, complètement free-rock et bien déjanté. C'est intense, irrévérencieux, à la recherche des limites, complètement fou, joyeux et noisy.

John Zorn se livre sans compter et son investissement est total. Arto Lindsay est en constant dialogue avec ses partenaires, il ouvre les portes et défriche le terrain, on peut compter sur Anton Fier, puissant et physique, pour faire avancer toujours plus loin la machine. Les morceaux sont courts, il y en a dix-sept, la performance est brute, hélas un peu inégale, mais on remarque « Doll Moment » qui pulse et « This Year's Skirts », bien décoincé, ou encore le furieux « Trampoline At Dawn ».

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Electric Masada – 50⁴

Voici le Volume 4 de la série "50th Birthday Celebration" qui, comme son nom l'indique, est dédiée aux cinquante ans du génial compositeur... Il a sans doute un peu attrapé le melon, mais on ne lui en voudra pas, d'autant plus que cette série contient des petits trésors, comme « Yatzar » sur cet album.

Ici c'est très rock avec "Electric Masada", une formation de surdoués : Marc Ribot à la guitare, Trevor Dunn à la basse, Jamie Saft aux claviers, Ikue Mori au laptop, Joey Baron avec Kenny Wollesen aux batteries, Cyro Baptista aux percussions et John Zorn au saxophone alto et à la direction... Un octet exceptionnel, excusez du peu...

L'enregistrement est public, il gagne en énergie mais conserve une bonne définition sonore ! C'est tendu, énervé, Ribot est (euh...) électrisé, bref cet album contient de très, très, grands moments, un des plus emblématiques de cette série !

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Fred Frith / John Zorn – 50⁵

Ce volume cinq se forge autour de la rencontre de deux fortes personnalités musicales, que rien n’effraie. Du coup cet album est plein d’énergie, il est même assez phénoménal de ce point de vue, mais il est également marqué par un fort aspect expérimental, tout semble improvisé, jaillissant de l’impulsion du moment, de la secousse, et aucun ne lâche prise.

Dix pièces au total, ça grince parfois, ça bruite et couine un peu, de temps en temps, mais le dialogue est constant et l’échange très constructif, en suivre le cheminement est un régal, pour qui n’a pas froid aux oreilles, une véritable réussite du genre…

« Four corners » et « Astrologues and Magicians » résument assez bien l’album…

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Hemophiliac – 50⁶

Voici Hemophiliac, le sixième volume consacré au cinquantième anniversaire de Zorn. Il est consacré à un concert donné le premier septembre deux mille trois au Tonic. C’est un trio atypique qui officie en ces lieux, le vocaliste Mike Patton est de la fête, il patouille un peu d’électro également, avec Ikue Morie au laptop et à l’électro et bien sûr John Zorn au sax alto.

C’est encore assez déjanté dans l’ensemble, bien qu’une sorte d’équilibre opère, en même temps, imagine-t-on, qu’un partage sur la scène. Alors que Zorn opère tel un soliste, Ikue Mori semble en charge d’une sorte de rythmique, mais pas tout le temps, car en même temps elle créée des nappes sonores et tapissent l’espace de différents motifs qui s’installent, cohabitent puis s’en vont.

Mike Patton éructe, geint, crie et se manifeste par onomatopées, il apporte un peu de chair à la machine, halète, inspire et semble à la limite, où cela va-t-il nous mener ?

Ce qui est sûr c’est que le public a adoré et que le concert présenté est resté dans les mémoires comme l'une des performances les plus abouties de la formation.

Ça reste cependant très pointu et expérimental… mais <<-^->> vous plaira peut-être…

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Masada – 50⁷

Voici venu le dix-huit septembre, soir où l’historique « Masada » monte sur scène au complet, John Zorn au sax alto, Dave Douglas à la trompette, l’énorme Greg Cohen à la basse et Joey Baron à la batterie. Dès le premier titre « Karaim », on est emporté, un quart d’heure hors du temps, le public est envouté, il participe, réagit et acclame…

Une heure et cinq minutes d’une musique habitée, il est extrêmement difficile d’extraire des pièces, tant le niveau est haut, stationne haut, et, semble-t-il, grimpe encore et encore…

Le titre « Piram » avant dernier de la soirée, et « totem » de la scène, vous dévoilera l’affaire, tenez bien votre chapeau …

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Wadada Leo Smith, Susie Ibarra, John Zorn – 50⁸

Trois grands noms ici, mais l’album comporte plusieurs parties, tout d’abord des duos concernant John Zorn à l’alto et Susie Ibarra à la batterie.

L’échange est très intense, on retient « Spirit Writing » où le dialogue entre Zorn et Ibarra est épique.

Puis c’est au tour de Leo Smith de dialoguer avec John Zorn, mais, le temps de deux pièces les trois musiciens s’expriment en trio, sur « Ghost Writing » et sur « Full Fathom Five » qui termine l’album avec une très belle et très intense impro à trois.

On connaît l’envergure de Leo Smith et les échanges en duo sont également extraordinairement riches, du coup on est plein de regrets, on aurait aimé plus de trio, mais pas au détriment des duos, ce qui apparaît impossible, les soixante-dix minutes de musiques enregistrées ici explosent les capacités du média.

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John Zorn – 50⁹

John Zorn – 50⁹ The Classic Guide To Strategy Volume Three

Toujours au Tonic, le huit septembre deux mille trois, John Zorn en solo avec son saxophone alto. C’est son instrument de formation, celui qu’il maîtrise, avec lequel il respire et transpire. En soi la performance est extraordinaire, une véritable démonstration, c’est époustouflant, ébouriffant dresse les poils, mais on se dit : « Et après ça, quoi ? »

Ici c’est le troisième volume, très tôt Zorn a enregistré ses variations en solo, avec des influences de Carl Stalling ou d’artistes japonais d’avant-garde, celui-ci est une variation autour du « Fire Book ».

Un quatrième verra même le jour en deux mille seize, « The Wind Book ». Alors forcément c’est un peu ardu et il faut s’accrocher vraiment si on veut participer au délire, autrement on passe à côté.

C’est assez inclassable, et ce n’est pas le plus accessible des solos de saxophone qui ont été enregistrés, même s’il est particulièrement flamboyant.

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Yamataka Eye, John Zorn – 50¹º

Yamataka Eye donne de la voix parfois mais surtout patouille les sons électroniques. John Zorn se tient sagement, ou pas, à son sax alto et Sawai Taeji est à la technique, sans plus de précision.

Un invité prestigieux rejoint la formation pour la cinquième pièce, « Sun See Soon » : c’est bien Fred Frith qui arrive avec sa guitare !

Yamataka Eye est connu pour sa participation à Boredoms, une formation bruitiste et sans tabou, plutôt classée extrême, du coup c’est bien l’expérimental qui domine ici, avec son lot d’audaces et de bravades, c’est parfois oserait-on, assez soutenu… comme sur « m.s.t.g.l. (moneysextripgodlove) ».

Le public qui est dans la salle se régale et se manifeste joyeusement entre les pièces, les encourageant à continuer, alors ne nous plaignons pas !

John Zorn, lui, décoche une série de solos complètement free et déjantés, comme il sait faire dans des circonstances pareilles, perso ça me ravit à chaque fois, mais il se peut que votre entourage ne soit pas du même avis…

« microwaveable empty highway » est assez cool et pourrait illustrer l’album par ici…

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Bar Kokhba Sextet – 50¹¹ - (2005)

Cet album est tout simplement triple ! Il est monstrueux par la taille mais également par son contenu, trois sets sont ici proposés, un par CD, avec des pièces qui se renouvellent sans cesse, mis à part trois ou quatre que l’on retrouve plusieurs fois, dans des versions un peu changeantes, « khebar », « lilin », « karet » et « hazor »…

Bar Kokhba, on se souvient, c’est Marc Ribot à la guitare, Mark Feldman au violon, Erik Friedlander au violoncelle, Greg Cohen à la basse, Joey Baron à la batterie, Cyro Baptista aux percussions et évidemment John Zorn à la direction d’orchestre.

C’est tout simplement l’un des meilleurs de la série, avec cette pléiade de grands musiciens et ce service pantagruélique. Je le conseille évidemment.

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PainKiller – 50¹²

Comme son nom l’indique ce douzième et dernier volume est consacré à la formation Painkiller, à la fois extrême et très rock, une des favorites pour les plus illuminés des suiveurs de Zorn.

Le sorcier est au saxo comme d’hab, Bill Laswell tient l’énorme basse avec ce très, très gros son qu’on aime et Hamid Drake fait chanter la batterie, en outre il y a un invité spécial, qui fait la différence, Mike Patton lui-même qui chante, si on veut !

Trois titres pleins d’impros, « Your inviolable freedoms » sur plus de vingt minutes, « dpm » qui dépasse les seize et « prophethood of chaos » pendant six minutes, puis au revoir… personnellement j’aime beaucoup et je recommande, mais évidemment, la musique ici n’est pas très consensuelle, les avis seront sans doute divers.

Cette série du cinquantenaire est tout de même assez extraordinaire et très décapante !